Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Jonathan Coe

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Anna
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MessageSujet: Re: Jonathan Coe   jonathan coe - Jonathan Coe - Page 11 EmptyMar 17 Mai 2011 - 16:21

J'ai lu "Testament à l'anglaise" et j'ai trouvé que ce roman était génial. C'est exactement ce que j'attendais d'un tel roman : une atmosphère très anglaise, une haute société déjantée et sans scrupule...
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MessageSujet: Re: Jonathan Coe   jonathan coe - Jonathan Coe - Page 11 EmptyMer 18 Mai 2011 - 9:14

Testament à l'anglaise est son roman le plus brillant à ce jour, contente qu'il t'ait plu Anna !
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MessageSujet: Re: Jonathan Coe   jonathan coe - Jonathan Coe - Page 11 EmptyDim 29 Mai 2011 - 22:42

Après avoir été en immersion Woolf pdt de longs mois, j'ai été pdt quelques semaines en immersion Coe.

Je l'ai découvert au hasard à la Fnac ou à Virgin - je ne sais plus - en attendant l'heure de ma séance de ciné.
Je suis tombée sur cette très belle couverture:
jonathan coe - Jonathan Coe - Page 11 01034612851.gif?13048838614490
J'ai ouvert une page au hasard et j'ai lu une ou deux phrases.
Je ne peux plus vous dire lesquelles j'ai prêté le livre et je ne me souviens qu'imparfaitement de ce passage.
Je sais qu'il s'agissait de la rencontre entre Veronica et Sarah ou du moins de leur deuxième rencontre.
Ce passage m'a emballée, j'ai lu la page et comme à presque 18 ans s’asseoir par terre en plein milieu d'un magasin et lire jusqu'à plus soif ne se fait pas- ou du moins plus, jusqu'à 15 ans ça passait encore - je suis allée à la caisse sous le regard ahuri de mon ami à qui je venais de dire que je n'achèterai pas de livres, juré promis, car ma chambre devenait franchement impraticable, chaque cm de sol croulant sous mes lectures.

Que vous dire sur La maison du sommeil, j'en garde un souvenir étrange. Très étrange. Tout l'atmosphère du livre est étrange et je le garde en moi ce livre comme une petite pierre dérangeante, pesante, froide et grise, meurtrie et libérée. Quand au retournement de situation à la toute fin... c'était mon premier Coe et je ne savais pas encore qu'il en était le spécialiste d'où ma surprise et mon vague mouvement d'ennuie. Dommage me suis-je dit tu brises quelque chose en allant chercher autant dans le décalé.
Je vous parlerai plus et mieux de La maison du sommeil quand j'aurais récupéré mon bouquin.

Après La maison du sommeil, je suis allée fouiner dans une librairie et La pluie avant qu'elle tombe m'a semblé être le roman le plus proche thématiquement de La maison du sommeil. Et là surprise! je suis tombée dans quelque chose de résolument différent, intimiste! Que vous dire si ce n'est que j'ai pleuré pleuré pleuré en lisant ce livre et que cette fois-ci la fin m'a laissé un blanc à l'âme, une triste vague d'espoir ... un peu comme les fins dont a le secret Modiano.
Ces fins qui disent: voilà j'ai retranscrit un morceau de vie dans toute sa nudité, sa fragilité et sa violence, dans toutes ses joies et ses peines, dans toute sa réalité et ses rêves, dans tous ses silences et ses cris. Voilà ce roman est de la vie, de la vie brute, de la vie pure. Il n'y a pas de solutions miracles, c'est comme ça la vie. Et ces personnages, ils sont encore vivants, ils vivront même lorsque vous aurez fermé ce livre. Ils vont vivre sans vous. Leur histoire n'est pas finie. Ils pourront encore changer, détruire, recommencer. C'est comme ça la vie. On arrête pas le temps. On meurt. C'est tout. C'est le seul moyen de mettre fin à l'histoire. Autrement elle continue. Et son lot de problèmes avec. Rien n'est résolu dans l'écriture. Rien. Toutes les portes sont ouvertes. Cela ne vous plait pas. Vous auriez voulu quelque chose d’arrangeant, de symétrique, de parfait, d’esthétique et d'intelligible. Et bien non la vie ce n'est pas ça. Ce n'est pas tout bien rangé et tout bien décidé et tout bien ordonné. ça pousse où ça veut la vie. ça pousse dans le sens que ça veut. c'est moche si ça en a envie. ça ressemble à de l'injustice des fois, des fois à de l'art, des fois à rien.
Et puis cette force du vécu. Cette force de l'évènement. Cette force du souvenir qui vous marque à vie un être. Comment se construit-on? Comment se débat-on, se libère-t-on de son enfance? Comment oublier, renaître? Comment ne pas être à vie mutiler? Comment? Comment ne pas rester enfermer dans un passé destructeur? Comment se réinventer? Comment croire au possible. Comment croire à la vie?
Au final... le hasard... le destin... oui un peu... mais tout est entre vos mains quand même... trop facile de laisser faire. Alors soupesez bien la vie de ses personnages. Soupesez bien la votre. Et allez-y! qui sait vous auriez pu être dans un livre. Avec cette même absence de sens qui aurait permi une fin concluante. Car finalement le lien dans tout ça? Le sens de votre vie? Son uniformité? Sa globalité? Une farce? Non il y en a un de sens. Infime. Mais il y en a un. Un fil rouge. Quelque chose qui fait parti d'un tout. Quelque chose qui me dépasse. J'aimerai le saisir mais il fuit. Il fuit le mystère de ma vie. Tant pis, tant mieux. Je vais lui courir après. Il faut bien du mouvement.

