Le concert du jour

Comme je ne sais jamais trop où en parler, un peu sur le modèle de "Et si on allait à l'opéra", je crée ce fil consacré à la musique qu'elle soit orchestrale, de chambre, ou bien en récital , hors évènements récurrents, ou festivals qui ont déjà un fil spécifique.

A chacun et chacune venir ici pour nous faire partager vos moments musicaux.

Abonnée à la saison d'orchestre à Nancy, ce sera pour moi l'occasion de mettre en mots ( mal, car je ne sais pas trop bien faire) mes impressions au fur et à mesure.

Jeudi 11 Octobre, Salle poirel

Charles Neidich, clarinette
Tito Muñoz, direction

Adam Schoenberg (né en 1980)
La Luna Azul (Première européenne)

Compositeur inconnu pour moi, et pour cause, il a 32 ans !!! [url=http://adamschoenberg.com/]Pour en savoir plus....

Petite pièce d'environ 15 minutes pour orchestre, harpe, célesta.
Une musique qui au départ se fait planante, bien harmonieuse, et qui au fur et à mesure prend en épaisseur, s'enrichit en cuivre, prend du rythme, se fait plus dissonante.Les percussions sont très présentes.
Assez peu portée sur le contemporain pur, je suis reste scotchée tellement cela m'a pris au tripes, tellement j'ai été happée, et finalement surprise que cela se termine si vite.
Mais quelle ne fut pas la surprise de voir descendre sur scène le compositeur , et saluer le chef, et remercier les musiciens.
Un jeune homme à l'allure décontracté , un peu surpris de se retrouver là au milieu des musiciens, et sous l'oeil médusé des spectateurs, car les occasions sont rares d'avoir sur scène le compositeur.


Aaron Copland (1900 - 1990)
Concerto pour clarinette et orchestre à cordes

Une oeuvre que de mémoire, il ne semble pas avoir entendu la moindre note. Ce fut donc aussi une découverte, même si en revanche, le compositeur ne m’était pas inconnu loin de là.
Deux mouvements pour ce concerto; le premier d'une grande douceur, superbe et aérien. Le second, joué dans la foulée qui s'ouvre avec la cadence, mariage du classique et du jazz. L'oeuvre a d'ailleurs été crée et inspirée par Benny Goodman.... multiples influences dans ce second mouvement; il m'a même semblé y retrouver furtivement Bernstein, et son West Side Story.

Un grand moment de musique également pour moi.


Jean Sibelius (1865 - 1957)
Symphonie n°2 en ré majeur, opus 43

Que dire? Si ce n'est que l'oeuvre est grandiose, avec un gros faible pour le final .

Une entrée de saison parfaitement réussie. L'orchestre laissé un peu en jachère par le passage non concluant de Paolo Olmi ( alors que Sebastian Lang Lessing l'avait porté à son meilleur niveau), retrouve ses couleurs, sa vigueur grâce un jeune chef talentueux et très exigent avec ses musiciens. Il nous a dirigés dans l'Ode à la Joie, et déjà à ce moment là, il savait exactement ce qu'il voulait obtenir, et se donnait les moyens pour y parvenir. La qualité est à ce prix pour le plus grand plaisir des spectateurs qui en redemandent, et les musiciens qui l'apprécient .

Moi aussi je suis allé au concert et j'avoue que j'ai été déçue.

Christoph von Dohnanyi dirigeait l'orchestre de Paris. Rien à reprocher à la Symphonie n°4 de Mendelssohn, mettant finement en relief l'orchestration, et faisant ressortir la dynamique. Non, là où le bat blesse c'est dans la pièce de résistance, qui était Le château de Barbe Bleu de Béla Bartok. Avec Matthias Goerne et Elena Zhidkova. Une musique splendide. Malheureusement, l'orchestre couvrait systématiquement les chanteurs, et l'oeuvre est quand même en principe, un opéra. Et j'apprécie particulièrement lorsque le chef instaure une montée en puissance progressive, en cohérence avec le livret, jusqu'à un point culminant, puis un chute, qui annonce la fin du couple. Et là, j'ai eu la sensation d'être confrontée à une recherche du beau son, le plus fort possible, du début jusque la fin. Certes, c'est une belle musique, mais c'est aussi une histoire, un drame, qu'il s'agit de conter à l'auditeur. Et je trouve que cette dimension, essentielle pour moi, manquait complètement.

