Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Joachim Trier

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MessageSujet: Re: Joachim Trier   Joachim Trier - Page 2 EmptyJeu 8 Mar 2012 - 18:56

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MessageSujet: Re: Joachim Trier   Joachim Trier - Page 2 EmptySam 10 Mar 2012 - 1:17

Nouvelle donne
Joachim Trier - Page 2 18938610

Ce film qui date de 2006 semble pratiquement réaliser la jonction avec Oslo 31 Août même si les situations sont en partie différentes. On retrouve surtout le même personnage principal qui sort de l'hôpital psychiatrique après une bouffée délirante au moment où il publie son premier roman en laissant en suspens son histoire d'amour avec Kari. Mêmes déambulations entre copains dans Oslo, mêmes discussions littéraires avec son meilleur ami. On sent l'influence du cinéma français sur ce réalisateur norvégien qui s'inspire de l'écriture de Depleschin, de Truffaut... La bande son est aussi très présente et dans l'air du temps.

Joachim Trier - Page 2 Nouvel12

Malheureusement ce premier film est très agaçant. Trop touffu et brouillon. Le rythme est trop saccadé et découpé avec des accélérés, des ralentis, des flashbacks, beaucoup d'effets inutiles. Les dialogues sont envahissants et veulent embrasser trop de choses en même temps. Ce côté branché de l'image empêche de croire aux personnages et de s'y intéresser vraiment. C'est dommage parce qu'il y a de beaux moments lorsque le jeune couple tente de se donner une seconde chance sans y parvenir.

Joachim Trier - Page 2 Nouvel11

On voit tout ce qu'il a épuré en réalisant Oslo. Il a éliminé la plupart des scories inutiles et ce maniérisme étouffant. Il a resserré son récit avec une linéarité plus lisible. Il a davantage laissé le temps aux personnages d'exister et d'acquérir de la densité. J'espère qu'il continuera dans cette voie.

Joachim Trier - Page 2 Nouvel10
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MessageSujet: Oslo, 31 août   Joachim Trier - Page 2 EmptySam 10 Mar 2012 - 16:27

Oslo, 31 août


J'ai aimé ce film.
Il est passé tranquillement, avec toute sa superficialité, comme le souligne Arabella. Pour moi, c'était plutôt positif, une vibration, une atmosphère. Un état d'âme qui se laisse observer. Je comprends totalement qu'on le trouve creux du coup, mais je l'ai trouvé très juste. Parce qu'il ne cherche pas à décortiquer le pourquoi du comment, à convaincre le spectateur. On se retrouve à suivre ce personnage, ses déambulations. J'aime beaucoup ses marches, à passer d'une rue à l'autre, à se retrouver dans une soirée, à suivre quelqu'un, puis une autre soirée, une autre silhouette... etc... J'ai trouvé que c'était très réussi, avec un rythme lancinant, ni dévastateur, ni hystérique, ni lourd.
Alors qu'on a l'habitude de souvent voir ce type de scène, d'embarquement des corps dans une sorte de frénésie auto-destructive de fête en fête d'alcool en drogues. Dans ce film, c'est beaucoup plus doux, plus distancé. A voir un peu la vie qui tourne autour de soi, sans y entrer.
Et rien que pour ça, j'ai adoré le moment dans le fast food, quand il écoute les discussions autour de lui. Marko en parle d'ailleurs. Comme un moment où Anders se rend vraiment compte qu'il est à part, en dehors. Cela dit, je ne suis pas certaine qu'il voit dans ces gens, et tous ceux qu'ils croisent, artifice et illusion. Il y a une sorte de tendresse, non ? J'ai plus eu l'impression qu'il était compréhensif, mais pas envieux, ni critique.
J'ai bien aimé dans ce film cette réflexion sur la vie, le creux, l'acceptation du renoncement. Quand il discute avec son ami ou la femme dont c'est l'anniversaire. Leurs vies construites, cadrées, dans laquelle ils se sentent parfois étriqués, mais qu'ils aiment un peu. Ils font avec.
Un regard triste. Mélancolique. Mais pas violent, ou cynique, ou juge.

Cela dit, ce film ne me restera pas comme un incontournable. Je comprends toutes les qualités que tu lui trouves Marko, mais comme Arabella, le côté distancé m'a laissée un peu en dehors. Je l'ai suivie, tranquillement, accompagnée, mais à aucun moment je ne lui ai tenu la main.

