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| Romain Slocombe | |
| | Auteur | Message |
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Sigismond Agilité postale
Messages : 875 Inscription le : 25/03/2013
| Sujet: Romain Slocombe Ven 6 Sep 2013 - 2:02 | |
| Artiste aux multiples modes d'expression, Romain Slocombe est né à Paris (où il demeure toujours) en 1953. Après des études d'arts, il fait partie de l'aventure naissante de Métal Hurlant an début des années 70. Bandes dessinées, dessins, peintures, illustrations, photographie, cinéma, littérature et bande dessinée pour la jeunesse, essais et romans, excusez du peu ! Voilà qui requiert un spoiler dû à la longueur de l'oeuvre, et surtout pas pour occulter celle-ci (source: wikipédia) ! - Spoiler:
Bandes dessinées
1992 : Drôle de dragon à Tokyo, scénario de Paul Thiès, éditions Syros, Paris, (ISBN 2867387361) 1989 : Cité des anges, scénario de Marc Villard, éditions Albin Michel, Paris, (ISBN 2226035567) 1989 : Tigres volants contre zéros, éditions Albin Michel, Paris, (ISBN 2226037322) 1988 : Le détective du Palace Hôtel, éditions Syros, Paris, (ISBN 2867382785) 1988 : Femmes fatales, éditions Comixland, Paris, (ISBN 290759303X) 1987 : Cauchemars climatisés, scénario de Marc Villard, éditions Futuropolis, Paris, (ISBN 2737656257) 1986 : La nuit de Saïgon, éditions Futuropolis, Paris, (ISBN 2737654912) 1985 : Tokyo Girl, scénario de Max Fournier, éditions Magic Strip, Paris, (ISBN 2803501112) 1984 : Yeun-Ok, l'infirmière héroïque, éditions Futuropolis, Paris, (ISBN 2737653851) 1978 : Prisonnière de l'Armée Rouge, éditions Les Humanoïdes Associés, Paris, (ISBN 2902123566)
Films
(En tant que réalisateur et scénariste.)
2001 : Kinbaku, la forêt des arbres bleus, court-métrage (26 min), France; coréalisation: Pierre Tasso; production: UMT 1999 : Week-end à Tokyo, court-métrage (21 min), France; coréalisation: Pierre Tasso; production: Ex Nihilo pour Canal+ 1998 : La Femme de plâtre, court-métrage, France; coscénariste: Pierre Tasso; production: Ex Nihilo pour Canal+ 1996 : Tokyo Love, court-métrage (21 min), Japon/USA; production: Momoko Films/Haxan Films 1995 : Un monde flottant, film de 60 min, France; production: Rencontres internationales de la photographie (Arles)
Illustrations
(Les textes sont de Romain Slocombe, sauf lorsque mention différente.)
2006 : Suite viennoise, texte de Roland Jaccard, éditions Denoël, Paris 2003 : Carnets du Japon, éditions PUF, Paris, (ISBN 2130519792) 2002 : L'Homme élégant, éditions Zulma, Paris, (ISBN 2843042097) 2001 : Crashscape, éditions CBO, Liancourt (120 exemplaires sur sérigraphie, numérotés et signés) 2000 : Dolls hospital, éditions CBO, Liancourt 1999 : True Action, éditions Les Etoiles et les Cochons, Paris, (ISBN 2911995147) 1998 : Dai Shinsai, éditions CBO, Liancourt 1997 : Shasei Techô. An Ejaculatory Sketchbook, éditions CBO, Liancourt 1997 : Japan in Bandage, éditions Artware, Wiesbaden, (ISBN 3931157016) 1993 : Japon, l'Empire érotique, essai, éditions La Sirène, Paris, (ISBN 2840450291) 1988 : Femmes fatales, éditions Comixland, Paris, (ISBN 290759303X) 1987 : Cauchemars climatisés de Marc Villard, recueil de nouvelles, illustrations de Slocombe, éditions Futuropolis, Paris, (ISBN 2737656257) 1986 : Tristes vacances, textes de François Landon 1983 : L'art médical, ouvrage collectif, éditions Temps Futurs, Paris, (ISBN 2866070364) 1981 : The Entropy Tango de Michael Moorcock, roman, illustrations de Slocombe, éditions New English Library, Londres, (ISBN 0450048861)
Photographies
(Les textes sont de Romain Slocombe, sauf lorsque mention différente.)
