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| Alejandro Zambra [Chili] | |
| | Auteur | Message |
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kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Alejandro Zambra [Chili] Jeu 4 Juin 2009 - 7:44 | |
| Né à : Santiago du Chili , 1975 Biographie : Alejandro Zambra est professeur de littérature et critique littéraire, poète et romancier. Son premier roman Bonsai (2006) a été traduit en plusieurs langues étrangères. Il a obtenu le Premio del Consejo Nacional del Libro de Chile 2006. La Vie privée des arbres (2007) a été finaliste du prix du marais en 2010. Bonsaï a été adapté au cinéma par Cristian Jiménez et présenté en sélection officielle du Festival de Cannes 2011. (source: Babelio) | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Alejandro Zambra [Chili] Ven 12 Juin 2009 - 12:00 | |
| Ce soir, Veronica, la femme de Julian, n’est pas (encore) rentrée. Pour combler l’attente, Julian raconte des histoires d’arbres à Daniela, la fille de Veronica (mais pas la sienne). Alejandro Zambra, auteur chilien de 34 ans, prévient ses lecteurs dès le début de La vie privée des arbres : le roman s’arrêtera quand Veronica sera rentrée, si elle revient. Spécialiste de la mise en abyme, Zambra écrit des phrases brèves, mélange passé, présent et futur, et raconte parfois sa propre vie qui se confond avec la fiction. Les 116 pages de son livre sont tellement légères qu’il faut le tenir bien serré entre ses mains, de peur que les mots ne s’envolent. Drôle de roman, qui n’en est pas un, singulier concentré de vies qui en sont peut-être. Une littérature fuyante, imprécise, aux contours flous, qui charme ou exaspère, selon sa propre humeur. Quant à savoir si Veronica est finalement rentrée... | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: alejandro Ven 12 Juin 2009 - 13:00 | |
| Merci pour ton commentaire.. j'aime bien Alejandro Zambra.. j'ai mieux aimé son premier Bonsaï, mais un auteur sympa à suivre | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Alejandro Zambra [Chili] Sam 25 Aoû 2012 - 16:55 | |
| La vie privée des arbres
Un livre qui n’est pas pour moi. J'ai beaucoup de mal à trouver qu'en dire...quelques moments de charme éphémère, mais globalement j'ai trouvé cela brouillon et inabouti. Une espèce de retrait dans la narration, de décalage fantaisiste, pour une petite histoire et simple où il ne se passe pas grand chose. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Alejandro Zambra [Chili] Sam 25 Aoû 2012 - 17:44 | |
| des deux livres que j'ai lu de cet auteur, c'est aussi celui que j'ai moyennement aimé, mais le résumé de son roman Personnages secondaires, à paraître le 30 août, me dit bien et je vais lui donner encore volontiers une chance | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Alejandro Zambra [Chili] Sam 25 Aoû 2012 - 20:39 | |
| Sur ma liste, évidemment | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Alejandro Zambra [Chili] Ven 7 Sep 2012 - 12:15 | |
| Personnages secondaires - Citation :
- Présentation de l'éditeur
« Je reçois l’histoire comme si je l’attendais. Car je l’attends, en un certain sens. C’est l’histoire de ma génération. »
Dans les années 80, à Santiago du Chili, un enfant de neuf ans accepte de jouer les espions pour plaire à une petite fille. Il note les allers et venues d’un homme, puis livre son rapport détaillé. Il se prend au jeu. Sans le savoir, le jeune garçon reproduit la dictature en miniature. Plus de vingt ans après, un écrivain qui a lui aussi connu cette époque s’interroge sur sa propre enfance : était-ce si étrange de vivre sous Pinochet ? Que pensaient véritablement ses parents de la répression ? Et lui, qu’a-t-il à dire, au-delà des versions officielles ? Peut-on se construire sur des silences ?
