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| Kate Atkinson | |
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Auteur | Message |
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kali Main aguerrie
Messages : 419 Inscription le : 18/06/2007 Age : 40
| Sujet: Kate Atkinson Jeu 21 Juin 2007 - 16:42 | |
| - Citation :
- Fille unique de parents commerçants en instruments médicaux, Kate fréquente une école privée avant d'étudier la littérature anglaise à Dundee University où elle obtient son diplôme en 1974. En 1988 elle obtient le Woman's Own Short Story Competition pour l'une de ses nouvelles.
Son premier roman, 'Behind the Scenes of the Museum' (1995) , obtient le Whitbread First Novel Award et le Whitbread Book of the Year Award, devançant Salman Rushdie. En France, le livre est élu Meilleur roman de l'année par Lire Magazine. Suivent plusieurs romans 'Human Croquet' (1997) , 'Emotionally Weird' (2000) , 'Case Histories' (2004) et 'One Good Turn' (2006) , ainsi qu'un autre recueil de nouvelles, 'Not the End of the World' (2002) et deux pièces de théâtre, 'Nice' (1996) et 'Abandonment' (2000). Ses romans sont un mélange détonnant de mariages, naissances, morts, d'incidents bizarres et de personnages excentriques, dans des trames tissées entre passé et présent, avec une bonne dose d'humour, de réalisme magique, de fantômes, de meurtres et de mystères, ainsi que de références littéraires à d'autres auteurs. Kate critique la société anglaise, dissèque les âmes et les coeurs sous forme de polar, décrit les névroses familiales, les frustrations et les perversions et toutes les folies de notre époque. Petite fille, Kate était une inconditionnelle de Lewis Carroll : 'Alice in Wonderland' et 'Through the Looking-glass' ont forgé son imagination débordante. source: Evene Bibliographie - Citation :
- Index: (cliquez sur les numéros de page pour y accéder directement)
Romans1996 Dans les coulisses du musée, Pages 1, 3, 1998 Dans les replis du temps, 2000 Sous l'aile du bizarre, Pages 22004 La Souris bleue, Pages 1, 22006 Les choses s'arrangent mais ça ne va pas mieux, Pages 22008 À quand les bonnes nouvelles ?, Pages 22010 Parti tôt, pris mon chien, Pages 2 Recueils de nouvelles2003 C'est pas la fin du monde, Pages 1, 22009 : On a de la chance de vivre aujourd'hui, Nouvelle2010 Champs-sur-Marne : Music and entertainment books. - Citation :
- mise à jour le 20/09/2013, page 4
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| | | kali Main aguerrie
Messages : 419 Inscription le : 18/06/2007 Age : 40
| Sujet: Re: Kate Atkinson Jeu 21 Juin 2007 - 16:44 | |
| Dans les coulisses du musée
La quatrième de couverture : Dès l'instant précis de sa conception, une nuit de 1951, la petite Ruby Lennox a commencé à voir, à comprendre, à sentir. En particulier, elle sait qu'on se serait bien passé d'elle...
Et la voilà qui entreprend de nous raconter, avec un humour et une lucidité féroces, dévastateurs, son histoire, celle de ses parents George et Bunty, petits boutiquiers d'York, de ses soeurs, de toute une famille anglaise moyenne - mais assurément pas ordinaire.
Mieux encore : Ruby remonte dans le passé. Si bien qu'à l'Angleterre des années cinquante et soixante se mêlent les images de tout le siècle, de deux guerres mondiales qui ont bouleversé des destinées.
Mon avis :
Kate Atkinson écrit vraiment bien, son style est fluide et mordant. Son roman n’est pas mince, pourtant on a vraiment envie de suivre l’histoire de cette famille jusqu’au bout, sans moment d’ennui.
J’ai beaucoup aimé le côté « saga familiale », on suit la vie des femmes de la famille de Ruby sur 4 générations. La construction du livre est d’ailleurs intéressante pour suivre tous ces personnages : chaque chapitre est consacré à Ruby et à son époque, tandis que chaque « annexe » (chapitre bis…) s’intéresse à une autre période de l’histoire et donc à d’autres femmes de cette famille.