2005 : Tokyo blues, éditions Isthme, Paris, (ISBN 2912688590) 2005 : Femmes de plâtre de Stéphen Lévy-Kuentz, essai sur l'art médical, photographies de Slocombe, éditions La Musardine, Paris, (ISBN 284271198X) 2002 : Sugar Babies, textes de Roland Jaccard, éditions Zulma, Paris, (ISBN 2843042291) 2001 : Les Japonaises blessées, éditions Mondo Bizarro Press, Bologne 2001 : Tokyo Vertigo, textes de Stephen Barber, éditions Creation Books, Tokyo, (ISBN 1840680369) 2000 : Tokyo Sex Undergnound, éditions Creation Books, Londres, (ISBN 184068044X) 2000 : Y + Y, textes de Gilbert Woodbrooke (alias Slocombe), éditions Etude & Promotion de l’Art Contemporain, Le Havre (édition numérotée, 100 exemplaires) 1998 : Beauties in Bandage, CD-ROM, éditions Soft Machine, Tokyo 1997 : City of the broken dolls, éditions Creation Books, Londres, (ISBN 187159281X) 1997 : Tokyo, un monde flottant, éditions Michel Baverey, Paris, (ISBN 2912688019) 1994 : Broken Dolls, éditions Jean-Pierre Faur, Paris, (ISBN 2909882063)
Romans, nouvelles
2012 : Shanghai Connexion, Éditions Fayard, (ISBN 978-2213631806) 2011 : Monsieur le Commandant, collection « Les Affranchis (collection) », NiL, prix Nice Baie des Anges 2012, (ISBN 284111564X) 2009 : L'infante du rock, Éditions Parigramme, (ISBN 2840966050) 2009 : Christelle corrigée, Éditions du Serpent à plumes, (ISBN 978-2268067773) 2008 : Mortelle résidence, Éditions du Masque, (ISBN 978-2702431634) 2008 : Qui se souvient de Paula ? 2007 : Envoyez la fracture "Suite noire" n° 13 2006 : Regrets d'hiver (tétralogie La Crucifixion en jaune, No 4), éditions Fayard, Paris, (ISBN 2213628955) 2005 : Refuge, nouvelle, dans le recueil Le Noir dans le blanc, éditions Autres Temps 2004 : Nao, éditions PUF, Paris, (ISBN 2130538886) 2004 : La Japonaise de St John’s Wood, photographies de Slocombe, éditions Zulma, Paris, (ISBN 2843042453) 2003 : Averse d'automne (tétralogie La Crucifixion en jaune, No 3), éditions Gallimard, Paris, (ISBN 2070429369) 2002 : Saké des brumes (collection Le Poulpe No 245), éditions Le Seuil/Baleine, Paris, (ISBN 2842194055) 2002 : Route 40, nouvelle, éditions Le Monde/Gallimard, 15 pages (Lire la nouvelle) 2001 : Brume de printemps (tétralogie La Crucifixion en jaune, No 2), Gallimard, Paris, (ISBN 207049974X) 2000 : Un été japonais (tétralogie La Crucifixion en jaune, No 1), Gallimard, Paris, (ISBN 207049960X) 2000 : Asako's highway, nouvelle, éditions Michel Baverey, Paris, 32 pages, (ISBN 291268823X) 1983 : Phuong-Dinh Express, illustrations de Slocombe, éditions Les Humanoïdes Associés, Paris, (ISBN 2731602309)
Romans et textes pour la jeunesse
(Les textes et illustrations sont de Romain Slocombe, sauf lorsque mention différente.)
