Alejandro Amenábar

Alejandro Amenábar est un réalisateur, scénariste, écrivain, monteur, acteur, producteur et compositeur espagnol né le 31 mars 1972 à Santiago du Chili.

Citation :

Filmographie/Index (Cliquez sur les chiffres pour accéder directement aux pages)

1992 Himenóptero
1995 Luna
1996 Tesis Pages 1
1997 Ouvre les yeux (Abre los ojos) Pages 2
2001 Les Autres (The Others) Pages 2, 3
2004 Mar adentro Pages 1
2009 Agora (Ágora) Pages 1

Citation :

Arrêté à la page 3 le 25/01/2013

Agora

Citation :

IVème siècle après Jésus-Christ. L’Egypte est sous domination romaine. A Alexandrie, la révolte des Chrétiens gronde. Réfugiée dans la grande Bibliothèque, désormais menacée par la colère des insurgés, la brillante astronome Hypatie tente de préserver les connaissances accumulées depuis des siècles, avec l’aide de ses disciples. Parmi eux, deux hommes se disputent l’amour d’Hypatie : Oreste et le jeune esclave Davus, déchiré entre ses sentiments et la perspective d’être affranchi s’il accepte de rejoindre les Chrétiens, de plus en plus puissants...

Le retour d'Amenabar après le magnifique "Les Autres" avec Nicole Kidman et le mélodrame "Mar Adentro". J'avais un tout petit peu moins aimé ses premiers films qui étaient déjà pourtant très prometteurs. C'est donc en fan du réalisateur que je suis allé voir Agora.

Et je suis bien ennuyé parce que je pourrais en dire tout et son contraire en donnant raison aux critiques favorables comme à ses détracteurs. Je commence à entrevoir ce que cherche Amenabar dans ses films. Aborder tous les genres cinématographiques du thriller au mélodrame, du fantastique au péplum, en apportant une dimension mélancolique à travers de beaux personnages solitaires qui affrontent des épreuves morales et physiques intenses. En transposant aussi des sujets d'actualité sous l'angle de métaphores. Un nouveau maître de l'émotion qui apporterait un peu de classe et de magie dans des genres le plus souvent Hollywoodiens.

Agora ne manque de classe, il est souvent émouvant avec un superbe final qui sans être totalement inattendu dégage une force qui fait sortir les mouchoirs et patienter la fin du générique. Il y a un grand personnage, inspiré d'une philosophe et mathématicienne ayant réellement existé, avec une actrice éblouissante (Nicole Kidman ayant refusé le rôle à cause de la violente charge anti-religieuse du film).



Des décors souvent réussis avec un volonté de réalisme qui l'éloigne des images lisses des peplums traditionnels. Amenabar a voulu nous plonger dans cette Agora comme s'il filmait un documentaire. La limite étant qu'on se croit parfois dans une série télévisée. La reconstitution de la bibliothèque d'Alexandrie est une réussite. Il y a surtout un climat de menace progressive qui vire au cauchemar avec un propos très violent contre toutes les formes d'intégrisme religieux. Il y a du rythme et on ne s'ennuit pas.

Il y a malheureusement quelques problèmes...

Le casting est globalement bon et physiquement choisi pour être crédible ethniquement, mais je trouve l'acteur qui interprète Oreste, le futur préfet, très fade et pas à sa place (une sorte de Stallone en plus jeune). Il déséquilibre le film car il est sensé être crédible aux côtés d'Hypatie. Par contre le jeune esclave éconduit Davus est formidable. Les "méchants" aussi.



Les images sont assez belles mais elles font aussi parfois un peu "toc". Comme la musique qui peut-être tantôt poignante tantôt trop emphatique. C'est la musique de Dario Marinelli qui m'avait fait pleurer dans "Reviens moi", l'adaptation d'Expiation de Mc Ewan.

Les scènes d'intimité, d'affrontements, de dialectique sont efficaces avec quelques moments qui montent la tension d'un cran. Mais il y a aussi des maladresses comme les images en flash-back au moment de la scène finale qui n'étaient pas nécessaires. Le spectateur étant déjà sensé faire ce travail dans sa tête. Trop didactique.

La charge anti-religieuse est réjouissante et effrayante mais frôle presque la caricature. Ceci-dit mes amis historiens m'ont confirmé que la réalité ne devaient pas être très différente. La religion sert clairement d'arme pour conquérir le pouvoir et justifier les pires atrocités dans la plus totale intolérance. Tristement éternel... Et Hypatie, seule athée au milieu de ces chrétiens, juifs et païens semble bien seule.

