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Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
Sujet: [Manga] Konami Kanata Mar 3 Mai 2011 - 21:01
Biographie :
Citation :
Konami Kanata (こなみかなた, Kanata Konami?) est une mangaka japonaise née le 3 juillet 1958 à Nagano (préfecture de Nagano). Les œuvres de Kanata racontent la vie de chats d'appartement. Ses deux séries les plus connues sont : Fuku Fuku Funya~n et Chi's Sweet Home.
Kanata publie son premier manga, Puchi neko jamu jamu, en 1982 dans le magazine Nakayoshi (édité par Kodansha). Il s'agit déjà d'une histoire de chat. Elle commence à travailler sur les aventures de Fuku-Fuku, un gros chat paresseux, en 1986. La série, Fuku Fuku Funya~n, rencontre un bon succès. Elle est publiée de 1988 à 1994 dans le magazine Me (Kodansha) puis dans le magazine BE・LOVE (Kodansha) de 1994 jusqu'à la fin de la série en 2004. Kanata travaille ensuite sur la série Chi's Sweet Home qui raconte les aventures de Chi, petite chatte qui a perdu sa mère et qui est adoptée par une famille. Le premier tome paraît en 2004 dans Weekly Morning. Le succès est au rendez-vous et le manga est adapté en anime par Madhouse.
Source Wikipédia
Essentiellement connue en France pour sa série Chi, une vie de chat (hautement intellectuel !)
Citation :
Chi’s Sweet Home (チーズスイートホーム, chiizu suiito hoomu) est un manga de Konami Kanata publié dans le magazine Weekly Morning depuis 2004. Il a été décliné en anime en 2008, et un jeu vidéo est sorti sur Nintendo DS.
L’histoire est celle de Chii, un chaton perdu qui est recueilli par une famille. On suit alors ses aventures quotidiennes, ses jeux et ses apprentissages, ses accidents et ses rencontres. L’accent est mis sur l’humour, ainsi que sur le côté mignon de Chii auquel il est difficile de résister.
Chi’s sweet home rencontre un joli succès au Japon, et commence à se faire connaître en dehors du Japon depuis la diffusion de la série animée.
Source
Un peu de douceur et de niaiserie dans ce monde de brutes... Une série à partager pour rendre la régression encore plus appréciable !
colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
Sujet: Chi, une vie de chat [Konami Kanata] Mar 21 Fév 2012 - 10:04
Chi, une vie de chat, Tome 1(2010) de Konami Kanata
Citation :
Que faire quand on est un mignon petit chaton et que d’un coup, on se retrouve tout seul ? Pleurer ? Ne rien faire ? Attendre ? Non, il y a plus drôle que ça : découvrir le monde ! Du jardin public à la maison, des chaussures au vétérinaire, des balles rebondissantes aux plantes d’appartement…la vie de chat est pleine de joies et de surprises. Et avec Chi, elle l’est encore plus ! Miaaaa…
Je préviens tout de suite… cette BD appartient à la collection Glénat Kids donc, vous ne trouverez, à l’intérieur de ses pages, que du bon gros régressif bien honteux !
L’histoire de Chi, c’est quelque chose d’horriblement mignon. Chi est si naïf et ses traits sont ceux d'une petite poupée de salon, à vous donner envie de froisser les pages du livre pour rétablir un certain équilibre émotionnel, pour débarrasser les pages d'un excès de guimauve bien collant !
Toutes les deux pages, Chi vous rappellera : « Ze veux rentrer à ma maison », jusqu’à ce qu’il comprenne, à la fin du livre, que sa maison, c’était l’endroit où il se trouvait depuis le début (non mais quel imbécile !)
En ce qui concerne le nom de ce pauvre petit chaton, si vous vous demandez d’où lui vient cette atrocité, cela vous le sera expliqué dans le livre. Un petit indice ? Chi, en japonais, signifie « pipi ». Je vous laisse imaginer le pire… (et vous toucherez juste, certainement ! )
Il n’empêche, même avec un cœur de pierre (comme le mien ), les dessins sont si expressifs qu’on ne peut s’empêcher de craquer devant les expressions de Chi… Si ça c’est pas la honte ! Chi est un ouvrage violent, qui vous confrontera à vos pires faiblesses et à votre côté le plus niais. Une révélation qui peut être très dure à encaisser pour certains !
