Henry James

bix229 a écrit:

J' ai un grand souvenir de deux nouvelles qui était dans un recueil bilingue (Garnier/Flammarion)
Maud Evelyn et La mort du lion.
Est ce que quelqu' un les connait ?

Pas moi !
Mais j'espère pouvoir les découvrir un jour.
J'adore cet auteur et je compte bien continuer à le lire.

Merci eXPie pour l'info.
C'est très interressant et pourrait se retrouver sur ma liste au Père Noël !

L' éditeur Le Bruit du temps publie une édition retraduite des Ambassadeurs.

D' autre part, Jean Pavans a retraduit pour les éditions de La Différence l' intégralité des nouvelles.
Cela a donné 4 gros volumes, à partir desquels l' éditeur propose aujourd' hui, au format de poche, des
recueils thématiques.

bix229 a écrit:

L' éditeur Le Bruit du temps publie une édition retraduite des Ambassadeurs.

D' autre part, Jean Pavans a retraduit pour les éditions de La Différence l' intégralité des nouvelles.
Cela a donné 4 gros volumes, à partir desquels l' éditeur propose aujourd' hui, au format de poche, des
recueils thématiques.

Les 4 volumes en question sont vraiment gros ?
Je les ai cherché à la FNAC, en vain.
La version poche a l'avantage de pouvoir être lu dans le train.

Je vais peaufiner ma liste au Père Noël.

La Condition

Chilver et Braddle viennent de débarquer à Liverpool en provenance des Etats-Unis. Ils viennent de descendre du transatlantique à bord duquel ils ont effectué une traversée de six jours. A bord, madame Damerel, veuve de son état, à tourné la tête à bien des hommes. Une cohue a entouré la séduisante femme, cohue dont Braddle est sorti en vainqueur.
Le début de cette nouvelle commence à la suite de cet épisode. Les deux amis sont dans le hall de leur hôtel et Braddle est furieux : un télégramme l’oblige a quitter précipitamment Liverpool et le contraint à s’éloigner de la veuve. Il manquera de plus à sa promesse de l’accompagner jusqu’à Londres. Chilver se propose de le remplacer au bras de madame Damerel et Braddle l’en remercie tout en surveillant l’air de son ami du coin de l’œil, soupçonneux. Mais Chilver reste impassible malgré l’ardeur qui le brûle. Le favori part confiant. Les deux hommes sont très proches, à tel point que Braddle lui confie toutes les étapes de sa cours, au grand dam d’un Chilver muet et torturé. Tout semble pour le mieux pour Braddle lorsque celui-ci se met à douter de madame Damerel. Il est persuadé qu’elle lui cache quelque chose : une ombre honteux entachant son mystérieux passé dont elle ne parle jamais. Il en est sûr et cette certitude le ronge. Il n’ose l’interroger. Chilver lui propose de lui faire sa demande en mariage pour l’obliger à parler arguant que la belle ne pourra accepter sans informer le prétendant de tout ce que celui-ci est en droit d’apprendre sur sa future épouse. La manœuvre échoue, la dame ne s’épanche en aucune confidence.
Le fiancé n’en démord pas et finit par craquer. Madame Damerel avoue : il y a quelque chose mais ne pourra parler que dans six mois, après la date fixée pour le mariage. Braddle s’éloigne et décide de mener sa propre enquête. La fiancée rompt les fiançailles et Chilver tente sa chance. Lui décide de faire confiance à son amour et à la dame. Il épouse madame Damerel et devient l’homme le plus heureux du monde.
Mais Braddle finit pas revenir et veux connaître la vérité.
Une nouvelle très agréable et qui tient son lecteur en haleine. Que cache madame Damerel ? Cache-t-elle seulement quelque chose ou ses aveux n’étaient-ils destinés qu’à éprouver la confiance de son angoissé de fiancé ? J’ai cru tout au long de la nouvelle qu’Henry James ne donnerait pas la réponse et qu’il laisserait le lecteur se forger sa propre opinion. Mais la solution intervient dans les toutes dernières pages.

bix229 a écrit:

L' éditeur Le Bruit du temps publie une édition retraduite des Ambassadeurs.

