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| Richard Estes [peintre] | |
| | Auteur | Message |
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kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Richard Estes [peintre] Mer 1 Sep 2010 - 11:39 | |
| Richard Estes, né le 14 mai 1932 à Kewanee dans l'Illinois, est un peintre américain. BiographieRichard Estes est le principal représentant de l'hyperréalisme aux côtés de Chuck Close, Duane Hanson, Ralph Goings, Malcolm Morley et Audrey Flack, dont il se distingue par l'aspect baroque et volontairement virtuose de ses compositions, jouant sur les reflets de toutes sortes et la fragmentation géométrique de l'espace (vues de vitrines, de cabines téléphoniques...). source: Wikipédia - Citation :
- "I think the popular concept of the artist is a person who has this great passion and enthusiasm and super emotion. He just throws himself into this great masterpiece and collapses from exhaustion when its finished. It’s really not that way at all. Usually it's a pretty calculated, sustained, and slow process by which you develop something. The effect can be one of spontaneity, but that’s part of the artistry. An actor can do a play on Broadway for three years. Every night he’s expressing the same emotion in exactly the same way. He has developed a technique to convey those feelings so that he can get the ideas across. Or a musician may not want to play that damn music at all, but he has a booking and has to do it. I think the real test is to plan something and be able to carry it out to the very end. Not that you’re always enthusiastic; it's just that you have to get this thing out. It's not done with one's emotions; it’s done with the head."
Richard Estes
source
Dernière édition par kenavo le Mer 21 Aoû 2013 - 15:41, édité 2 fois | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: message Lun 28 Fév 2011 - 16:27 | |
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Dernière édition par kenavo le Mer 21 Aoû 2013 - 15:30, édité 1 fois | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Richard Estes [peintre] Ven 25 Mar 2011 - 21:18 | |
| Richard Estes Impressionnant ! | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Richard Estes Jeu 14 Juil 2011 - 11:29 | |
| Richard EstesCafeteria (Radical Realism Portfolio), 1970 Urban Landscapes III, Subway", 1981 Urban Landscapes III, Eiffel Tower, 1981 Urban Landscapes III, Lakewood Mall, 1981 Urban Landscapes III, Manhattan, 1981 | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Richard Estes [peintre] Mer 21 Aoû 2013 - 15:51 | |
| on a entretemps un fil pour le rendu photo réaliste et un fil pour le hyperréalisme... et Richard Estes fait partie de ces deux... et autant que j'aime par moments ces peintures, c'est toujours Richard Estes qui me fait le plus d'effet... j'ai donc retiré quelques messages du premier fil pour en faire son fil à lui tout seul Staten Island Ferry Arriving Manhattan, 2011 | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Richard Estes [peintre] Mer 21 Aoû 2013 - 15:59 | |
| Estes, je l'ai découvert par Munoz Molina qui en parle dans Fenêtres de Manhattan | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Richard Estes [peintre] Mer 21 Aoû 2013 - 18:33 | |
| - topocl a écrit:
- Estes, je l'ai découvert par Munoz Molina qui en parle dans Fenêtres de Manhattan
ah oui, c'est bien de le mentionner... un très bon livre dans mon commentaire j'ai posté une photo de mon livre avec les plein de post-it qui s'y trouvent après la lecture... il m'a fallu qu'un peu de temps pour retrouver le chapitre concernant Richard Estes: Les rues par lesquelles je me promène chaque jour, par lesquelles je vais au cinéma, au supermarché ou au magasin de disques sont celle même que peint Richard Estes dans ses derniers tableaux, et la lumière aussi est identique, le soleil sur les carrefours et le ciel bleu par-dessus les corniches des immeubles de Broadway, comme s’il n’était en train de les peindre en ce moment même dans cet automne froid et dégagé, et l’une des silhouettes qui y apparaissent pourrait être la mienne. De toute façon, je trouve toujours chez Richard Estes les endroits de la ville que je préfère, ceux qui sans préméditation se sont liés à ma vie, les endroits et les tonalités exactes de la lumière, l’eau couleur de