| Parfum de livres… parfum d’ailleurs Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts… |
|
| Les prix littéraires | |
|
+70marc et cie Hanta GrandGousierGuerin Ariane SHOYUSKI églantine tina Chymère Sullien chrisdusud Harelde zazy Igor Theo Maryvonne topocl tom léo alixe Stargazer Charlie Onuphrius Noémie MartineR mimi54 shanidar Anna colimasson jack-hubert bukowski darkanny CécileChip Madame B. traversay Mordicus Li rivela FrançoisG Wittgen Epi Arabella Maline Camille19 bix229 eXPie Marko Eve Lyne Steven Nathria Bédoulène bulle sousmarin kenavo Marie Queenie mimi lekhan Babelle Milly Veterini bertrand-môgendre monilet Emyole Cannelle coline Sophie Le Bibliomane Aeriale Chatperlipopette Isidore Ducasse Senhal animal domreader 74 participants | |
Auteur | Message |
---|
kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Les prix littéraires Mer 3 Nov 2010 - 22:09 | |
| - Nezumi a écrit:
- Ca serait peut-être l'occasion de lui ouvrir un fil, je veux bien le faire en début de semaine prochaine.
ah oui, pourqui pas, cela me donnerait envie de lire enfin Le petit livre des couleurs | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Les prix littéraires Jeu 4 Nov 2010 - 14:42 | |
| L'Académie Goncourt vient de publier sa dernière sélection pour son prix 2010, qui sera décerné le 8 novembre. Restent en piste:
• Virginie Despentes pour Apocalypse bébé (Grasset) • Mathias Enard pour Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants (Actes Sud) • Michel Houellebecq pour La carte et le territoire (Flammarion) • Maylis de Kerangal pour Naissance d'un pont (Verticales)
| |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Les prix littéraires Jeu 4 Nov 2010 - 19:39 | |
| - kenavo a écrit:
- L'Académie Goncourt vient de publier sa dernière sélection pour son prix 2010, qui sera décerné le 8 novembre. Restent en piste:
• Virginie Despentes pour Apocalypse bébé (Grasset) • Mathias Enard pour Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants (Actes Sud) • Michel Houellebecq pour La carte et le territoire (Flammarion) • Maylis de Kerangal pour Naissance d'un pont (Verticales)
Et nous cédons maintenant la parole à notre pronostiqueuse émérite : Arabella | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Les prix littéraires Jeu 4 Nov 2010 - 19:44 | |
| - eXPie a écrit:
- Et nous cédons maintenant la parole à notre pronostiqueuse émérite : Arabella
tu as besoin d'une pronostique? Je dirais qu'on ne va gagner rien si on met sur le vainqueur, en quelque sorte on le sait depuis la sortie de son livre, non? mais je vais m'abstenir de tout commentaire parce que je ne l'ai pas lu et ceux qui l'ont fait sont super enthousiaste.. alors peut-être mérité à la fin?! | |
| | | darkanny Zen littéraire
Messages : 7078 Inscription le : 02/09/2009 Localisation : Besançon
| Sujet: Re: Les prix littéraires Jeu 4 Nov 2010 - 19:49 | |
| Je crois qu'à ce stade il n'y a plus de suspense | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Les prix littéraires Jeu 4 Nov 2010 - 19:58 | |
| Je pense que nous sommes tous d'accord. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Les prix littéraires Jeu 4 Nov 2010 - 20:09 | |
| oui mais n'importe le vainqueur, moi je dois dire que je suis super contente de voir Mathias Enard dans cette dernière sélection.. autant pour lui que pour Actes Sud | |
| | | Anna Envolée postale
Messages : 183 Inscription le : 29/08/2010 Localisation : Ile-de-France
| Sujet: Re: Les prix littéraires Jeu 4 Nov 2010 - 21:25 | |
| - kenavo a écrit:
- L'Académie Goncourt vient de publier sa dernière sélection pour son prix 2010, qui sera décerné le 8 novembre. Restent en piste:
• Virginie Despentes pour Apocalypse bébé (Grasset) • Mathias Enard pour Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants (Actes Sud) • Michel Houellebecq pour La carte et le territoire (Flammarion) • Maylis de Kerangal pour Naissance d'un pont (Verticales)
Je n'ai lu que le roman de Mathias Enard que j'ai trouvai assez poétique. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Les prix littéraires Jeu 4 Nov 2010 - 22:17 | |
| - Anna a écrit:
- Je n'ai lu que le roman de Mathias Enard que j'ai trouvai assez poétique.
