Phyllida Lloyd

Présentation :

Long métrage américain
Date de sortie : 15 février 2012
Durée : 1h44
Réalisé par : Phillyda Lloyd
Genre : Biopic, drame
Synopsis : La Dame de Fer est un portrait surprenant et intimiste d'une femme hors du commun. A la fois aimée et rejetée, Margaret Thatcher est une figure emblématique de la scène politique internationale - la première et l'unique femme Premier Ministre du Royaume Uni, et l'une des femmes les plus célèbres et les plus influentes du XXème siècle. Enfermée dans l'inactivité enrageante de la retraite et luttant contre sa mauvaise santé, Margaret est prise d'assaut par ses souvenirs. Des fragments de sa vie privée et du temps où elle était Premier Ministre envahissent son esprit et elle les revit dans les moindres détails. La Dame de Fer est l'histoire d'une femme venue de nulle part pour démanteler les barrières liées au sexe et aux classes que l'on rencontrait dans un monde dominé par les hommes. C'est un film qui parle du pouvoir et du prix à payer pour l'obtenir, une histoire à la fois unique et universelle.


Ma critique :

Après bien des avis défavorables et détracteurs selon lesquels le film n'était qu'un tissu d'ennui et de platitude, j'ai tout de même tenu à y jeter un oeil, avec un enthousiasme pourtant neuf et non-feint, rien que pour admirer le jeu de rôle de Meryl Streep. Il est vrai que je n'ai jamais été une grande passionnée d'histoire, ni même une fervente de "Miss Maggie", laquelle à tout de même mené à bien des réformes selon moi assez catastrophiques, ajoutés à cela les clichés sans cesse remâchés devenus lieux communs.
Le métrage s'ouvre donc sur l'état de santé décliné de l'ancienne premier ministre. Un pari tout de même très risqué à l'origine (surtout lorsqu'on connaît un tant soit peu la mièvrerie chronique de Phyllida Lloyd) qui s'avère finalement assez intéressant. Le début intrigue, interroge, émeut. On y voit finalement le lot commun de destins tout à fait ordinaires : une vieille femme atteinte de la maladie d'Alzheimer qui ne s'est jamais remise de la mort de son compagnon. En définitive, on finit par s'apercevoir que le film aborde davantage les vieux jours de la dame de fer plutôt que ses combats politiques et ses réformes historiques. Cela étant, toute considération partisane ou toute tendance à retracer une période historique bien connue n'est pas le sujet. Le véritable sujet de ce film est Magaret Thatcher, sa vie intime, le personnage, somme toute banal, qui se cache derrière la figure politique incontournable. Pour ma part, je n'étais pas dans le désir de voir un biopic politique, sans quoi je me serai rabattue sur un documentaire comme certaines chaînes en offrent à la volée. Film idéologiquement neutre, et cela m'a plu. Mon seul regret est qu'il n'y ai pas eu plus d'éléments présentés sur son enfance, sur son existence avant de devenir chargée d'Etat. Aucune déception n'était donc au rendez-vous, bien au contraire, et ce pour deux raisons. Tout d'abord, l'interprétation de Meryl Streep. Habituée à la justesse et à l'excellence même de ses adaptations, je me suis tout de même prise une claque magistrale devant ce jeu que je qualifierai d'absolu et de sublime. J'avoue que le scénario aurait tout de même eu un peu moins d'attrait sans sa présence, qui redonne au personnage une impulsion nouvelle. Ensuite, pour la grande tenacité de Thatcher à toute épreuve, ce courage et cette volonté hors du commun pour une vocation dans laquelle une femme a bien des difficultés à se faire une place. Au delà de toutes considérations politiques, une détermination et une bravoure réellement éclatantes. Un modèle de vie pour tout à chacun, finalement.
Un film brillamment interprété, que j'ai beaucoup apprécié.