Nos lectures de mars 2013

Le supplice du santal (Mo Yan)

J'avais tenté "Beaux seins, belles fesses" il y a quelques années... Il est depuis retourné dans la PAL

Là j'avais ouvert un gros Pynchon (1400p) "Contre Jour" puis l'appel du Mendoza s'est fait entendre (merci Kenavo) j'ai donc ramené de la médiathèque la "Bataille de chats"
Mais le Pynchon interpelle, grosse farce d'un Jules Vernes halluciné. J'y reviendrais avec un bloc note, j'en ai lu une cinquantaine de pages et il y a déjà dans les soixante personnages. Un lexique s'impose. Je n'ai pour l'heure retenu que le chien (grand lecteur) Pugnax.

Citation :

En vieil habitué de l'aérostat, Pugnax avait également appris, comme le reste de l'équipage, à répondre aux "appels de la nature" en s'exécutant dans la partie sous le vent de la nacelle, causant quelque étonnement parmi la population terrestre, mais la chose n'était ni assez fréquente ni assez notoire pour que quiconque aille signaler et encore moins rassembler des témoignages concernant ces agressions scatologiques venues du ciel. Celles-ci étaient plutôt intégrées au folklore, au monde des superstitions, voire, si l'on ne craint pas d'étendre la définition, au domaine du religieux.

Ce n'est rien ça va passer d'Annie Saumont.

Igor a écrit:

J'avais tenté "Beaux seins, belles fesses" il y a quelques années... Il est depuis retourné dans la PAL

Là j'avais ouvert un gros Pynchon (1400p) "Contre Jour" puis l'appel du Mendoza s'est fait entendre (merci Kenavo) j'ai donc ramené de la médiathèque la "Bataille de chats"
Mais le Pynchon interpelle, grosse farce d'un Jules Vernes halluciné. J'y reviendrais avec un bloc note, j'en ai lu une cinquantaine de pages et il y a déjà dans les soixante personnages. Un lexique s'impose. Je n'ai pour l'heure retenu que le chien (grand lecteur) Pugnax.

Citation :

En vieil habitué de l'aérostat, Pugnax avait également appris, comme le reste de l'équipage, à répondre aux "appels de la nature" en s'exécutant dans la partie sous le vent de la nacelle, causant quelque étonnement parmi la population terrestre, mais la chose n'était ni assez fréquente ni assez notoire pour que quiconque aille signaler et encore moins rassembler des témoignages concernant ces agressions scatologiques venues du ciel. Celles-ci étaient plutôt intégrées au folklore, au monde des superstitions, voire, si l'on ne craint pas d'étendre la définition, au domaine du religieux.

Aïe, à la fin du roman, tu en seras donc à 1680 personnages !
Il faudrait que je lise un pavé de Pynchon... ça me fait un peu peur, quand même. Il faudra que je le choisisse bien, le pavé (je n'ai guère lu que Vente à la Criée du lot 49)...
Il est rigolo, ton passage, Igor !

Pline le Jeune - Lettres. Très instructif.
Le roman de la rose. Initiatique, forcément.
Et finalement, j'ai presque fini Grangé - le serment des limbes. 2 ou 3 idées ne sont pas trop mal, j'ai eu raison de persister, au-delà des clichés et du délayage. Mais on sent bien le côté commercial de l'affaire quand même.

eXPie a écrit:

(je n'ai guère lu que Vente à la Criée du lot 49)...

Moi aussi, et je n'ai rien capté.
J'en ai tenté un autre, pas mieux.
Très bizarre cet écrivain.

eXPie a écrit:

Il est rigolo, ton passage, Igor !