A l'arrivée j'ai pris beaucoup de plaisir à ce film qui m'a ému même si j'ai été agacé par ses maladresses. Un film très recommandable malgré tout. Préparez quelques mouchoirs!

Marko a écrit:

La limite étant qu'on se croit parfois dans une série télévisée. La reconstitution de la bibliothèque d'Alexandrie est une réussite. Il y a surtout un climat de menace progressive qui vire au cauchemar avec un propos très violent contre toutes les formes d'intégrisme religieux. Il y a du rythme et on ne s'ennuit pas.

J'avais lu je ne sais plus où (Télérama ?) que du point de vue reconstitution, ça n'allait globalement pas plus loin qu'un épisode de Rome (excellente série au demeurant).
C'est sans doute un film à voir au cinéma plutôt qu'à la télé, quand même...

eXPie a écrit:

J'avais lu je ne sais plus où (Télérama ?) que du point de vue reconstitution, ça n'allait globalement pas plus loin qu'un épisode de Rome (excellente série au demeurant).
C'est sans doute un film à voir au cinéma plutôt qu'à la télé, quand même...

En fait certains plans sont très beaux et d'autres moches. Ce qui me surprend le plus c'est qu'il n'ait pas poussé jusqu'au bout son désir de réalisme. Par exemple tous les acteurs parlent anglais (dont Michael Lonsdale qui est génial chez Sautet mais qui là est franchement un extra-terrestre!). Le latin et l'hébreu auraient été un peu compliqués mais pourquoi pas! Mel Gibson l'a bien fait. On passe de scènes de foules qui donnent vraiment le sentiment d'assister aux événements en direct à des séquences de peplum plus conventionnelles. Tout est comme ça un peu hybride mais ça fonctionne et ça tient debout. Il y a des moments superbement lyriques et d'autres plus emphatiques... Il a mal dosé son truc et c'est dommage parce qu'il aurait pu en faire un très grand film. Ce qui en reste est quand même pas si mal.

Marko a écrit:

En fait certains plans sont très beaux et d'autres moches. Ce qui me surprend le plus c'est qu'il n'ait pas poussé jusqu'au bout son désir de réalisme. Par exemple tous les acteurs parlent anglais (dont Michael Lonsdale qui est génial chez Sautet mais qui là est franchement un extra-terrestre!). Le latin et l'hébreu auraient été un peu compliqués mais pourquoi pas! Mel Gibson l'a bien fait. On passe de scènes de foules qui donnent vraiment le sentiment d'assister aux événements en direct à des séquences de peplum plus conventionnelles. Tout est comme ça un peu hybride mais ça fonctionne et ça tient debout. Il y a des moments superbement lyriques et d'autres plus emphatiques... Il a mal dosé son truc et c'est dommage parce qu'il aurait pu en faire un très grand film. Ce qui en reste est quand même pas si mal.

Dans Rome, les acteurs ont des accents british, ça fait shakespearien, j'aime bien aussi. En voyant la distribution de Agora, j'aurais pensé que ça aurait fait un peu pareil. Mel Gibson était son propre producteur, il a pu se lancer dans un pari un peu fou...

Après avoir vu le film vous pouvez jeter un oeil à cet article de Wikipedia qui montre bien que tout ce qu'on voit dans le film est très documenté. Mais surtout ne le lisez qu'après car on y raconte ce qui se passe à la fin du film (qu'Aménabar a un peu transformée d'ailleurs) ...

Hypatie

Et comme nous sommes sur Parfum de Livres:

Poème de Leconte de Lisle (1847): Hypatie

Au déclin des grandeurs qui dominent la terre,
quand les cultes divins, sous les siècles ployés,
reprenant de l' oubli le sentier solitaire,
regardent s' écrouler leurs autels foudroyés ;

quand du chêne d' Hellas la feuille vagabonde
des parvis désertés efface le chemin,
et qu' au delà des mers où l' ombre épaisse abonde,
vers un jeune soleil flotte l' esprit humain ;
toujours des dieux vaincus embrassant la fortune,
un grand coeur les défend du sort injurieux ;
l' aube des jours nouveaux le blesse et l' importune :
il suit à l' horizon l' astre de ses aïeux.
Pour un destin meilleur qu' un autre siècle naisse
et d' un monde épuisé s' éloigne sans remords ;
fidèle au songe heureux où fleurit sa jeunesse,
il entend tressaillir la poussière des morts.