Certaines pages nous font prendre conscience que le dessinateur n’est pas en reste puisque lui aussi semble prendre un malin plaisir à torturer, par moments, son petit chaton adoré. Des scènes de supplice, comme celle du bain évoquée ci-dessous, éveilleront en vous votre côté le plus sadique. Torturer une petite chose tendre est un rêve que vous n’avez jamais osé réaliser ? Kanata le fait pour vous !
Et puis, parfois, sans être mignon ni sadique, cette BD est tout simplement débile. Les êtres humains du livre le sont même plus encore que le chat, et au fil des pages, ils ne font rien d'autre que se pâmer devant lui et de se poser des questions existentielles à son sujet (toutes leurs conversations tournent autour de la bestiole : mange-t-elle bien, s’amuse-t-elle, que fait-elle ?). Mais comment reprocher cela à une BD destinée à des gamins ? Le pire crétin, dans toute cette histoire, c'est surtout le lecteur qui accepte de la lire. Mais ça fait tellement de bien de retomber en enfance de temps en temps…
colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
Moi, ze suis Chi et z’ai beaucoup grandi depuis le premier épisode de mes z’histoires ! Maintenant, ze suis presque grande et ze crois que l’appel du larze commence à se faire sentir entre mes poils z’ébouriffés ! Mes parents, ils sont pas touzours zentils. Des fois, ils veulent me faire prendre un bain, z’aime pas trôp sauf quand ils mettent les zouets qui flottent au milieu des bulles. En plus, ils veulent zamais que ze sorte, mais heureuzement le noiraud est là pour m’ouvrir les portes.
Quel sans-zêne celui-là ! Il se croit invité chez lui alors que c’est mon chez-môa ! Mais c’est pas grave, ze lui pardonne parce qu’il m’apprend plein-plein de trucs rigolos. Par exemple, ze peux sortir dans le zardin, attraper des poissons, zouer à cache-cache et voir des chiens qui z’ont l’air de z’abrutis. Il fait peuuur mais en fait il est zentil, faut pas se fier aux z’apparences. Alors que mes parents, là, ils z’ont l’air zentils mais quand même, ils z’ont même pas pitié quand ils m’emmènent chez le docteur pour me faire vacciner ! Alors ze suis très en colère, zusqu’à ce qu’ils me donnent dulè à boire et du thon miam-miam.
De toute façon, ze vais devenir une très grande philosophe et ze deviendrai comme Fuku-Fuku, qui médite en observant les papillons toute la zournée. Ca, c’est du GRAAAND miaou !
Kena, pourras-tu ajouter le commentaire du tome 1 qui se trouve : sur cette page ?
Merci !
puisque le forum aligne chronologiquement les messages, j'ai fusionné le fil avec ton message du OneShot, mais changé alors ta présentation et ton premier commentaire ainsi la date de ta présenation de l'auteur est de 2011 et ton premier commentaire 2012
odrey Sage de la littérature
Messages : 1958 Inscription le : 27/01/2009 Age : 46
J'ai déjà réservé les tomes 3 et 4 à la bibliothèque...
colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
Sujet: Re: [Manga] Konami Kanata Jeu 1 Mar 2012 - 10:25
Chi, une vie de chat – Tome 3 (2006)
Chi n’est pas vraiment un chat. Les éléments qui nous le prouvent sont les suivants : • Chi se laisse photographier avec toute la nonchalance photogénique des plus grands acteurs. Le flash ne l’éblouit même pas. • Chi est un être supérieur pour qui le bonheur de ses maîtres passe avant toute chose. si Noiraud s’éclate à bouffer des lézards, Chi pense au bonheur qu’elle aurait à leur faire cadeau d’une telle proie. • Chi ne sort jamais ses griffes sauf pour se coincer misérablement dans un rideau. • Chi est un animal philosophique. Partant de l’observation de canards en plastique et de la Lune, elle en déduit que l’absence de Noiraud ne signifie pas qu’il a disparu mais qu’il est simplement loin d’elle. Rationnellement, Chi est rassurée par ce constat et retourne joyeusement se rouler dans une feuille de papier journal.