Et puis comment Kate Atkinson réussit-elle à nous faire sourire et même parfois rire avec une histoire pareille ? Parce que Ruby n’a pas une vie des plus joyeuses : ses parents sont du genre frustré, sa sœur Patricia est une cynique dans l’âme depuis ses cinq ans au moins, sa sœur Gillian est une pimbêche qui réussit pourtant à se faire adorer de tout le monde, laissant Ruby dans l’ombre… Et les gens qui entourent Ruby, surtout les femmes qui sont les clés de ce roman, ont la fâcheuse tendance de mourir les unes après les autres.
Malgré ça, il y a toujours une certaine distance avec ce qui est raconté, et ce détachement provoque un mélange d’importance et de légèreté tout à la fois qui rend le roman et surtout Ruby vraiment attachants.
Un roman que je vous conseille et qui donne envie de connaître les autres écrits de la dame Atkinson.
Un petit détail quand même : j’ai mis du temps à me repérer parmi tous les personnages, y a trop de gens, là-dedans ! | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Kate Atkinson Jeu 21 Juin 2007 - 21:11 | |
| C'est pas la fin du monde traduit de l'anglais par Isabelle Caron Ed de Fallois Ca commence par Ovide: " Je me propose de dire les métamorphoses des formes en des corps nouveaux...." Ca se terminera par Ovide: " Et maintenant, j'ai achevé un ouvrage que ne pourront détruire ni la colère de Jupiter, ni la flamme, ni le fer, ni le temps vorace...."
Ca commence aussi par les deux premiers personnages de ces douze exercices de style auxquels on donne la dénomination de "nouvelles", mais qui forment un tout. Charlène et Trudi font du shopping. Enfin, surtout des listes. De choses à offrir, à manger, à boire, de détails physiques dont elles se passeraient volontiers, de variétés de tissus, etc. On commence quand même, ça et là, à entendre des bruits bizarres , tirs, feulements d'animaux sauvages lâchés dans les rues, mais Charlène et Trudi ont beaucoup de listes à faire.... On les retrouvera dans le dernier épisode . Encore quelques listes, de jeux pour oublier l'ennui et l'enferment, de souvenirs de senteurs de parfums pour masquer la puanteur qui les entoure, d'histoires à se raconter jusqu'à la fin. Leur fin. Qui n'est peut être pas la fin du monde, mais qui y ressemble beaucoup. Entre temps, on croise d'autres personnages qui mènent apparemment une vie très banale, mais qui font l'expérience, sans trop de surprise d'ailleurs, d'une autre réalité possible, d'une faille dans le temps ou l'espace , d'une entrée dans des cadres de mythes ou de légendes dont ils deviennent acteurs. J'ai particulièrement aimé le petit chapitre intitulé "Le corps comme un manteau", une courte méditation sur la mort qui démarre ainsi: " Le père de Vincent, Billy, mourut d'une mort de femme en 1959. Il faisait les vitres de leur minuscule appartement d'Edimbourg lorsque dans un geste éminemment casse-cou ( et qui s'avéra fatal),il essaya d'atteindre un coin difficile de la fenêtre du séjour." C'est étrange, mais finalement très familier, il suffit de laisser voguer quelque peu son imagination. C'est souvent très émouvant mais aussi très ironique, plein d'un humour à la fois anglais ( enfin, écossais plutôt) et très féminin. J'adore Kate Atkinson. | |
| | | Le Bibliomane Zen littéraire
Messages : 3403 Inscription le : 21/02/2007 Age : 58 Localisation : Bretagne
| Sujet: Re: Kate Atkinson Sam 23 Juin 2007 - 21:43 | |
| "Dans les coulisses du Musée"
Dans ce qui fut son premier roman, paru en 1995, Kate Atkinson donne la parole à la dernière née d'une famille de commerçants du Yorkshire : Ruby Lennox. Des les premiers instants de sa conception en 1951 jusqu'à l'âge mûr, en 1992, Ruby relate la petite et la grande histoire de sa famille sur une période recouvrant quatre générations.
On suit ainsi pas à pas Ruby, petite fille effacée tentant de s'épanouir à l'ombre de ses deux grandes soeurs, Gillian et Patricia, toutes deux dotées d'un caractère difficile et d'une volonté farouche de domination. On fait également connaissance des parents, George et Bunty, tenanciers d'une animalerie dans la vieille ville de York.
On découvre ainsi peu à peu toute une famille avec ses oncles et ses tantes, ses beaux-frères et belles-soeurs, ses cousins et cousines, grands parents et nouveaux-nés, tous décrits avec un humour et une truculence qui font de ce roman un véritable régal de lecture.
