Jim Harrison

Merci Zazy pour ce beau commentaire. Tu achèves de me convaincre de lire Grand Maître (même si je me demande si cela ne ressemble pas à une Odyssée américaine: trouver un prétexte pour sortir du Michigan, faire la route, lutiner des filles...).

Igor a écrit:

Citation :

Je ressent aussi cela chez Harrison, au début les personnages ne me sont en rien attachant puis au fil des pages ils prennent une belle dimension...

C'est vrai qu'on s'y attache progressivement et puis après on se laisse embarquer avec eux.

Madame B. a écrit:

Merci Zazy pour ce beau commentaire. Tu achèves de me convaincre de lire Grand Maître (même si je me demande si cela ne ressemble pas à une Odyssée américaine: trouver un prétexte pour sortir du Michigan, faire la route, lutiner des filles...).

Igor a écrit:

Citation :

Je ressent aussi cela chez Harrison, au début les personnages ne me sont en rien attachant puis au fil des pages ils prennent une belle dimension...

C'est vrai qu'on s'y attache progressivement et puis après on se laisse embarquer avec eux.

Madame B. tu as raison, mais c'est si bien écrit

J'ai remonté tout le fil du coup, il y a des choses qui me parlent là-dedans, et qui donnent envie. Je note !

zazy a écrit:

Igor a écrit:

Je ressent aussi cela chez Harrison, au début les personnages ne me sont en rien attachant puis au fil des pages ils prennent une belle dimension...

Je vais explorer plus avant, déjà commandé un livre à la bibliothèque : Retour en terre

Tu ne devrais pas être déçue,Zazy....il y est question des totems animaux......

Queenie a écrit:

J'ai remonté tout le fil du coup, il y a des choses qui me parlent là-dedans, et qui donnent envie. Je note !

Je n'ai lu qu'Une OdysSée Américaine mais je pense que ça devrait te plaire Queenie.
J'ai Dalva dans ma PAL et je note Grand Maître, j'ai très envie de découvrir un peu plus cet auteur.

Une odyssée américaine

Citation :

4e de couverture
Cliff est à un tournant de sa vie.
Plaqué par sa femme à soixante-deux ans, il décide de tout quitter et de prendre la route, à la recherche d'un nouveau souffle. Bientôt rejoint par Marybelle, une ancienne étudiante avec qui il vit une liaison enflammée, il poursuit son chemin au gré des obsessions américaines. Célèbre à l'envi la beauté des femmes, le désir et l'ivresse quand bien même le festin touche à sa fin. Traverse le pays de part en part, attribuant à chaque État le nom d'une tribu indienne.
S'attire les foudres ou l'incompréhension de l'Amérique bien pensante dans un pays qui n'est plus à un massacre près. Son voyage, ponctué de rencontres extravagantes et cocasses, lui apportera-t-il pour autant la renaissance tant recherchée ? Une odyssée américaine est une oeuvre magistrale. Un portrait des Etats-Unis et une profession de foi en la littérature comme Jim Harrison n'en avait jamais livré. Un chef-d'oeuvre d'une profonde humanité.

«Une odyssée américaine est à la crise de l'âge mûr ce que L'attrape-coeur est à l'adolescence.»
Los Angeles Times

Comme promis lors de ma découverte des posters de Julian Montague – ici – j’ai suivi le voyage de Cliff en ajoutant les images pour les États qu’il a parcouru :
les textes sont de Jim Harrison


Michigan
J’ai découvert un puzzle datant de mon enfance. Il y avait quarante-huit pièces, une pour chaque État, toutes de couleurs différentes. La boîte contenait aussi des informations sur l’oiseau et la fleur associés à chaque État.
[…]
Á l’aube, j’ai décidé d’emporter le puzzle des Etats-Unis et d’en lancer une pièce par fenêtre de mon break chaque fois que je franchirais la frontière d’un nouvel État.



Wisconsin
…, c’est l’État du blaireau : son oiseau est le rouge-gorge et sa devise, En avant ! , et la fleur, la violette.