Les sages, les héros se lèvent pleins de vie !
Les poëtes en choeur murmurent leurs beaux noms ;
et l' Olympe idéal qu' un chant sacré convie,
sur l' ivoire s' assied dans les blancs parthénons.
ô vierge, qui d' un pan de ta robe pieuse
couvris la tombe auguste où s' endormaient tes dieux :
de leur culte éclipsé prêtresse harmonieuse,
chaste et dernier rayon détaché de leurs cieux !
Je t'aime et te salue, ô vierge magnanime !
Quand l' orage ébranla le monde paternel.
Tu suivis dans l'exil cet Oedipe sublime,
et tu l'enveloppas d'un amour éternel.

Debout, dans ta pâleur, sous les sacrés portiques
que des peuples ingrats abandonnait l'essaim,
Pythonisse enchaînée aux trépieds prophétiques,
les immortels trahis palpitaient dans ton sein.
Tu les voyais passer dans la nue enflammée !
De science et d'amour ils t'abreuvaient encor ;
et la terre écoutait, de ton rêve charmée,
chanter l' abeille attique entre tes lèvres d' or.
Comme un jeune lotos croissant sous l' oeil des sages,
fleur de leur éloquence et de leur équité,
tu faisais, sur la nuit moins sombre des vieux âges,
resplendir ton génie à travers ta beauté !

Le grave enseignement des vertus éternelles
s'épanchait de ta lèvre au fond des cœurs charmés ;
et les galiléens qui te rêvaient des ailes,
oubliaient leur dieu mort pour tes dieux bien-aimés.
Mais le siècle emportait ces âmes insoumises
qu'un lien trop fragile enchaînait à tes pas ;
et tu les voyais fuir vers les terres promises ;
mais toi qui savais tout, tu ne les suivis pas !
Que t'importait, ô vierge, un semblable délire ?
Ne possédais-tu pas cet idéal cherché ?
Va ! Dans ces cœurs troublés tes regards savaient lire,
et les dieux bienveillants ne t'avaient rien caché.

ô sage enfant, si pure entre tes sœurs mortelles !
ô noble front, sans tache entre les fronts sacrés !
Quelle âme avait chanté sur des lèvres plus belles,
et brûlé plus limpide en des yeux inspirés ?
Sans effleurer jamais ta robe immaculée,
les souillures du siècle ont respecté tes mains :
tu marchais, l' oeil tourné vers la vie étoilée,
ignorante des maux et des crimes humains.
L' homme en son cours fougueux t' a frappée et maudite,
mais tu tombas plus grande ! Et maintenant, hélas !
Le souffle de Platon et le corps d' Aphrodite
sont partis à jamais pour les beaux cieux d' Hellas!

Dors, ô blanche victime, en notre âme profonde,
dans ton linceul de vierge et ceinte de lotos ;
dors ! L' impure laideur est la reine du monde,
et nous avons perdu le chemin de Paros.
Les dieux sont en poussière et la terre est muette ;
rien ne parlera plus dans ton ciel déserté.
Dors ! Mais vivante en lui, chante au cœur du poète
l' hymne mélodieux de la sainte beauté.
Elle seule survit, immuable, éternelle.
La mort peut disperser les univers tremblants,
mais la beauté flamboie, et tout renaît en elle,
et les mondes encor roulent sous ses pieds blancs

Marko a écrit:

Agora

Le péplum (du grec peplos signifiant "tunique") est un genre presque aussi ancien que le cinéma (Néron essayant des poisons sur un esclave a été produit par les frères Lumière). Hawks, Wyler, Mann, Mankiewicz, Kubrick, Wise, Ray, Borzage... s'y sont essayé avec plus ou moins de réussite. Et après une longue éclipse, le Gladiator de Scott l'a remis au goût du jour. Cependant, voir Amenabar dans cet univers semble au départ incongru. Le début de Agora impose la réalité de l'entreprise : ce sera un vrai faux péplum, prétexte pour le réalisateur espagnol à livrer un film cosmique (ou cosmogonique) et universel avec quelques messages à la clé dont l'un, essentiel et terriblement d'actualité : quand la religion et la politique fusionnent à la tête d'un Etat, l'intolérance devient inévitable. Agora est un film à multiple facettes, qui tente l'impossible alliance entre grand spectacle et réflexion philosophique. Amenabar a au moins le mérite d'essayer et y parvient presque : le portrait d'Hypatie, philosophe/astronome est magnifique, la "reconstitution" d'Alexandrie somptueuse, les mouvements de foule impressionnants. Moins convaincants sont les seconds rôles et l'action est parfois précipitée, mais comment faire autrement en seulement 2 heures de temps. Agora est un film ambitieux, facile à critiquer, mais qui ne fera pas tâche dans la belle filmographie d'Amenabar. Seul son caractère hybride risque de désorienter les spectateurs, en particulier les amateurs de bons vieux péplums kitsch et historiquement fantaisistes (dans ce cas, qu'ils revoient Le colosse de Rhodes de Sergio Leone).

