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| Lynne Ramsay | |
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+5Avadoro domreader Queenie darkanny Marko 9 participants | |
Auteur | Message |
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darkanny Zen littéraire
Messages : 7078 Inscription le : 02/09/2009 Localisation : Besançon
| Sujet: Re: Lynne Ramsay Dim 6 Nov 2011 - 19:40 | |
| Et ce que le livre penserait de toi, tu y as pensé ? | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Lynne Ramsay Dim 6 Nov 2011 - 20:15 | |
| Arrêtes j'ai peur. Surtout vu tout ce que je fais pendant que je lis, et là où je pose le bouquin pendant les pauses, et les endroits où je le trimballe parfois... Sans compter les chutes, et ce que je leur renverse sur les pages...
Un jour, mes livres m'assassineront dans mon sommeil. | |
| | | darkanny Zen littéraire
Messages : 7078 Inscription le : 02/09/2009 Localisation : Besançon
| Sujet: Re: Lynne Ramsay Dim 6 Nov 2011 - 20:18 | |
| - Queenie a écrit:
- et les endroits où je le trimballe parfois...
Toi aussi tu les emmènes aux WC ? | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Lynne Ramsay Dim 6 Nov 2011 - 20:27 | |
| - darkanny a écrit:
- Queenie a écrit:
- et les endroits où je le trimballe parfois...
Toi aussi tu les emmènes aux WC ? On descend les poubelles ensemble. | |
| | | darkanny Zen littéraire
Messages : 7078 Inscription le : 02/09/2009 Localisation : Besançon
| Sujet: Re: Lynne Ramsay Dim 6 Nov 2011 - 20:35 | |
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| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Lynne Ramsay Dim 6 Nov 2011 - 20:38 | |
| Sauf quand, par mégarde, en balançant le sac plein d'ordures, le livre part avec... | |
| | | darkanny Zen littéraire
Messages : 7078 Inscription le : 02/09/2009 Localisation : Besançon
| Sujet: Re: Lynne Ramsay Dim 6 Nov 2011 - 20:41 | |
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| | | pascal brutal Espoir postal
Messages : 34 Inscription le : 02/12/2011
| Sujet: We need to talk about kevin Mer 7 Mar 2012 - 0:52 | |
| We need to talk about kevin, Lynne RamsayDifficile d'avoir une opinion tranchée à l'issue de ce cauchemar. Ce qui est sûr, c'est qu'il s'agit d'un bon film. Filmant avec froideur l'incompatibilité relationnelle entre une mère et son fils, « We Need To Talk About Kevin » est un véritable thriller psychologique.
Dès le début du film, on assiste à une scène où une foule en liesse s'inonde de tomates. Cette séquence ressemble à un cerveau en ébullition dans lequel la réalisatrice cherche une solution au problème posé dans son film. Puis on entre dans le cœur du film, univers glauque en apesanteur dans lequel la couleur rouge est omniprésente. On sent ( lorsque l'on n'a pas vu la bande-annonce) qu'un drame s'est produit mais on ne sait pas qui est fautif. Est-ce la mère, qui a du mal à se débarrasser de cette couleur rouge ? Est-ce le fils, qui montre une prédisposition à la violence ? Nous ne le saurons qu'à la fin du film même si on le devine bien avant.
Mais la force de ce film, c'est la relation ambiguë entre la mère et son fils. Quelle est la cause de cette froideur qui naît entre eux ? La naissance de Kevin oblige Eva à changer radicalement de mode de vie : déménagement, arrêt de son travail, perte de liberté,... Plus qu'une nouvelle responsabilité, Kevin devient vite une plaie saignante pour sa mère. Le visage d'Eva est livide, maigre, inexpressif, on n'y dénote aucun signe de chaleur humaine. Des efforts, elle en fait, en lui jetant un ballon (rouge) à maintes reprises attendant ne serait-ce qu'un semblant de retour... en vain. Quant à Kevin, il porte le démon en lui. Sa lente évolution vers la psychopathologie commence par de l'arrogance pour se transformer très vite en pulsions destructrices. Cette relation, fluctuante tout au long du film, est finalement dévastatrice pour tout le monde, y compris pour nous, qui en ressortons dérangés et indécis.
Même si le film est bon, il n'est pas exempt de défauts. On peut reprocher à la réalisatrice une certaine distance voulue avec son public. Un peu d'émotion et d'humanité auraient apporté une puissance supplémentaire au film. La seule humanité que l'on trouve dans le film est incarnée principalement par le père, personnage à la gentillesse excessive et au laxisme le plus primaire. C'est regrettable car les personnages de Kevin et d'Eva portent le film de manière sublime et effrayante à la fois. Les seconds rôles semblent un peu bâclés, sans doute est-ce une façon de vouloir effacer toute trace de vie normale pour porter un jugement plus réfléchi ?