Minnesota
L’État de l’Évangile, son oiseau est le huard commun, sa fleur, l’orchidée rose et blanche, sa devise, L’Étoile du Nord en français, ce qui de toute évidence témoigne d’une époque où notre gouvernement n’était pas antifrançais.



Dakota du Nord
… est l’État du spermophile, son oiseau est l’alouette des près, sa fleur, la rose sauvage, et sa devise, une espèce de lyrique « La Liberté de l’Union Maintenant et à jamais, Tous unis et inséparables ».



Dakota du Sud
… est l’État du mont Rushmore, le faisan à collier est son oiseau, la passiflore américaine, sa fleur, et sa devise, Sous la loi divine le peuple règne ce qui vous dit pas grand-chose.



Nebraska
… est l’État de la balle de maïs, son oiseau est l’alouette occidentale (le même que celui du Dakota du Nord !), sa fleur, la gerbe-d ’or, considérée comme une mauvaise herbe dans le nord du Michigan, et sa devise le très banal L’égalité devant la loi. Bien sûr, ce principe d’égalité n’a jamais été appliqué nulle part.



Wyoming
… est « l’État de l’Égalité », l’alouette des près est son oiseau, Droits égaux. son slogan, et le « pinceau indien », sa fleur sauvage, une fleur que j’aime depuis l’enfance.



Montana
… est « l’État trésor», l’alouette des près occidentale est son oiseau, Oro y plata (Or et argent) sa devise et la rose des sables sa fleur



Idaho
Quant à l’Idaho, il était rouge, on le surnomme l’ »État joyau », sa devise est Esta Perpetua, le seringa est sa fleur, et l’oiseau bleu de montagne son oiseau



Washington
… est surnommé l'Evergreen State (l’Etat des arbres feuillus), que son oiseau est le chardonneret du saule, sa fleur, le rhododendron côtier, et sa devise Alki, ce qui signifie « Bientôt ».



Oregon
… est l’État du castor, son oiseau, l’alouette occidentale de prairie, et sa fleur, le raisin de l’Oregon. La devise de cet État m’a fasiné : »Alis Volat Propriis, ce qui signifie « Elle vole de ses propres ailes ». Ce serait formidable si cette devise incluait les hommes.



Californie
… est l’État doré, son oiseau est la caille de vallée californienne, son slogan Eureka !, et sa fleur, le pavot doré.



Arizona
… surnommé l’État du Grand Canyon. Son oiseau est le roitelet du cactus, sa devise Ditat Deus (Dieu enrichit) et sa fleur, le saguaro, lequel est un cactus géant. Je ne savais pas qu’un cactus était une fleur, mais puisqu’ils le disent je suppose que c’est vrai.



Le Nouveau-Mexique
… est surnommé la *Terre enchanteresse », une perspective pour moi très alléchante. Mon ami le coucou terrestre est son oiseau, le yucca, sa fleur, et Crescit eundo (Il pousse sans cesse) sa devise.



Utah
… se prend pour l’État de la Ruche, la mouette de Californie est son oiseau, le sobre mot Industrie sa devise, et je lis sego que j’ai cherché en vain, sa fleur.



Je ne pense pas qu’il va revenir en faire un autre voyage pour les États restants, Jim Harrison n’est pas un auteur des États du Sud.. il s’est bien choisi son itinéraire, il sait bien parler des paysages du nord-ouest.

Je rejoins Cliniou à 100%

Cliniou a écrit:

j’y ai décelé un homme que j’écouterais des heures durant de part sa rare humanité.

et bien que je le pense souvent, mais n'y arrive rarement, c'est certain que je vais relire ce livre!

C'est vraiment un coup de cœur pour moi, tellement cela m’a fait plaisir de voyager avec Cliff et de le suivre dans ses réflexions sur tout et rien. Extra !
Je ressors de ce livre avec le regret de laisser Cliff derrière moi, mais l’envie de retrouver Jim dans d’autres livres !