C'est le ton du livre il m'a semblé.
A la page précédente, le Pugnax est présenté de cette manière:

Citation :

Largement indifférent aux allées et venues sur le pont, allongé à un bout de la nacelle, sa queue battant de temps à autre les planches de manière expressive, le nez entre les pages d'un volume de Mr Henry James, un chien de race indéterminée semblait captivé par le roman qu'il avait sous les yeux. Depuis que les Casse cou (l’équipage du ballon dirigeable), au cours d'une mission confidentielle dans la capitale de notre Nation (cf. Les Casse-Cou et l'idiot malfaisant) avaient arraché Pugnax, alors encore un chiot, à une rixe féroce à laquelle se livraient, à l'ombre du monument dédié à Washington, des meutes rivales de chiens errants du district, ledit Pugnax avait pris l'habitude d'examiner tout ouvrage imprimé se trouvant à bord du Désagrément, des traités d'aéronautiques jusqu'aux écrits plus futiles, tels que lers "romans populaires" - bien que sa préférence parût aller davantage aux récits sentimentaux mettant en scène sa propre espèce qu'a ceux consacrés aux excès du comportement humain qu'il trouvait un tantinet choquant.
Il avait appris avec cette bonne volonté caractéristique des chiens, à tourner les pages très délicatement en se servant de sa truffe ou de ses pattes et quiconque le voyait ainsi concentré ne pouvait s’empêcher de remarquer les expressions changeantes de son visage, en particulier les sourcils habituellement mobiles, lesquels contribuaient à une impression générale d’intérêt, de compassion et - il était difficile d'en conclure autrement - de compréhension.

tina a écrit:

Pline le Jeune - Lettres. Très instructif.
Le roman de la rose. Initiatique, forcément.
Et finalement, j'ai presque fini Grangé - le serment des limbes. 2 ou 3 idées ne sont pas trop mal, j'ai eu raison de persister, au-delà des clichés et du délayage. Mais on sent bien le côté commercial de l'affaire quand même.

Le Panégyrique de Trajan est un délice, je le savoure chaque fois que j'y passe, et avec toujours autant de plaisir : bonne lecture !
Quant au Roman de la rose, ça a été un vrai coup de coeur quand je l'ai lu !

Comme je t'envie ! J'espère que tout ça va te plaire.

Ah que oui !
La correspondance avec Trajan est un régal. J'aime beaucoup le portrait de l'empereur qui se dessine lentement : volonté de justesse, sobriété, respect du bien public*, etc...


En revanche, Pline, je le trouve quand même bien lèche-bottes ! :dentsblanches:

Le roman de la Rose est complexe, crypté. J'y vais doucement. Certains y voient un vrai traité d'alchimie.

* François, Nicolas et les autres : prenez en de la graine !!! :twisted:

tina a écrit:

En revanche, Pline, je le trouve quand même bien lèche-bottes !

Oui, les auteurs (historiens, satiristes, etc.) avaient tendance ou garder un silence de bon ton (Tacite), ou à louer à l'excès l'empereur sous lequel ils vivent, l'usage voulant d'attendre la mort de l'empereur pour déchaîner ses foudres (Sénèque vs Claude par exemple ).
Néanmoins, il faut dire pour la défense de Pline que Trajan fut un excellent empereur (pas dur après Domitien ), et est resté dans la tradition historiographique comme le modèle du bon empereur, après Auguste s'entend. I

La disparition de Jim Sullivan de Tanguy Viel
Puta madre de Patrick Besson

Je viens de terminer "les vestiges du jour" de Kazuo Ishiguro et je suis encore sous le charme de cette écriture !

Ce sera vite lu : "Mademoiselle Else" d'Arthur Schnitzler .

Effectivement , une lecture rapide mais troublante , qui interpelle , allant loin dans les méandres de la psychologie féminine et de la psychiatrie , vu sous l'angle du professionnel que fut Arthur Schnitzler ....à conseiller aux amateurs du genre (dont je fais partie ).

Je vais débuter Petits suicides entre amis d'Arto Paasilinna.

Arabella a écrit:

Je vais débuter Petits suicides entre amis d'Arto Paasilinna.

Le titre est pour le moins original, le résumé aussi.


J'ai commencé Le Père Goriot de Balzac