rouille de l’Hudson contre un quai à la tombée du jour, le soleil d’un dimanche matin, le rouge profond des enseignes lumineuses au fond d’une rue sombre. À Madrid, un jour, au mur d’une galerie d’art, la nostalgie des matinées tranquilles et ensoleillées des dimanches de Manhattan m’a saisi sans préavis, parce que je regardais un tableau de Richard Estes qui représentait Union Square vu depuis l’angle d’University Place et de la 14e Rue. Ce n’était pas le fait objectif de reconnaître, que permet jusqu’à un certain point une photographie, c’était la sensation d’être véritablement là-bas, juste à ce carrefour où je me suis souvent arrêté en attendant que le feu passe au vert. Les arbres d’Union Square au printemps avec le vert clair de nouveau des feuilles, les corniches couleur bronze des bâtiments, le débouché oblique et un peu sombre de Broadway vers le nord, les hautes toitures d’ardoise avec leurs mansardes de la brique rouge de cet immeuble où se trouve la librairie Barnes & Noble et, par-dessus, le ciel bleu, lisse, vibrant, le ciel des matins froids et des après-midi calmes d’automne d’un bleu très clair avec des glacis blancs, passés d’un pinceau très léger, comme des traces de nuages trop ténues pour avoir une forme pleinement visible. Regarder ce tableau, ce n’était pas se souvenir de la place, c’était y être de retour, me disposer, un samedi matin, à rôder entre les étals du Farmer’s Market, le marché plein air des maraîchers, sous l’ombre des arbres et des bâches, parmi la foule lente de paresseuse, couples enlacés très semblables au nôtre, et parents avec de jeunes enfants sur les épaules, parmi les odeurs terrestres, végétales, chaudes, celles du pain frais et des petites pommes savoureuses, parfum du thym, de la menthe, de la terre encore humide qui tache les pommes de terre fraîchement arrachées et reste en petits grumeaux autour des fines racines des carottes. Debout devant ce tableau, la nostalgie d’Union Square était une chose aussi matérielle que la salive qui sourd dans la bouche à cause de l’odeur le palais lors du premier coup de dents. Me reviennent les arômes et les couleurs des produits de la terre, le vert foncé des épinards avec leurs courtes tiges rosées, comme des pattes de perdrix, les jaunes des oranges et des potirons, le blanc tendre des côtes de céleri et des tiges de bette, le rouge agreste des tomates, qui ressemblent à des tomates de Matisse, le rose foncé des radis, le violet somptueux des aubergines. Et enveloppant le tout me revient aussi la présence chaleureuse des gens qui déambulent, acheteurs solitaires et jeunes familles avec leurs enfants, femmes mûres avec des lunettes de soleil et du rouge aux ongles, vendeuses au tablier blanc et à l’expression affable qui annoncent les œufs les plus frais, les confitures les plus douces, tout le monde s’abandonnant à la sainte fainéantise du samedi, chacun attentif aux préférences de son palais ou de son regard goûtant une tranche de pomme, une branche de céleri, une carotte, avec le bonheur d’une eucharistie terrestres, celle de l’abondance des fruits que propose la terre et qui multiplient l’effort et le soin attentif des êtres humains. C’est précisément ici, si loin, que chaque fois que je suis de retour je retrouve les odeurs du marché où mon père avait un étal de légumes quand j’étais enfant. À Union Square, un enfant juché sur les épaules de son père présente une majesté de maharadjah balancé en haut d’un éléphant, on dirait un Enfant Jésus voyageant joyeusement sur l’épaule du saint Christophe des cathédrales espagnoles. Si loin de Manhattan, d’Union Square, j’ai vu ce tableau de Richard Estes et, en même temps que je m’y sentais de retour, je prenais mélancoliquement conscience de l’éloignement, de la grandeur de ma nostalgie et de l’exactitude de ma mémoire. Mais maintenant, dans une galerie de la 57e Rue, les lieux que peint Richard Estes ne se trouvent pas à l’autre bout du monde mais quinze ans ou vingt rues plus au nord, sur Broadway, Amsterdam Avenue, Colombus Avenue, dans le quartier dont je suis moi-même parti ce matin et dans lequel il doit se promener avec plus de constance encore que moi, se consacrant en professionnel et en ascète à la fonction de marcheur, aux plaisirs solitaires de l’observation. Sur les tableaux je reconnais les vitrines