Wolfgang Rihm (né en 1952 à Karlsruhe)
Music in memoriam Luigi Nono

Pascal Dusapin (né en 1955 à Nancy)
Concerto Aquia pour piano et orchestre

Ludwig van Beethoven (1770 – 1827)
Symphonie n°6 en fa majeur, Pastorale

Vanessa Wagner, piano
Jonathan Schiffman, direction

Hier soir, salle Poirel, second concert de la saison, et impression en demi-teinte à l'issue de la première partie, et apaisement, et joie intérieure lors de la seconde partie.

Laurent Spielmann, qui a présidé aux destinées du festival de musique contemporaine de Strasbourg ( en l'ayant crée) a à coeur d'instiller à chaque concert une dose de modernité. Avec , en ce qui me concerne, plus ou moins de succès.

Hier, j'ai un peu souffert, et ce n'est pas un vain mot.

Wolfgang Rihm avait toutes les raisons pour me faire peur, avec son oeuvre en mémoire de Luigi Nono . Je garde un souvenir particulièrement désagréable de sa musique à Pleyel, et ce malgré tout le talent de Maurizio Pollini, et Chopin joué juste avant.
Cela commence par une explosion auditive, absolument déconcertante. Le reste sera à l’avenant: absence de ligne musicale, absence de liant.
Je ne suis pas sensible du tout à ces sonorités là, qui pour moi s'apparentent davantage à du bruit qu'à de la musique. C'est ainsi. J'essaie, je ne boude pas les chemins de traverses, mais je ne force pas.

Pascal Dusapin, n'aura guère plus de succès ... Sa musique est un peu plus audible, Vanessa Wagner, dont je connais par ailleurs, les qualités de pianiste, ne démérita pas. Les parties de piano me surprennent agréablement de temps à autre. Mais il n'en est pas de même pour la partie orchestrale, dont je déplore toujours, l'absence, selon moi, de mélodie, et d’agrégat.
Ce concerto n'a rien du concerto traditionnel; pas de dialogue entre le piano et l'orchestre, pas de cadence....une forme nouvelle? Une incompréhension de ma part? Moins incommodée que par Rihm, mais davantage en état de léthargie, voir de somnolence , il était temps que cela prenne fin, et que l'on revienne aux fondamentaux!!!

Beethoven, et la symphonie pastorale

Une des œuvres les plus sereine et heureuse du compositeur. Et c'est aussi la sérénité qui m’envahit ès les premiers accords. Cinq mouvements la composent, c'est inhabituel.
Un andante "Scène au bord du ruisseau" à se damner, où les notes coulent de source laissant l'auditeur en pleine nature, à l'affut de chaque plaisir qu'elle offre.
La pastorale m'aura vite fait oublier la première partie, et la déception qui va avec.

Concert commenté " Claude Debussy"

Concept qui est proposé à deux reprises au cours de la saison lyrique nancéienne. L'orchestre sort de la fosse pour prendre place sur scène. Un intervenant développe le thème du jour au fur et à mesure.



Debussy est né il a 150 ans, brillant musicien, reconnu comme l'un des inventeurs de la musique moderne. Je n'avais d'idée très précise de ce que je pouvais écouter cet après-midi. Si Pelléas et Mélisande était représenté avec l'air de la tour, superbement interprété par Ingrid Perruche ( la même qui avait porté le rôle il y a deux ans), ce sont des œuvres méconnues de Debussy que nous avons eu le loisir d'entendre, comme des extraits de son Prix de Rome "L'enfant prodige", et "la demoiselle élue".