Au final, « We Need To Talk About Kevin » est un film Lynchien qui possède une atmosphère pesante. Lynne Ramsay nous décrit, de manière anarchique, la lente transformation d'une violence psychologique en une violence physique, autant incompréhensible que prévisible. Mais la réalisatrice nous montre aussi la limite fluctuante entre la culpabilité et l'innocence. La couleur du sang est omniprésente et vient à chaque fois illustrer une composante de la relation entre Eva et Kevin. A voir. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: kevin Mar 9 Oct 2012 - 18:40 | |
| Un film adapté du livre de Lionel Shriver : Il faut qu’on parle de Kévin (2011) de Lynne Ramsay Le livre est connu… L’adaptation en film l’est sans doute moins. Sans avoir lu le livre, mais en connaissant son sujet –la vision d’une mère concernant son fils de 16 ans, auteur d’un massacre dans son lycée aux Etats-Unis- je me suis laissée rattraper par l’adaptation cinématographique. Impossible de comparer les variations ou audaces du film par rapport à l’œuvre originale, je vais me contenter de revenir sur les très bonnes impressions que m’a laissées l’adaptation de Lynne Ramsay. Il faut tout de même faire remarquer que le film n’est pas bavard et qu’il se propose de traduire le livre dense de Lionel Shriver exclusivement en images, regards et phrases lascives. Le résultat est convaincant et permet d’imaginer un certain ton d’écriture froid et lucide. Il faut qu’on parle de Kévin se propose d’étudier ledit Kévin dans son évolution tout au long de sa vie mais aussi bien avant, lorsque sa mère et son père n’avaient encore aucune attache familiale. Dans une progression qui n’est pas linéaire –et qui peut parfois nous donner l’impression d’être perdu dans la première partie du film-, les confrontations entre un passé sans enfant qui resplendit de bonheur et un présent maternel qui empêche tout épanouissement expliquent déjà bien des choses. Rien de manichéen : Eva, la mère de Kévin –interprétée par une Tilda Swinton très convaincante- essaie tant bien que mal de se réjouir à l’idée d’être mère, mais rien n’y fait et face aux cris incessants de son bébé, confrontée à une fatigue dévorante, elle baisse les bras. Le postulat est intéressant puisqu’il présente cette dualité de la mère, sans cesse partagée entre l’envie d’aimer son enfant et la haine profonde qu’elle ressent pour lui, comme partiellement responsable du manque affectif de Kévin. Elle n’est bien sûr pas la seule à être mise en accusation : de manière indirecte, le père, qui ne cherche pas à comprendre la détresse de sa femme et qui la décrédibilise aux yeux de Kévin, a aussi une part de responsabilité dans cette situation. La petite sœur de Kévin, qui naîtra dans des conditions plus sereines que son frère, permet également de confirmer cette évidence : ni le père, ni la mère ne sont des parents monstrueux, puisqu’ils auront permis à leur petite dernière de s’épanouir comme tout enfant « équilibré ». Le film ne permet sans doute pas de s’éloigner d’une accusation simpliste que le livre avait certainement eu davantage de temps d’éliminer, mais parce qu’il parle peu et qu’il suggère beaucoup, il évite cependant de tracer de trop nombreux raccourcis et laisse la part belle à la réflexion du spectateur. Sans avoir lu le livre, on imagine qu’il s’agit sans doute d’une adaptation réussie qui donne envie de découvrir le roman de Lionel Shriver. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Lynne Ramsay Mar 9 Oct 2012 - 19:24 | |
| - colimasson a écrit:
Le livre est connu… L’adaptation en film l’est sans doute moins.
Il me semble qu'il a bien fonctionné ce film. En tout cas les Parfumés ne l'ont pas raté ! (Et du coup j'ai ramené ton message ici) De lire ton message, je m'aperçois qu'étrangement, je n'avais pas trop accrochée à ce film... mais il m'en reste plein de sensations et d'images. De bon ressenti. Il était finalement peut-être bien meilleur que mes premières impressions me l'ont suggéré. Et ça me tente de lire le livre (qui attend ds ma PAL) | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Lynne Ramsay Mer 10 Oct 2012 - 22:38 | |
| - Queenie a écrit:
- colimasson a écrit:
Le livre est connu… L’adaptation en film l’est sans doute moins.
Il me semble qu'il a bien fonctionné ce film. En tout cas les Parfumés ne l'ont pas raté ! (Et du coup j'ai ramené ton message ici)
De lire ton message, je m'aperçois qu'étrangement, je n'avais pas trop accrochée à ce film... mais il m'en reste plein de sensations et d'images. De bon ressenti. Il était finalement peut-être bien meilleur que mes premières impressions me l'ont suggéré. Et ça me tente de lire le livre (qui attend ds ma PAL) Ah oui, c'est bizarre... J'ai galéré pour me procurer le film... Tentée pour lire le livre moi aussi ! | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Lynne Ramsay Jeu 11 Oct 2012 - 22:36 | |
| - Marko a écrit:
Mais à mon sens il oublie que la mise en scène est une immersion dans la psyché de cette femme entre concret, rêves, fantasmes... et qu'on peut constamment s'interroger sur la réalité de ce qui est montré. Cette femme est-elle malade elle-même en projetant des fantasmes paranoïaques sur ce gamin? Kevin développe-t-il réellement une perversité manipulatrice ? Le film donne le sentiment d'un entre deux très troublant où mère et fils interagissent dans une relation en miroir déformant. C'est une question que je ne me suis pas posée... Je trouvais ça évident que ce gamin finisse par devenir un peu dérangé, surtout en regard de la façon dont il a été élevé (une scène en particulier m'a marquée, lorsque la mère est debout, face à Kevin-bébé, et qu'elle lui dit, en détachant bien les syllabes et avec un regard dur : "Maman était heureuse avec que tu naisses"). - Citation :
Le réalisme du film est bien fragile et je l'ai davantage perçu comme un cauchemar existentiel horrifique qui n'est pas si loin de Rosemary's baby ou d'autres films de fantasmes maternels plus ou moins psychotiques. J'aime ce mélange des genres et les sensations violentes que la mise en scène provoque. Aussi une référence à laquelle je n'avais pas pensé, mais finalement bien trouvée. | |
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| | | | Lynne Ramsay | |
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