oui, c'est un très bon.. et beau roman, en tout cas à mon avis si tu veux, tu peux laisser quelques mots sur son fil?! | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Les prix littéraires Ven 5 Nov 2010 - 8:43 | |
| Prix : pourquoi ça marche encore
LE MONDE DES LIVRES | 04.11.10 | Alain Beuve-Méry, Raphaëlle Rérolle et Christine Rousseau
On les a soupçonnés, fustigés, dénigrés. Avec plus ou moins de force, en fonction des époques, on a pointé leurs dérives, condamné leurs compromissions, moqué leurs choix. On a dit d'eux qu'ils n'étaient qu'une machine de guerre au service des appétits d'un petit nombre. Que la littérature n'avait rien à gagner à ces manoeuvres. Que l'édition laissait, chaque année, un petit coin de son âme dans les arrière-salles sans lumière où se signaient les traités les moins avouables. Et, plus récemment, qu'ils contribuaient à aggraver la polarisation autour de quelques titres, au détriment de tous les autres. Bref, depuis la création du Goncourt, le grand ancêtre et le plus convoité, les prix littéraires n'ont cessé d'attirer l'attention et pas toujours pour le meilleur.
Pourtant, au lieu de s'étioler, le système a survécu et même au-delà : à force de proliférer, de s'engendrer les uns les autres - et souvent les uns contre les autres, puisque le Femina fut lancé en réaction contre le Goncourt, en 1904 et idem pour le Renaudot, en 1926 -, les prix littéraires sont devenus, en France, "presque une institution républicaine", constate Christian Thorel, patron de la librairie Ombres blanches, à Toulouse. Cent sept ans après la création du Goncourt, la saison des prix continue de magnétiser la vie éditoriale française, dans une mise en scène parfaitement rodée, riche en rebondissements, souvent très efficace. Comme si tout, y compris les soupçons, ne faisait finalement qu'alimenter éternellement la machine à créer des sensations.
Dans un pays friand de distinctions, les prix se sont multipliés à l'infini : un écrivain francophone peut prétendre à quelque 2 000 décorations, des plus éclatantes aux plus obscures. Des médailles qui font toujours vendre, même si les tirages moyens des livres élus se sont érodés depuis dix ans. Les lecteurs "marchent", les éditeurs continuent d'engager dans la bataille le gros de leurs forces et, à l'extérieur des frontières, certains observateurs laissent percer une pointe d'envie pour cette organisation très française, qui concentre sur quatre mois l'essentiel de l'agitation littéraire et commerciale d'un secteur. Au-delà des critiques, souvent fondées, la question se pose donc : quels que soient ses défauts ou ses impuretés, le carnaval d'ombres et de lumières qui entoure les prix n'est-il pas, finalement, l'un des grands atouts de la vie littéraire du pays ? Une sorte de patrimoine commun qui finit par profiter à tout le monde, y compris à ceux qui ne sont pas directement récompensés.
Dans quel autre pays l'annonce d'un prix fait-elle la "une" des journaux ? Même les récompenses très prestigieuses que sont le National Book Award et le Pulitzer, aux Etats-Unis, ou le Booker Prize, pour un Commonwealth élargi, ne suscitent pas l'effervescence que produit la proclamation des résultats du Goncourt, chez Drouant. La France a la réputation bien ancrée d'être une "nation littéraire" qui sacralise ses écrivains, à défaut de les nourrir. Mais il n'est pas exclu que le grand show des prix d'automne ait contribué à renforcer cette caractéristique, en attirant rituellement les regards sur les livres, leurs auteurs... et leurs éditeurs.
Ces derniers, en tout cas, ne s'y trompent pas. Les plus réfractaires à ce système, qui avantage surtout les gros, aspirent à la brusque arrivée d'air que peut offrir un prix prestigieux. Du coup, presque tous jouent le jeu de la fameuse rentrée littéraire, qui voit une marée de livres se déverser sur les tables des libraires entre la mi-août et la mi-octobre. Plus de 700 auteurs d'un côté, une poignée de grands prix de l'autre, feu, partez ! Ce qui ressemble fort à une course (semée de cadavres) est en fait une véritable industrie, vitale pour la profession. Un "business" aligné sur la proximité des fêtes de Noël, où tout a partie liée : les prix tiennent la rentrée, qui elle-même tient les prix.