2012 : Détective sur cour. Paris : Syros, 2012, 128 p. (Souris noire). ISBN 9782748511963 2011 : Le Faux détective. Paris : Syros, 2011, 82 p. (Souris noire). ISBN 978-2-7485-1037-9 2008 : Qui se souvient de Paula ?. Paris : Syros, 2008, 128 p. (Rat noir). ISBN 978-2-7485-0644-0 1998 : Contes et légendes de L’Odyssée de J. Martin d'après Homère, illustrations de Slocombe, éditions Nathan, Paris, (ISBN 2092822454) 1998 : Contes et légendes de L’Iliade de J. Martin d'après Homère, illustrations de Slocombe, éditions Nathan, Paris, (ISBN 2092822446) 1997 : Questions d'amour de Virginie Dumont, illustrations de Slocombe (entre autres artistes), éditions Nathan, Paris, (ISBN 2092782568) 1996 : Génocide : l'Arménie oubliée de Muriel Pernin, illustrations de Slocombe, éditions Syros, Paris, (ISBN 2841463494) 1995 : Le Redoublant de Claire Mazard, illustrations de Slocombe, éditions Nathan, Paris, (ISBN 2092821105) 1995 : Réfugiés : le droit d'asile menacé de Gérard Dhôtel, illustrations de Slocombe, éditions Syros, Paris, (ISBN 2841462579) 1994 : Malédiction à Chinatown, avec Étienne Lavault, éditions Hachette, Paris, (ISBN 2012092470) 1992 : Le Bandit rouge, éditions Nathan, Paris, (ISBN 2092403133) 1992 : Drôle de dragon à Tokyo de Paul Thiès, illustrations de Slocombe, éditions Syros, Paris, (ISBN 2867387361) 1988 : Le Détective du Palace Hôtel, éditions Syros, Paris, (ISBN 2867382785) 1987 : Clic Clac de Eric Kristy, illustrations de Slocombe, éditions Syros, Paris 1987 : Les Évadés du bout du monde, éditions Syros, Paris, (ISBN 2867381975)
Traductions
2005 : Donald Richie, Le Cinéma japonais, Le Rocher 2004 : Su Na, Musée de la chair, PUF 2004 : George Sanders, Mémoire d'une fripouille, PUF 2003 : Pierre Guyotat, Tomb for 500 000 soldiers, Creation Books, Londres
Son site, un peu malcommode à mon humble avis: Romain Slocombe Voici son portrait par Claire Debru, présentation à l'occasion du Goncourt des Lycéens pour lequel il était en lice avec "Monsieur le Commandant": - Claire Debru a écrit:
- Photographe, cinéaste, peintre, illustrateur, traducteur et écrivain, Romain Slocombe réconcilie depuis plus de trente-cinq ans le roman noir, l’avant-garde artistique et l’univers underground de la contre-culture américaine ou japonaise. C’est avec un humour élégant, très british, que Romain Slocombe aime aborder des sujets grinçants, tout en donnant forme à des univers minutieusement extraits de son imagination sans limite. Il s’offre le paradoxe d’une écriture documentée et de sujets très contemporains, notamment dans sa fascination pour la violence, le bondage, le rapport entre image et écrit, les écarts et accointances des civilisations européenne et japonaise. En quarante ans de travail, tandis que les expositions de ses œuvres photographiques le faisaient connaître dans le monde entier, il s’est forgé une place à part dans les meilleures maisons d’édition françaises (Gallimard, Fayard, les Presses Universitaires de France). Outre la fameuse tétralogie La Crucifixion en jaune, il est auteur de polars accompli (Envoyez la fracture, Mortelle résidence). Spécialiste incontesté de l’imagerie japonaise, sa longue collaboration avec Roland Jaccard (culminant avec Sugar Babies et Retour à Vienne) a contribué à souligner sa singularité dans notre panorama littéraire. Eclectique savant dans une époque qui ne connaît que les dilettantes zappeurs, il peut fièrement revendiquer ses héritages, de Topor à Huysmans en passant par Chesterton ou Jack O’Connell.
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| | | Sigismond Agilité postale
Messages : 875 Inscription le : 25/03/2013
| Sujet: Re: Romain Slocombe Ven 6 Sep 2013 - 2:51 | |
| Romain Slocombe, Monsieur le Commandant.revue de presse et vidéos sur "Les Affranchis" Paul-Jean Husson, Académicien, Membre de l'Institut, frayant dans la haute société des gens de lettres et du tout-Paris de l'entre-deux-guerres est pétainiste, et national-socialiste historique. Héros de la Grande Guerre, il représente un homme fin, extrêmement cultivé, à l'étrange Christianisme revendiqué, bien que mâtiné d'anti-sémitisme. La trame:Olivier Husson, son fils, jeune musicien de talent à la carrière débutant sous de bons auspices, en termes plutôt frais avec son père, rencontre une comédienne allemande. En tombe amoureux. Ils se marient, rendent visite à ses parents régulièrement, tandis que le lien est coupé, ou laissé dans l'ombre, pour le côté des parents allemands l'Ilse. Paul-Jean se pique d'un amour impossible pour sa belle-fille, indicible et impossible. Ilse met au monde une petite fille, Hermione. Paul-Jean Husson vit, finalement, dans un bonheur fragile mais intense, à la fois sa grand-paternité et son amour secret. Mais les évènements s'enchaînent. Jeanne, sa fille, périt dans un accident nautique, alors que sa belle-fille Ilse et sa petite-fille Hermione se trouvaient dans le bateau, puis sa femme atteint d'une tumeur au cerveau. A l'occasion d'une scène aperçue lors d'un accès fébrile de sa femme, il a l'intuition qu'Hermione est possiblement juive. Au point d'envoyer des détectives privés enquêter en Allemagne sur les parents d'Ilse. Cette petite cause (l'envoi des "privés") aura de grands effets plus tard, mais, silence ! Suite sous spoiler pour ne pas dévoiler: - Spoiler:
Paul-Jean Husson a confirmation, Ilse est juive.