On rit beaucoup à l'évocation de la retransmission télévisée du couronnement de la Reine Elizabeth II en 1953, de vacances en Ecosse en 1964 ou d'un mariage désastreux organisé malheureusement le jour de la finale de la Coupe du Monde de Football de 1966. Mais on a aussi le coeur serré à assister aux drames qui surviennent dans cette famille ainsi qu'à l'étrange présence (ou absence) qui semble accompagner Ruby jusqu'au moment où elle découvrira avec chagrin et stupéfaction la vérité sur un drame survenu durant sa petite enfance.
Car c'est bien de secrets de famille dont il s'agit dans ce roman de Kate Atkinson, des secrets qui s'éclaircissent au fil des annexes accolées à chaque fin de chapitre et qui nous éclairent sur les origines de certains faits, sur la signification d'une vieille photo sépia, sur le sort de trois boutons de verre rose en forme de fleur, un service à thé couleur myosotis, une patte de lapin porte-bonheur...
On pénètre ainsi peu à peu au sein de cette famille et l'on traverse avec elle les petits et les grands évenements de l'histoire du XX ème siècle, siècle ponctué par deux guerres mondiales qui apporteront leur lot de souffrances et de disparitions.
Tout cela nous est conté avec malice, tendresse et émotion par une Ruby Lennox qui, sous la plume de Kate Atkinson, déclenche tour à tour chez le lecteur l'hilarité ou la mélancolie. Le ton d'ensemble, apparemment naïf, est résolument ironique et cocasse, à l'image de la vision que Ruby porte sur le monde et sur sa famille. On pourra en juger au vu de ce passage qui relate sa naissance :
« Je n'aime pas cela. Je n'aime pas cela du tout. Qu'on me sorte d'ici, et vite ! Mon frêle petit squelette est en train d'être écrasé comme une coquille de noix. Ma tendre petite peau, encore épargnée par le contact de l'atmosphère terrestre, est mise à vif par ces manipulations barbares. (Ce n'est sûrement pas très naturel, tout cela !) -Dépêchez-vous, ma petite !tonne une grosse voix furieuse. J'ai un dîner ! La réponse de Bunty est totalement inarticulée, mais le sens général en est, je pense, qu'elle a tout aussi hâte d'en finir que notre aimable gynécologue. Docteur Torquemada, je présume ? L'angélique sage-femme commise à présider à ma naissance est amidonnée des pieds à la tête. Elle hurle littéralement ses ordres : -POUSSEZ ! POUSSEZ MAINTENANT ! -C'est bien ce que je fais ! Hurle à son tour Bunty. Elle grogne et elle sue, en triturant de toutes ses forces ce qui ressemble à un petit bout de mammifère tout ratatiné, un médaillon de fourrure accroché à son cou. (Voir Annexe II.) C'est une patte de lapin destinée à porter chance. Pas au lapin, bien sûr, mais à ma mère, dont je commence à avoir hâte d'être un peu séparée. Neuf mois d'emprisonnement en elle n'ont pas représenté la plus enchanteresse des expériences. Et récemment, il commençait à n'y avoir vraiment plus de place. Je me fiche de ce qui m'attend dehors ; ce sera toujours mieux qu'ici. -POUSSEZ, MA PETITE ! POUSSEZ ! Bunty pousse des hurlements très convaincants, et puis, tout à coup, c'est fini. Je glisse hors d'elle comme un petit poisson descendant la rivière. Même le docteur Torquemada est surpris. -Bon-jour ! Qu'est-ce que c'est donc que cela ? Fait-il comme s'il ne s'était jamais attendu à me voir. La sage-femme se met à rire. Je suis sur le point d'être expédiée à la nursery lorsque quequ'un suggère que Bunty aimerait peut-être jeter un coup d'oeil sur moi. Ce coup d'oeil est rapide, et le jugement tombe : -On dirait un morceau de viande. Emportez cela ! Je mets cette attitude sur le compte de la fatigue ou de l'émotion. Elle n'a même pas précisé à quel genre de viande elle pensait. Aloyau ? Baron d'agneau ? Longe de porc, sans doute, ou bien quelque morceau anonyme mais sanguinolent. N'importe – rien ne me surprend plus. Après tout, je ne suis pas une nouveauté pour Bunty : elle a déjà produit la pâle Patricia