Pete Fromm

Très envie de lire celui-ci, Aériale!

topocl a écrit:

Très envie de lire celui-ci, Aériale!

Oui, n'hésite pas, topocl!

J'ai relu vos commentaires, et ce qui revient, quels que soient les thèmes abordés (la bipolarité ou son expérience dans les rocheuses en veilleur d'oeufs de saumons ;-)  est toujours son humanité, sa tendresse mélées à son humour. Sa justesse aussi, et sa finesse d'analyse qui font que l'on a l'impression de ressentir ses personnages comme s'ils nous étaient familiers.

C'est exactement ce que je retiens de ce dernier roman Lucy in the sky. Alors écoutez nous, Queenie et moi, et inscrivez le sur votre Liste en vitesse!

Lucy in the sky

Aaaaah ! Le difficile passage de l'enfance à l'adolescence...
Lucy veut garder son corps d'enfant et sa boule zéro, mais aime bien que les garçons l'embrassent – et même plus. Elle découvre que son papa, éternel absent, n'est pas seulement un type formidable, et que sa maman a droit à une vie personnelle, voire sentimentale. Qu'elle, Lucy, n'est pas le chef d'orchestre unique de la vie. Va t'elle s 'en sortir ?

C'est très bien vu, cette gamine en pleine crise d'adolescence, égoïste et généreuse à la fois. La grande vivacité du style, qui privilégie les dialogues aux répartis claquantes, ne masque pas toujours l'aspect vaudevillesque. C'est plutôt sympathique, mais j'ai trouvé qu'il manquait à l'intrigue le mordant que Pete Fromm avait octroyé à ses personnages. J'aurais aussi aimé qu'une fois au moins dans le livre, un personnage, en forme ou en larme, ne trouve pas la réponse marrante ad-hoc.

Le nom des étoiles
Récit (2016)
272 pages

Présentation de l'éditeur

Confortablement installé avec les siens à Great Falls, une ville paisible du Montana, Pete Fromm a depuis longtemps troqué sa tenue de ranger contre celle de père de famille. Il pensait que ses expériences dans les espaces sauvages des États-Unis appartenaient définitivement au passé. Jusqu’à ce qu’on lui propose de s’installer un mois au cœur de la Bob Marshall Wilderness afin de surveiller la croissance d'œufs de poissons. Comment refuser pareille occasion de renouer avec ces grands espaces qui font partie intégrante de son être ? Plus de vingt ans après son séjour à Indian Creek, voici donc Pete Fromm au seuil d’une nouvelle aventure en solitaire.

Et au milieu coule une rivière….

Lire Pete Fromm c’est se laisser emporter sur la route des rangers américains, dans ces grands espaces états-uniens où la communion avec la nature est complète. On pourrait dire qu’il ne se passe rien dans ce livre et que l’on va s’ennuyer, ce serait sans compter sur une écriture délicate, douce, poétique qui vous fait apprécier chaque moment de la vie décrit par l’auteur.

Un mois seul, loin de tout et de tous à surveiller la croissance d’œufs de poissons, voilà l’occasion pour Pete Fromm de renouer avec la solitude, au plus près des éléments, accompagné de la phrase : « débrouille toi tout seul ». Il aurait voulu vivre cette expérience avec ses deux fils mais cela n’a pas été possible parce que pour certains (dont les responsables), c’était complètement dingue.

Citation :

« Dingue ? De laisser les garçons s’ébattre en pleine nature ? De laisser tomber les jeux vidéo et les jeux de rôle pour exister vraiment ? D’avoir ce qu’aucun autre gamin de leur âge ne connaîtrait jamais ? »  

Ils seront malgré tout présents, sans cesse, dans ses pensées et il les associera à ce qu’il fait, à chacun de ses gestes se demandant souvent comment il aurait agi avec eux dans ce quotidien hors de tout….

Alternant les chapitres de l’année 2004 où il raconte son séjour avec ceux plus anciens des années 1980 où il présente son parcours (et son aversion pour la paperasse et tout ce qui concerne la bureaucratie), l’auteur nous régale d’anecdotes, de réflexions personnelles et d’une vraie philosophie de vie. On découvre l’importance de sa famille, des ses amis mais aussi combien il aime à « offrir » ce qu’il trouve beau et il le fait si bien…..  Le temps passé en sa compagnie ne dure pas parce qu’on marche à son pas, parce qu’il partage à merveille ce qu’il voit, ce qu’il ressent. On est là, près de lui à contempler, écouter, sentir, nous imprégnant de chaque description ….

Ce recueil est un véritable bijou, ode à la nature, à la destinée de chacun, à la vie, porté par un style sublime, qui respire le bonheur d’être ici et maintenant tout simplement….

ton commentaire Cassiopée m'oblige à noter ce livre et cet auteur que je n'ai pas encore lu

Le nom des étoiles

Comme Cassiopée, j'ai été assez vite emporté par ce nouveau livre de Pete Fromm. Ce mois en solitaire passé dans une réserve du Montana est l'occasion de ramener à la surface des souvenirs et de s'interroger sur un parcours de vie. La trame narrative est limpide malgré les fréquents retours en arrière dans le temps, et Le nom des étoiles représente une démarche introspective d'une grande richesse, à la recherche d'une sérénité et d'une simplicité dans une relation à soi-même et à la nature.

La présence de ses enfants dans ses pensées, dans ses projets lui permet aussi d'exprimer une sensibilité nuancée et de dépasser d'apparentes contradictions. La solitude et les grands espaces sont indissociables de sa personnalité, et l'enjeu devient le renouvellement d'un équilibre entre l'importance de ces accomplissements et la place essentielle occupée par sa famille. La transmission de ses passions est alors un fil conducteur, un moyen pour être à la fois seul et entouré, dans une volonté d'ouverture à l'autre.

Tu as lu Indian creek, Avadoro?

Je n'ai pas eu l'occasion, topocl, mais ce sera sans doute une future lecture. Le nom des étoiles évoque à plusieurs reprises l'expérience vécue remémorée dans Indian Creek.

On a l'impression que c'est une expérience similaire, à l'âge adulte, ça me tente vraiment, cette correspondance.