Que lisons-nous en novembre 2012?

Il semblerait que la vilaine série des lectures de merde reprenne du service......

Après Julie Otsuka, mignonne, mais qui ne suscite guère l'émotion, juste la sensation de lire, et d'oublier aussi vite
Tim Winton avec Les ombres de l'hiver, pour lequel je me dis "ah, oui, y a écrit quoi au fait là-dedans? "

Bref, j'aimerais bien pouvoir lire un peu plus souvent des livres passionnants.....

J'ai presque fini L'Etoile jaune et le croissant. J'ai beaucoup aimé cette enquête qui chercher à savoir ce qui s'est passé à La Grande Mosquée de Paris pendant la Seconde Guerre Mondiale.

Voici ce qu'en dit Bibliobs:

Citation :

"Ecrire sur la solidarité qui unit juifs et musulmans est une entreprise périlleuse. Non qu'une quelconque pression communautaire pèse sur celui qui s'y risque, mais le sujet menace à tout moment de déraper dans le bon sentiment. Cela n'a pas effrayé Mohammed Aïssaoui, critique littéraire au «Figaro» et auteur en 2010 d'un excellent récit sur Furcy, l'esclave réunionnais qui avait assigné son maître en justice.

Il s'est intéressé au cas de Si Kaddour Benghabrit, fondateur de la Grande Mosquée de Paris, le «plus parisien des musulmans», qui a protégé des juifs sépharades sous l'Occupation. On se souvient qu'Ismaël Ferroukhi lui a consacré un film l'an dernier, «les Hommes libres», qu'on peut aujourd'hui trouver en DVD. (Benghabrit y était campé par Michael Lonsdale, qui lui ressemble de manière troublante.)

Pour éviter le piège du sentimentalisme méditerranéen, Aïssaoui a choisi d'écrire en journaliste. Les témoins directs ayant disparu, il cherche des noms, des lieux, des archives. Son récit est d'abord un voyage mélancolique, entre la France, le Maghreb et Israël, sur les traces d'un passé enfoui, qui rappelle parfois les errances mémorielles d'un Modiano (d'ailleurs remercié en fin d'ouvrage).

Tout part d'un constat: parmi les 23.000 Justes reconnus par la Fondation Yad Vashem, on ne trouve aucun Arabe. Sans nier la paranoïa antisémite du monde musulman ou la collusion entre certaines autorités islamiques et l'Allemagne hitlérienne, sans chercher non plus à amplifier un phénomène qui demeure marginal, Aïssaoui travaille à réparer cette injustice.

Il reconstitue l'histoire de Salim Halali, musicien juif qui a vécu à l'abri des rafles dans la Mosquée, ou d'Oro Boganim, que Benghabrit a aidée à fuir vers le Maroc. Bien d'autres cas sont à mentionner. L'inscription d'un Arabe parmi les Justes ne rendra pas le monde meilleur, simplement un peu plus complexe. C'est bien, la complexité: ça fait taire les cons."

mimi54 a écrit:

Après Julie Otsuka, mignonne, mais qui ne suscite guère l'émotion, juste la sensation de lire, et d'oublier aussi vite

Etonnant comme les ressentis sont différents d'un lecteur à l'autre... Certains passages m'ont glacée.
Certes, le procédé d'écriture ne peut convenir qu'à un court roman, mais je l'ai personnellement trouvé diablement efficace. Et pourtant, d'ordinaire, j'aime les récits qui prennent leur temps, les personnages qui ont "du corps"; mais Julie Otsuka m'a embarquée, avec son détachement qui n'est qu'apparent.

Je passe décidément un très bon moment avec English de Wang Gang.

Retour à Zola avec Germinal

J'ai commencé Une femme fuyant l'annonce de David Grossman.

Flibustière a écrit:

J'attaque novembre avec une petite mise en bouche, Le Bateau-phare de Blackwater de Colm TOIBIN

Ca parle de quoi?

Sinon, je viens de finir "Les Anonymes" de Ellory....Très bonne lecture...

Une découverte sympa : "Clovis" de Saki.

Délicieusement et cyniquement British

Saki c'est drôle et décalé. Et en effet pas mal cynique.

J'ai commencé en anglais "The sense of an ending" de Julian Barnes qui a reçu le Man Booker's Prize pour ce roman. Capté dès le début: quelle justesse de propos! Splendide, déjà après une quinzaine da pages! A suivre...

ocean a écrit:

Flibustière a écrit:

J'attaque novembre avec une petite mise en bouche, Le Bateau-phare de Blackwater de Colm TOIBIN

Ca parle de quoi?

...

C'est un livre sur les blessures entre une mère et sa fille qui sont ravivées dès l'annonce de la grave maladie du jeune frère... Des moments de lecture émouvants, une écriture contenue, pudique, la difficulté de vivre, de renouer ou non des liens..., à se retrouver soudés devant une maladie qui laisse peu d'espoir de survie ; des relations où l'incompréhension, la discorde font écho avec la vie de chacun d'entre nous.

Marko a écrit:

Retour à Zola avec Germinal

Toujours pas lu celui-là !


Je viens de commencer Mrs Dalloway : première plongée dans le monde de Virginia Woolf.

mimi54 a écrit:

Bref, j'aimerais bien pouvoir lire un peu plus souvent des livres passionnants.....

Même Tim Winton ne peut pas te convaincre? ..et ben, avec tous les livres que j'ai vu dernièrement chez toi finir "dans la poubelle", je ne saurais quoi te recommander.. tu deviens plus que trop exigeante

Marko a écrit:

Retour à Zola avec Germinal

Génial ! C'est par ce livre que je me suis engagé dans les études de lettres... Je te souhaite d'y re-trouver autant de plaisir que moi !

kenavo a écrit:

mimi54 a écrit:

Bref, j'aimerais bien pouvoir lire un peu plus souvent des livres passionnants.....

Même Tim Winton ne peut pas te convaincre? ..et ben, avec tous les livres que j'ai vu dernièrement chez toi finir "dans la poubelle", je ne saurais quoi te recommander.. tu deviens plus que trop exigeante

Je pense qu'Harelde aurait bien une petite suggestion...