rutilantes des boutiques d’alimentation, Citarella, Zabar’s, les jeux de miroirs des cafétérias, la beauté simple, subite, occasionnelle d’un groupe de convives à une terrasse, à midi, la pénombre légèrement humide des tentes au-dessus des grands cageots de fruits, la lumière qu’absorbent les feuilles d’acacia et qui rebondit sur la vitre courbe et la carrosserie d’une voiture, le temps arrêté en une minute précise. Richard Estes est un homme qui vit seul dans ce quartier m’a-t-on dit, qui, lorsqu’il part à l’étranger pour une exposition, préfère qu’on le laisse seul, qu’on ne le fête pas trop, et qui déambule où qu’il soit avec un appareil toujours prêt, peut-être avec un cahier à dessin. Dans un cocktail, il y a quelques jours, on m’a indiqué sa présence et bien que quelqu’un ait proposé de me le présenter, il m’a semblé plus discret de refuser. Mais j’aurais bien aimé lui dire combien ses tableaux me plaisent, avec quelle force ils me ramènent aux lieux qu’il représente, me donnent conscience de la tension forte et aiguë du temps, de la lumière fugitive de chaque seconde de la journée et des labyrinthes visuels qui sans arrêt se tissent et se détissent dans les rues, parmi les gens qui passent et les vitres qui reflètent les choses : ils me permettent de regarder mieux, avec plus d’attention et plus de clarté. Sans m’approcher de Richard Estes je l’observe au milieu des gens qui conversent pendant le cocktail, un verre à la main : il a une présence neutre, plutôt soluble dans la foule, celle d’un homme bien habillé, sans rien de voyant, pas très grand, d’un certain âge, les cheveux blancs. J’aimerais bien voir de près la couleur et l’expression de ses yeux et observer ses mains. Peut-être nous sommes-nous croisés plus d’une fois dans les rues de l’Upper West Side et n’ai-je pas su lui prêter attention.Antonio Muñoz Molina, Fenêtres sur ManhattanUnion Square, 1985 | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Richard Estes [peintre] Mer 21 Aoû 2013 - 19:38 | |
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| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Richard Estes [peintre] Ven 3 Jan 2014 - 7:01 | |
| je ne suis toujours pas complètement attiré par ses productions mais je peux mettre de l'eau dans mon vin avec ce genre de tableau. Avec le jeu des reflets le mélange des formes, des surfaces et des orientations donneraient un cachet plus piquant qu'un simple (façon de parler) photoréalisme, quelque chose de plus classique aussi dans les intentions (et qui irait bien avec la citation en début de fil). Bus with reflections of the Flatiron building, 1967 | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Richard Estes [peintre] Ven 3 Jan 2014 - 8:20 | |
| - animal a écrit:
- je ne suis toujours pas complètement attiré par ses productions mais je peux mettre de l'eau dans mon vin avec ce genre de tableau. Avec le jeu des reflets le mélange des formes, des surfaces et des orientations donneraient un cachet plus piquant qu'un simple (façon de parler) photoréalisme, quelque chose de plus classique aussi dans les intentions (et qui irait bien avec la citation en début de fil).
ma perception de l'art varie, souvent d'un jour à l'autre, et le photoréalisme fait partie des genres que j'adore, mais qui peut aussi me laisser de glace un autre jour Les tableaux de Richard Estes me font surtout l'effet d'admiration devant cette qualité de détail... mais ensuite c'est aussi son choix de motifs et surtout, si je reprends cette image que tu avais mis sur le fil du photoréalisme Gordon's Gin, 1968 il est indéniable que c'est du 'réel', mais on peut toujours voir qu'il s'agit d'une peinture, ce n'est pas si lisse qu'une photo Jusqu'à présent je n'ai vu qu'une fois lors d'une expo des oeuvres du photoréalisme, je rêve d'en voir ceux de Richard Estes, cet art demande encore une fois une autre approche si on s'y trouve devant une telle peinture... | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Richard Estes [peintre] Ven 3 Jan 2014 - 12:52 | |
| ouaip, je partage pour Gordon's Gin avec son côté "en grand". | |
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| Sujet: Re: Richard Estes [peintre] | |
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| | | | Richard Estes [peintre] | |
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