traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Jeremy Chambers [Australie] Lun 29 Avr 2013 - 10:03 | |
| - Citation :
- Jeremy Chambers est né en 1974 à Melbourne, où il réside toujours aujourd'hui. Après des études de lettres et de philosophie, il vit de plusieurs petits métiers : déménageur, livreur de journaux, vendeur de quincaillerie, boxeur amateur, ou encore saisonnier dans les vignobles de Victoria. En 1997, il est frappé par une maladie qui le rend incapable de supporter la lumière du jour et va l'obliger à garder la chambre pendant près de cinq ans. C'est de ces ténèbres immobiles que lui viennent, peu à peu, les souvenirs, les images et les mots qui composeront Le Grand Ordinaire (The Vintage and the Gleaning), son premier roman.
Source : salon-litteraire.com/fr | |
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traversay Flâneur mélancolique
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| Sujet: Re: Jeremy Chambers [Australie] Ven 3 Mai 2013 - 16:30 | |
| Le grand ordinaire - Citation :
- Dans un village isolé du Nord-Est australien, le rude quotidien alterne entre les vendanges et les beuveries. Interdit de boisson, Smithy contemple le spectacle des hommes ravagés par l'alcool. Un jour, la jeune Charlotte, frappée par son époux, vient lui demander asile.
Au confluent de deux afflictions et solitudes. Les deux personnages principaux du premier roman de Jeffrey Chambers, Le grand ordinaire, ont perdu leurs illusions et remballé leurs espoirs de jeunesse. A chacun, l'auteur donne la parole dans des monologues poignants qui suintent la détresse avec l'évanouissement progressif des rêves de bonheur. Ce n'est pas gai ? C'est le moins que l'on puisse dire. Mais avant cela, Le grand ordinaire décrit par le menu la vie des saisonniers pendant la saison viticole en Australie. Un labeur ingrat de jour et le passage obligé par le pub, le soir, avec cuites carabinées quasi systématiques. Une vie rude, âpre et un horizon bouché. Ce n'est pas gai ? C'est le moins que l'on puisse dire. A base de dialogues très brefs, de phrases courtes et coupantes, Chambers raconte leur existence dans un style et une couleur qui le rapproche des écrivains sudistes des Etats-Unis. Ce ne sont pas Les raisins de la colère mais Les grappes de la désolation. Si le changement de ton entre les deux segments du roman s'effectue sans difficulté, l'ensemble, plus triste que mélancolique, est tellement rugueux qu'il en devient pesant et harassant. Ce n'est pas gai ? C'est le moins que l'on puisse dire. | |
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