PS (hors sujet, comme d'habitude) : il y a un chat (magnifique) dans Bright star mais pas dans le film d'Amenabar. Pourtant, un chat Agora.....

traversay a écrit:

ce sera un vrai faux péplum, prétexte pour le réalisateur espagnol à livrer un film cosmique (ou cosmogonique) et universel

C'est très juste. On a le sentiment d'avoir en présence tous les acteurs de cette quête de connaissance de la signification du monde. De la pensée magique à la pensée scientifique, de l'animisme et du paganisme au monothéisme. Avec cette figure du cercle qui deviendra ellipse lorsque la vierge Hypatie aura compris le mouvement des corps célestes. Elle est la seule hérétique mais la plus éclairée. Je trouve formidable de faire d'une philosophe athée la figure habituelle de la sainte martyre. Et de faire du monothéisme non pas une évolution dans l'histoire de l'humanité mais une régression (bon je caricature juste un peu!). La séquence de la chute des idoles en devient pathétique.

traversay a écrit:

Agora est un film à multiple facettes, qui tente l'impossible alliance entre grand spectacle et réflexion philosophique. Amenabar a au moins le mérite d'essayer et y parvient presque : le portrait d'Hypatie, philosophe/astronome est magnifique, la "reconstitution" d'Alexandrie somptueuse, les mouvements de foule impressionnants. ...Agora est un film ambitieux, facile à critiquer, mais qui ne fera pas tâche dans la belle filmographie d'Amenabar. .

Je viens de voir "Agora" ce soir.
Marko et Traversay ont tout dit, je n'ai qu'ajouter que ce film n'ennuie aucunement le spectateur et qu'Amenabar ne baisse pas la garde, c'est encore un film reussi de ce realisateur et son credo y est bien voyant. Un sujet serieux qui devait, d'apres moi, etre taite d'une maniere plus serieuse. C'est un film pour le grand public. Moi, personnellement, j'ai trouve qu'il y avait eu trop de sentimentalisme, trop de romatisme. Hypathie et son epoque, c'est une merveilleuse trouvaille du cineaste, seulement, elle aurait pu etre plus convaincante. Il y a surement des gens qui se demandent comment, a ces temps "masculins", une femme pareille aurait pu etre si reconnue (meme etant la fille d'un aristocrate).
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Je prefere cathegoriquemnt "Mar adentro" - la, Amenabar n'a pas triche. Le film promeut l'euthanasie legale et l'homme qui doit mourir est plein de vitalite et de force de l'esprit et du moral. Pour moi, c'etait une excellente trouvaille psychologique d'Amenabar - tout en deroutant le specteteur, le film est brillant, paradoxale et tres tres beau et realiste. Le heros (je ne me rappelle plus son prenom) principal, paralyse sur son lit, etait d'un grand charme. Pas de melodrame a mon avis. Plutot une sobre lecon de la vie presentee avec perfection.
C'est un de mes films preferes des dix dernieres annees.

Orientale a écrit:

Je prefere cathegoriquemnt "Mar adentro" - la, Amenabar n'a pas triche. Le film promeut l'euthanasie legale et l'homme qui doit mourir est plein de vitalite et de force de l'esprit et du moral. Pour moi, c'etait une excellente trouvaille psychologique d'Amenabar - tout en deroutant le specteteur, le film est brillant, paradoxale et tres tres beau et realiste. Le heros (je ne me rappelle plus son prenom) principal, paralyse sur son lit, etait d'un grand charme. Pas de melodrame a mon avis. Plutot une sobre lecon de la vie presentee avec perfection.
C'est un de mes films preferes des dix dernieres annees.

Oui ! Mais Mar adentro n'a pas coûté "trop" cher (à peu près 10 millions de dollars) ; Amenabar a donc pu en faire un film personnel (et en Espagnol). Tandis que Agora, c'est aux alentours de 73 millions de dollars (source : imdb).
Du coup, bien sûr, il faut faire des concessions, le tournage en anglais, du sentimentalisme... (je parle sans l'avoir vu, Agora).
C'est vrai que dans Mar Adentro, on comprend vraiment Ramón Sampedro, et en même temps ce n'était pas misérabiliste. L'histoire d'un homme qui aime la vie, ou qui l'a aimé, qui en a tiré tout ce qu'il pouvait et qui décide d'arrêter... Même les scènes où il s'envole, scènes qui auraient pu être "faciles" sous la direction d'un metteur en scène de deuxième catégorie, sont vraiment très réussies...