Bref, j'ai aimé.

Un petit extrait, peut-être serait-ce plus clair que mon bafouillage d'endormie:

‎"Il n'y avait pas de hasard. Il y avait un ordre, une cohérence: un ordre à déchiffrer... (...) dans cet instant qu'elle prolongeait elle sentit la révélation se dérober, s'évaporer, disparaître; désespérée, elle vit cette promesse lui glisser à tout jamais entre les doigts. Avant même d'entendre les sanglots de sa fille, elle sut qu'il était trop tard. Le sens qu'elle recherchait était perdu. Pis encore: il n'avait jamais exister. C'était impossible. Ce qu'elle espérait trouver n'était qu'une chimère, un rêve, une chose irréelle: comme la pluie avant qu'elle tombe."

Alors je me suis dit : continuons! Je suis allée acheter Testament à l'anglaise. Surprise. Cela n'avait rien à voir.
Et bien quel est donc cet écrivain qui a tant de cordes à son arc? ! Décidément tous ses romans me surprenaient et en bien! Oui un bon roman ce testament à l’anglaise. J'ai toujours aimé le cluedo. Et là un cluedo critique, virulent, bondissant, surprenant, intelligent, mordant. Des longueurs parfois mais un joli puzzle au final. Un peu déconcertant. Et une fin.... Quelle fin... un peu trop tirée par les cheveux pour moi. J'aime les fins sobres qui ne se savent pas fins et qui restent humbles. Mais j'ai aimé ce livre, malgré sa fin et surtout pour sa formidable finesse qui, si elle ne se trouve pas dans la forme et surtout pas dans la fin, se trouve dans le contenu.

Du coup je suis allée acheter La vie très privée de Mr Sim. Ce coup si j'ai aimé la fin! La seule fin que j'ai bien aimée avec celle de La pluis avant qu'elle tombe. Je l'ai aimée mais qu'est-ce qu'elle m'a frustrée! J'aurais voulu voir son coming out à notre Sim!! Et puis faut bien le dire je m'y étais attaché à ce type et j'ai eu l'impression qu'on le kidnappait!! Oui l'auteur me le kidnappait! Je vous jure qu'à la dernière ligne lue j'ai levé la tête furibonde et je me suis mise à engueulée Coe à voix haute! Non mais! un claquement de doigt! et pof! plus de personnages! Non mais! Saleté d'écrivain va!
Autrement des réflexions intelligentes sur la société bien sûr dans ce livre, comme dans tous ceux que j'ai lus de Coe. J'ai bien aimé les passages sur Fb. C'est un livre d'époque, c'est bien je trouve, un livre qui commence à ressembler à ma génération. Je suis d'accord je ne sais plus qui le disait plus haut. Il faudrait que nos écrivains français se penchent plus sur notre histoire actuelle et notre société.
Ah mais encore un vraie puzzle ce livre! Coe à le goût de l'enquête et du suspens maîtrisé. Et que d'histoires complexes et entremêles!
Mais dans sa globalité le livre m'a peut-être moins marqué que les précédents pas de personnes extrêmement marquants. Trop de flous et rien d'assez décidé. Rien de fini en somme. Mais bon c'est du coe ça encore.
Par contre c'est moi ou l'homosexualité est présente dans tous ses livres? Il faudrait peut-être que j'aille lire sa biographie.