Plutôt que de les pousser à s’interroger sur l’identité véritable de Chi, ses maîtres encouragent ses comportements douteux. D’ailleurs, si Chi n’est pas vraiment un chat, ses maîtres, eux, ne sont pas vraiment des êtres humains : • Ils ont acheté un appareil photo dont l’utilisation est entièrement et uniquement dédiée à Chi. • Ils n’arrivent pas à communiquer entre eux plus de trente secondes si Chi vient se trémousser sous leurs yeux en zozotant. • Lorsque Chi déchire les beaux rideaux de l’appartement, ils ne trouvent rien de mieux à faire que de la comparer tendrement à une mouche prise au piège d’une toile d’araignée. Le lecteur ne connaîtra pas l’avenir dudit rideau déchiqueté. • Ils n’arrivent pas à se faire à l’idée que la propriétaire de l’immeuble leur demande de se débarrasser de Chi. Sombrant dans une profonde dépression qui annihile toute activité sociale et professionnelle, ils se décident finalement à quitter leur appartement pour s’installer dans une résidence où les animaux sont acceptés. A quel prix ? Nous ne le saurons jamais.
On se demande qui de Chi ou de ses maîtres mérite le plus la camisole de force. Si cela ne tenait qu’à nous, on les enfermerait tous. Mais il semblerait que Konami Kanata ait décidé de les laisser en liberté… Le prochain tome risque d’être encore plus effrayant que celui-ci…
Maline Zen littéraire
Messages : 5239 Inscription le : 01/10/2009 Localisation : Entre la Spree et la Romandie
Sujet: Re: [Manga] Konami Kanata Jeu 1 Mar 2012 - 14:22
coli, excellent
colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
Sujet: Re: [Manga] Konami Kanata Ven 30 Mar 2012 - 15:44
Chi, une vie de chat – Tome 4 (2007)
« Les enfants étaient épuisés », remarque la maman à l’issue du déménagement de la famille. Remarque très pertinente. Un peu moins lorsqu’on regarde l’image et qu’on constate que les « enfants » en questions sont représentés par son fils et … Chi. Tout naturellement donc, du tome 3 au tome 4, Chi a acquis un statut au moins égal à celui du petit garçon. Quelques mois de présence dans la famille, et la voici devenue l’égale du fiston.
« Tout le monde est épuisé, même le chat ! », s’exclamera une nouvelle fois la maman, quelques pages plus loin. Remarque anodine, mais dont l’analyse profonde nous révèle la vérité suivante : si même Chi, animal surpuissant, Dieu félin parmi les Dieux, éprouve une tendance à la faiblesse, alors, que doit-il en être du commun des mortels ?
Attention, Chi prend la grosse tête. Pourtant toujours engoncée dans son corps minuscule, grise comme une petite souris, elle n’hésite pas à brandir ses griffes sur papa lorsque celui-ci désire s’amuser avec elle autour de son nouveau griffoir. Papa, gentil petit père, crie : « aïïïe » tandis que maman constate : « Oh là là… […] Il va falloir lui couper les griffes ». Et toute la famille se retrouve à faire des chatouilles aux coussinets de Chi. Vie terrible, ô, punition cruelle !
Heureusement, maman, la cruche de service, a encore une bonne idée : « Je me suis dit qu’on pourrait mettre sa gamelle sur la table… » Et la dernière chaise que les membres de la famille n’avaient pas encore investie se trouve à présent occupée par Maître Chi, Reine aux grandes oreilles, amatrice de sushis, crevettes, pousses de soja et wasabi qu’elle déguste en compagnie de ses sujets.
Les épisodes s’alignent et avec leur succession, nous nous précipitons dans les abysses d’un univers voué à la vénération de Chi. Alors que l’animal occupait seulement le rôle de curiosité dans le premier épisode, il relègue à présent le reste de la famille dans les coulisses de leur foyer. Mademoiselle Chi ne mérite pas tant d’hommages. Ses péripéties tournent en rond dans cet épisode et tombent dans un comique de répétition qui semble ne jamais devoir se conclure. A cette partie interminable de cache-cache qui s’étend sur plusieurs chapitres, on aurait aimé que Chi ne soit jamais retrouvée par papa-maman et qu’elle disparaisse dans les tréfonds du placard qui la dissimulait…
Attention, une image qui fait peur :
Spoiler:
Comment devenir dingue ?
Citation :
Beaucoup, beaucoup, beaucoup de bruits de pas ? Beaucoup de papattes ? Beaucoup, beaucoup, beaucoup de papattes ?
