Philip Roth

De toute façon je suis résignée : je sais que je ne comprendrais jamais rien au baseball et je crois que je m'en fiche.

Merci topocl pour ton commentaire, qui m'incitera certainement à lire les 80 premières pages de ce roman en toute décontraction

Le Grand Roman Américain


Je n'en reviens pas d'être venue à bout d'un roman qui parle sur 500 pages de base-ball. Moi qui n'est pas regardé une seule fois les jeux olympiques cet été et qui n'est jamais regardé un match de foot en entier (en général j'ai envie de me pendre avant la première mi-temps tellement ça m'emmerde), j'ai même pris un sacré plaisir à suivre cette équipe de bras cassés SDF.

Alors, non, je n'ai pas tout compris. Je ne suis pas sûre d'en connaitre beaucoup plus sur le base-ball qu'avant ma lecture (enfin si maintenant je sais faire la différence entre un batteur et un pitcher mais je ne sais toujours pas pourquoi ils courent d'une base à l'autre). Mais l’intérêt du roman n'est pas là. A travers cette équipe de base-ball, c'est l'Amérique des années 40 dont Roth nous fait le portrait. Comme le dit Topocl, c'est bourré d'humour, complètement déluré, brillant, vachard et tendre à la fois. On est dans la droite lignée de Portnoy et son complexe, la judéité en moins, le sport en plus.

Contrairement, à Topocl, je n'ai pas trouvé les passages concernant directement le base-ball gênant. J'ai pris mon partie de ne pas tout comprendre et je me suis concentrée sur la verve de Roth, son ironie, ses digressions, ses clins d'oeil (dont bon nombre on du m'échapper) et c'est passé. C'est vraiment dommage qu'il ne soit plus éditer en France, parce que c'est sans doute un de ses grands romans.

Marie, toi qui aimes Roth, tu devrais te laisser tenter.

odrey a écrit:

C'est vraiment dommage qu'il ne soit plus éditer en France, parce que c'est sans doute un de ses grands romans.

vraiment contente de lire ton commentaire

Du baseball et de l'Amérique des années 40, ça me donne légèrement envie de retenter Roth... Mais bon, comme il est indisponible, tant pis !

Topocl, le fait tourner. T'en veuuuuux?

odrey a écrit:

Topocl, le fait tourner. T'en veuuuuux?

Pas sur de l'apprécier, et plein de trucs à lire qui m'attirent bien plus, donc, je ne préfère pas (en plus j'ai encore plein de bouquins de parfumés chez moi... qu'il faut que je rende un jour, quand même). Mais merci.

N'hésite pas à le dire un jour si t'as un remord !

topocl a écrit:

N'hésite pas à le dire un jour si t'as un remord !

D'acc !

Feuilleté les Inrocks à la bibli.
A noter un article (non disponible en ligne, semble-t-il) :

Citation :

Philip Roth arrête d'écrire
“Némésis sera mon dernier livre.” Philip Roth arrête d’écrire. Entretien rétrospectif sur une œuvre américaine majeure, avec un écrivain qui semble enfin serein.

eXPie a écrit:

Feuilleté les Inrocks à la bibli.
A noter un article (non disponible en ligne, semble-t-il) :

Citation :

Philip Roth arrête d'écrire
“Némésis sera mon dernier livre.” Philip Roth arrête d’écrire. Entretien rétrospectif sur une œuvre américaine majeure, avec un écrivain qui semble enfin serein.

C'est drôle je n'imagine pas l'écriture comme quelque chose qu'on décide d'arrêter un jour; j’imaginais ça comme beaucoup plus viscéral, quelque chose qui décide pour vous, plutôt.

topocl a écrit:

eXPie a écrit:

Feuilleté les Inrocks à la bibli.
A noter un article (non disponible en ligne, semble-t-il) :

Citation :

Philip Roth arrête d'écrire
“Némésis sera mon dernier livre.” Philip Roth arrête d’écrire. Entretien rétrospectif sur une œuvre américaine majeure, avec un écrivain qui semble enfin serein.

C'est drôle je n'imagine pas l'écriture comme quelque chose qu'on décide d'arrêter un jour; j’imaginais ça comme beaucoup plus viscéral, quelque chose qui décide pour vous, plutôt.

De ce que j'ai lu de l'article, il ne dit pas que c'est une décision qu'il a prise lui, si je puis dire, mais qu'il est arrivé au bout des choses. C'est quelque chose qu'il doit sentir.
Goodbye, Columbus date de 1959... Il y a cinquante-trois ans !
Pensons à tous ces écrivains qui n'ont plus grand chose à dire dès le deuxième ou troisième livre...

topocl a écrit:

C'est drôle je n'imagine pas l'écriture comme quelque chose qu'on décide d'arrêter un jour; j’imaginais ça comme beaucoup plus viscéral, quelque chose qui décide pour vous, plutôt.

Je suis de ton avis aussi Topocl... Que l'on sente que l'on n'a plus grand-chose à dire, d'accord, mais en faire une déclaration publique dans un journal... la pression commerciale doit vraiment être forte.

colimasson a écrit:

topocl a écrit:

C'est drôle je n'imagine pas l'écriture comme quelque chose qu'on décide d'arrêter un jour; j’imaginais ça comme beaucoup plus viscéral, quelque chose qui décide pour vous, plutôt.

Je suis de ton avis aussi Topocl... Que l'on sente que l'on n'a plus grand-chose à dire, d'accord, mais en faire une déclaration publique dans un journal... la pression commerciale doit vraiment être forte.

Euh... Pourquoi une pression commerciale ? Je ne comprends pas bien...
Philip Roth n'est pas n'importe quel écrivain, il est âgé, c'est normal que, dans des interviews, les journalistes lui demande ce qu'il écrit, quels sont ses projets... Certains disent qu'ils mourront la plume à la main, disons. Là, on sait qu'il a fini, que ce n'est plus la peine de l'interroger à ce sujet.

Ca doit être terrible d'arriver à ce constat qu'on est arrivé au bout des choses, qu'on ne peut pas aller plus loin. Ou bien est-ce parce qu'il n'a plus la force, morale et/ou physique, de commencer un nouveau livre ? En tout cas, c'est triste. Il faut que je trouve cet article.