Une oeuvre crée à Nancy du temps où Guy Ropartz présidait aux destinées de l'orchestre "La marche écossaise"


Autre oeuvre méconnue , Nocturnes (sirènes) pour orchestre et choeur de femmes....qui clos clos un bel hommage à Debussy, raconté de manière claire et précise par Emmanuel Reibel

Debussy est un génie. Sa musique est d'une beauté hypnotisante. Les 3 Nocturnes sont très célèbres, Mimi. Mon prefere étant le planant "Nuages". Ce qui est plus rare ce sont les transpositions orchestrales de ses œuvres pour piano par Koechlin,Caplet, Ansermet, Ravel... Mais Pelleas c'est le sommet du sommet

Très chouette ce fil même si nous sommes peu nombreux (a priori)sur parfum à fréquenter les concerts de musique classique ou contemporaine. Mais peut être ouvres- tu ce fil à toutes les formes de concerts ?

Pour Dusapin par contre je suis très fan. Tu pourras y revenir notamment à travers ses opéras.

mimi54 a écrit:

Comme je ne sais jamais trop où en parler, un peu sur le modèle de "Et si on allait à l'opéra", je crée ce fil consacré à la musique qu'elle soit orchestrale, de chambre, ou bien en récital , hors évènements récurrents, ou festivals qui ont déjà un fil spécifique.

A chacun et chacune venir ici pour nous faire partager vos moments musicaux.

Pelléas m'a laissé un excellent souvenir. Cet un opéra que je reverrai avec beaucoup de plaisir.D’ailleurs, l’intervenant a beaucoup insisté sur l'influence de Wagner sur Debussy qui a fait le voyage à Bayreuth
J'ignorais que Nocturnes étaient si célèbres. Je connaissais beaucoup d’œuvres de Debussy, mais pas celles-ci....

Concernant le concert Debussy, quelques photos

L'orchestre:

Avec le choeur des femmes

Les solistes, et au centre Merion Powell, la chef des choeurs de l'Opéra ( avec laquelle j'ai travaillé à plusieurs reprises )

Mardi 20 Novembre

Cette fois, vous me "reprocherez "peut-être un manque d'objectivité, car je vous parle du premier concert de saison du GAM, choeur et orchestre auquel j'appartiens, et que je défends.

Concert intitulé "jeunes solistes" pour les instrumentistes, et vous le verrai plus tard pour le jeune public. Une des raisons d'être du Gam, est la diffusion, et la promotion de la musique à destination des enfants, et collégiens. Nos instrumentistes et choristes professeurs ne ménagent pas leur temps pour amener les élèves et leur parents vers la musique , ad musicam.

Outre un oeuvre d'Heitor Villa-Lobos, pour saxophone, riche en couleur en en rythmes, un concerto quintette de cuivres de Jean-Pascal Beintus qu'il m'a plu de découvrir tous les deux pour leur intérêt musical et l'originalité de la programmation.

La troisième programmation était beaucoup plus fédératrice, puisqu'il s'agissait de la Moldau, œuvre, qui fait partie des vieux rêves du chef ( je faillotte un peu). L'orchestre du GAM s'est beaucoup étoffé ces dernières années et fait preuve d'année en année de plus d'audace.

Et les jeunes?

Une de nos choristes, instit a préparé ses élèves depuis la rentrée à l'écoute de cette oeuvre, et il s'est instauré entres eux, et , les instrumentistes, une correspondance ayant trait à tout ce qui touche de près ou de loin à la vie d'un musicien, professionnel ou non. Chaque élève devenu, le filleul d'un musicien, le chef a voulu pour eux qu'ils soient immergés au plus près des instruments pour leur laisser une trace indélébile.
C'est ainsi, que pour le bis de la Moldau, chaque enfant s'est installé, derrière l'instrument de son choix. C'était déjà amusant de voir la détermination de certains vers tel ou tel
Le plus turbulent de la classe s'est dirigé illico vers les percussions, le timide du groupe, était assis bien sagement aux pieds du chef. Il fallait voir, le regard de ces enfants. Il fallait voir l'émerveillement , les observer écouter religieusement donnait des frissons.
Et puis, celui qui était avec Willy, le percussionniste ( c'est un jeune ado, on l'a connu haut comme 3 pommes avec une petite caisse claire, ou un triangle....), pourra dire qu'il a participé activement à ce concert, épaulé par Willy visiblement heureux de son petit stagiaire

Lui, spontanément, il a voulu "faire"

J'avais ces deux enfants dans mon champ de vision, et j'avais les larmes aux yeux tellement je trouvais cela émouvant.