Personnages secondaires est un « antiroman historique ». Loin des grandes fresques politiques, Zambra s’intéresse à cette part immobile de l’Histoire, à ces gens qui ont mené une existence en apparence paisible en pleine dictature, à tous ceux qui regardent le monde en spectateur passif. Mêlant deux récits en écho, ce texte est une réflexion singulière sur la grande Histoire mais aussi sur sa place dans la création littéraire. Fidèle à ce regard de biais qui est sa marque de fabrique depuis Bonsaï (Rivages, 2008), Zambra nous offre un roman subtil et mélancolique. « Pendant que les adultes tuaient et étaient tués, nous dessinions dans un coin. Pendant que le pays s’effondrait par morceaux, nous, nous apprenions à parler, à marcher, à plier les serviettes en forme de bateaux, d’avions. ».Alejandro Zambra se met à la recherche de la génération des « enfants de la dictature ». Il puise dans sa propre biographie et fait dire à son narrateur qu’il est issu d’une famille « qui n’a pas de morts ». Cas presque exceptionnel lors des années Pinochet qui fait qu’il se met à questionner la vie de ses parents. Comment ont-ils réagis envers le nouveau régime, comment cela s’est fait qu’ils étaient épargnés de plus grands problèmes. Mais il ne veut pas seulement retrouver les souvenirs de ses parents, il puise aussi dans sa propre vie d’enfant. Un moment où il a « joué » à l’espion pour la simple raison qu’il aimait bien la fille qui le lui ait demandé. Tout cela ne veut pas être un cours d’histoire, on comprend bien que la vie quotidienne, cela se vit aussi dans des pays sous dictatures. Mais j’ai quand même pensé que j’allais lire quelque chose de plus « consistante ». Quant à Bonsaï et La vie privée des arbres, je ne m’attendais pas à plus, cela me suffisait de suivre l’auteur/narrateur dans ses déambulations, mais le moment qu’il sort le sujet de la vie sous Pinochet, aussi anodine qu’elle a pu être pour bon nombre de Chiliens, je m’attends à plus que ce qu’il nous livre ici. Peut-être je reste aussi sur ma faim parce que le Chili et les années Allende/Pinochet se trouvent depuis ma plus jeune adolescence dans le centre de mes intérêts et j’ai lu beaucoup d’autres livres qui traitent ce volet de l’histoire de ce pays en mieux. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Alejandro Zambra [Chili] Lun 10 Sep 2012 - 23:27 | |
| - kenavo a écrit:
Personnages secondaires - Citation :
- Présentation de l'éditeur
« Je reçois l’histoire comme si je l’attendais. Car je l’attends, en un certain sens. C’est l’histoire de ma génération. »
Dans les années 80, à Santiago du Chili, un enfant de neuf ans accepte de jouer les espions pour plaire à une petite fille. Il note les allers et venues d’un homme, puis livre son rapport détaillé. Il se prend au jeu. Sans le savoir, le jeune garçon reproduit la dictature en miniature. Plus de vingt ans après, un écrivain qui a lui aussi connu cette époque s’interroge sur sa propre enfance : était-ce si étrange de vivre sous Pinochet ? Que pensaient véritablement ses parents de la répression ? Et lui, qu’a-t-il à dire, au-delà des versions officielles ? Peut-on se construire sur des silences ?
Personnages secondaires est un « antiroman historique ». Loin des grandes fresques politiques, Zambra s’intéresse à cette part immobile de l’Histoire, à ces gens qui ont mené une existence en apparence paisible en pleine dictature, à tous ceux qui regardent le monde en spectateur passif. Mêlant deux récits en écho, ce texte est une réflexion singulière sur la grande Histoire mais aussi sur sa place dans la création littéraire. Fidèle à ce regard de biais qui est sa marque de fabrique depuis Bonsaï (Rivages, 2008), Zambra nous offre un roman subtil et mélancolique. Comme le titre l'indique, Personnages secondaires ne prétend pas être une fresque sur les années Pinochet. Alejandro Zambra, écrivain chilien, né en 1975, n'a pas cette ambition. Il raconte une fiction puis l'interrompt en s'interrogeant sur son métier de romancier avant de la reprendre plus de 20 ans plus tard. Avec un ton nostalgique et mélancolique, typique de l'âme chilienne, Zambra évoque en passant ceux qui ont pris des risques à l'époque de la dictature et ceux qui se sont tus ou l'ont approuvé. Avec une compréhension et une certaine sympathie pour la deuxième catégorie, ceux qui, telles des feuilles mortes, ont été emportés par le vent de l'histoire, sans s'engager. Désenchanté, drôle, ironique, Personnages secondaires est un petit livre suave et délicat, presque intimidé par son sujet, qui laisse, avec politesse et discrétion, un goût de rouille et d'amertume au fond de la gorge. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Alejandro Zambra [Chili] Mar 11 Sep 2012 - 8:27 | |
| - traversay a écrit:
- Il raconte une fiction puis l'interrompt en s'interrogeant sur son métier de romancier avant de la reprendre plus de 20 ans plus tard.
