Simonetta Greggio, née le 21 avril 1961 à Padoue en Italie, est une romancière italienne qui écrit en français.
Elle a fait ses études à la Faculté des lettres de Venise. Arrivée à Paris en 1981, où elle vit depuis, elle a été journaliste pendant plusieurs années, collaborant à des revues et magazines divers dont City, Télérama, La Repubblica, Figaro Madame…
Auteur d’une douzaine d’ouvrages d’art de vivre consacrés aux jardins et à la cuisine, et notamment des premiers Guide des auberges et hôtels de charme en Italie, elle écrit aussi des romans. Le premier, « La douceur des hommes », paru chez Stock en 2005, a été consacré par le magazine Lire parmi les vingt meilleurs romans de l’année.
«Les mains nues » est paru en 2009.
Je connaissais «La douceur des hommes » du même auteur.
La chaîne de lecture et le choix de Mimi m’auront permis de retrouver la douce plume de Simonetta Greggio.
On entre dans ce livre à pas feutrés et on ressort de même, silencieusement, comme si on avait vu, entendu, lu une histoire qui n’aurait jamais dû arriver jusqu’à nous.
Tout est dit à mots couverts, parfois à mots cachés et il nous faut écouter attentivement les silences de l’auteur pour aller au fond de l’âme d’Emma.
Emma raconte, se confie, se tait, écoute, observe, vit, fait des choix ….
- Citation :
«J’essaie de comprendre ce qui nous a poussés à agir comme nous l’avons fait. A quel moment la vie nous a donné le choix, et pourquoi nous l’avons dédaigné. »
Mais choisit-on vraiment ou parfois la vie nous entraîne là où on n’aurait jamais pensé aller ?
Il suffit de si peu de choses, un regard, un geste, un silence, un mot, une pluie battante …. Pour que tout bascule ….On se retrouve alors face à l’indicible, dans le langage de l’âme et on ne sait plus …. alors on vit ….
- Citation :
- « On ne peut pas tout comprendre ni tout maîtriser. »
Simonetta Greggio manie la langue française avec douceur, pudeur, « féminité », elle ne va jamais trop loin dans ce qui n’a pas besoin d’être exprimé pour être compris, ressenti …
Les phrases sont le plus souvent courtes, parlant au cœur, parfois, un mot suffit ou trois, voire quatre sans verbe, simplement là, pour dire ce qui est, ce qui n’est pas, ce qui sera ou pas.
Le choix d’aimer. Ou pas. Celui de choisir au risque de se perdre …. La liberté ?