Citation :
Ce n’est pas chez moi… Et pourtant c’est ma maison… Ce n’est pas chez moi, mais c’est chez moi quand même… Chez moi, mais pas chez moi… Ma maison, mais pas ma maison…
colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
Sujet: Re: [Manga] Konami Kanata Mar 22 Mai 2012 - 14:54
Chi, une vie de chat – Tome 5 (2008) de Konami Kanata
Ce n’est pas que l’histoire tourne en rond, mais tout de même, les surprises vont s’amenuisant… Ou comment le début de lassitude du lecteur est confirmé par les remarques désobligeantes que l’auteure fait tenir aux deux représentants de la Raison (Papa et Maman) lorsqu’ils parlent de Chi : « Pourquoi elle ne comprend pas ? Elle n’a vraiment rien dans la tête ». Ceci dit, les parents non plus ne sont pas des flèches, qui assimilent sans cesse ce petit chaton débile à n’importe quel enfant de bas âge –allant même parfois jusqu’à le confondre avec leur propre fils. Enfin, faisons preuve d’un peu d’indulgence : il faut bien reconnaître qu’ils arrivent parfois à établir une différence entre leur enfant et leur chat, osant courageusement avancer : « Chi et Yohei agissaient de la même façon ? Mais enfin, un chat et un humain… Ca devait être dû au hasard ». Aaaah, oui, en effet !
Mais laissons-là ces pauvres maîtres esclaves de leur chat et suivons Chi, partie à la découverte du monde sauvage du parc de jeux. C’est ici que se situe l’essentiel des rebondissements du 5e tome –un peu d’action, diantre ! Nous suivons donc l’animal à travers sa découverte des toboggans, des insectes et du sens de l’orientation. Tout s’enchaîne, d’un tome à un autre, avec une limpidité presque mécanique, qui finirait presque par rendre effrayante cette innocente histoire de petit chaton qui ne grandit jamais. A l’emménagement du tome 4 succède la légitimité de la possession de Chi dans un appartement, ce qui lui donne la possibilité de faire ses premiers pas dans la rue. Chi y rencontrera un chat qui tient à lui faire rencontrer sa mère maternelle, évènement que l’on réservera au tome 6 de la série, cela semble évident…
Peut-être est-ce pour corser un peu l’intérêt des péripéties que Chi devient de plus en plus crétine au fil des épisodes ? On comprend l’objectif de cette dégradation… Cela permet à l’intrigue de s’étirer en longueur et de légitimer le fait qu’un chapitre entier puisse être consacré à la découverte du fonctionnement d’une chatière. C’est la rançon du succès ! Ca rend rarement brillant... Pauvre Chi… Mais la fin est proche ! Jusque-là, accroche-toi pour ne pas perdre totalement le ciboulot.
colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
Sujet: Re: [Manga] Konami Kanata Mer 30 Mai 2012 - 21:34
Alors ça, c'est beau. Les épisodes 1 à 4 du dessin animé en VOSTF... Attention les yeux !
colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
Sujet: Re: [Manga] Konami Kanata Jeu 21 Juin 2012 - 11:24
Chi, une vie de chat - Tome 6 (2009) de Konami Kanata
Il suffit de jeter un coup d’œil aux titres des chapitres pour prendre conscience, avant toute autre tentative de lecture plus élaborée, de la vacuité annoncées des aventures de ce sixième épisode de Chi : « Chi visite » (mais ne connaît pas l’existence des verbes transitifs), « Chi dialogue » (et complexifie inutilement son vocabulaire), « Chi fait tomber » (et annonce des pages potentiellement anxiogènes), « Chi propose » (et remet en question notre conception selon laquelle certains actes si insignifiants ne méritent pas d’être évoqués), « Chi reste dehors » (et nous fait espérer qu’elle ne rentrera jamais).
Des promesses de lecture exaltante en perspective ! En tant que lecteur, le risque est grand de se sentir diminué, surtout si on s’imagine à notre tour protagoniste des aventures d’un même type : « Colimasson lit un chapitre racontant l’histoire d’un chat qui fait tomber ». Ouch. Mais gardons la tête haute : comme je l’ai déjà dit lors de mes lectures des précédents tomes, Chi fait partie des livres qui se consomment sur le trône. Fi du temps perdu !
