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Parfum de livres… parfum d’ailleurs
Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts…
Biographie de l'auteur Cyril Bonin est né en 1969 en Saône-et-Loire. Il suit les cours des Beaux-Arts de Mâcon, puis étudie les Arts décoratifs à Strasbourg avant de finaliser par une année de DESS en images de synthèse. Il travaille pendant deux ans dans une petite maison de production vidéo, tout en réalisant des illustrations. Son entrée en bandes dessinées s'effectue chez Casterman ou, de 1999 à 2007, il illustre les huit volumes de Fog sur scénarios de Roger Seiter. Il participe ensuite à la série Quintett écrite par Frank Giroud. En 2010 paraît Chambre obscure (2 tomes parus). Il signe son arrivée chez Futuropolis en 2011 en adaptant le roman La belle image de Marcel Aymé. source : Editeur
Présentation de l'éditeur Pour Léonid Miller, informaticien célibataire, la vie semble souvent n'être qu'un rêve. Les personnages de fiction des comédies américaines qu'il dévore quotidiennement à la cinémathèque, lui apparaissent comme une présence bien plus dense et profonde que celle de la plupart des gens qu'il côtoie. Que la sienne en tout cas. Comme s'il traversait la vie sans que personne ne s’aperçoive de son existence. Mais il découvre bientôt qu’on ne peut se détourner impunément de la réalité. C’est ainsi qu’il se retrouve, comme par magie, dépossédé de sa matérialité physique. Condamné comme un fantôme, à demeurer l’éternel spectateur qu’il était déjà. Alors qu’il s’est réfugié à la cinémathèque, il tombe sous le charme d’une jeune comédienne, Françoise Angelli, venue y présenter La garçonnière de Billy Wilder. Une femme qui n’existe que par ses rôles et qui pourrait être frappée par le même mal que lui… Léonid décide de lui venir en aide. Une fable contemporaine sur la solitude, la cinéphilie et l’univers du cinéma…
Une fable, oui, voilà ce que c’est.. même si on peut s’arrêter un moment pour se poser quelques questions sur sa propre vie.. réalité/fiction, comme c’est facile de perdre les repères…
belles planches, histoire qui ne tient pas toujours la route (surtout vers la moitié cela manque un peu de vitesse), mais qui au final peut passer.
J’espère que notre cinéphile N°1 ne va pas disparaître comme Léonid
En tout cas, cela m’a donné bien envie de découvrir d’autres livres de lui.
colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
Bouh, mais c'est que ça donnerait presque envie de fermer l'album en cours de la lecture, de crainte de se voir condamné à la même malédiction que le bonhomme !
Bon, comme tu en parles, ça semble un peu plat quand même...
Bouh, mais c'est que ça donnerait presque envie de fermer l'album en cours de la lecture, de crainte de se voir condamné à la même malédiction que le bonhomme !
un peu.. on aime le cinéma.. les livres..
colimasson a écrit:
Bon, comme tu en parles, ça semble un peu plat quand même...
plat.. est peut-être trop sévère.. léger sonne mieux et se laisser bercer de temps en temps par une histoire un peu légère ne fait pas si mal que ça?!
colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
Bon, comme tu en parles, ça semble un peu plat quand même...
plat.. est peut-être trop sévère.. léger sonne mieux et se laisser bercer de temps en temps par une histoire un peu légère ne fait pas si mal que ça?!
Ca dépend... Faut être bien disposé... (à croire que je le suis pas souvent) Sinon ça lasse. Et l'oubli vient vite, ce qui est pas nécessairement le but.
Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
Bon, comme tu en parles, ça semble un peu plat quand même...
plat.. est peut-être trop sévère.. léger sonne mieux et se laisser bercer de temps en temps par une histoire un peu légère ne fait pas si mal que ça?!
Ca dépend... Faut être bien disposé... (à croire que je le suis pas souvent) Sinon ça lasse. Et l'oubli vient vite, ce qui est pas nécessairement le but.