En attendant de lire sa biographie, je suis allée acheter Le cercle fermé et vient de me rendre compte (hier pour être plus précise) qu'il valait mieux que je commence par Bienvenu au club.

Du coup je retourne à la librairie mardi.
Et là c'est direction mon lit, parce que je suis fatiguée et je sais pas quelle mouche m'a piquée de faire un commentaire alors que j'arrive pas à aligner deux mots.
Very Happy


Dernière édition par Lara le Dim 29 Mai 2011 - 23:38, édité 4 fois
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traversay
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MessageSujet: Re: Jonathan Coe   jonathan coe - Jonathan Coe - Page 11 EmptyDim 29 Mai 2011 - 23:11

Lara a écrit:
Du coup je retourne à la librairie mardi.
Et là c'est direction mon lit, parce que je suis fatiguée et je sais pas quelle mouche m'a piquée de faire un commentaire alors que j'arrive pas à aligner deux mots.
Very Happy

bravo Lara, et merci pour JC. Parce qu'il le vaut bien !
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MessageSujet: Re: Jonathan Coe   jonathan coe - Jonathan Coe - Page 11 EmptyDim 29 Mai 2011 - 23:36

traversay a écrit:
Lara a écrit:
Du coup je retourne à la librairie mardi.
Et là c'est direction mon lit, parce que je suis fatiguée et je sais pas quelle mouche m'a piquée de faire un commentaire alors que j'arrive pas à aligner deux mots.
Very Happy

bravo Lara, et merci pour JC. Parce qu'il le vaut bien !


Preuve de ma fatigue: Jc? Jésus Christ? Mais où est la blague de Traversay? Lara que vient faire Jésus Christ dans cette histoire? Décidément je vois pas la blague? Et l'Oréal aussi? C'est quoi le rapport?
Lara?? Je sais bien que t'as pas beaucoup d'humour mais fais un effort stp!
Décidément je vois pas...


Réponse: Il est temps d'aller dormir au lieu de vaquer sur le net.
JONATHAN COE lara! Pas Jésus Christ!
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MessageSujet: Re: Jonathan Coe   jonathan coe - Jonathan Coe - Page 11 EmptyLun 30 Mai 2011 - 9:18

Lara, bienvenue au club des amateurs de Jonathan Coe tousensemble
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Aeriale
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MessageSujet: Re: Jonathan Coe   jonathan coe - Jonathan Coe - Page 11 EmptyLun 30 Mai 2011 - 10:17

Ha ha Lara...tu m'as fait bien rire Very Happy

Merci en tout cas pour tes commentaires très complets. J'ai une furieuse envie de me replonger dans un de ceux ci à présent. Je crois que mon choix se portera sur Testament à l'anglaise!
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krys
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MessageSujet: Re: Jonathan Coe   jonathan coe - Jonathan Coe - Page 11 EmptyLun 30 Mai 2011 - 13:30

et moi j'ai bien envie de lire La vie très privée de Mr Sim dentsblanches
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Charlie
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MessageSujet: Re: Jonathan Coe   jonathan coe - Jonathan Coe - Page 11 EmptyMar 31 Mai 2011 - 9:11

krys a écrit:
et moi j'ai bien envie de lire La vie très privée de Mr Sim dentsblanches

Je le commence tout à l'heure - il m'attendait à la bibliothèque ! swing
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Maryvonne
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MessageSujet: Re: Jonathan Coe   jonathan coe - Jonathan Coe - Page 11 EmptySam 18 Juin 2011 - 22:56

Voilà, j’ai fini la vie très privée de Mr Sim. Et bof bof… beaucoup moins enthousiaste que Lara. Ca fait deux fois, coup sur coup, que Coe me déçoit. La bonne nouvelle, c’est qu’en comparaison, « la pluie avant qu’elle ne tombe» remonte dans le classement.
Pour faire vite… les premiers chapitres s’enchainent avec, systématiquement, un dénouement supposé être surprenant. On s’habitue vite, et très vite, Coe nous dit que la vraisemblance ne sera pas le fort de ce roman. OK. Un peu de mal à trouver drôles les personnages secondaires excentriques. On s’accroche. Ca devient vite lourd (le GPS…), et on se demande si on a dans les mains un Nick Hornby (héhé).

