Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 José Luis Peixoto [Portugal]

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Harelde
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MessageSujet: José Luis Peixoto [Portugal]   José Luis Peixoto [Portugal] EmptyVen 16 Nov 2012 - 10:51

José Luis Peixoto [Portugal] Jlp

Citation :
Né à Galveias, Portugal, 1974. Ecrivain portugais.
José Luís Peixoto est diplômé en Langues et Littératures Modernes (anglais et allemand) à l'Université Nouvelle de Lisbonne. Avant de se consacrer à l'écriture professionnelle, il a débuté dans le journalisme, dans la critique littéraire et dans l'enseignement. Il a travaillé en tant qu'enseignant à Praia, au Cap-Vert et dans plusieurs villes du Portugal.
Il a publié de la poésie et de la prose. Il a reçu le Prix Jeunes Créateurs (domaine de la littérature portugaise) dans les années 1997, 1998 et 2000. Il a également reçu en 2008, le Prix Daniel Faria de poésie, créé par la mairie de Penafiel.
En 2001, son roman Sans un regard a remporté le Prix littéraire José Saramago. Il est représenté dans plusieurs anthologies de la prose et de la poésie portugaises et internationales.
En 2001, il publie A criança em ruínas, son premier recueil de poésie. Grâce à ses éditions successives, il atteint rapidement les 15 000 exemplaires vendus - un nombre très inhabituel pour un premier livre de poésie. Il est collaborateur de plusieurs publications nationales et internationales (Time Out, Jornal de Letras, Visão).
En 2005, il écrit les pièces de théâtre Anathema (créé au Théâtre de la Bastille, Paris) et A manhã (créé au Théâtre São Luiz, Lisbonne).
En 2006, il publie le roman Le cimetière de pianos. En 2007, à Saragosse, ce roman reçoit le Prix Calamus - Otra Mirada, remis au meilleur roman étranger publié en Espagne cette année.
En 2007 il a débuté la pièce Quando o inverno Chegar, au théâtre São Luiz à Lisbonne.
Sans un regard (publié en Grande-Bretagne sous le titre Blank Gaze) faisait partie de la liste du Financial Times des meilleurs livres publiés en Angleterre en 2007.
Ses romans sont publiés en France, Italie, Bulgarie, Turquie, Finlande, Pays-Bas, Espagne, République tchèque, Roumanie, Croatie, Biélorussie, Pologne, Brésil, Grèce, Royaume-Uni, États-Unis, Hongrie, Israël, etc. Étant traduit dans un total de 18 langues et étant distribué dans plus de 40 pays. Ses romans sont publiés dans quelques éditeurs les plus prestigieux du monde, comme Bloomsbury (Royaume-Uni), Doubleday / Random House (USA), Grasset et Folio / Gallimard (France), Einaudi (Italie), Record (Brésil), entre autres.
En 2008, après la publication de Sans un regard aux États-Unis (sous le titre The Implacable Order of Things, ce roman a été inclus dans le semestriels Discover Great New Writers des livrairies Barnes & Noble, étant le seul roman de langue étrangère au sein de cette liste, il a fourni une exposition exceptionnelle à la plus grande chaîne de librairies aux États-Unis et dans le monde.
En 2009, les livres Morreste-me et Gaveta de pápeis sont publiés en braille au Portugal.
Au Portugal, à Ponte de Sor, il reçoit hommage, avec un nouveau Prix lancé avec son nom, le Prix Littéraire José Luís Peixoto
En 2010 il participe au Festival Passeurs de monde(s) à Poitiers.
source wikipedia
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MessageSujet: Re: José Luis Peixoto [Portugal]   José Luis Peixoto [Portugal] EmptyVen 16 Nov 2012 - 10:52

