répérages nouveautés 2012

Avadoro a écrit:

Pour ma part, j'envisage de l'entamer le week-end prochain.

Je tenterai aussi si j'ai le temps d'achever Sodome et Gomorrhe cette semaine (pas gagné avec le boulot).

Herman Bang, Mikael

Citation :

Dans le Paris de la fin du xixee siècle, le peintre Claude Zoret s’entretient avec son protégé, le jeune Tchèque Mikaël. Installés dans une vie de célébrité et de luxe, Zoret et Mikaël sont tout à la fois père et fils adoptif, maître et élève, peintre et modèle, et, sans que ce ne soit jamais dit, amants.
Lors d’un dîner dans la demeure du maître, celui-ci apprend à ses invités qu’il peindra bientôt le portrait de Lucia Zamikov, la célèbre princesse russe. Seulement le vieil artiste ne parvient pas à peindre les yeux de l’aristocrate et requiert contre toute attente l’aide de son élève, qu’il rabaisse pourtant sans cesse. Mikaël tombe éperdument amoureux de Lucia. Une passion partagée. Peu à peu, il délaisse Zoret, le vole, le trahit... Le maître, informé de l’idylle de son jeune protégé, observera avec douleur la passion des deux amants, profondément blessé par les mensonges de ces derniers. N’en être que le spectateur lui sera fatal.

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Citation :

Sur le mode du « Je me souviens » de Georges Perec, qui fut son patient, Jean-Baptiste Pontalis, psychanalyste, essayiste, défragmente les temps du souvenir. Non sans malice, il écrit « c’était mieux avant ». Quand il courait s’acheter un pain chocolat à la boulangerie alors que maintenant il trotte à petits pas jusqu’à la pharmacie se procurer un médicament... Aléas et privilèges du grand âge, Pontalis se souvient de beaucoup de choses, au nombre desquelles ses maîtres, Sartre d’abord, Lacan ensuite, mais aussi de lectures (Freud, Homère) , de peintures « parlantes » (Odilon Redon). Par petites touches, à sa manière, il voyage dans un temps proche, au fond de celui des physiciens, fini dans un univers infini, et puise dans la soupe originelle de notre psyché, laissant remonter à sa mémoire ce qui paraît insignifiant, muet, informé et qui fait tout le charme précisément cette pensée si fine.


Jean-Baptiste Pontalis : "Avant", Gallimard, 2012.

bix229 a écrit:

- Thomas H. Cook : Au lieu-dit Noir Etang. -

En voilà une bonne nouvelle!

Citation :

Publié aux Etats-Unis en 1997 et couronné par un Edgar Award, ce roman gris est un hommage américain aux classiques anglais du XIXe siècle. Mais, comme dans le reste de son oeuvre, Thomas H. Cook, l'auteur des Feuilles mortes (Folio, 2010) et des Leçons du mal (Seuil, 2011), y autopsie avec un grand sens de la nuance morale et du suspense ses thèmes favoris : la famille et ses non-dits, les silences père-fils, l'adolescence comme âge de tous les absolus, la province comme éteignoir à passions...

Grand nom de la littérature noire outre-Atlantique, cet ancien professeur d'histoire s'impose par son talent à dépeindre par touches subtiles les destins simples et forcément tragiques, comme les paysages changeants et tourmentés. De ces paysages où le ciel trop bleu ne peut qu'annoncer l'orage

. (Le Monde)

Isaka Kôtarô, Pierrot-la-Gravité



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Citation :

Né en 1954 à Biskra, dans le sud-est algérien, Hamid Grine vit à Alger. D'abord journaliste sportif (sept livres publiés sur le sport), il a par la suite été rédacteur en chef de journaux en Algérie. Il a également publié des essais politiques et philosophiques, ainsi que cinq romans. Son roman "La nuit du henné" est en cours d'adaptation cinématographique. Camus dans le narguilé est son premier roman publié en France.