Lara a écrit:
Ce coup si j'ai aimé la fin! La seule fin que j'ai bien aimée avec celle de La pluis avant qu'elle tombe. Je l'ai aimée mais qu'est-ce qu'elle m'a frustrée!
Pour moi, les 30 dernieres pages foutent tout en l’air…. Dur d’en parler sans lacher quoi que ce soit.
Spoiler:

Lara a écrit:
Autrement des réflexions intelligentes sur la société bien sûr dans ce livre, comme dans tous ceux que j'ai lus de Coe. J'ai bien aimé les passages sur Fb. C'est un livre d'époque, c'est bien je trouve, un livre qui commence à ressembler à ma génération. Je suis d'accord je ne sais plus qui le disait plus haut. Il faudrait que nos écrivains français se penchent plus sur notre histoire actuelle et notre société.
Mouais. La vieille conne que je suis sature de facebeurk, et se sent agressée quand il faut que ça viennent envahir ses romans. Pareil pour les envois de textos. Il critique, mais ce n’est pas un discours spécialement innovant, il enfonce des portes ouvertes. Le coup du «j’ai 70 amis, mais aucune ne m’écrit » ne me fait plus rire, même jaune. Il y a juste la correspondance avec son ex-femme sous un pseudonyme qui apporte un peu.
Je crois que je préfère Coe qui critique des époques que je n’ai pas connues. Je le préfère dans le passé que dans le présent. D’ailleurs, ce que j’ai préféré dans Sim, c’est la retranscription du passé au travers du regard des proches.

Lara a écrit:
Mais dans sa globalité le livre m'a peut-être moins marqué que les précédents pas de personnes extrêmement marquants. Trop de flous et rien d'assez décidé. Rien de fini en somme. Mais bon c'est du coe ça encore.
Je suis d’accord. Mais les ficelles sont parfois un peu grosses. Des personnages arrivent comme des cheveux sur la soupe. Je préfère le mode « Saga» de « Bienvenue au club». Je trouve que celui-ci est parfois tellement caricatural que la tendresse qu’on retrouvait dans d’autres romans est moins bien rendue.

Je crois que je recherche des sensations que j’avais eu en lisant « la maison du sommeil» bien plus jeune, et que je suis à présent déçue. Je n’arrive pas à savoir si les derniers sont moins bons, où si c’est juste que beatrix beck est rentrée dans ma vie depuis. Ca vous change une femme.

Petit roman. J’attends le suivant.

Lara a écrit:
Par contre c'est moi ou l'homosexualité est présente dans tous ses livres? Il faudrait peut-être que j'aille lire sa biographie.
De mémoire, il me semble que dans "une touche d'amour" il n'en parle (pas trop).
Mais ce n'est pas le meilleur.


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darkanny
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MessageSujet: Re: Jonathan Coe   jonathan coe - Jonathan Coe - Page 11 EmptySam 18 Juin 2011 - 23:09

Faudra quand même que je le lise (tu vas bien me le prêter) parce que Jonathan Coe parlant de facebook et de textos, ça va me surprendre.
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MessageSujet: Re: Jonathan Coe   jonathan coe - Jonathan Coe - Page 11 EmptyMer 22 Juin 2011 - 13:55

Maryvonne a écrit:
Voilà, j’ai fini la vie très privée de Mr Sim. Et bof bof… beaucoup moins enthousiaste que Lara. Ca fait deux fois, coup sur coup, que Coe me déçoit. La bonne nouvelle, c’est qu’en comparaison, « la pluie avant qu’elle ne tombe» remonte dans le classement.