Pardonnez mon intrusion un peu plus personnelle, mais il me semblait utile de montrer et de parler de cette initiative .

mimi54 a écrit:

Mardi 20 Novembre

J'avais ces deux enfants dans mon champ de vision, et j'avais les larmes aux yeux tellement je trouvais cela émouvant.

Je comprends ton émotion, je l'ai ressentie un peu à regarder cette photo...

Superbe initiative en effet!

Je me dis, que ces gamins auront toujours en eux ces instants là, et que jamais la musique ne pourra leur être indifférente. Qui sait, qu'un jour certains en feront leur métier....

Merci pour le partage! Une initiative épatante.

Autre concept apprécié à Nancy, les concerts apéritif du samedi matin.

Concert décontracté ,au cours desquels les musiciens de l'orchestre se font chambristes, voir solistes en nous proposant à la fois des oeuvres du grand répertoire, des auteurs oubliés, et des transcriptions d’œuvres que l'on connait jouées habituellement sous d'autres forme. Cela permet également de mettre en lumière des instruments que l'on entend peu d'ordinaire, et de lever l’anonymat sur mes musiciens du rang dont le talent est indiscutable.

Ce concert est court, 1 h environ; et est suivi d'un apéritif dans la salle du grand foyer avec les musiciens. Vue imprenable sur la Place Stan, ce qui ne gâche rien.
C'est peut-être cette forme de concert que je préfère.... une agréable façon de commencer le week-end. Le bouche à oreille fonctionnant bien, les prestations étant de qualité, et le montant de la place dérisoire ( 6 euros, ou gratuit pour les abonnés ), il y a de plus en plus de monde, il faut donc arriver tôt si l'on veut être placés assez près des musiciens. Ce matin, la salle était comble....


Programmation moderne et contemporaine ce matin

Ferenc Farkas (1905-2000)
Compositeur hongrois qui fut le professeur de Ligeti et de Kurtag.....

Maschere pour haut bois, clarinette, et basson

Association originale vous dis-je.... et fort intéressante. Cette œuvre est inspirée des figures de la comedia del'arte. J'adore le basson , et il est assez peu utilisé comme instrument à part entière; il est plus souvent noyé dans l'orchestre.

Petite devinette : les musiciens l'appellent affectueusement le grand-père.... qui sait pourquoi?

Moritz Moszkowski (1854-1925)

Pianiste , chef d'orchestre et pédagogue né en Pologne ( la Prusse à l'époque), il est rarement jué de nos jours, alors que sa musique était prisée au 19 ème siècle

Suite pour 2 violons et piano, en sol mineur

Pièce de musique de chambre de toute beauté. La musique de chambre est pour moi un régal, car je profite pleinement de tout. Une oreille entend l'ensemble, et l'autre entend chaque instrument les uns après les autres. J'ai le temps de mieux décortiquer, et assimiler ce que j'entends.
Une oeuvre avec des impression tziganes, beaucoup de virtuosités dans les mouvements rapides, et une sensibilité rare dans le mouvement lent.

Zdenek Fibisch (1850- 1900)

Quintette pour violon, violoncelle , piano, clarinette, et cor en ré majeur


Compositeur contemporain de Dvorak, mais tombé un peu dans l'oubli,il fut élève de Smetana, et a composé beaucoup d'opéra.

Très belle pièce musicale, riche en couleurs instrumentales

Très belle matinée musicale avec ces trois compositeurs découverts, et la qualité des prestations.
Cela me rappelait Brahms qui a aussi en musique de chambre composé pour le clarinette et le cor.