Les présentations des éditeurs : 07/01/2012

Citation :

Nabil, professeur de français, mène une vie tranquille avec son épouse et leurs deux enfants. C'est un intellectuel un peu aigri, dévoré par le remords de n'avoir jamais eu le courage de dire à son père combien il avait été dur et injuste avec sa mère, morte quelques années plus tôt.
Le jour des obsèques de son père, son oncle Messaoud, qui a profité toute sa vie des largesses de son frère, lui apprend qu'il n'est pas le fils de son père, mais... d'Albert Camus, son écrivain vénéré !
Persuadé que cette révélation n'a d'autre but que de le priver de son héritage, Nabil se prend pourtant à douter... Et s'il était réellement le fils de Camus ? Partagé entre la douleur de n'avoir pas connu son vrai père et la fierté d'être le rejeton de son héros, il mène l'enquête auprès de Boualem, le libraire, et de sa collègue Sarah, qui le conduit sur les traces de Camus, à Tipasa, et lui fait rencontrer son grand-père, qui connut bien l'écrivain.
Étonnant roman, qui aborde d'une façon très originale le rapport souvent complexe entre Albert Camus et l'Algérie, en le mettant en parallèle avec la quête impossible du père, et la réconciliation posthume avec celui-ci.

Extrait :

Citation :

Mon père est mort un jour où le soleil avait décidé de nous donner un avant-goût de l'enfer. Des rayons de feu tombaient sur nos têtes. De mémoire d'Algérois, nous n'avions vu pareille chaleur depuis la course des chiens qui remonte à des temps oubliés. Ma mère aurait dit que c'est pour nous punir de nos péchés que Dieu nous a plongés dans cette fournaise. A cause de certains Algérois qui arrosaient leur couscous de vin, elle appréhendait la réaction divine.
Pour éviter les brûlures du soleil à son zénith, on décida d'enterrer la dépouille l'après-midi. Si les rayons ont perdu de leur intensité, l'humidité qui s'est ajoutée à la chaleur rendait l'atmosphère étouffante. La première victime a été l'imam qui a officié la prière mortuaire au cimetière. Foudroyé par une insolation, il tomba raide comme une poutre alors que la prière touchait à sa fin. Je me suis rappelé ma mère et me suis dit qu'il devait expier quelques péchés. Tous ceux qui priaient se sont précipités, dans une belle bousculade, pour s'agglutiner autour de lui, risquant de l'étouffer. N'eût été l'intervention énergique de quelques hommes pour disperser la foule, l'imam aurait sans doute rejoint mon père. Le vieil homme avait le visage noyé de sueur qui se transformait en vapeur sous l'effet de la chaleur. Je n'avais jamais vu pareil phénomène, dû sans doute à la masse graisseuse enveloppant son visage aussi plein que rond. Une fois ses esprits recouvrés au milieu des tombes et d'hommes vêtus pour la plupart de gandouras blanches, l'imam s'écria : «Suis-je mort ? Suis-je au paradis ?» Ses compagnons lui assurèrent, soulagés, qu'il était bien vivant, lui ôtant son rêve de Paradis tant espéré. On lui couvrit la tête d'une casquette jaune poussin imbibée d'eau, ce qui lui conféra un air idiot. Il était si grotesque que je voyais ici et là quelques mines refréner leurs rires en l'évacuant sous forme de toux et de raclements de gorge.

Après cet intermède, on put s'occuper de la sépulture de mon père. A peine la dernière pelletée de terre eut-elle recouvert sa tombe que tout le monde s'empressa de prendre ses jambes à son cou, fuyant le soleil, la chaleur et l'autre monde. Au soulagement d'avoir achevé une corvée s'ajoutait sans doute l'effet de la bonne action comptabilisée en leur faveur dans l'au-delà comme pour tout musulman ayant accompagné un défunt à sa dernière demeure. Ma parentèle épousait mes pas supportant stoïquement la fournaise.