Tu n'avais pas aimé La pluie avant qu'elle tombe? scratch C'est de loin mon préféré.
Je vais remonter le fil pour voir si tu en as déjà parlé.
Autrement je veux bien que tu me dises pourquoi cela ne t'a pas plu. oui

Citation :
Spoiler:

Je te réponds en spoiler pour ne rien divulguer de l’intrigue. Very Happy

Spoiler:

Citation :
Mouais. La vieille conne que je suis sature de facebeurk, et se sent agressée quand il faut que ça viennent envahir ses romans. Pareil pour les envois de textos. Il critique, mais ce n’est pas un discours spécialement innovant, il enfonce des portes ouvertes. Le coup du «j’ai 70 amis, mais aucune ne m’écrit » ne me fait plus rire, même jaune. Il y a juste la correspondance avec son ex-femme sous un pseudonyme qui apporte un peu.
Je crois que je préfère Coe qui critique des époques que je n’ai pas connues. Je le préfère dans le passé que dans le présent. D’ailleurs, ce que j’ai préféré dans Sim, c’est la retranscription du passé au travers du regard des proches.

C'est vrai que parfois il enfonce des portes ouvertes, mais il a aussi un regard différent. Attends je vais chercher mon livre pour te copier un passage.
Voilà, tu me diras ça a été mille fois dit .Oui mais je trouve ça bien dit ici et dit différemment.

"Sur le moment, j'aurais aimé envoyer un texto à Stuart, mais je n'avais plus son numéro de mobile. J'aurais aimé lui dire que je comprenais à présent ce qu'il essayait de m'expliquer par rapport aux voitures.
Les voitures, c'est comme les gens. On va, on vient dans le grouillement du quotidien, on passe à deux doigts les uns des autres, mais le vrai contact est très rare. Tous ces ratages de peu, tous ces possibles irréalisés, c'est effrayant, quand on y pense. Mieux vaut éviter soigneusement d'y penser."

Le passage aussi sur la communication entre le père et la fille au restaurant est criant de vérité! Mieux encore que ce passage-ci.
oui

Citation :
Je suis d’accord. Mais les ficelles sont parfois un peu grosses. Des personnages arrivent comme des cheveux sur la soupe. Je préfère le mode « Saga» de « Bienvenue au club». Je trouve que celui-ci est parfois tellement caricatural que la tendresse qu’on retrouvait dans d’autres romans est moins bien rendue.

Ce livre là est celui que j'ai le moins aimé de Coe, je viens de lire Bienvenu au club et le cercle fermé et comme toi je préfère ces sagas quand il est sur un mode "socio-critique." content

Citation :
Je crois que je recherche des sensations que j’avais eu en lisant « la maison du sommeil» bien plus jeune, et que je suis à présent déçue. Je n’arrive pas à savoir si les derniers sont moins bons, où si c’est juste que beatrix beck est rentrée dans ma vie depuis. Ca vous change une femme.

Petit roman. J’attends le suivant.

Je ne connais pas Beatrix Beck, je vais voir si elle a un fil.
Après je pense qu'il ne faut pas comparer les romans de Coe qui ne sont pas de la même facture. La maison du somme est un roman que je trouve expérimental. La pluie avant qu'elle tombe un roman intimiste. Le cercle fermé, Bienvenu au club, une saga socio-critique. Le testament à l'anglaise est dans la même veine et mieux encore, il a des allures de fresques. Quant à La vie très privée de Mr Sim, il fait parti de cette catégorie là: "socio-critique". Mais il est actuel. Il ne porte pas sur la même époque. Je le trouve aussi moins bien réussi, mais je ne pense pas que ce soit à cause du sujet choisi. Il faut traiter du 21ème siècle et de la toute fin du 20ème.
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colimasson
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MessageSujet: Re: Jonathan Coe   jonathan coe - Jonathan Coe - Page 11 EmptyVen 29 Juil 2011 - 9:36

Bienvenue au club (2003)

jonathan coe - Jonathan Coe - Page 11 97820710

Résumé éditeur :
Citation :
Trotter, Harding et Chase ont environ 15 ans et font leurs études à l'école de Birmingham. Nous sommes dans les années 1970, une période reculée où l'on n'avait pas encore de portables, où l'informatique ne régnait pas encore en maître et où les syndicats, depuis longtemps puissants, osaient parler haut et fort. C'était avant l'avènement de Mrs Thatcher. La vie de ces adolescents est riche en aventures, en espoirs et en déceptions. Ils lancent un journal, tombent amoureux, montent un orchestre de rock, se jalousent et se détestent, s'interrogent sur leurs aînés. Les parents ont d'autres préoccupations : la violence, le terrorisme de l'IRA, les grèves à l'usine de British Leyland où travaillent les pères, l'agitation sociale... Tout ce climat se reflète dans les existences des quatre jeunes héros.
Ce livre, c’est avant toute autre chose une révélation sur les années 70 en Grande-Bretagne. Comme qui dirait :

