Les Etats-Unis (L'Amérique quoi...)

Caractéristique de ce pays qui n’existe pas vraiment ; des cultures très différentes d’un état à l’autre, dont les plus miséreux fonctionnent féodalement et qui ne se réunissent que pour avoir l’impression d’être une nation en jouant au plus fort avec leurs billets, leurs bibles et leurs fusils…

Comme il faut de l’argent pour être élu, l’on peut, en « plaçant » (finançant les campagnes des pouvoirs exécutif, judiciaire et même policier) son argent judicieusement, être couvert de tous côtés, être intouchable en quelque sorte…si par quelque improbable concours de circonstances, vous étiez inquiété, une armée d’avocats, assoiffées d’argent, sont prêts à vous « porter assistance »…et plus vous êtes puissant, plus vous êtes à même de négocier votre peine avec le procureur ; culpabilité ou innocence, qu’importe !
Vous êtes condamné parce ce que vous avez empoisonné, sciemment, des millions de personnes, comme les pontes de l’industrie du tabac avec des additifs dont ils connaissaient la nocivité…pas de problème, si vous payez, vous ne ferez même pas un jour de prison !

Le crime suprême au Etats-Unis, c’est la pauvreté…et c’est sans appel.

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et nous perdons cette belle image du sheriff malgré lui, le bougre désigné d'office, homme de confiance de (in)fortune...

ce n'est pas faux ce que tu dis, mais il y a cette idée de départ... c'est un peu simple, un peu direct... tellement prometteur ?

(il faut que je mette la patte sur La Porte du Paradis : le film du rêve raté et regretté... )

C'était très bien, Les Portes du paradis, mais Cimino a tout perdu sur ce film impolitiquement correct...

On sent que sous marin est un américanophile forcené...
Ce qui est en train de se passer, aux E-U, c'est que 3 millions d'Américains vont perdre leurs foyers. Le système endettez vous, demain il fera jour, ne marche pas pour tout le monde. Tout cela est assez déprimant.Mais, ne faites pas de souci, nous y allons aussi.

Un entretien dans le Nouvel Obs avec un écrivain américain, T.C. Boyle :
ici


J'en extrais quelques phrases:

J'ignore si nous nous remettrons un jour du matérialisme de Bush; même s'il prend les habits d'un prédicateur. Nous sommes de plus en plus écrasés par le monde des objets. Toute notre vie, on nous vend des produits en nous faisant croire que nous ne serons jamais des Américains à part entière tant que nous ne les posséderons pas. L'économie repose sur le renouvellement perpétuel des produits. Mais nous vivons dans un univers fini, où la consommation illimitée est absurde. Pour beaucoup, consommer est le seul moyen de se construire une identité. Les immigrés récents y voient un signe de réussite sociale et d'intégration. Mais cette identité est factice et usurpée. L'usurpateur se contente de signes extérieurs, d'accumulation d'objets en négligeant les richesses de la culture.

e suis hanté, mes livres en témoignent, par la question de la surpopulation. On assiste aujourd'hui à une fuite en avant suicidaire. L'une des pires décisions de Bush a été prise dès son élection, mais elle est passée inaperçue. Au nom de ses prétendues convictions religieuses, il a cessé de subventionner les programmes de planning familial et de contraception dans les pays du tiers-monde. Cela représentait une somme dérisoire, guère supérieure à ce qu'on dépense tous les jours pour tuer des gens en Irak. Les conséquences sont dramatiques. Surtout pour les femmes : la contraception représente le seul espoir pour avoir une vie à elles, un accès à l'éducation. Les maintenir dans leur misère ne fait qu'aggraver les problèmes. La régression écologique menée par Bush, par pur esprit d'hostilité envers les progressistes, a pris des dimensions effrayantes. Lutter contre Fox News et la propagande des néoconservateurs constitue aujourd'hui pour nous, écrivains, une bataille prioritaire.

Citation :

Le système endettez vous, demain il fera jour, ne marche pas pour tout le monde. Tout cela est assez déprimant.Mais, ne faites pas de souci, nous y allons aussi.