Je note ce titre, Constance. L'extrait que tu proposes me donne envie d'en lire plus (c'est bon signe).

Citation :

Ruta Tannenbaum, le roman le plus polémique de Miljenko Jergovic, s’inspire librement de la vie tragique de Lea Deutsch, une fillette juive de Zagreb devenue dans les années trente une véritable vedette du Théâtre national croate.
Ruta occupe le devant de la scène avec ses parents, Salamon et Ivka, et son grand-père Abraham, tandis que dans les coulisses une multitude de personnages, bousculés par les événements, tentent de jouer le rôle que l’Histoire leur a soufflé.

Le fil de l'auteur est ICI

Citation :

Dresde, 1982. Les habitants d'un quartier résidentiel cossu se sont depuis longtemps accomodé des conditions de vie. Pourtant, les membres de cette bourgeoisie est-allemande, véritable anachronisme en RDA, s'isolent parfois pour tourner le dos à la grisaille quotidienne.
A commencer par Meno, correcteur pour une maison d'édition, qui se doit de composer avec la censure ; mais aussi son beau-frère, chirurgien qui mène une double vie et qui, avec sa femme, aveugle et aimante, a élevé son fils. Celui-ci est un éternel incompris qui incarne pour l'Homme Nouveau dont le nom rayonnera un jour, dans le respect des plus belles valeurs – vie familiale harmonieuse, amour de la culture, pratique de la musique, travail acharné. Toutefois, cette peinture idyllique ne tarde pas à se lézarder et bientôt, c'est le pays tout entier qui tremble...
Uwe Tellkamp nous plonge dans l'ambiance de la RDA à travers le prisme d'une époque oubliée, réplique de l'Allemagne cultivée de la fin du XIXème siècle, bulle délicieusement désuète dans ce pays productiviste et matérialiste. Mais pour décrire cette Allemagne de l'Est agonisante, jamais il n'adopte le ton de la dénonciation : il préfère nous guider dans les méandres et les secrets de ce monde qui nous a d'abord paru si lisse et si parfait, et qui s'avère finalement être un des rouages du système.

tom léo en parle ICI

Citation :

Le héros vieillissant de ce roman, Keith Nearing, se remémore l'été de ses vingt ans, en 1970, quand eut lieu un mystérieux événement qui bouleversa sa vie sexuelle et donc son existence entière. Dans un château en Italie, piégé dans l'histoire de la "révolution sexuelle", il hésite entre trois femmes : sa petite amie Lily, Shéhérazade, l'objet de ses fantasmes, et la très troublante et très "virile" Gloria.

Le fil de l'auteur est ICI

Kawakami Mieko : Seins et oeufs.


Prix Akutagawa 2007.

eXPie a écrit:

Kawakami Mieko : Seins et oeufs.


Prix Akutagawa 2007.

Tu ne voudrais pas le tester pour nous ?

eXPie, je rejoins Arabella, tu ne voudrais pas te dévouer


Mieko KAWAKAMI est diplômée de philosophie, musicienne, actrice, romancière, et a été élue "Femme de l’année 2008" par le magazine Vogue Japan.

Maline a écrit:

eXPie, je rejoins Arabella, tu ne voudrais pas te dévouer


Mieko KAWAKAMI est diplômée de philosophie, musicienne, actrice, romancière, et a été élue "Femme de l’année 2008" par le magazine Vogue Japan.

Pas de problème, cette forme de dévouement est toujours un plaisir.

Télérama dit grand bien de Martin Amis : La Veuve enceinte. - Galliamrd, de : A la trace : Don Meyer. - Seuil (polar) et de :L' limination : récit de Rithy Panh, avec Christophe Bataile. - Grasset. Un grand témoignage sur les Khmers rouges.

3 semaines sans que je vois des nouveautés sur ce fil qui me tentent.... j'espère trouver plus chez mon libraire demain... après tout ce temps je vais probablement lui vider son magasin