Dans un contexte économique très difficile, la mise est encore plus cruciale. Une récompense peut changer du tout au tout le destin d'un livre : "Pour des petites maisons, cela va du simple au double, en termes de chiffre d'affaires", avance Isabelle Gallimard, directrice du Mercure de France, qui a obtenu le Goncourt en 2007 (Gilles Leroy) et le Femina deux ans plus tard (Gwenaëlle Aubry). "On vit tous sur 10 ou 15 titres par an, explique Olivier Bétourné, PDG du Seuil. Les prix mettent dans la course des livres plus littéraires que les best-sellers et qui, sans cela, n'atteindraient pas forcément ces niveaux de ventes." A fortiori quand il s'agit du Goncourt, qui, comme le souligne Teresa Cremisi, PDG de Flammarion, "arrive à pénétrer les couches les plus profondes de la société".
Et malheur à ceux qui tenteraient d'enrayer la machine. Alors PDG de Grasset (il est aussi devenu, en 2009, celui de Fayard), Olivier Nora en a fait les frais lorsqu'il a voulu pratiquer une politique "malthusienne", à la rentrée 2008. Six titres de littérature française au lieu des dix habituels et... patatras ! La maison a enregistré, presque mécaniquement, une chute du "mètre linéaire" en librairie, des articles dans la presse et des sélections par les jurys. "Pour qu'il y ait de grands vivants, il faut de grands morts, en a conclu Olivier Nora. Cette année-là, tous ont été blessés."
Le système est darwinien, à coup sûr, mais il s'est policé au fil des ans. Le poids des accusations (notamment celles que porta, en 2006, la publication posthume, chez Pauvert, du Journal de Jacques Brenner, ancien juré Renaudot mort en 2001) est censé avoir érodé certaines pratiques en cours dans les années 1980-1990. Les jurys se montrent aujourd'hui plus soucieux de la légitimité de leurs choix, et les partages de territoire, s'ils continuent évidemment d'exister, se font dans une relative discrétion. "Bien sûr, il existe encore des arrangements, dans la mesure où certains jurés préféreront les livres de la maison où ils sont édités, explique Jean-Marc Roberts, qui dirige Stock. Mais l'époque où les éditeurs se réunissaient en petit comité pour savoir qui aurait quoi est révolue." Le fameux trio Gallimard-Grasset-Seuil (surnommé "Galligrasseuil") a judicieusement fait une petite place à des maisons comme Actes Sud ou POL (filiale de Gallimard), dont le fondateur, Paul Otchakovsky-Laurens, se dit "content d'être français dans ce système-là, qui évolue plutôt dans le bon sens". Reste que le gâteau se partage toujours entre un nombre restreint de convives. "C'est parce que Actes Sud a bien grossi que la maison peut briguer des prix littéraires, objecte l'éditeur Jean-Claude Gawsewitch. Dès le départ, le système est biaisé : ce sont toujours les mêmes écuries qui sont dans la course et les mêmes éditeurs qui sont couronnés."
Mais la fonction des prix dépasse largement les retombées financières directes et, cela, tous le reconnaissent, y compris ceux qui ne touchent jamais le jackpot. D'abord, ils fournissent des indications : aux éditeurs étrangers, qui cherchent à acheter des titres (quand il s'agit d'écrivains peu connus, qui ne sont pas encore traduits), et aux lecteurs, abasourdis par la quantité de livres (et de prix !) disponibles. "Ils ont besoin de repères", constate Jean-Marie Sevestre, patron de la librairie Sauramps, à Montpellier. Les jurés sont des professionnels de la lecture, des "coureurs de fond", selon l'expression de Christine Jordis, membre du jury Femina. A ce titre, leurs goûts sont souvent perçus, souligne Isabelle Gallimard, comme un "label de qualité".