« On a tendance à oublier à quoi ressemblaient vraiment les années soixante-dix. On se souvient des cols pelle à tarte et du glam rock, on évoque, avec des larmes dans les voix, les Monty Python et les émissions pour enfants, mais on refoule toute la sinistre étrangeté de cette période, tous ces trucs bizarres qui se passaient tout le temps. On se rappelle le pouvoir qu’avaient les syndicats à l’époque, mais on oublie comment réagissaient les gens : tous ces tordus militaristes qui parlaient de mettre sur le pied des armées privées pour rétablir l’ordre et protéger la propriété quand la loi ne serait plus en mesure de le faire. On oublie l’arrivée des réfugiés indiens d’Ouganda à Heathrow en 1972, qui avait fait dire que Powell avait raison, à la fin des années soixante, de prophétiser un bain de sang ; on oublie à quel point sa rhétorique devait résonner pendant toute la décennie, jusqu’à cette remarque qu’un Eric Clapton ivre mort fit sur scène en 1976 au Birmingham Odeon. On oublie à l’époque, le National Front apparaissait comme une force avec laquelle il allait falloir compter.»

Et à partir de là, sur cinq cents pages, Jonathan Coe nous parle le plus simplement du monde de la vie d’une bandes d’adolescents et de leurs familles dont les destinées personnelles auront plusieurs fois l’occasion de se croiser et de se recouper, dans un beau fouillis propre à déclencher des drames alléchants pour le lecteur.

Le ton alterne souvent entre la légèreté des préoccupations de ces adolescents et la réalité pas toujours rose de la Grande-Bretagne des années 70, entre premiers émois amoureux, attentats de l’IRA (les deux se mêlant parfois allègrement), concerts de rocks, syndicats et humiliations au collège, la vie est chargée. Heureusement, Jonathan Coe ne nous enfonce jamais dans des considérations trop longtemps accablantes ou trop souvent frivoles. L’un et l’autre alternent allègrement, et se croisent souvent au sein du même paragraphe, par exemple lorsqu’un article satyrique du journal du collège n’hésite pas à s’emparer du racisme contre les irlandais pour noircir des pages :

« Il y avait fort longtemps que nous soupçonnions notre voisin, M. O’Reilly, d’être, puisqu’il faut appeler les choses par leur nom, irlandais. Nous n’en avions pas de preuves concrètes, mais plusieurs indices –son nom, la couleur (vert émeraude) qu’il avait choisie pour sa voiture, l’habitude qu’il avait de siffloter « Danny Boy » en tondant le gazon –semblaient confirmer sans doute possible qu’il avait du sang irlandais. Il ne fallut que quelques heures à Gladys pour disposer devant chez lui un piège à loup rudimentaire puis, tandis qu’il pendouillait lamentablement par la cheville gauche au réverbère le plus proche, pour le ligoter solidement et le transporter à l’étage, hurlant et gesticulant, jusqu’au placard à provisions, où il est toujours enfermé. Ca fera toujours un bouffeur de patates en moins à souiller les rues de notre belle ville ! »

Impossible de s’ennuyer à la lecture des aventures des personnages de ce livre. Même s’ils sont nombreux, leur personnalité est facilement identifiable et la mémorisation des particularités de chacun se réalise aisément.
Les différentes formes de narration alternent souvent, que ce soit au niveau du point de vue du personnage ou au niveau de la forme, n’hésitant pas à intégrer des pages de journal intime, des lettres d’amour ou des articles de journal scolaire. Jonathan Coe, talentueux dans le dédoublement de personnalités, donne une voix à chacun de ses personnages et, le plus naturellement possible, change de ton autant de fois qu’il est possible pour aborder une même thématique.