C'est étrange, parce que j'ai apprécié qu'il ne soit pas dans le sentimentalisme et en même temps, c'est aussi ça qui fait que je ne suis pas marquée.

A côté, A Single Man, disait la même chose (dans le fond), et le faisait avec un talent redoutable.
Dans Oslo, c'est plus anecdotique. Plus réfléchit. Plus littéraire. Le livre vaut peut-être le détour. Par contre, voir le film Nouvelle Vague, pas sur pour moi, j'ai du mal avec le côté poseur de ce mouvement cinématographique.
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MessageSujet: Re: Joachim Trier   Joachim Trier - Page 2 EmptySam 10 Mar 2012 - 22:41

Queenie a écrit:
Cela dit, je ne suis pas certaine qu'il voit dans ces gens, et tous ceux qu'ils croisent, artifice et illusion. Il y a une sorte de tendresse, non ? J'ai plus eu l'impression qu'il était compréhensif, mais pas envieux, ni critique.

Oui il a de la tendresse et une profonde tristesse de devoir abandonner tout ça. Il essaie encore des choses mais il est déjà ailleurs, il n'est plus en phase avec ce monde qui l'entoure. Je ressens tellement cet état d'esprit chez ceux qui traversent des périodes dépressives mélancoliques que je trouve ce personnage d'une justesse totale. C'est si rare au cinéma de rendre cet état d'âme avec subtilité sans chercher à psychologiser, à nous raconter le pourquoi du comment. C'est poétique, planant, tranquillement douloureux (si on peut dire), très touchant pour moi. Il se détache et s'en va (peut-être... la fin reste ouverte finalement).
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MessageSujet: Re: Joachim Trier   Joachim Trier - Page 2 EmptyDim 11 Mar 2012 - 10:11

Marko a écrit:
Queenie a écrit:
Cela dit, je ne suis pas certaine qu'il voit dans ces gens, et tous ceux qu'ils croisent, artifice et illusion. Il y a une sorte de tendresse, non ? J'ai plus eu l'impression qu'il était compréhensif, mais pas envieux, ni critique.

Oui il a de la tendresse et une profonde tristesse de devoir abandonner tout ça. Il essaie encore des choses mais il est déjà ailleurs, il n'est plus en phase avec ce monde qui l'entoure. Je ressens tellement cet état d'esprit chez ceux qui traversent des périodes dépressives mélancoliques que je trouve ce personnage d'une justesse totale. C'est si rare au cinéma de rendre cet état d'âme avec subtilité sans chercher à psychologiser, à nous raconter le pourquoi du comment. C'est poétique, planant, tranquillement douloureux (si on peut dire), très touchant pour moi. Il se détache et s'en va (peut-être... la fin reste ouverte finalement).

Oui. La justesse de la représentation de cette mélancolie et du détachement sont très "agréables" à découvrir au cinéma.
Par contre, fin ouverte, t'es trop optimiste là. Vu que les derniers plans sont les lieux où il a été, sans lui, sans personne, c'est assez clair pour moi. Et c'était bien qu'il ne montrait pas la violence de la faim, ça aurait été tire-larmes et ça n'aurait pas correspondu au reste du film.
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MessageSujet: Re: Joachim Trier   Joachim Trier - Page 2 EmptyDim 11 Mar 2012 - 10:24

-Oslo 31 Aout-

Très beau film! Je l'ai aimé pour son atmosphère désenchantée, ce sentiment très difficile à faire passer que la vie peut être vide de sens parfois, que tout tient à peu de choses et qu'on risque de s'en trouver déconnecté sans possibilité de retour. Des sensations plus qu'une laborieuse démonstration, c'est en tout cas le parti pris de ce film qui m'a complètement captée, tout comme Marko en qui je retrouve chacun de mes ressentis.