J'aime beaucoup Amenabar pour 3 trois de ses films, n'ayant pas vu les autres encore. Ceci dit, Agora m'intéresse de près.
J'ai donc vu et apprécié Les Autres, qui est peut être son film le plus connu, Abre los ojos : un remake américain a été fait (Vanilla Sky) et a remporté bien plus de succès, quel dommage! et enfin, son premier film : Tesis.

Tesis n'est pas un film connu du grand public, il date de 1996 et aborde un sujet tabou : le snuff movie. Certains d'entrevous connaissent le phénomène, d'autres peut être pas, je me permets donc une petite explication :
Le snuff movie est un court métrage, souvent mal filmé qui met en scène un meurtre réel, ou bien des scènes de torture, le tout souvent mêlé à de ma pornographie. Heureusement, on trouve plus de faux snuff, imitant de véritables morts que de vrais.

Tesis,c'est donc l'histoire de Angela, une étudiante en cinéma qui prépare une thèse sur la violence audiovisuelle. Au début du film, son directeur
de thèse décède en visionnant une cassette, elle s'en empare et la regarde. Il s'agit de la torture et du meurtre d'une ancienne élève du
lycée, portée disparue. Elle va se lier d'amitier avec autre étudiant et, ensemble, ils vont mener l'enquête.

On pourrait croire à une mauvaise production d'horreur de série B, mais il n'en est rien. Le film, bien qu'abordant un thème cru, reste tout à fai supportable à mon avis, même si il est interdit aux moins de 16 ans. On y voit bien quelques images sanglantes, mais elles sont brêves et jamais d'une violence extrême. Amenabar joue beaucoup sur les sons et la musique dans ce film. C'est un premier long métrage qui comporte quelques défauts : une difficulté à créer le suspens, un scénario quelque peu prévisible et surtout, il possède le désavantage de se démoder vite. Les étudiants espagnols des années 90 ne ressemblent vraiment plus à ceux d'aujourd'hui.
Pour ma part, j'ai apprécié la façon de traiter le snuff, sans vulgarité (je pourrais vous présenter des films absolument ignobles concernant le même sujets). Les acteurs principaux sont plutôt bons et l'enquête est intrigante.

Il n'existe pas de bande annonce en français ou sous-titré en français doncvous l'aurez en anglais ICI
Un extrait clé qui peut s'avérer violent en français LA
Et un échantillon des moments les pus "gores" en musique A CET ENDROIT

Nestat a écrit:

J'aime beaucoup Amenabar pour 3 trois de ses films, n'ayant pas vu les autres encore. Ceci dit, Agora m'intéresse de près.
J'ai donc vu et apprécié Les Autres, qui est peut être son film le plus connu, Abre los ojos : un remake américain a été fait (Vanilla Sky) et a remporté bien plus de succès, quel dommage! et enfin, son premier film : Tesis.[...]

T'as vu les meilleurs.
Mar adentro est ... chiantissime (même si la plupart diront que c'est un chef d'œuvre : ils mentent, c'est tout!).
Agora, je n'ai pas vu... Je pense que ça se regarde agréablement.

Tout ça, très loin des films extraordinairement fantastiques que sont Les autres, Tesis et Ouvre les yeux !!

Nestat a écrit:

(je pourrais vous présenter des films absolument ignobles concernant le même sujets). Les acteurs principaux sont plutôt bons et l'enquête est intrigante.

Au hasard : "8 MM", de Joel Schumacher (1999), réalisateur pas très subtil...
Mar adentro, ce n'est pas chiant du tout, enfin, ça dépend des goûts, bien sûr.

Ce qui est bien, avec Amenabar, c'est qu'il s'essaie à des genres différents. Il lui avait été proposé de réaliser le remake américain, il a refusé. Faire un remake avec la même actrice, c'est sûr que ça n'était pas enthousiasmant...

J'avis beaucoup aimé Mar Adentro (j'aime les films chiants). Je n'ai rien vu d'autre de ce réalisateur.

J´aime beaucoup cette photo d´Amenabar, avec Mateo Gil, son compagnon, un des meilleurs scénaristes d´Espagne, et Raquel Weisz.

swallow a écrit:

J´aime beaucoup cette photo d´Amenabar, avec Mateo Gil, son compagnon, un des meilleurs scénaristes d´Espagne, et Raquel Weisz.

Mateo Gil, le scénariste, est bien le compagnon d'Amenabar mais sur cette photo c'est l'acteur Max Minghella (le fils du réalisateur) qui joue Davus dans le film.


Mateo Gil