D' autre part, Jean Pavans a retraduit pour les éditions de La Différence l' intégralité des nouvelles.
Cela a donné 4 gros volumes, à partir desquels l' éditeur propose aujourd' hui, au format de poche, des
recueils thématiques.

et c'est embêtant parce qu'il vient à la librairie (Le Livre) à l'occasion de la publication des Ambassadeurs et que le fil laisse penser qu'il vaut mieux le lire en vo. ça va provoquer la frustration, je le sens. je tenterai de patienter jusqu'à la visite des étagères familiales pour les fêtes de fin d'année...

Les ambassadeurs ce n'est pas vraiment le livre le plus facile de James, je ne suis pas sûre qu'il faille commencer par là. Ce n'est pas vraiment représentatif de son art, et peut couper l'envie d'aller plus loin. Cela dit c'est extraordinaire, mais je pense qu'il vaut mieux avoir lu d'autres livres avant, parce qu'il y a un côté somme, résumé, et si on a pas les épisodes précédents, on est un peu démuni pour l'affronter. Mais je me trompe peut être.

Arabella a écrit:

Les ambassadeurs ce n'est pas vraiment le livre le plus facile de James, je ne suis pas sûre qu'il faille commencer par là. Ce n'est pas vraiment représentatif de son art, et peut couper l'envie d'aller plus loin. Cela dit c'est extraordinaire, mais je pense qu'il vaut mieux avoir lu d'autres livres avant, parce qu'il y a un côté somme, résumé, et si on a pas les épisodes précédents, on est un peu démuni pour l'affronter. Mais je me trompe peut être.

Je ne crois pas, non.
Je n'ai pas encore lu Les Ambassadeurs, mais j'avais déjà plusieurs fois entendu un avis semblable : un livre plus ambigü, moins évident à appréhender qu'il vaut mieux écarter dans un premier temps pour découvrir James par un autre bout.

je vous propose par ici ce qui me reviens le lendemain d'une rencontre avec Jean Pavans.

c'est très tentant pour l'auteur et les traductions. mais j'ai résisté. j'en reste à l'idée de mettre la patte sur quelque chose en vo bientôt.

animal a écrit:

je vous propose par ici ce qui me reviens le lendemain d'une rencontre avec Jean Pavans.

c'est très tentant pour l'auteur et les traductions. mais j'ai résisté. j'en reste à l'idée de mettre la patte sur quelque chose en vo bientôt.

Peut être une petite chose facile à trouver comme Daisy Miller ? Là je me laisserais moi aussi presque tenter par une VO.

dans les nouvelles j'ai retenu d'hier Madame de Mauves, Journal d'un homme de cinquante ans (ou Retour à Florence) et La bête dans la jungle. mais pour des raisons pratiques je passerai probablement par The Europeans que je devrai trouver sur une étagère parentale (la disponibilité du reste étant beaucoup moins sûr en fait).

La bête dans la jungle m'a laissé un fort souvenir, les deux autres un peu moins, surtout Les Européens, qui sont le roman de James qui m'a paru le moins intéressant parmi ceux que j'ai lu (et j'ai peur de les avoir presque tous lus). Mais chacun doit faire ses propres expériences.

animal a écrit:

La bête dans la jungle.

Cette nouvelle n'est pas si simple.
Henry James parle beaucoup par non dits, pas toujours faciles à comprendre.
En VO, ça doit être assez difficile.

Les Européens sont beaucoup plus simples.

Sans insister trop lourdement, Daisy Miller c'est très bien pour commencer.

Arabella a écrit:

Sans insister trop lourdement, Daisy Miller c'est très bien pour commencer.

Je n'ai pas trop accroché personnellement.
J'aurais donc du mal à la recommander.

La Tragédie de l’Erreur

Hortense Bernier est bouleversée. Elle vient de recevoir une missive de son époux qui lui annonce son retour imminent des USA après deux ans d’absence. Il sera au Havre – lieu de résidence de la dame – le lendemain et pour quelques semaines de congés. Il se naturellement une joie des prochaines retrouvailles qu’il espère ardentes. Madame Bernier qui n’a pas attendue son mari, est nettement moins enthousiaste et les tentatives de son amant pour la réconforter restent sans effet sur son humeur. Le soir même, elle se rend en cachette dans le port de la ville et engage un marinier pour tuer son encombrant époux à sa descente du navire. Contre une forte somme d’argent, bien entendu. Mais le marinier se trompe et à la suite d’un quiproquo bien regrettable, il trucide l’amant tandis que le mari se présente à sa femme les bras ouverts et la bouche en cœur.
Une courte nouvelle présentée sous la forme d’une comédie noire et que j’ai trouvée très savoureuse.