Son épouse décédée, son fils au front, Ilse, Paul-Jean et Hermione vivent ensemble en Normandie, après une piteuse tentative de passage en France Libre avortée, et une curieuse rencontre avec Man Ray.
La suite a quelque chose de la tragédie grecque: Afin d'écarter tout soupçon en ce qui concerne la judaïté de sa belle-fille, Husson l'Académicien, qui siège avec Pétain à l'Académie-Française, écrit brûlot sur brûlot contre les juifs. Un garçon naît avant qu'Olivier ne s'embarque auprès des Gaullistes en Angleterre après la démobilisation, Aristide. Puis, une nuit au Mont Saint-Michel, une étreinte entre Paul-Jean et Ilse rendra Ilse enceinte des oeuvres de son beau-père. Qui la dénonce, après moult réflexion, à la Gestapo....
Ce roman assez bref et coulant (230 pages environ, chapitres courts, digestes, je l'ai lu d'une traite !) est en fait une lettre adressée par Paul-Jean Husson à un Commandant Allemand dont il est proche, et qui est cantonné en Normandie. Il explique à ce dernier les raisons de son geste.
Ce n'est pas un roman de guerre, je dirais. Ni non plus une lettre avec la guerre en toile de fond (ce que le roman prétend être). J'ai aimé que Slocombe soit assez fin lettré pour trouver un style épistolaire plausible avec le personnage. Je veux dire: écrire au "je", lorsque le personnage est académicien, fin lettré, retrouver les expressions d'époque, pas seulement en son temps et en son lieu, mais aussi dans son milieu, sans dédaigner le fait qu'il s'agit d'un ancien officier s'adressant à un officier occupant, donc un ton clair, précis, de guerrier à guerrier, c'était une sacrée gageure. J'ai apprécié l'extrême soin porté aux sources et au travail de documentation. Mais, plus que tout, la peinture des démons hantant Husson, les forces qui l'habitent et le contraignent et qui font qu'à la re-lecture de ce message je laisse sans trembler du menton mon allusion à la Tragédie Grecque... - Extrait de la première page:
Herr Sturmbannführer H. Schöllenhammer, Kreiskommandantur Hôtel de Paris 10, avenue du Maréchal-Pétain Sous-préfecture d'Andigny, Eure
Villa Némésis, le 4 septembre 1942
Monsieur le Commandant,
Ces lignes, que vous recevrez ce soir, il me serait facile - usant de discrétion, réduisant par la force des choses leur contenu à l'essentiel -, même dans un bourg de province où tout, ou presque, finit par se connaître, il me serait facile (permettez-moi d'insister sur ce point) de vous les adresser sous le couvert de l'anonymat. Mais l'anonymat, de même que le mensonge et l'erreur - plus exactement, ce que je considère comme le mensonge et l'erreur -, m'inspire la plus violente aversion, et ce n'est pas au seuil de la vieillesse que je vais changer d'idée à ce sujet, ni de tempérament. Voilà qui ne dit pas pourquoi je me permets ainsi de vous ennuyer par des phrases qui, sans doute, dégénéreront au fil de la plume en une confession pénible ; mais j'ai toujours, depuis votre arrivée à Andigny, et les premiers mots échangés, en français, entre officier de réserve et officier d'activé, éprouvé une sympathie pour vous. En dépit de nos différences de culture, et d'âge (je crois être d'une vingtaine d'années votre aîné), j'ai ressenti combien nous sommes tous deux tellement loin des gens, vous en premier lieu par les distances que crée votre présence en période d'occupation, et moi par la distance pure et simple, que cela constitue entre nous une espèce de rapprochement. Je n'ai jamais partagé le ridicule romantique de vouloir que les écrivains fussent des saints ou des héros, et qu'on les regardât les mains jointes -bien au contraire : je pense que la culture de facultés aussi subversives que l'imagination et la sensibilité n'est point sans danger pour la valeur morale. C'est la raison pour laquelle il existe peu d'écrivains dont la vie soit exemplaire. Hier, j'étais à Paris où je rendis visite au Sonderführer Gerhard Heller, de la Propagandastaffel. J'avais demandé à le rencontrer de toute urgence. Au sortir de notre entrevue, je renonçai difficilement, bien qu'il m'eût suffi de franchir la Seine et parcourir à peine un kilomètre d'avenues peu fréquentées, à rendre visite à celle qui toujours occupait mes pensées, et qui, probablement à cette heure, travaillait encore dans son bureau du secrétariat de l'Opéra. L'Évangile dit : «Malheur à ceux qui regardent en arrière.» L'écriture sainte nous parle évidemment là du don à Dieu, qui, tel que je le comprends, est total et ne comporte aucune espèce de réticence ou de refus. Par conséquent, c'est la table rase, c'est tout ou rien ! Et du moment où c'est tout, où ce doit être tout, je ne peux garder aucune espèce d'attachement à ce que j'ai désiré auparavant. Du moment où l'on se donne à Dieu, il faut se donner complètement. Il en est ainsi de toutes les actions de la vie humaine. Cette fois encore, il m'a fallu choisir. J'ai choisi.