et l'insupportable Gillian. Et je suis paisible et bien élevée en comparaison de celle-ci. Née agitée, Gillian était sortie du ventre de Bunty en gigotant frénétiquement et hurlant à pleins poumons, de peur qu'on ne la remarque pas. Il n'y avait guère de chances que cela arrive. Au cas où vous poseriez la question, mon père absent est au pub Le Chien et le Lièvre de Doncaster, après une journée très satisfaisante aux courses. Il a une pinte de bière devant lui et il est précisément en train d'expliquer à une femme en robe vert émeraude qu'il n'est pas marié. Il ne sait pas que je suis arrivée, sinon il serait à la clinique. Non ? »
Avec « Dans les coulisses du Musée » Kate Atkinson nous dresse un portrait de famille sur quatre générations, une oeuvre tragi-comique empreinte de nostalgie et d'humour, un tableau représentant de nombreuses figures féminines aux personnalités fortes et entières qui affrontent contre vents et marées, chacune à leur manière, les petites et les grandes injures de la vie. Un roman doux-amer, naïf et cruel, cocasse et poignant. Comme la vie. | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Kate Atkinson Lun 14 Avr 2008 - 2:11 | |
| J'avais écrit hier un long message pour parler de ma relecture du premier roman de Kate Atkinson, Dans les coulisses du musée.. Et, quand je l'ai posté, pffff, il s'est évaporé! C'est normal, je crois qu'il est parti dans le placard des objets perdus, qui a une valeur hautement symbolique dans ce roman, puisque c'est là que l'on retrouve tous les objets égarés par plusieurs générations. Mon message est bien entouré. L'humour décapant de Kate Atkinson m'a encore réjouie..C'est le principal. Et je ne peux que conseiller , dans des moments de déprime, de lire Kate Atkinson. Dans ce roman,la plupart des gens prennent de mauvaises décisions au moment d'orienter leurs existences, ceux que les circonstances ont séparés se retrouvent rarement et beaucoup sont obsédés par l'idée de s'être « trompés de vie ».Ben oui. That's life. Il y a des moments dramatiques, dans ce roman, la pauvre Ruby n'en finit pas d'y perdre ses soeurs, mais le talent de Kate Atkinson fait que tout de suite elle coupe court aux émotions qu'elle a elle-même créées, comme pour nous dire qu'on peut- et doit- rire de tout... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Kate Atkinson Lun 14 Avr 2008 - 9:18 | |
| J'aime beaucoup Kate Atkinson malheureusement, comme je ne tenais pas encore de chroniques sur mes livres lus à ce moment là, je ne pourrais donc pas en dire grand chose... si ce n'est que j'ai beaucoup aimé Dans les replis du temps et La Souris Bleue, un peu moins la suite Les choses s'arrangent mais ça ne va pas mieux. Cela va trop dans tous les sens, je m'y suis perdue quelquefois (je n'ai pas un bon sens de l'orientation, ceci expliquant peut-être cela). |
| | | Héri Envolée postale
Messages : 193 Inscription le : 16/04/2008 Age : 32 Localisation : Yvelines
| Sujet: Re: Kate Atkinson Ven 18 Avr 2008 - 15:10 | |
| J'ai lu je crois tous les romans de Kate Atkinson (je ne compte pas ses nouvelles), et je pourrais les classés en deux catégories :
Les "Sagas Familiales" avec Dans les Replis du temps, Dans les coulisses du musée et Sous l’aile du bizarre et les "Policiers" comme La Souris Bleue et Les choses s’arrangent mais ça ne va pas mieux.
Personnellement je préfère la première catégorie, où on plonge a chaque fois dans une famille... Très spéciale, au passé souvent obscur et qu'on découvrira au fur et a mesure du récit.
En tout cas dans tous ses livres, Kate Atkinson fait preuve d'un humour noir et grinçant. L'auteur fait très souvent, d'un chapitre à l'autre, des sauts dans le passé, ou alors change le point de vue de l'histoire d'un personnage à l'autres. Je lui reprocherais juste ce côté décousu, j'ai été quelques fois un petit peu perdu. Enfin en général j'ai vite retrouvé le fil de l'histoire ^^.