Très belle soirée musicale il y a 3 jours

François Leleux, hautbois
Tito Muñoz, direction

Sergueï Prokofiev ( 1891 - 1953 )
Symphonie n°1 en ré majeur, opus 25, Classique

Petite composition ( 15 minutes environ) d'allure très classique que Prokofiev a écrite selon la technique de Haydn. L'exécution m'a plus laissé l'impression d'une musique de chambre que d'une musique symphonique. Une petite mise en oreille pour ce qui allait suivre....

Wolfgang Amadeus Mozart (1756 – 1791)

Mozart n'était pas un grand fan de flute, ses deux concerto pour flute peuvent être joués également au hautbois. Au lieu du KV 314 , c'est le 313 en fa M que nous aurons le plaisir d’entendre par le meilleur hautboïste de sa génération, François Leuleu. Je connais biens les concertos pour instruments à vent, je les écoute souvent, et ils furent d'ailleurs mes premières acquisitions....Curieusement, je n'avais jamais entendu les interprétations au hautbois. Avec un velouté incomparable, il donne une gravité et une profondeur qui fait défaut à la flute. François Leuleu , dans une interprétation tout en sobriété laisse la poésie s'envoler.

Avec beaucoup de malice, c'est une transcription de l'air de la Reine de la nuit qu'il offrira au public en bis, pour son plus grand plaisir, ainsi que des musiciens qui visiblement s'en sont beaucoup amusé


Ludwig van Beethoven (1770 – 1827)
Symphonie n°7 en la majeur, opus 92

Visiblement Beethoven réussit à Tito Munoz qui semble vivre ses partitions jusqu'au bout des doigt. Sa main gauche est d'une telle délicatesse...
Plutôt qu'un laïus , rien que pour cela .....



Preuve s'il en est de la qualité du concert, un bis , ce qui rarissime pour une symphonie avec ceci....

Belle soirée au Nouveau Siècle jeudi dernier avec au programme La voix humaine de Poulenc/Cocteau interprétée par Caroline Casadesus, la fille de Jean-Claude Casadesus qui dirigeait. Mise en espace et direction d'actrice très réussies. Un moment toujours émouvant que ce monologue téléphonique où une femme au bord du suicide apprend de l'homme qu'elle aime qu'il est en train de la quitter pour une autre. Elle passe par tous les états d'âme et la musique construit un intense crescendo émotionnel. Le concert commençait bien avec le plaisir de voir père et fille émus de se féliciter mutuellement.






La 2e partie proposait la 4e symphonie du trop rare Carl Nielsen. Musique qui fait un peu le pont entre Bruckner et Shostakovich en gros. Cette symphonie de guerre est d'une grande richesse rythmique et harmonique. Avec de très beaux solos d'instruments à vent dans le 2e mouvement et un affrontement mémorable des timbales tout au long de la symphonie qui culmine dans un final époustouflant. J'espère revoir du Nielsen en concert (la 5e symphonie notamment).

Le 2e mouvement plus pastoral et mahlérien:


Le final avec la bataille de timbales (après 5'40 environ):



Et en disque on peut choisir:
Pour La voix humaine:


Pour La 4e de Nielsen: Bernstein, Karajan, Blomstedt ou Colin Davis...

Marko a écrit:

Belle soirée au Nouveau Siècle jeudi dernier avec au programme La voix humaine de Poulenc/Cocteau interprétée par Caroline Casadesus, la fille de Jean-Claude Casadesus qui dirigeait. Mise en espace et direction d'actrice très réussies. Un moment toujours émouvant que ce monologue téléphonique où une femme au bord du suicide apprend de l'homme qu'elle aime qu'il est en train de la quitter pour une autre. Elle passe par tous les états d'âme et la musique construit un intense crescendo émotionnel. Le concert commençait bien avec le plaisir de voir père et fille émus de se féliciter mutuellement.

Tu es toujours là où il faut!