ça fait peur...

merci pour l'interview, je dois toujours être sous l'influence de ma problématique lecture du Tortilla Curtain... je suis incapable de l'imaginer sympathique ce TC Boyle

Même avant Bush, les Etats-Unis ne consacraient que 0,15% de leurs richesses à l’aide au développement des autres pays, nous même faisions un petit 0,35% (bizarrement concentré sur les pays à qui nous voulions vendre et qui représentait moins de la moitié de nos ventes d’armes à l’étranger) alors que les pays scandinaves dépassaient les 1%...

Pas besoin d’aller chercher loin pour mesurer le degré d’égoïsme d’un pays…

le discours de notre président au congrès US :

Partie 1

Partie 2

c'est un peu dans le sujet, il doit bien y avoir une part de vérité dans cette vision des usa, du rêve américain... on y retrouve entre les mots le reste aussi...

c'est intéressant à écouter...

(maintenant il faut s'en remettre...)

Un autre problème des Etats Unis : la "justice"
Je me rapelle l'histoire de deux parents il y a quelques mois ; ils avaient organisé pour les 16 ans de leur fils une petite soirée, où de la bière était à disposition des adolescents. Ils étaient présents lors de la soirée pour vérifier que tout se passait bien. Deux ou trois adolescents ont trop bu -de la bière- et leurs parents ont considérés qu'ils étaient bourrés, et par conquéquent ont porté plainte.
Les parents du garçon qui fêtait son anniversaire sont en prison pour un an. Quel beau cadeau.
Voilà une famille sans doute détruite à cause d'une soirée à peine arrosée.

A côté de l'interdiction de l'alcool au moins de 21 ans, tout le monde a le droite de porter une arme.
Et l'on va en prison ferme pour des excèse de vitesse d'un kilomètre heure...

motivé par le post du bibliomane sur Speed Queen : ICI

et la présence d'une muscle car, une road runner, j'utilise ce fil pour caser une image de roadrunner (pioché au demi seulement hasard dans les millésimes). Pourquoi ? pour l'image justement. parce qu'on est tenté de dire : c'est très américain : gros bazar, gros moteur, cette esthétique de vilaine chose qui roule pour elle. Cette image aussi dans la présentation du bibliomane des écrasés, des meurtris de cette univers qui peuvent nous donner l'impression de survivre par ces images, le paraitre, "l'esprit". Une sorte de valeur pour se protéger. Une image totalement de cette univers et absolument agressif envers lui. pour l'impression que j'en ai.

je crois aussi qu'on a besoin des images quelques fois, quand on ne sait pas exactement ce qui est dit dans un livre... (déjà dit ça mais où ?)

l'image (clicable of course) :




et puis les bouquins c'est un peu comme les films, il y a des choix qui comptent (Michael Connely, Michael Mann pour les plus évidents...)

Merci pour la photo Animal. Je peux maintenant me faire une idée plus précise du véhicule de Speed Queen ('faut dire que moi et les voitures... ).

ben de rien

des fois j'ai envie de me relever pour aller chercher un lieu ou une chose sur le google image... parce que ça ne fait pas partie de mon monde, je n'ai pas le point de référence et je me sens perdu. mais j'ai généralement juste envie.... la flemme totale

autre exemple : le Parker Center (bureaux du LAPD) ... frustrant à force : lien !

Si je mets de côté toutes les peurs que me suggèrent les Etats Unis (très bien résumées par Coline d'ailleurs ! ), il me reste des images :

- La Louisiane et les plantations de coton sous un soleil de plomb
- Les énormes camions (vus d'ailleurs dans un film de Stephen King mais je ne sais plus lequel)
- Chicago et ses bas-fonds... Les parties de Poker dans les caves, la fumée des cigarettes et les verres de Whisky
- Les buildings de New-York
- Les villes tout en longueur au milieu de déserts ; les longues routes droites pour y parvenir

C'est assez fascinant je trouve...

Un livre qui m'a marquée sur le sujet : L'Amérique au jour le jour, Simone de Beauvoir

Dans le désordre, quelques idées qui me sont (re)passées par la tête en regardant La Commune l'autre jour.

