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| Jonathan Coe | |
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Auteur | Message |
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topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Jonathan Coe Mar 17 Jan 2012 - 18:05 | |
| - Igor a écrit:
- [.
Bravo! quel résumé! J'ai autant de plaisir à le lire qu'à lire le livre (OK, j'exagère. Mais si peu). Tout est dit et très bien dit. Moi qui ait un mal fou à formuler deux mots intelligents sur un bouquin ça m'assoie cette précision et cette facilité. Mais c'est cela qu'être "un Sage de la littérature"!!! Merci Igor. Je n'avais même pas remarqué que j'étais un "sage de la littérature". Je m'impressione moi-même! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Jonathan Coe Mar 17 Jan 2012 - 18:10 | |
| Je vais essayer de le lire prochainement, cela fait longtemps que je n'ai plus Coe, il me manque tiens. |
| | | darkanny Zen littéraire
Messages : 7078 Inscription le : 02/09/2009 Localisation : Besançon
| Sujet: Re: Jonathan Coe Mar 17 Jan 2012 - 18:12 | |
| Qu'est-ce que je l'ai trouvé inférieur à ses autres livres ! je ne suis même pas allée jusqu'à la moitié. | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Jonathan Coe Mar 17 Jan 2012 - 18:15 | |
| - darkanny a écrit:
- Qu'est-ce que je l'ai trouvé inférieur à ses autres livres ! je ne suis même pas allée jusqu'à la moitié.
Comme je l'ai expliqué dans mon post, il vaut la peine de persévérer. Mais il faut reconnaitrre qu'il a un côté ludique qui fait plus léger que les autres. Il est très brillant quand on va jusqu'au bout, mais dans un registre différent. Peut être pas assez sérieux! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Jonathan Coe Mar 17 Jan 2012 - 18:18 | |
| - topocl a écrit:
- darkanny a écrit:
- Qu'est-ce que je l'ai trouvé inférieur à ses autres livres ! je ne suis même pas allée jusqu'à la moitié.
Comme je l'ai expliqué dans mon post, il vaut la peine de persévérer. Mais il faut reconnaitre qu'il a un côté ludique qui fait plus léger que les autres. Il est très brillant quand on va jusqu'au bout, mais dans un registre différent. Peut être pas assez sérieux! Ce sont vos commentaires négatifs qui ont fait que je ne m'étais pas encore lancée mais comme il semblerait qu'il vaille tout de même la peine si on persévère, alors je vais tenter l'aventure malgré tout D'autant plus qu'il doit être plus accessible en bibliothèque qu'à sa sortie (je ne me risque pas à l'acheter, prudence tout de même).
Dernière édition par sentinelle le Mar 17 Jan 2012 - 18:24, édité 2 fois |
| | | darkanny Zen littéraire
Messages : 7078 Inscription le : 02/09/2009 Localisation : Besançon
| Sujet: Re: Jonathan Coe Mar 17 Jan 2012 - 18:21 | |
| J'aimais bien l'aspect pessimiste et beaucoup plus vraisemblable de "Les nains de la mort" ou "Une touche d'amour", c'est comme ça, peut-être reviendra-t-il à cette humeur ? Et je pense que ce qu'il a fait de mieux c'est encore "Testament à l'anglaise".
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| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Jonathan Coe Mar 31 Jan 2012 - 4:06 | |
| La vie très privée de Mr Simtraduit de l'anglais par josée Kamoun Gallimard On aurait dit que la lecture était devenue une obsession,chez elle. Elle dévorait régulièrement deux ou trois livres par semaine; des romans surtout;des romans " littéraires" ou "sérieux" comme on dit ( je crois) . " C'est pas un peu répétitif, au bout d'un moment? Ils se mélangent pas tous dans ta tête?" je lui ai demandé une fois. Mais elle m'a répondu que je parlais sans savoir. " Tu es le genre de personne qui ne verra jamais un livre changer sa vie" disait-elle. " Pourquoi veux-tu qu'un livre change ma vie? Ce qui change ta vie, c'est la réalité, c'est se marier , avoir des enfants. -Moi, je te parle d'élargir son horizon, d'élever son niveau de conscience ." C'était un point sur lequel nous ne serions jamais d'accord. Une ou deux fois, j'avais tenté plus sérieusement de m'y mettre, mais je n'ai jamais vraiment compris où elle voulait en venir. Je me souviens lui avoir demandé de me conseiller des livres, des livres susceptibles de changer ma vie. Elle m'a dit d'essayer le roman américain contemporain. " Quoi, par exemple?- Essaie un des Rabbit" m'a-t-elle dit, et quelques heures plus tard je suis rentré de la librairie en lui montrant ce que j'avais acheté. " Tu plaisantes?"elle m'a lancé. C'était Les Garennes de Watership Down. ( Un sacré bon bouquin, du reste, si vous voulez savoir. De là à dire qu'il a changé ma vie, non.)Moi aussi, je trouve ce roman nettement moins brillant que la trilogie Testament à l'anglaise, Bienvenue au club et Le Cercle fermé,mais je reconnais volontiers que Jonathan Coe a quand même un don pour donner de l'épaisseur et rendre attachant un personnage aussi terne que son Mr Sim! Et qu'on se demande où il va le mener dans cette épopée burlesque dans laquelle il joue sa vie. Et c'est pour moi la principale force de ce roman, grâce à la toute fin, cette amusante et réelle démonstration de ce que sont pour nous, lecteurs, les personnages de romans. On vit avec eux un moment, et on regrette de les lâcher , surtout de cette façon!!! Dans un entretien au Monde des livres, Jonathan Coe parle de Mr Sim et de son problème avec la " virtualité", et j'ai trouvé ce qu'il disait intéressant ..je vous le copie: - Citation :
- Il y a pourtant ce passage où Sim se crée une fausse identité pour parler avec son ex-femme sur Internet, et constate avec effroi qu'elle aime davantage son double inventé que lui-même...