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| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Romain Slocombe Ven 6 Sep 2013 - 7:40 | |
| Et en plus ils l'ont dans ma médiathèque, j'y crois pas!!! | |
| | | Sekotyn Envolée postale
Messages : 244 Inscription le : 13/08/2013 Localisation : Entre Rhône et Alpes
| Sujet: Re: Romain Slocombe Ven 6 Sep 2013 - 8:29 | |
| Ah !? Voilà qui est diablement intéressant. J'avoue humblement n'avoir jamais entendu parler de cet auteur. Merci. | |
| | | Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
| Sujet: Re: Romain Slocombe Ven 6 Sep 2013 - 9:39 | |
| dans ma médiathèque il n'est mentionné qu'en tant qu'illustrateur sur 8 livres | |
| | | domreader Zen littéraire
Messages : 3409 Inscription le : 19/06/2007 Localisation : Ile de France
| Sujet: Re: Romain Slocombe Ven 6 Sep 2013 - 18:14 | |
| Interessant, si je mets la main dessus je le lis ! | |
| | | GrandGousierGuerin Sage de la littérature
Messages : 2669 Inscription le : 02/03/2013
| Sujet: Re: Romain Slocombe Ven 6 Sep 2013 - 18:17 | |
| Intéressant ... et en rapport avec une de mes prochaines lectures ! Dans ma LAL ... | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Romain Slocombe Sam 8 Mar 2014 - 10:48 | |
| Monsieur le commandant
La première chose que je dirai sur ce livre, qui parle d'un académicien respecté, abominable antisémite et sublime catholique, c'est qu'il entretient une ambiguïté malsaine entre fiction et réalité. Paul-Jean Husson est-il un personnage réel travesti pour le bien de la fiction, où est-il totalement fictionnel et glissé dans une réalité omniprésente (ce que semble confirmer le fait que Louis Francis, prix Renaudot 1934, n'ait jamais été académicien, et auquel cas, pauvre Louis Francis !) ? On peut voir dans cet artifice soit l'intelligente malice de l'auteur, soit un côté manipulateur qui, je dois dire, m'a dérangée. Je suis toujours dérangée quand on ne sait pas la limite entre le réel et la fiction, car c’est la porte ouverte à tous les débordements.
Ensuite, dans le désir envahissant de Romain Slocombe d'utiliser ses sources sans en laisser rien perdre, j'ai trouvé envahissant, car trop pédagogique, le côté informatif, qui n’a pas sa place, en tout cas pas sous cette forme, dans une fiction. Grâce à cela, j'ai pourtant complété ma connaissance sur le recrutement des repris de justice par les nazis pour les aider dans leurs exactions (aspect que j'avais déjà abordé dans L'enfant des colonels)
Il n'en demeure pas moins que c’est aussi intéressant que terrifiant de connaître cet homme de l'intérieur, de voir sa fascination pour sa rayonnante belle-fille allemande se transformer en une passion aussi lubrique que méprisante dès lors qu'il apprend qu’elle est juive, d'entendre que cet homme est, aussi, par (petits) moment plutôt touchant (et oui, les hommes sont complexes…)
Quant à la forme, cette histoire de lettre ampoulée écrite de la main d'un auteur, c’est assez réussie, à condition qu'on ne recherche pas le suspense - car la fin est prévisible dès la trentième page -, et qu'on ne craigne pas une certaine complaisance dans l'accumulation de catastrophes et de violence.
J'avais tout cela à dire, mais j'ai l'impression que de ce fait, mon commentaire est plus négatif que mon impression, même si celle-ci est loin d'être excellente.Plus gros, cela aurait été vite indigeste.
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