Voilà, c'est une auteur que j'affectionne particulièrement et je crois que je n'hésiterais pas à relire ses livres ! | |
| | | Mordicus Troll de Pastèque
Messages : 3262 Inscription le : 21/01/2008 Localisation : Blottie
| Sujet: Re: Kate Atkinson Sam 10 Mai 2008 - 21:31 | |
| Hier. J'ai bouclé "La Souris Bleue".
Je l'ai lu en quelques jours, parce qu'un fois ouvert je voulais absolument savoir comment les personnages allaient évoluer et se croiser dans cette histoire.
Je ne suis pas une grande fan des mélanges chronologiques, je m'y perds facilement.
Mais cette narration, cette pertinence des détails, cette description juste et essentielle... Wah. Une petite merveille. Les personnages deviennent palpables, pas uniquement des trucs en carton pâte trop stéréotypées. Ils ont leur caractères, leur faiblesse, leur folie, leur odeur, leur manie.
Et on les suit. Sylvia, Amélia, Julia et Olivia les 4 filles en "A" de RoseMary. Des petites gamines différentes mais rassemblées autour de leur amour pour la parfaite petite Olivia.
Theo et Laura, père et fille.
Michelle, 18 ans et son baby.
Pis une histoire de chats.
Jackson, le détective qui orchestra plein de découvertes farfelues et colorées (ben oui, ce bouquin est coloré !) autour des ces quatuor, couple et individus.
2 forces dans ce roman :
- L'histoire, of course, parce qu'au début ça parait un chouia planplan, oui c'est chouki ces gamines, mais bon... Oui le papa et sa fille c'est mimi, oui la jeune mère lycéenne ça va aussi... Pis *BAM* Le Drame. Pour chacun, un truc moche, pas beau à imaginer, ça fait serrer les dents, on se dit "non pourvu que ce soit pas ça"... Hé ben si, c'est moche mais si ça ne l'était pas, y'aurait aucun intérêt.
- Le talent de l'écriture (sans rire...) cet enchaînement de pure narration, basique, essentielle à la bonne compréhension. Puis ces touches personnelles, ce langage plus familier, plus proche de nous, ces "Billy-la-bite" et ces "Mr Brodie, arrêtez de regarder mes nénés". C'est drôle mais pas potache, fin mais pas élitiste, haletant et qui ne laisse pas un goût d'inachevé dans la bouche. Une justesse. (Mais bon, je suis trop pas objective parce que certains trucs qui sont écrits, j'aurai pu les sortir alors forcément, ça colle.
Assez parfait dans le genre.
- Spoiler:
Bien que la fin soit un chouia trop parfaite... Oui, le happy end est relatif en comparaison de tous ces drames, mais quand même, la fin est trop rose.
Un très bon moment de lecture, une envie de savourer certaines émotions, d'avoir un peu le courage d'une telle, la douce folie de l'autre, le second degré de machin.
Et puis bon...
Tant de hamsters, si peu de temps.
Grandiose. | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Kate Atkinson Dim 11 Mai 2008 - 2:18 | |
| - Citation :
- Mais bon, je suis trop pas objective parce que certains trucs qui sont écrits, j'aurai pu les sortir alors forcément, ça colle.
Je le savais!!! | |
| | | Sophie Sage de la littérature
Messages : 2230 Inscription le : 17/07/2007 Age : 48 Localisation : Tahiti
| Sujet: Re: Kate Atkinson Lun 28 Juil 2008 - 10:06 | |
| J'avais lu et détesté Dans les replis du temps. Mais j'ai relu Kate Atkinson; ce fut La souris bleue, et me voilà réconciliée avec l'auteur.
Pour ne pas faire de redite, je dirais que je suis assez d'accord avec ce qu'a écrit Mordicus.
Ce roman m'a très agréablement surprise. J'ai apprécié le ton, grave qui devient subitement drôle et même sarcastique alors qu'a priori, le sujet est difficile. Cet humour m'a donc plu, d'autant que je n'avais pas le souvenir de cela dans "Les replis du temps". Le suspense n'est pas insoutenable mais l'enquête, et l'histoire en général sont bien menées et donnent envie au lecteur d'arriver rapidement aux dernières pages. Mais, car il y a un mais, aussitôt lu, aussitôt oublié ou presque. N'empêche que je lirai désormais les autres romans de cette auteure sans aucune hésitation car l'essentiel est bien de passer un bon moment, même s'il n'en reste rapidement pas grand chose. | |
| | | Mordicus Troll de Pastèque
Messages : 3262 Inscription le : 21/01/2008 Localisation : Blottie
| Sujet: Re: Kate Atkinson Mar 29 Juil 2008 - 20:52 | |
| Madame Atkinson. (Bhou la non objective!)