Et merci à Epi d'en avoir parlé lors de la découverte des posters d'État, sans cette remarque je n'aurais probablement pas de si tôt repris ce livre en main!!

C'est super ce commentaire illustré ! Et c'est intéressant de voir comment Montague représente les états, souvent bien différemment du puzzle de Jim Harrison.

kenavo a écrit:

Nebraska
… est l’État de la balle de maïs, son oiseau est l’alouette occidentale (le même que celui du Dakota du Nord !), sa fleur, la gerbe-d ’or, considérée comme une mauvaise herbe dans le nord du Michigan, et sa devise le très banal L’égalité devant la loi. Bien sûr, ce principe d’égalité n’a jamais été appliqué nulle part.

Je l'adore celle-ci !

kenavo a écrit:

Je ne pense pas qu’il va revenir en faire un autre voyage pour les États restants, Jim Harrison n’est pas un auteur des États du Sud.. il s’est bien choisi son itinéraire, il sait bien parler des paysages du nord-ouest.

Et c'est bien dommage, je me suis sentie terriblement frustrée parce que j'étais partie pour la balade complète moi, c'est la seule déception de ce livre, il ne tient pas sa promesse du début de faire 48 états. Mais il parle tellement bien de ceux qu'il a parcouru que je ne lui en veux pas trop

Epi a écrit:

Et c'est bien dommage, je me suis sentie terriblement frustrée parce que j'étais partie pour la balade complète moi, c'est la seule déception de ce livre, il ne tient pas sa promesse du début de faire 48 états. Mais il parle tellement bien de ceux qu'il a parcouru que je ne lui en veux pas trop

oui, j'étais en principe aussi partie pour "la totale"... mais je pense qu'il avait accompli le but de son voyage lors de ces quelques États et pouvait retourner chez lui...
Peut-être il va reprendre la route dans un futur livre?

Oui ben, j'aime pas sa femme voilà
Et je crois qu'on peut toujours attendre pour les états restants. Mais comme tu l'as dis, il y a d'autres livres de lui qui vont me consoler.

Epi a écrit:

Oui ben, j'aime pas sa femme voilà

ah tiens, on se retrouve sur ça! je ne comprends pas bien pourquoi il est retourné (pas tout à fait chez elle, mais quand même), j'aurais eu plutôt envie de lui donner quelques gifles

C'est clair qu'elle en mérite des gifles. Mais si je me souviens bien, il y retourne mais à ses conditions à lui et il ne se laisse plus (trop) faire et ça m'a fait trop plaisir.

Les jeux de la nuit.

Trois personnages, trois histoires. La fille du fermier, Chien Brun (qui revient une fois de plus dans une nouvelle de Jim Harrisson) et Samuel ont comme seul point commun d'être des solitaires en marge de la société. Leur comportement et caractère sont toutefois bien différents. Ce bon vieux Chien Brun me plaît toujours autant pour sa roublardise et sa simplicité mais la fille du fermier, Sarah, toute jeune pianiste plongée dans le Montana m'a touchée par son innocence et sa détermination tant à se venger qu'à aller vers les autres. Encore une fois, Jim Harrisson fait mouche avec des personnages associaux qui tentent malgré tout d'avancer dans la vie, ceci dans la splendeur des paysages américains.

Retour en terre


Je ne m'attendais pas, en lisant un livre de Jim Harrison, à éprouver aussi peu d'intérêt pour mon récit, c'est la première fois que cet auteur me déçoit. Je n'ai pas retrouvé le style brillant et nostalgique que je connaissais, et l'histoire de ce vieil homme qui veut être enterré debout, et celle de ses proches après sa mort, m'a semblé brouillonne, pleine de détails culinaires inutiles et de réflexions décousues.

Retour en terre a été mon premier Harrison ; j'en garde un souvenir ému, des personnages forts que j'ai retrouvé plus tard dans de Marquette à Veracruz. Autant de lecteurs autant de ressentis. Remets toi de ta déception krys.

Heureusement, j'en ai lu d'autres avant, et j'en lirai certainement encore