J'ai suivi ce garçon dans ses retours vers un passé resté opaque et c'est tant mieux, focalisée sur son état d'âme alors que le monde autour lui parait si vain. Queenie parle de cette scène à la cafét où il suit du regard des inconnus et où les conversations lui parviennent distinctement, toutes caricaturales ou futiles mais aussi pleines de rires ou de peine selon, ces sentiments de l'instant qu'il ne perçoit plus. J'ai vraiment aimé ce passage, il est comme un grand frère qui regarde les autres vivre et se dit qu'il ne connaîtra plus tout ça. Triste et désabusé mais pas amer, il est déjà trop loin. J'ai aussi cette autre image lorsqu'il suit ses amis dans une boite, et que la jeune étudiante danse devant lui, languissante et charmeuse. Quelque chose passe entre eux mais si on suit son regard, il est tour à tour séduit puis désemparé , excité puis très vite assombri. On sent qu'il veut y croire mais que tout ça au fond finira comme le reste. C'est terrible ce moment, c'est tout le renoncement dans un seul regard.

Marko cite le cinéaste qui parle de vibrations" comme celles du jazz", c'est exactement ça. Et c'est assez rare ce genre de perceptions. Un peu comme Lost in translation où tout est suggéré, où on se retrouve dans le mental du personnage sans qu'il soit besoin d'explication. Ce sont des moments un peu magiques oui, où on est carrément en osmose. Une façon de filmer (Par exemple ici les sons qui nous reviennent assourdis, comme s'ils ne les percevait pas normalement. Ou le visage de l'acteur floue, alors que les contours des autres ressortent précisemment) de jouer, un air qui colle à l'atmosphère, c'est à la fois infiniment subtil et fragile, une fois qu'on est sorti de la bulle on peut se dire que tout cela est creux. Moi j'ai marché à fond, et ça m'a tellement embarquée que j'ai presque envie de le revoir. Ne serait-ce que pour la Bande son géniale, et l'acteur terriblement touchant. Un petit kif ce film coeur

Joachim Trier - Page 2 Anders10

PS: Pour la fin je pense aussi qu'elle est explicite. La caméra se fait discrète, on ne voit pas vraiment l'injonction, puis on se rapproche et là son coeur s'arrête peu à peu de battre. C'est sobre, sans effusion de pathos, un lâcher prise et puis le rideau. Classe.
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MessageSujet: Re: Joachim Trier   Joachim Trier - Page 2 EmptyDim 11 Mar 2012 - 12:23

Queenie a écrit:
Par contre, fin ouverte, t'es trop optimiste là. Vu que les derniers plans sont les lieux où il a été, sans lui, sans personne, c'est assez clair pour moi. Et c'était bien qu'il ne montrait pas la violence de la faim, ça aurait été tire-larmes et ça n'aurait pas correspondu au reste du film.

Aeriale a écrit:
PS: Pour la fin je pense aussi qu'elle est explicite. La caméra se fait discrète, on ne voit pas vraiment l'injonction, puis on se rapproche et là son coeur s'arrête peu à peu de battre. C'est sobre, sans effusion de pathos, un lâcher prise et puis le rideau. Classe.

C'est manifeste que dans le projet du film et le cheminement du personnage cette fin est claire et limpide. Il est passé de l'autre côté. Mais cet état d'âme correspond à un moment de son parcours et il aurait aussi bien pu évoluer différemment. Rien ne dit que si son geste échouait (les respirations reprenant par exemple, spontanément ou après secours) il n'irait pas dans une autre direction. Vouloir mourir parce qu'on est dépressif ou qu'on ne trouve plus sa place dans la vie ne veut pas forcément dire que ce désir restera immuable. Heureusement d'ailleurs. C'est une question d'instant, de circonstances, de mains tendues, de processus lié à sa maladie éventuelle. Proust montre bien cette fugacité des émotions et des désirs. Trier s'en inspire d'ailleurs un peu et le cite. Le désespoir n'est pas nécessairement une fatalité. Ceux qui en reviennent disent qu'ils étaient dans une impasse et comme dans un état second avant que le réel ne s'impose à nouveau avec sa pulsation vitale. Tout peut basculer d'un côté comme de l'autre sans qu'on puisse vraiment savoir pourquoi ni comment. Le film capte bien ce côté impalpable et flottant d'un état d'esprit. On est avec lui, presque dans sa tête. C'est troublant et émouvant. C'est même presque apaisant alors qu'il est question d'un appel vers la mort.