Ça dépend (récapépète)... l'oubli c'est pas mal aussi. Quand sur le moment c'est une bonne lecture : On se souvient d'impressions, de bonnes ondes, de plaisir... etc... et un jour, on se dit : tiens c'est un peu cette atmosphère là que je veux retrouver, je sais que je trouverais ça dans ce livre/film/bd, je vais le reprendre (et c'est cool parce qu'il y a encore ce petit quelque chose de nouveauté, puisqu'on a oublié).
Bon si jsuis pas très claire, c'est normal.
kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
Sujet: Re: [BD] Cyril Bonin Mar 15 Mai 2012 - 9:12
La Belle Image
Citation :
Présentation de l'éditeur Un vague reflet dans une vitrine apprend à Raoul Cérusier, courtier en publicité, que les employés du service des permis ne se moquent pas de lui en affirmant qu'il ne ressemble pas à ses photos d'identité. C'est vrai : il a subitement changé de visage, sans s'en aperçoive ! S'il y gagne en jeunesse et en séduction (les regards que portent sur lui les femmes qu'il rencontre, le lui prouvent!), il n'en reste pas moins qu'aucun de ses proches ne pourra dorénavant le reconnaître. Il lui faut réfléchir à cette incroyable situation. Pour gagner du temps, afin de trouver un moyen de faire admettre cette métamorphose à sa femme, ses enfants, sa secrétaire, ses amis, et pouvoir à nouveau se présenter à eux, sans qu'ils crient tous au fou ou à l'usurpateur, il prétexte donc un voyage d'affaires impromptu à Bucarest. Dans son entourage, personne ne s'en étonne, car son travail le rend coutumier du fait. Il loue alors l'appartement libre au-dessus du sien, devient Roland Colbert, et se fait (ré)embaucher dans sa propre entreprise. Ainsi paré, il peut goûter au plaisir d'avoir une figure aimable, et il décide de séduire... sa femme, Renée ! Mais ce qui aurait pu être un conte de fée se révèle au quotidien très douloureux..
J'ai lu dans un commentaire sur le net que cette BD donne surtout envie de lire le roman de Marcel Aymé. Et c'est vrai. Voilà une belle leçon concernant apparances physiques Mais il y a surtout la question: qu'est-ce qu'on allait faire si on pourrait refaire sa vie.. Raoul Cérusier a toutes les options de commencer une autre vie, de se refaire un destin.. mais il choisit de retrouver son ancienne vie.. Planches très réussies et une adaptation extra
colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
Sujet: Re: [BD] Cyril Bonin Mer 16 Mai 2012 - 22:21
C'est très intrigant en effet ! Il va falloir que j'y jette un oeil
kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
Sujet: Re: [BD] Cyril Bonin Jeu 17 Mai 2012 - 9:02
colimasson a écrit:
C'est très intrigant en effet ! Il va falloir que j'y jette un oeil
vas-y.. jette un oeil.. moi je continue ma découverte de ses livres.. et j'adore de plus en plus
Chambre obscure, Tome I
Citation :
Il s'en passe des choses étranges, dans les maisons bourgeoises du début du XXème siècle ! Cyril Bonin creuse la veine d'un Maurice Leblanc en nous invitant chez les Dambroise, famille toute à la joie des retrouvailles avec Alma, la soeur prodigue, de passage entre deux aventures. Mais la fête est gâchée par le mystérieux vol de trois tableaux de famille, sans valeur autre que les souvenirs. Il est l'heure pour l'inspecteur Alcide Leblanc d'entrer en scène, et de démêler l'artifice de la réalité, la fiction de la vie !
Chambre obscure Tome II
Citation :
Nous replongeons de plus belle dans le mystère entourant le vol des tableaux de la famille Dambroise. Après trois semaines passées dans la demeure familiale, il est plus que temps pour une femme libre et indépendante comme Alma de reprendre la route. Tandis que la police recherche activement Maurice, le majordome en fuite, une mystérieuse silhouette continue de rôder autour de la maison. Mais le départ d'Alma va relancer l'enquête dans une direction inattendue, obligeant chacun des protagonistes à se révéler et entraînant l'inspecteur Leblanc, de péripéties en rebondissements, jusqu'à la fameuse « Chambre obscure »…
En 4e de couverture: Une comédie policière. En hommage aux romans d’aventures d’Arsène Lupin
Et voilà tout est pratiquement dit. C’est une belle mise en scène d’une histoire où on trouve du suspense, d’humour et même un brin d’amour. L’inspecteur porte même les initiales d’Arsène Lupin et il arrive à me séduire autant que son homonyme plus connu. Une histoire bien ficelée qui tient la route sur deux tomes, on ne s’ennuie pas lors de la lecture, les planches sont impeccables et c’est tout à fait réjouissant. J’ai passé un excellent moment!
colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
Peut-être serait-il idéal d’avoir lu l’œuvre éponyme de Marcel Aymé, dont est tirée l’adaptation en bande dessinée de Cyril Bonin, pour parler de cette dernière en connaissance de cause ? Pour ma part, j’ai ouvert la Belle Image du dessinateur sans avoir jamais lu celle de l’écrivain…
Force est de constater que Cyril Bonin ne cause certainement aucun déshonneur à son inspirateur. L’album dont il est à l’origine est d’une grande cohérence, ne serait-ce qu’en ce qui concerne l’atmosphère et les ambiances visuelles. Les tons rappellent le sépia du papier ancien et nous font voyager dans la France du début du siècle, dans un dépaysement qui paraît entièrement naturel. Le dessin semble d’une inspiration classique, mais on ne tarde pourtant pas à sentir l’originalité des traits vifs de Cyril Bonin.
Toute aussi cohérente est la narration de l’histoire, qui s’égrène en seulement 70 planches sans qu’on n’ait jamais l’impression que Cyril Bonin ait omis de nous faire part d’un évènement ou d’une pensée utiles à la bonne compréhension de la globalité. Où s’arrête l’œuvre de Marcel Aymé ; où commence elle de Cyril Bonin ? Difficile de savoir. La plupart des textes sont denses et porteurs d’une identité littéraire. Sans doute sont-ils empruntés à l’écrivain… Mais la question se pose légitimement de savoir si Cyril Bonin n’a pas apporté sa propre contribution à l’écriture des textes, et ce doute révèle sa capacité à se fondre dans l’univers d’un écrivain pour créer une nouvelle œuvre singulière. En admettant que Cyril Bonin ait glissé quelques apports personnels dans le texte, ils se confondent avec les passages tirés de l’œuvre de Marcel Aymé et ne déparent pas avec le reste de l’album.
Merveilleuse idée que de s’emparer de cette œuvre peu connue de Marcel Aymé pour l’adapter en bande dessinée… Le support se prête à l’histoire, qui traite de l’influence de l’image sur le caractère et les relations sociales, étendant de manière plus vaste la réflexion sur la superficialité des existences que les individus aiment se créer. Cyril Bonin est talentueux : il réussit à faire apprécier son travail mais n’oublie pas de rendre un hommage suffisant à son inspirateur Marcel Aymé pour donner envie au lecteur, séduit par son adaptation, de se pencher ensuite sur l’œuvre originale…
Citation :
Il semble qu’un visage ne soit pas seulement un miroir reflétant nos pensées et nos sentiments, mais qu’il interagisse avec eux. Nous vivons presque constamment avec une certaine vision de nous-mêmes. Pour moi, lorsqu’un cas de conscience me fait hésiter, mon visage m’apparaît et je ne prends une décision qu’après m’être assuré qu’elle lui va, un peu comme si je lui essayais un chapeau.
Les couples qui s’aiment se disent qu’ils voudraient vivre intensément leur passion pour l’éternité. C’est un peu ce qui arrive avec une épidémie d’un nouveau genre qui frappe Paris, puis toute la France : l’amorostasie. Ce syndrome incurable fige littéralement les êtres qui s’aiment (ou un seul, si le sentiment n’est pas réciproque). Le coeur continue à battre, le cerveau tourne au ralenti et le corps ne semble pas avoir besoin d’être alimenté. Comme une statue transie d’amour. Les scientifiques butent sur le problème, alors qu’il se répand inexorablement. Et notre héroïne, la piquante journaliste Olga, cherche des réponses, notamment à la question: pourquoi elle et son petit ami ne se sont-ils pas figés?