Dans les coulisses du musée
Hyper bonne surprise de "saga familiale" (terme que je trouve toujours péjoratif suite à l'ennui chronique que Zola a provoqué en moi...) autour de Ruby Lennox et sa grande famille.
Inutile de résumé, ça a très bien été fait.
...
Quel mélange... pittoresque... "violent"... bucolique... que ce roman avec la petite famille de 4 générations d'York. Une fois de plus, je kiffe les précisions sur les personnages, ils sont faits de traits de caractères qu'on connait un peu, qu'on a aperçu dans un bout de famille.
Une siècle de femmes, un peu moins d'hommes, de sœurs qui semblaient si proches mais que les événements poussent en direction contraire. C'est Frais et Émouvant (combien de fois j'ai eu envie de sauter dans le salon de la famille Lennox pour leur dire des tas de choses!) C'est facile et violent de mourir là-bas. Pas de chichis, la mort c'est pas de la rigolade okay, mais on va pas jouer les MadoneMisère.
On fait sa vie comme on peut, sacrément loin des rêves de petites filles.
Une foule de personnages (j'ai du revenir en arrière plus d'une fois pour me souvenir si Albert c'était un frère, un cousin, un père, de qui...), de souvenirs de moments (oui le couronnement de la Reine, les pseudo vacances dans un Bed&Breakfast, les cousines extra-terrestres, les fantômes de La Boutique, Bunty le prénom importable.
...
Je suis "famille" mais contemporaine. Et là, ben j'ai plongé en 14-18 et en "jupe droite non autorisée" pour le Collège.
...
Toujours Enchantée. | |
| | | Mordicus Troll de Pastèque
Messages : 3262 Inscription le : 21/01/2008 Localisation : Blottie
| Sujet: Re: Kate Atkinson Mar 29 Juil 2008 - 21:01 | |
| Flûtch!
(Tête d'Alouette).
...
J'ai oublié, en vrac :
- St'extra bien écrit - C'est tout "pfffiou allez quoi..." pour certains personnages qu'on espère - C'est drôle de réparties qu'on envoie dans la tête de ses parents - C'est tellement proche de ce que j'imaginais de la drôle de relation parents-enfants d'il y a quelques années - C'est drôle tout court - C'est un peu "Snirffouille" mais ça va | |
| | | Chatperlipopette Zen littéraire
Messages : 7679 Inscription le : 24/02/2007 Age : 59 Localisation : Bretagne
| Sujet: Re: Kate Atkinson Dim 5 Oct 2008 - 15:20 | |
| Dans les coulisses du musée La petite Ruby Lennox commence à percevoir le monde qui l'entoure, à comprendre et à sentir, dès la première seconde de sa conception! Elle nous présente les différents membres de sa famille et elle sait qu'il aurait été préférable qu'elle n'existe pas. Sa mère ne la considère que comme un poids, une gêne, une source d'ennuis sans fin. La famille Lennox est une famille anglaise moyenne, ni pire ni mieux que les autres: ses parents tiennent une boutique animalière, ils vivent au-dessus du magasin, ils côtoient les commerçants de leur rue et parfois souhaiteraient avoir plus de confort. La mère est loin d'être éprise de son mari, elle le subit plus qu'elle ne l'apprécie et implicitement lui en veut de l'avoir une fois de plus, une fois de trop, mise enceinte! Très vite, Ruby ne s'arrête pas à l'histoire de son foyer, dans l'Angleterre des années cinquante, et nous entraîne à la découverte de l'histoire familiale, notamment celle de la famille maternelle ce qui l'amène à remonter le temps à la fin du XIXè. Cela sans se départir de sa verve, de son humour et de sa malice pétillante. Cependant, le lecteur ressent la présence d'une ombre pesant sur le récit de Ruby: l'ombre vient-elle d'un passé récent ou lointain? Concerne-t-elle la vie de Ruby ou celle des ses ancêtres? La réponse à cette lancinante interrogation ne sera livrée qu'à la fin du roman surprenant le lecteur qui se dit qu'il a bien été mené en bateau pendant que les preuves étaient dispersées au fil du roman! La galerie de portraits dressée par Ruby est d'un drôle irrésistible malgré une réalité bien sombre: son père est un énergumène porté sur la boisson et les femmes, sa mère une étrange femme à la froide