On a un déphasage entre l'image qu'on croit devoir avaler et qu'on rejette de pays des libertéset l'image qu'on rejette plus facilement de pays de l'économie folle qui écrase tout sur son passage et ne recherche que son bien être (et encore). Pourtant on nous dit souvent la guerre de sécession c'est les gentils états du Nord qui ont mis fin à l'esclavage. Alors que certains sons de cloches et pas seulement attachés au Sud disent que le Nord a économiquement tordu le cou du Sud et a avalé ses esclaves dans ses usines. Je connais mal l'histoire et encore plus mal celle des US, je vois donc ça pas très clairement mais symbolique de ces problèmes de déphasages et de rejet peut être trop rapide ?

L'autre morceau c'est que dans le film (histoire de France) on voit des insurgés armés s'opposer à l'armée. Le film nous incite à confronter les images au présent. ça semble aberrant. En admettant ou supposant une nécessité ayant pour objectif la "liberté". Les états-uniens en seraient ils capables, la légende les imaginant tous avec un flingue à la maison voir un arsenal à la cave ?

ça n'a ni queue ni tête mais c'est une partie de ce que je tente de mieux percevoir entre amérique bassement "réac" et amérique du libre...

Une vérité n’annule pas obligatoirement l’autre. Il est vrai que le Nord avait un intérêt économique à abolir l’esclavage (en particulier pour se procurer une main d'oeuvre bon marché) et qu’il a, avant cette abolition, étranglé le Sud grâce à son industrie. Cette guerre économique, perdue d’avance par le Sud, a d’ailleurs été la cause principale de la sécession de ce dernier.
Il n’en est pas moins vrai que les Etats du Nord étaient, et ceci bien avant leurs essors économiques, bien plus égalitaristes que ceux du Sud, qui fonctionnaient sur un modèle féodal.

Les Etats-Unis sont un patchwork de communautés où se côtoie toute sorte d’extrêmes et leurs contraires ; un pays de contradictions. Un mélange dynamique mais explosif où la plus grande liberté peut rencontrer la plus grande intolérance.

Pour répondre à ta question sur les insurgés armés, il en existe actuellement au Etats-Unis…milices armées, en général d’extrême droite, qui ont pour objectif de détruire le gouvernement fédéral…avant le 11 septembre, elles étaient d’ailleurs la plus grande préoccupation de ce dernier. A côté de cela, il y a de nombreux américains qui ne possèdent pas d’arme à feu...et c'est comme ça pour tout...

je reviens par ici plutôt que sur le fil "à la télé". J'ai jeté hier soir un demi-oeil au film de Karl Zéro sur GWB, et comme je le sentais venir, ça m'a vite agacé : je trouve le ton de ce genre de produit agaçant (le principe aussi éventuellement) et j'ai l'impression qu'on me présente une image toute faite entendue d'avance, comme un condensé de repères fokloriques... point de départ de la râlerie, un exemple :

GWB et les ZZ Top, ouaaaah les texans barbus, texans, rustiques, ... il y en a des personnalités associés à ce gwb et dans l'imagerie du "conservateur idiot", hum je ne sais pas : zz top, ozzy osbourne (sosie d'Amélie N en freelance) et Dennis Hopper ? pourquoi quand on parle de cette contrée, on ne tente pas de nous expliquer pourquoi ce n'est pas "dingue" ou "ridicule" ou "complètement tordu"... pourquoi on nous dit "sean penn intelligent contre la guerre en Irak" et pas "Sean Penn on m'a tiré ma Buick GNX avec quelques armes dedans" ? bref, pourquoi jamais on tente de nous expliquer un peu cette culture forcément différente... ou pourquoi tente-t-on systématiquement de ne pas l'expliquer...

(si si je ressens comme un manque !)

Ta question est pertinente, Animal.

Je te conseille de mettre le museau dans Une Histoire populaire des Etats Unis.
De 1492 à nos jours de Howard Zinn -Agone- qui présente justement le point de vue de ceux que l'Histoire officielle oublie ou néglige.
Je crois que ce livre-là te plairait bien. Peut etre que tu devrais commencer ta lettre au Père Noel.
Jamais trop tard !