Essayons de faire un bilan sur les découvertes que nous apporte cette lecture… La tâche n’est pas évidente. Revenons donc plutôt sur les confirmations qu’elle nous rappelle : Chi séduit par son imbécilité attendrissante ; ses maîtres ne vivent qu’à travers elle ; les réflexions philosophiques qu’ils tentent d’amorcer ne sont pas leur fort et plombent l’ambiance. Lisez plutôt le genre de propos que tiennent les maîtres de Chi afin de tourmenter l’âme du lecteur en lui posant des cas de conscience subtils : « Pour elle, la boîte a plus de valeur que son contenu ! » (critique dissimulée d’un monde capitaliste qui occulte le sens moral profond des êtres ?) ; « Ce n’est pas seulement de l’eau… C’est important pour elle » (amorce à la théorie de la relativité absolue).
Ceci ayant été rappelé, on se rend tristement compte que les nouveautés de cet album ne se bousculent pas. On découvrira seulement un nouveau personnage, représentant de la face sombre de Chi. Même gabarit, même lieu de vie… Seule différence : le matou semble doté d’une pointe d’ironie cruelle qui ne s’était encore jamais manifestée dans toute la série Chi. Malheureusement, la tentative d’introduire un peu de piquant tombe à l’eau dès lors que Chi intervient. Ni plus ni moins débile qu’à son habitude, elle ne capte pas le second degré dont fait preuve son interlocuteur et ramène tout à ses plates frasques de chat d’appartement. Le pire, c’est qu’elle semble presque convertir ce sombre matou à sa vision édulcorée du monde. Terrible affrontement entre le bien et le mal ! Vous en tremblerez, si vous n’imaginez pas une seconde quelle peut être l’issue de cet affrontement (mais j’imagine que vous avez déjà deviné).
Continuera-t-on à lire les épisodes suivants de la série ? Oui, car il ne faut jamais perdre espoir, mais croire sans fin à une victoire possible de la lucidité sur la crétinerie bon marché des petits chatons. Et oui car, il faut bien l’avouer, nous avons tous une part de cette débilité Chi-esque en nous.
colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
C’est avec résignation que j’ai ouvert le septième volume des aventures de Chi le chat, déjà préparée à l’idée de subir près de 150 pages de fascination injustifiée pour ce crétin de chaton.
On le retrouve dans un premier chapitre très sobrement intitulé « Chi suit ». Autant dire que Konami Kanata nous lâche dans l’inconnu. Ou presque… Tout de suite, ce sont des figures de chatons riant aux éclats qui sautent aux yeux du lecteur. Non, le style du manga n’a pas changé, les miracles n’existent pas. Il faut accepter le style de Kanata, et si ce ne sont pas ses dessins ronds et colorés qui désespèrent le plus, on regrette en revanche l’état d’esprit général du manga : un humour creux qui retombe souvent à vide, des situations absurdes sans être drôles, et un déplacement des priorités des personnages très agaçant.
Une fois ces caractéristiques immuables acceptées –ou rejetées, mais c’est une autre histoire-, on peut alors juger de l’évolution de la série avec un peu plus d’objectivité. Si le rythme des aventures de Chi s’était ralenti dans les deux derniers tomes, il retrouve un peu de dynamisme avec ce septième volume. Le chaton passe la majorité de son temps à l’extérieur, avec toutes les conséquences que cela implique : amitiés, bagarres, faim, saleté, intoxication alimentaire, vomi. Vous ne rêvez pas, vous tenez entre vos mains le Robinson Crusoé pour les chats.
Il semblerait toutefois que cette émancipation féline s’accompagne du corolaire moins réjouissant de l’abrutissement de ses bipèdes humains. Nous retrouvons ces grands dadais plus bêtes que jamais, alignant truisme sur truisme et toujours satisfaits de leurs blagues idiotes. A les entendre, on pourrait être tenté d’envoyer valdinguer le manga à travers cieux –mais il est certainement plus raisonnable de tourner la page avec résignation.
Chi entre dans le monde des grands. On lui souhaite une maturation réussie et on espère un huitième volume avec encore plus de vomi, de piqûres et de bastons !
Quelques exemples de la crétinerie congénitale qui domine dans le foyer... Chi, égale parmi ses égaux :
Des situations à se taper la tête contre les murs :
Citation :
Qu’elle est mignonne ! On dirait un enfant avec des oreilles de chat ! C’est trop drôle ! Comme un humain ! Ha, ha, ha !
Des blagues pas très-très drôles :
Citation :
Oh là là ! Elle m’a fait peur… On a failli avoir une fondue chat-voyarde !
Citation :
- Chi… ton poisson préféré passe à la télé ! - Elle ne reconnaît pas les poissons quand ils nagent encore…