apparence, redoutant et exécrant toute idée de grossesse, sa grand-mère est un peu perdue dans ses souvenirs brumeux, ses soeurs lointaines et peu chaleureuses, sa tante omnibulée par ses filles, son oncle un peu visqueux et dégoûtant à vouloir toujours un petit baiser ou une station sur ses genoux! Ruby a le moral pour réussir à grandir et vivre une vie de petite fille normale: les rires, les larmes, les interrogations et les angoisses qui font devenir chaque jour un peu plus grande que la veille. L'originalité de Kate Atkinson est de construire son roman en étages: les questionnements du précédent reçoivent leurs réponse dans le suivant qui chronologiquement se déroule dans le passé. Le lecteur peut être désarçonné par cette gymnastique inhabituelle mais très vite l'habitude est prise et le procédé n'en est que plus goûteux! Cette danse des voiles du présent expliqué par le passé est amusante et riche en rebondissements plus burlesques parfois les uns que les autres: la vie est un éternel étourdissement digne des montagnes russes. D'ailleurs, la tête tourne au lecteur qui ne sait plus trop où les protagonistes en sont...son plus grand bonheur est de retrouver, au détour d'un mot, le fil conducteur de la pelote-mémoire de la famille de Ruby. Ainsi, certains personnages, comme celui de la mère de Ruby, amènent l'empathie du lecteur lorsque ce dernier découvre que la vie n'a pas persemé de roses leurs chemins et que l'Histoire les a plus que ballottés! Kate Atkinson et Ruby entraînent joyeusement le lecteur dans le musée personnel de cette dernière: les tableaux ne sont pas de la main d'un maître mais ils sont peints avec les heurs et malheurs d'une famille modeste et des couleurs certes vives qui cachent des zones d'ombre épaissies du mystère du silence familial: la généalogie est une aventure qui dévoile secrets et mensonges par omission sans que l'on y soit vraiment préparé. Aussi apparaissent en filigrane les existences gâchées par le manque d'amour, les sentiments tus et surtout inavoués ou encore par une immense solitude....le besoin d'amour et de tendresse est imprimé au plus profond de l'être humain et Ruby n'aura de cesse que d'être aimée et reconnue. "Dans les coulisses du musée" est mon premier roman de Kate Atkinson et je dois avouer que cette lecture fut jubilatoire et que j'ai beaucoup ri malgré la toile de fond tragique de cette histoire familiale. En effet, je ne peux repenser qu'avec délectation le récit des vacances écossaises de la famille Lennox partie en compagnie de ses voisins: ce sont des pages d'anthologie d'humour noir, grinçant et caustique à souhait! Un roman à lire et un moment de lecture joyeuse et intense en émotions! | |
| | | Chatperlipopette Zen littéraire
Messages : 7679 Inscription le : 24/02/2007 Age : 59 Localisation : Bretagne
| Sujet: Re: Kate Atkinson Dim 5 Oct 2008 - 15:22 | |
| Et à lire les ressentis de lecture de Mordicus au sujet de "La souris bleue" je n'ai qu'une envie...lire ce polar qui semble désopilant ! | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Kate Atkinson Sam 18 Avr 2009 - 20:36 | |
| - sentinelle a écrit:
- si ce n'est que j'ai beaucoup aimé Dans les replis du temps et La Souris Bleue, un peu moins la suite Les choses s'arrangent mais ça ne va pas mieux. Cela va trop dans tous les sens, je m'y suis perdue quelquefois (je n'ai pas un bon sens de l'orientation, ceci expliquant peut-être cela).
Ben voilà, j'ai eu ce livre entre les mains : Les choses s'arrangent mais ça ne va pas mieux, le titre m'a vraiment accroché, il colle bien pile avec des choses du moment, mais 'videmment c'est apparemment pas son "meilleur" d'après vous (j'ai bien fait de ne pas l'acheter tout de suite!). En ce moment, j'ai l'impression de ne tilter que sur des trucs "accrocheurs" qu'ont rien dans le bide au final... pfff. | |
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| | | | Kate Atkinson | |
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