Livro

Portugal, 1948. Ilidio, six ans, est abandonné par sa mère. Avant de le laisser sur un banc du village, elle lui donne un livre qui sera son seul héritage. L’enfant est recueilli par Josué, un maçon solitaire et au grand cœur. Ilidio grandit, se fait des amis de son âge (Cosme, Galopim), tombe éperdument amoureux (Adélaïde), apprend le métier de son père adoptif. Vie pauvre, bourg retiré que la fée électrique n’a pas encore déniché, pays modeste dominé par Salazar, dictateur au pouvoir de 1932 à 1968.
Puis vient le temps de l’émigration (clandestine) vers la France, les passeurs, les départs de nuit, les chemins de montagne, les marches silencieuses. Et enfin Paris, la ville lumière, les années 60, les voitures, les magasins, le foisonnement. Et les boulots sur les chantiers, les bidonvilles des banlieues, de Saint-Denis ou de Champigny. Cette vie toujours précaire mais qui confère à l’émigré un statut de roi du pétrole chaque fois qu’il rentre au pays. Puis mai 68 que les portugais observent avec indifférence. Puis la Révolution des œillets (coup d’état du 25 avril 1974) qui leur donne l’espoir d’un Portugal meilleur.
Un livre en deux parties. La première (les trois quart du livre) raconte la vie d’Idilio, de Josué, d’Adélaïde et de sa vieille tante impossible, de Cosme, du Galopim… des saynètes qui s’enchainent rapidement, qui ne se suivent pas toujours de façon chronologique, qui s’imbriquent et se complètent pour former un tout magique, magnifique, bouleversant, prodigieux ; une atmosphère austère pour ces vies de labeur brillament décrite par l’auteur. Personnages attachants, humbles, forts et faibles à la fois, profonds et merveilleusement campés. Première partie qui s’achève avec la naissance du narrateur au surlendemain du coup d’état et qui m’a complètement happé : je venais de découvrir un auteur hors norme dont l’immense talent a été salué par Saramago lui-même. Un bouquin qui promettait d’être ma lecture de l’année et de forcer la lourde porte de mon top 10. J’étais ébahi, ahuri… incrédule !
Puis vint la seconde partie. Cinquante pages qui jetèrent une certaine ombre sur cet ensemble jusque là parfait. Peixoto commença à nouer des nœuds, à boucler des boucles. Le narrateur porte le nom du livre (Livro) qui raconte sa vie. Mais ce livre est aussi celui que la mère d’Ilidio remit à son fils avant de l’abandonner (près de 30 ans avant la naissance de Livro, donc). Livre qu’Ilidio offrit à son tour à Adélaïde son amour de toujours et mère du narrateur. Tels la poule et l’œuf, le lecteur ne sait plus qui est à l’origine de l’autre : le livre ou le narrateur ? Cette ambigüité est évidemment voulue. Et l’auteur nous le dit d’ailleurs clairement : c’est pour évoquer l’éternité qu’un auteur imbrique début et fin. L’éternel recommencement, la fin qui n’en ai pas une (sauf pour l’auteur qui met le point final à son manuscrit). Dans cette seconde partie où les références littéraires abondent, auteur et narrateur s’adressent la parole en un récit schizophrénique dont je n’ai pas cerné tous les tenants et les aboutissants.
Pourquoi ne pas s’être contenté d’un récit autobiographique classique mais magnifique ? Pourquoi ne pas avoir poursuivi dans le ton de la première partie ? Pourquoi avoir ainsi bifurqué, étalé si copieusement son savoir ? Pourquoi avoir tenté une autocritique de sa propre prose et tenté d’analyser dans la foulée le fait de l’avoir fait ? Pourquoi m’avoir privé de la fin époustouflante (heureuse ou non) de j’espérais ? Pourquoi m’avoir volé les émotions qui m’ont fasciné durant plus de 270 pages ? Je me sens dépossédé. Trahi.
Un livre qui n’obtiendra donc pas la note maximale et qui n’entrera pas dans le cercle très fermé de mes livres cultes. Mais une lecture malgré tout superbe et qui fera date. Une très belle écriture et un auteur à approfondir.

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MessageSujet: Re: José Luis Peixoto [Portugal]   José Luis Peixoto [Portugal] EmptyVen 16 Nov 2012 - 12:27

Eh ben, on sent de l'émotion !
J'ai Le cimetière de pianos à côté de mon lit depuis quelques mois.
Il est beau ce titre, non ?
Un petit livre que je lirai "entre deux".

EDIT : il a combien de piercings dans son oreille ?
Ca doit faire mal de se faire trouer par là...
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MessageSujet: Re: José Luis Peixoto [Portugal]   José Luis Peixoto [Portugal] EmptyVen 16 Nov 2012 - 15:31

tina a écrit:
J'ai Le cimetière de pianos à côté de mon lit depuis quelques mois.
Sur ma demande, la responsable de la médiathèque de mon village vient de me dire qu'elle allait augmenter le fond Peixoto. Il me fallait juste patienter jusqu'à février ou mars pour le prochain budget.
On aura donc l'occasion de reparler de cet auteur !
cheers
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MessageSujet: Re: José Luis Peixoto [Portugal]   José Luis Peixoto [Portugal] EmptyDim 17 Mar 2013 - 19:18

-Livro-

José Luis Peixoto [Portugal] 13140610

Citation :
Entre 1960 et 1974, un million de Portugais ont émigré en France, environ 15 % de toute la population du pays. Telle était la taille du secret que je portais en écrivant Livro.

C'est l'histoire d'Ilidio, abandonné par sa mère à six ans, près de la fontaine de leur petit village au Portugal. Josué, un maçon à l'âme généreuse le recueille et va l'élever, le tenant éloigné d'un monde qui bouge autour pendant que le pays s'étiole sous l'obscurantisme de leur dictateur. Nous suivons Ilidio et sa passion précoce pour Adélaide, son amitié avec Cosme, leur fuite hasardeuse dans la montagne accompagnés de passeurs, enfin leur émigration clandestine en France où ils connaîtront la vie des bidonvilles et les travaux sur les chantiers.

Au travers de la voix d'Ilidio, c'est surtout la confession pudique d'émigrants portugais contraints de s'expatrier en laissant leur héritage derrière eux. Le héros tâchera de soigner ses plaies par la littérature, il nous laisse un hommage touchant, poétique et généreux, que j'ai pourtant eu du mal à appréhender parfois car la forme est particulière, faite de petites impressions jetées ça et là, dans lesquelles on peut se perdre si on ne se concentre pas assez. D'autant que dans la deuxième partie tout se mélange encore plus, avec ce livre dans le livre et le jeu de miroir que nous propose Peixoto

Un peu de confusion donc en ce qui me concerne, qui m'a empêchée d'être totalement sous le charme et en empathie profonde avec les personnages. Dommage, j'ai regretté souvent le manque de clarté, mais je n'étais sans doute pas assez disponible (Harelde, qui pourtant l'était bien plus que moi, a peiné de même je vois) Ceci dit, il devrait surement en convaincre parmi vous!

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