Carl de Souza naît le 4 mars 1949 à Rose-Hill (Île Maurice). Son enfance se passe dans douze endroits différents de l'île Maurice, suivant les mutations de son père, officier de police. Par ces nombreux déménagements, le jeune de Souza est amené à bien connaître toutes les parties de Maurice (et Rodrigues) : ses lieux, cultures et populations divers.
Il fait des études scientifiques anglaises, dont un diplôme B.S.C. en biologie (Londres) et un diplôme post-gradué en pédagogie. Par la suite, Carl de Souza enseigne la biologie, et dans la situation mauricienne, il le fait en deux langues : l'anglais (langue officielle) et le français (avec le créole, langue courante). Scientifique, il reste passionné de lecture de fiction, surtout en anglais ; certains auteurs « coloniaux » l'interpellent en particulier, et la littérature contemporaine plutôt que classique (Graham Greene, Somerset Maugham, par exemple).
Arrivé tard à l'écriture de fiction, dans les années 1980 Carl de Souza commence à écrire, en français, des nouvelles. « La Comète de Halley » reçoit le Prix Pierre Renaud à Maurice en 1986. En 1993, il publie au Serpent à plumes une autre nouvelle, « Le raccourci ». Dans son premier roman, Le Sang de l'Anglais, qui remporte le Prix de l'ACCT, le personnage principal se trouve en porte-à-faux entre deux communautés de l'île et tente de retrouver une filiation anglaise douteuse....
Son deuxième roman, La Maison qui marchait vers le large, qui est publié aux éditions du Serpent à plumes en 1996, parle d'un glissement de terrain à Port-Louis. De Souza s'intéresse à l'actualité de son pays : ainsi Les Jours Kaya ont pour cadre les émeutes de 1999 suite à la mort du chanteur Kaya et Ceux qu'on jette à la mer, son quatrième roman, retrace l'itinéraire d'immigrants clandestins qui font escale à Maurice.
En 1999 il publie un texte pour la jeunesse, La tififi Citronnelle: qui n'entendait que le vent dans les champs de cannes avec des illustrations de Danièle Hitié.
La maison qui marchait vers le large de Carl de Souza; éd le Serpent à plumeLa Motte, faubourg du vieux Port-Louis à l'île Maurice, vit tout un petit peuple de musulmans d'origine indienne, de Chinois, de créoles..., et M. Daronville, un Blanc paralytique et grincheux, qui, dans sa superbe demeure coloniale, domine le quartier. Sa faillite l'a contraint à louer, de très mauvaise grâce, son rez-de-chaussée à une famille de musulmans qui traverse une période difficile : la santé de Bibi Feroza, la femme d'Haffenjee, se dégrade, et leur fils Omar se laisse corrompre par un certain Saïd.
Un jour, à la suite de pluies torrentielles, les maisons de La Motte commencent à glisser vers le port. L'évacuation du quartier et l'hospitalisation de Bibi Feroza déclenchent un affrontement imprévu entre Daronville et ses locataires... (éditeur)
Un roman qui oscille entre comédie & tragédie dans la seconde moitié du XX° siècle dans l'île Maurice en pleine évolution aussi bien urbanistique que sociétale: Les créoles, les lascars, les chinois vivent ensemble mais surtout se cotoient sans se comprendre.. Il n'est pas question de l'île paradisiaque mais du quotidien diificile des populations, la drogue, la corruption, la spéculation immobilière et l'émigration vers l'Australie.
Le style est léger mais avec beaucoup de créole mauricien ce qui pourrait décourager le lecteur.