Le troisième homme (1949)
Adapté d'un roman de Graham Greene, le film se déroule dans Vienne en ruines, un décor exceptionnel pour ce film noir justement réputé.
Un écrivain de western débarque à Vienne pour y retrouver son meilleur amis un peu perdu de vue. A peine arrivé il apprend que son ami vient de mourir dans un accident. Sauf que tout à l'air louche, y compris les activités de cet ami : marché noir mais jusqu'où ? Et puis il y a la jolie tchèque qui n'a pas du tout envie d'être livrée aux russes...
Holly Martin notre écrivain (Joseph Cotten impeccable) compte bien comprendre ce qui se passe et plutôt que de rentrer au pays il reste et oscille entre les associés de son ami, la petite amie de son ami et la police militaire britannique qui aurait volontiers mis la main sur son ami.
Dans la nuit de Vienne tout motive le soupçon et la méfiance et à juste titre. La ville magnifie-t-elle le film ou cette intrigue ou bien est-ce l'inverse dans ce moment de désolation que l'on sent éphémère, ce moment de faiblesse donnant un supplément d'âme ? Les éclairages sont fantastiques (aussi classe pour la ville je n'aurais comme référence qu'un oeil dans le cinéma Italien avec Fellini ou Argento) et le déroulé de l'histoire est au taquet tout comme certaines scènes diaboliques de précision (et le montage itou).
Grosse claque. Excellent film qui tient en haleine de la première à la dernière seconde avec en plus l'inimitable instant historique, noir mais sublimé.