Et c'est intéressant de voir le film précédent qui, même s'il n'est pas satisfaisant, ébauche pas mal de thématiques qu'on retrouve ici. Le garçon y fait déjà une tentative de suicide très violente dans un accès délirant. Mais c'était un peu plaqué, artificiel. Il essayait ensuite de renouer avec le passé, sa copine... Oslo pourrait être la suite, la dérive dans la drogue après l'échec de sa tentative de retour en arrière. Mais cette fois le réalisateur a rendu les choses bien plus incarnées et maîtrisées sur le plan formel. Il a surtout rendu les choses volontairement moins explicites alors que dans Nouvelle Donne on était noyé sous un flot d'éléments biographiques (parfois même alternatifs) inutiles.
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MessageSujet: Re: Joachim Trier   Joachim Trier - Page 2 EmptyMer 14 Mar 2012 - 1:30

Oslo, 31 août

Une belle découverte, même si je reste un peu sur la réserve par rapport aux attentes, sans doute aussi parce que je suis très attaché au texte de Drieu et au film de Louis Malle.
J'aime beaucoup la sérénité et la perception de linéarité qui se dégagent de la mise en scène : Joachim Trier capte cette sensation d'absence, l'impossibilité de cerner un passé et des attaches. Il suit les traces de son personnage avec une discrétion et une simplicité d'une grande justesse.
J'ai par contre été moins sensible au rapport au présent et à l'instantanéité, qui fige parfois les émotions dans une artificialité ou une pose. Les scènes sont ainsi trop prévisibles (la soirée et les boîtes de nuit, les coups de téléphone récurrents), au détriment d'un regard plus nuancé. Trier surligne inutilement un discours alors que les états d'âme (je partage l'impression de "vibrations") revèlent avec bien plus de pertinence un point de non-retour.
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MessageSujet: Re: Joachim Trier   Joachim Trier - Page 2 EmptyMer 14 Mar 2012 - 9:31

Avadoro a écrit:
. Les scènes sont ainsi trop prévisibles (la soirée et les boîtes de nuit, les coups de téléphone récurrents), au détriment d'un regard plus nuancé.

En même temps c'est la banalité de son quotidien habituel. Les amis, les boites, les filles... Il fait presque en une journée et une nuit le parcours d'une vie. Mais c'est vrai qu'il reste quelques rares tics inutilement branchés de son précédent film qui en débordait.
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MessageSujet: Re: Joachim Trier   Joachim Trier - Page 2 EmptySam 17 Mar 2012 - 20:38

Oslo 31 août

Un film qui m'a bouleversée par sa justesse de ton, par cette caméra qui sait se poser exactement où il faut en pistant sans le vouloir les expressions d'Anders si douloureuses, si porteuses de sens.
Je suis d'accord avec Avadoro qui dit qu'on est un peu dans le prévisible dans les séquences boîtes de nuit et ces coups de téléphone récurrents, on avait compris dès le départ que la personne ne répondrait pas, c'est le seul petit bémol dans ce film tellement émouvant, d'une rare sensibilité.

Et Marko , oui la musique est une fois de plus totalement à mon goût comme dans Berlin calling (d'ailleurs les deux héros ne sont pas si lointains sauf que Paul karlkbrenner a la musique comme fil ténu pour se raccrocher à la vie)

Et je trouve qu'on en sait bien assez sur Anders avec ces souvenirs (sur ses parents et son passé) qu'il égrène peu à peu en parcourant les rues d'Oslo (superbement filmée), ça m'a largement suffi, c'est distillé par petites touches mais chaque plan, chaque phrase en dit tellement long.....

Quelle magie de voir des thèmes aussi durs traités de cette façon!
Au passage j'ai lu Le feu follet mais franchement je préfère penser au film comme à une pièce unique, sans avoir besoin de me référer au livre.

C'est magnifique ce film, tout simplement.
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MessageSujet: Re: Joachim Trier   Joachim Trier - Page 2 EmptySam 17 Mar 2012 - 21:16

Et clin d'oeil aux années 80 avec le célèbre groupe norvégien A-ha, morceau qui passe dans la voiture qui emmène Anders pour 24h dans la ville d'Oslo au tout début du film.

