Michaël R. Roskam

sentinelle a écrit:

C'était quelque chose à l'époque !

Encore une période où je devais hiberner loin des nouvelles du monde... Je n'ai pas le souvenir d'en avoir spécialement entendu parler à une époque...

Et c'est vrai, je n'ai pas baratiné sur Bullhead... J'avais commencé à écrire quelque chose sur ce film génial, mais je ne sais pas où est passé mon fichier car il était enregistré sur l'ordinateur que je me suis fait voler. Bref, comme j'étais en pleine période d'exams, c'est vrai que je n'avais pas pensé à revenir dessus.

BULLHEAD.

Déçue.
Trop de genres mélangés qui rendent le tout inégal et font frôler la superficialité dans tous les sujets.
Contrairement à vous, je n'ai pas réussi à accrocher à l'histoire personnel de Jacky (déjà... son prénom... ça m'écorchait les oreilles. C'est superficiel comme réaction mais ça prouve à quel point je ne suis pas entrée dans l'histoire). Tout ça parce que dès que mon attention était retenue soit les séquences étaient coupées par les scènes chiantes des mafieux, les scènes inutilement drôles des mécaniciens, soit les séquences en elles-même étaient trop longues.
Là dessus faut ajouter que, décidément, ce Matthias Schoenaerts ne me plait pas dans son jeu, ses regards, ses déplacements. Y'a un truc qui ne tilt pas. Il est trop brut, trop évident : oh là j'ai l'air d'un monstre de chair, mais si je glisse mon regard par en-dessous et que je cligne un peu de la paupière, j'ai tout de suite l'air d'un agneau... etc... Des tics de jeu plus qu'un jeu lui-même. Comme un gars qui aurait regardé Stallone toute sa jeunesse et qui aurait chopé ses manières.

Quel dommage d'avoir tellement peu réussi à développer l'histoire entre Jacky et Diederik, son pote d'enfance. Dommage d'avoir insérer toutes ces autres histoires au milieu qui fait que cette vraie histoire est trop survoler. Y'avait matière.
Peut-être qu'il y avait matière à plusieurs films, en fait.
Problème du premier film dans lequel on vous mettre toutes ses tripes et dans lequel on se perd ?
Probable.

Parce que ce film a plein de qualités, comme vous l'avez souligné : les décors, la campagne, le ton des scènes, la tension, l'animalité.

J'aurais donc la curiosité de voir ce qu'il fera ensuite.

Quand vient la nuit


Dennis Lehanne a écrit le scénario du film à partir de sa nouvelle "Animal rescue". J'ai aimé cette façon d'aborder le film de gangsters sociopathes par l'angle de l'intime avec cette histoire de chien qui sert de révélateur aux états d'âmes des différents personnages. C'est en observant la relation entre Bob (excellent Tom Hardy) et ce chien qu'on parvient à mieux cerner la complexité et l'ambiguité de son comportement. Le film est très bien réalisé avec une tension croissante. On pourrait être chez James Gray sans le côté opératique. Le genre de film qui peut me réconcilier avec le genre mafieux qui m'ennuie souvent beaucoup.

Il y a un chouette chien aussi !

A part ça le scénario a du bon et du moins bon, un mélange de passages obligatoires (américains) mafieux et d'église et de sociopathe (Matthias Schoenaerts passe bien en second rôle) et de plus normalisé ou intime. Cette part gardant la main le film se passe plutôt bien, sans éblouissement, mais efficace. Par contre au final ça va être difficile de savoir ce qu'il en reste de plus que le souvenir d'une tout à fait correcte séance de cinéma (très à l'américaine).

Ce qui n'est pas si mal, après tout ?

Je retiens que je dois voir ce film un jour ou l´autre. C'est vrai qu'il y a un chouette bébé staffords!