Surtout, ce système introduit une composante ludique dans la vie littéraire. Comme un cirque ambulant qui passerait une fois par an dans une ville assoupie, les prix animent la vie littéraire, lui donnent du relief, du mouvement : "C'est un moment où le livre devient central, note Paul Otchakovsky-Laurens, comme si notre amour de l'écrit devenait soudain communicable de façon spectaculaire." Tout est mis en oeuvre pour donner du piquant aux choses, même si les jurys, qui se livrent une compétition entre eux, sont de plus en plus tentés de distinguer des livres déjà portés par de bonnes ventes, pour assurer leur notoriété. Ce qui ne les empêche pas de faire monter le suspense en publiant, dans les semaines précédant les prix, des listes de sélection qui se raccourcissent au fil des jours. "Personnellement, je suis contre, affirme Patrick Besson, membre du jury Renaudot. C'est une torture pour les auteurs comme pour les éditeurs." Un point de vue que ne partage pas l'éditrice Sabine Wespieser : "Les listes, notamment celles du Goncourt, sont prescriptrices pour les éditeurs étrangers, pour les lecteurs et pour les libraires, qui commandent leurs réassorts en fonction d'elles."
Le Goncourt, bien sûr, occupe une place à part dans ce dispositif. "Il incite à prendre position par rapport à quelque chose d'officiel. Comme si les Français rêvaient de devenir jurés à leur tour", observe avec malice Elisabeth Samama, directrice littéraire chez Fayard. A telle enseigne que la "moralisation" des prix, notamment par la pratique des jurys tournants (souvent réclamée), en rebute plus d'un. Et pas seulement les jurés, dont la plupart ne sont absolument pas prêts à céder leur place, ou les grands éditeurs, qui peuvent compter sur des voix inamovibles, donc solidement acquises. Il y a aussi tous ceux qui pensent, plus ou moins ouvertement, que davantage de probité rimerait peut-être avec moins de légende, une geste moins épique, moins de polémique et, au bout du compte, moins de spectacle. Donc moins de chiffre...
source | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Les prix littéraires Ven 5 Nov 2010 - 9:02 | |
| | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Les prix littéraires Ven 5 Nov 2010 - 9:08 | |
| - Queenie a écrit:
- Merci pour cet article.
oui, je le trouvais aussi très intéressant et voulais le partager avec vous | |
| | | Anna Envolée postale
Messages : 183 Inscription le : 29/08/2010 Localisation : Ile-de-France
| Sujet: Re: Les prix littéraires Ven 5 Nov 2010 - 19:29 | |
| - kenavo a écrit:
- Anna a écrit:
- Je n'ai lu que le roman de Mathias Enard que j'ai trouvai assez poétique.
oui, c'est un très bon.. et beau roman, en tout cas à mon avis si tu veux, tu peux laisser quelques mots sur son fil?!
Il faut que je récupère mes notes au travail donc pas avant quelques jours. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Les prix littéraires Ven 5 Nov 2010 - 19:42 | |
| - Anna a écrit:
- Il faut que je récupère mes notes au travail donc pas avant quelques jours.
le fil sera encore là dans quelques jours, donc aucun stress et merci d'avance | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Les prix littéraires Ven 5 Nov 2010 - 21:11 | |
| Merci pour cet article Kenavo ! - kenavo a écrit:
- les prix littéraires sont devenus, en France, "presque une institution républicaine", constate Christian Thorel, patron de la librairie Ombres blanches, à Toulouse.
J'imaginais naïvement que la plupart des pays occidentaux bénéficiait de la même quantité de différents prix littéraires... Voilà une nouvelle particularité hexagonale que je ne soupçonnais pas. - Citation :
Surtout, ce système introduit une composante ludique dans la vie littéraire. Comme un cirque ambulant qui passerait une fois par an dans une ville assoupie, les prix animent la vie littéraire, lui donnent du relief, du mouvement : "C'est un moment où le livre devient central, note Paul Otchakovsky-Laurens, comme si notre amour de l'écrit devenait soudain communicable de façon spectaculaire." Ce passage est tout à fait pertinent. Il y a un côté ludique associé aux prix littéraires qui donne aux lecteurs l'envie de s'intéresser aux nouvelles sorties et de fouiner parmi les différents titres couronnés pour trouver chaussure à son goût. Dommage que le suspens ne soit pas à son comble pour le Goncourt de cette année (enfin, on aura peut-être droit à une surprise renversante, qui sait ?) | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Les prix littéraires | |
| |
| | | | Les prix littéraires | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|