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MessageSujet: Re: Joachim Trier   Joachim Trier - Page 2 EmptyDim 1 Avr 2012 - 18:17

DVD déjà disponible sur amazon.co.uk en vo sous-titres anglais:

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J'aime bien aussi cette affiche là:
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MessageSujet: Re: Joachim Trier   Joachim Trier - Page 2 EmptyMar 10 Avr 2012 - 11:35

à propos d' Oslo, 31 août, pour revenir (juste un instant) sur le ressenti d'Arabella et sur les sentiments évoqués sur le fil que je mets en rapport avec le livre de Drieu La Rochelle Le feu follet, dans le livre Drieu insiste énormément sur une incapacité particulière du personnage, celui-ci n'arrive pas à toucher les choses, il n'arrive pas à tenir quelque chose dans sa main, physiquement, elle lui échappe, elle tombe, elle glisse, d'où peut-être ce sentiment de superficialité ressentit par Arabella, parce que Trier arrive parfaitement à faire sentir cet état-là, cette incapacité à saisir, à retenir, à prendre. Anders n'est plus capable de sentir le poids des choses, elles coulent sur lui et il ne peut plus les atteindre, tout comme le Alain de Drieu dont la dernière phrase du court roman est : Se heurter enfin à l'objet.

en tout cas une adaptation surprenante, différences des époques (les années 30, les années post 2000), différences des lieux (Paris-Oslo), différences des traitements de certains thèmes (le livre est plus mondain, le film plus tourné vers les relations familiales), mais l'esprit du livre de Drieu est bien là, le rythme est respecté et l'indicible aussi (ni Anders, ni Alain n'ont de réelles raisons d'être si malheureux, ils sont brillants, fréquentent des intellectuels. sont voués à un avenir souriant, ils ont un 'bagage', des amis et pourtant ils sont malheureux, inexplicablement malheureux, torturés, incapables de vivre et désireux d'en finir, destructeurs...).
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MessageSujet: Re: Joachim Trier   Joachim Trier - Page 2 EmptyMar 10 Avr 2012 - 17:31

Ce n'est pas le sentiment que la personnage ne peut toucher le monde autour de lui, qu'il est un étranger aux gens et aux choses qui me donne un sentiment de superficialité.

C'est plutôt le fait que ce film ne peut fonctionner que dans l'immédiateté, dans une fusion avec le personnage, sans aucune analyse. Cette dernière n'aboutissant dans mon sens qu'à une série de clichés.

Par exemple lorsque le grand ami de notre personnage principal lui raconte sa vie engluée dans le quotidien, sa vie de couple, la maladie de peau de sa fille, le fait qu'il ne fasse même plus l'amour avec sa femme, ou la femme qui fête son anniversaire, avec sa peur de vieillir, être le dernier couple à ne pas avoir d'enfants..J'ai eu la sensation de lieux communs dignes d'un magazine féminin ou d'un téléfilm de TF1. Même si sur le coup, si on réfléchi pas trop cela peut fonctionner, parce que les acteurs sont plutôt bons.

Et certains effets appuyés, comme lorsque revenu dans la maison de ses parents, juste avant de mourir, le personnage principal joue du piano, et que petit à petit, il n'arrive plus, il ne souvient plus, la symbolique de la musique qui le quitte comme sa vie, comme s'il fallait encore le signifier au spectateur, qui pourtant dès le début du film et déjà d'une tentative de suicide est au courant des idées de mort du héros. J'imagine que c'est censé être poétique, mais moi je trouve cette analogie lourde et d'une facilité navrante. Et ce n'est qu'un exemple.

J'ai fort heureusement suivi le conseil de Traversay et vu le film de Louis Malle adapté du même livre, et je suis de son avis, je trouve ce dernier infiniment plus intéressant, plus complexe et subtil. Je connais très peu les films de la Nouvelle Vague, j'ai un préjugé négatif je crois, mais il serait peut être temps de le surmonter.

Désolée si j'ai été trop dure avec un film que presque tout le monde a l'air d'avoir adoré, mais il ne fallait pas me relancer Shanidar. dentsblanches
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MessageSujet: Re: Joachim Trier   Joachim Trier - Page 2 EmptyMar 10 Avr 2012 - 19:36

Arabella a écrit:

Je connais très peu les films de la Nouvelle Vague, j'ai un préjugé négatif je crois, mais il serait peut être temps de le surmonter.


Juste un mot, hors sujet : la Nouvelle Vague est traversée de nombreux courants, parfois contraires. Pour ma part, outre Le feu follet, j'aime beaucoup La peau douce de Truffaut et Le beau Serge de Chabrol, entre autres. Mais on ne peut pas dire qu'ils soient représentatifs de la Nouvelle Vague. Moins que Pierrot le fou ou Les 400 coups. Enfin, bref, ce n'est pas l'endroit pour en discourir. Désolé.
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