Finalement, se fondant à merveille dans l’esprit de ses personnages un peu frivoles des années 70, le seul reproche que je pourrais adresser à ce Bienvenue au club serait le souvenir tiède qu’il a laissé dans ma mémoire. Les évènements, traités sur le même pied d’égalité et sur un ton plutôt anodin, ne marquent pas au fer rouge, et après avoir refermé le livre, je n’en garde qu’une impression vaguement favorable, qui ne me donnera pas spécialement envie de revenir dessus une seconde fois. Finalement, la légèreté est une bonne chose pour le lecteur, mais pas forcément pour l’auteur…

« Il visait à produire quelque chose qui soit simple mais vibrant, austère mais fervent, le parfait antidote, espérait-il, aux divers excès contre lesquels il s’imaginait se rebeller, à savoir d’un côté les prétentions symphoniques ridicules des musiciens de rock progressif, les héros de Philip, et d’autre part le dynamisme néocromagnon du punk que Douglas commençait tout juste à découvrir en essayant d’y convertir ses amis horrifiés. Tracer un sentier créatif complètement différent, moins entre ces deux courants que sur une lande solitaire et sauvage qui n’appartiendrait qu’à lui, paraissait à Benjamin une tâche noble et romantique. »
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MessageSujet: Re: Jonathan Coe   jonathan coe - Jonathan Coe - Page 11 EmptyJeu 11 Aoû 2011 - 12:31

La vie très privée de Mr Sim

Un roman qui parle de la dépression, des difficiles relations familiales, de la vie ratée, des espoirs déçus avec infiniment d'humour et une bonne distance toute britannique, tout en prenant le lecteur à témoin. L'humour est très présent, fort heureusement ! Ce type qui refuse de voir sa vie en face et qui répugne à toute relation humaine autre que virtuelle (ou GPSesque) n'est pas vraiment sympathique, mais on prend pitié de lui. Je me suis demandée quand même comment son ami avait-il pu avoir l'idée de l'engager pour cette mission style "road-movie" ! J'ai aimé ce roman qui m'a fait beaucoup rire tout en égratignant généreusement notre société. Certains n'ont pas aimé la fin, mais elle m'a surprise et enchantée - ça m'a fait penser aux Monty Python, d'une certaine manière. C'est le deuxième roman de Coe que je lis (après "Le vent après la pluie"), mais ce n'est certainement pas le dernier, d'autant qu'on m'a dit beaucoup de bien de "Bienvenue au club", que je viens d'emprunter ce matin.
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MessageSujet: Re: Jonathan Coe   jonathan coe - Jonathan Coe - Page 11 EmptyJeu 18 Aoû 2011 - 12:09

Bienvenue au club

"Imaginez! L'Angleterre des années soixante-dix, si pittoresque, si lointaine, avec ses syndicats prospères et sa mode baba cool. Une image bon enfant que viennent lézarder de sourdes menaces: tensions sociales, montée de l'extrême droite, et une guerre en Irlande du Nord qui ne veut pas dire son nom.
Mais dans ces années où le pays va basculer de l'État-providence au thatchérisme et de la musique planante au punk, Benjamin, Philip, Doug et leurs amis ont bien d'autres choses en tête: s'intégrer aux cliques et aux clubs d'un lycée archaïque, oser parler aux filles, s'affirmer comme artistes en herbe, s'échapper de Birmingham l'endormie pour des aventures londoniennes... Trop innocents pour saisir les enjeux et les intrigues qui préoccupent leurs parents. Jusqu'à ce que le monde les rattrape."

J'ai eu un petit peu de mal au début, non à entrer dans le récit, mais à m'y retrouver avec tous les personnages. Par contre, j'ai été emballée par cette fresque anglaise des années 70 racontées avec énormément d'humour et de férocité. Même si ce fut la période de mon enfance plus que de mon adolescence, j'y ai retrouvé des souvenirs à foison, y compris la présence des magnétophones et de l'incontournable marron. C'était une société en pleine effervescence, en transition, une époque de luttes sociales parfois sanglantes, de nationalisme et de racisme juste avant de basculer dans le thatchérisme.
Beaucoup d'humour mais pas seulement, bien que certains passages m'aient fait pleurer de rire dans le train ! Il me faut la suite (Le cercle fermé) !

Citation :
"- Putain, Ben, il serait temps que tu grandisses un peu ! C'est pas parce que tu te bourres la gueule avec une fille dans une fête et que vous vous tripotez un peu... c'est pas pour autant que ça en fait ta... ta promise ou je ne sais quoi. On n'est pas dans un bouquin de Jane Austen."
Benjamin lui lança un regard mauvais. "On n'a pas dû lire les mêmes bouquins de Jane Austen. Je ne me souviens pas de ce genre de scène."
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Jonathan Coe
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