tu n'avais pas l'impression qu'il a "refait" un peut Bonsaï dans cette partie? La rupture avec l'amie, ses questions sur le travail de l'auteur.. autant que j'adore les romans de Modiano et Shimazaki qui arrivent à écrire dans chaque roman "la même chose", ici j'avais l'idée du "déjà lu" qui ne me plaisait pas tellement.. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Alejandro Zambra [Chili] Mar 11 Sep 2012 - 9:48 | |
| - kenavo a écrit:
- traversay a écrit:
- Il raconte une fiction puis l'interrompt en s'interrogeant sur son métier de romancier avant de la reprendre plus de 20 ans plus tard.
tu n'avais pas l'impression qu'il a "refait" un peut Bonsaï dans cette partie? La rupture avec l'amie, ses questions sur le travail de l'auteur.. autant que j'adore les romans de Modiano et Shimazaki qui arrivent à écrire dans chaque roman "la même chose", ici j'avais l'idée du "déjà lu" qui ne me plaisait pas tellement.. Si, un peu mais je ne peux pas être objectif concernant Zambra qui est tellement "chilien". C'est un pays qui me touche depuis longtemps et la visite du palais de la Moneda est quelque chose de très émouvant. J'ai un peu pensé au film Mon ami Machuca. | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Alejandro Zambra [Chili] Ven 21 Déc 2012 - 15:04 | |
| -Personnages secondaires- - Citation :
- Pendant que les adultes tuaient ou étaient tués, nous dessinions dans un coin.
Tout est dit ou presque. Ce court roman relate dans le premier chapître les souvenirs du narrateur lorsqu'il était encore un gamin jouant aux espions pour séduire sa belle. Confusément il sent bien que derrière les lourds silences et les non dits de circonstance quelque chose cloche. Où se cachent les héros? Et qui est-on si on ne s'engage pas pour des idées? Juste "rien"? Alejandro Zambra s'interroge à la suite de ce souvenir, on sent que cette notion d'avoir échappé aux dérives de la dictature a pesé sur sa personnalité. Il égrène au milieu de ses réminescences et des retrouvailles vingt ans plus tard avec cette jeune chilienne, ses propres questionnements, son malaise de s'être construit éloigné du chaos,des disparitions ou des exils. La forme est légère, le regard celui de l'enfant puis de l'adulte un brin désenchanté qu'il est devenu, le ton très sincère et plein de charme. Une façon subtile de nous faire ressentir l'envers du décor, ce sentiments flou et pourtant tenace qui subsiste des années après, et qui pourrait ressembler a de la honte, celle de n'avoir pas su se définir vraiment quand les valeurs d'un monde pris dans la tourmente s'effondraient une à une. C'est tour à tour triste ou amer, Zambra cherche toujours sa place et sans doute l'écriture l'y aide-t'elle. Cela peut donner aussi une impression d'inachevé, ce manque de consistance dont parle Kena, et qui correspond surtout à l'image de son auteur toujours perdu entre innocence et culpabilité. Mais dans l'ensemble je rejoins traversay: Un joli roman tout mélancolique. - Citation :
- C'est comme si nous revenons de la guerre, mais une guerre qui n'est pas finie. Je me dis que nous sommes devenus des déserteurs, des reporteurs, des touristes
[...] Dans ce sentiment il y a de l'innocence et de la culpabilité, et bien que nous ne puissions pas, que nous ne sachions pas parler d'innocence ou de culpabilité, nous passions nos journées à relire la longue énumération de ce qu'alors, quand nous étions petits, nous ignorions. C'est comme quand on a assisté à un crime. On ne l'a pas commis, on passait seulement par là, mais on s'est défilé, car on sait qu'on serait accusé si on était retrouvé. On se croit innocent, on se croit coupable, on ne sait pas. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Alejandro Zambra [Chili] Mer 26 Déc 2012 - 11:57 | |
| Surtout quand on aime le Chili, n'est-ce pas, Aeriale ? | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Alejandro Zambra [Chili] Mer 26 Déc 2012 - 14:13 | |
| Hé hé, peut-être bien traversay Je note ce film en tout cas! (Mon ami Machuca) | |
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| | | | Alejandro Zambra [Chili] | |
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