Le problème de Sim, c'est qu'il ne lit pas. Je le (lui) répète tout au long du livre : s'il lisait, la notion de réalité virtuelle lui serait familière. Ce que je veux dire, c'est que nous ne devrions pas nous alarmer de cette vie dématérialisée dans laquelle nous baignons. Après tout, le principe n'est en rien nouveau. L'écrivain que je suis est parfois plus proche de ses personnages que de ses « proches » justement. Le seul danger, c'est l'addiction. Mais cela non plus n'est pas neuf. Je me rappelle ma grand-mère dévorant les volumes de la célèbre collection sentimentale « Mills & Boon » : elle pouvait en consommer jusqu'à trois ou quatre par semaine. Elle était aussi droguée de lecture que je le suis d'écriture. Actuellement, cela fait dix-huit mois que je n'écris pas et cela me rend fou d'être redevenu « normal ». C'est dire à quel point je suis accro ! | |
| | | Steven Zen littéraire
Messages : 4499 Inscription le : 26/09/2007 Age : 52 Localisation : Saint-Sever (Landes)
| Sujet: Re: Jonathan Coe Mer 15 Fév 2012 - 21:29 | |
| La pluie avant qu'elle tombe - Citation :
- Rosamond vient de mourir, mais sa voix résonne encore, dans une confession enregistrée, adressée à la mystérieuse Imogen. S'appuyant sur vingt photos soigneusement choisies, elle laisse libre cours à ses souvenirs et raconte, des années 40 à aujourd'hui, l'histoire de trois générations de femmes, liées par le désire, l'enfance perdue et quelques lieux magiques. Et de son récit douloureux, intense naît une question, lancinante : y a-t-il une logique qui préside à ces existences ?
Il est des voix qui résonne, c'est vrai ; telle celle de Rosamond qui se raconte et raconte, au travers de 20 instantanés, une époque... des époques plutôt... Et c'est dans ce regard sur les époques que Rosamond a traversé que le style de J. Coe prend tout son sens, toute sa force. Léger, profond, intime, transperçant, il peint les époques, les relations entre ces générations et leur entourage. Pourtant, l'histoire que conte Rosamond semble banale, prête à basculer au moindre coup de hasard qui ne survient pas. Cette histoire, simple, l'histoire d'une vie, des choix qui l'ont mené, effleure, sans s'y appesantir, les us et coutumes d'un pays, son évolution. Il reste la voix de Rosamond. On en ressent presque la tessiture, tant Coe la rend bien, dans le choix des mots, des expressions, dans les coupures, les blancs aussi. Moins burlesque que d'autres romans de Coe, ce roman m'a beaucoup touché par le frèle lien qu'essaie de créer Rosamond entre ses nièces et son passé, sa voix, faible écho d'une vie éteinte. | |
| | | krys Sage de la littérature
Messages : 2093 Inscription le : 06/09/2009 Age : 65 Localisation : sud ouest
| Sujet: Re: Jonathan Coe Mar 1 Mai 2012 - 20:27 | |
| je partage tout à fait le ressenti de Steven sur La pluie avant qu'elle tombe. Même si je préfère les romans plus drôles de Coe, j'ai été touchée par cette profonde histoire d'amour d'une femme pour une enfant qu'elle considère comme sa petite-fille. | |
| | | Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
| Sujet: Re: Jonathan Coe Mar 29 Jan 2013 - 23:01 | |
| La vie très privée de Mr Sim
Un roman mineur dans l'oeuvre de Jonathan Coe mais ce fut une lecture très agréable. Il faut se laisser emporter par ces détours, ces croisements qui développent peu à peu une personnalité qui semblait d'abord terne et passive. Une succession d'instants, de parallèles temporels créent les conditions d'une remise en cause touchante jusque dans ses répétitions, Coe esquissant une réflexion aux multiples échos et interrogations. Le récit semble parfois se heurter à des facilités et l'ensemble peut apparaitre trop forcé ou mécanique (à l'image du final à la fois séduisant et gratuit)...cependant, c'est grâce à sa simplicité et à son humeur exubérante que La vie très privée de M Sim offre un spectacle limpide et plutôt réjouissant. | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Jonathan Coe Mer 30 Jan 2013 - 7:45 | |
| Tout à fait Avadoro; A distance cela laisse la trace d'un lecture facile mais agréable menée rap l'humour , mais pas impérissable; Coe a du s'amuser sur le coup! J'espère qu'il prenait son élan pour nous offrir le top, la prochaine fois! | |
| | | Igor Zen littéraire
Messages : 3524 Inscription le : 24/07/2010 Age : 71
| Sujet: Re: Jonathan Coe Mer 30 Jan 2013 - 10:11 | |
| J'ai bien aimé ce livre mais je suis d'accord, il relève davantage d'un exercice de style. Et je reviens à l'autobiographie de Rushdie (Joseph Anton) dans laquelle on peut lire page 80: - Citation :
- "Prenez vous ce métier d'écrivain au sérieux?"
lui demanda K. Vonnegut tandis qu'ils buvaient une bière assis au soleil, et, quand il répondit par l'affirmative, l'auteur d'Abattoir 5 lui dit: "Alors il vous faut savoir qu'il viendra un jour où vous n'aurez pas de livre à écrire et vous aurez pourtant l'obligation d'en écrire un." | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Jonathan Coe Mar 9 Sep 2014 - 9:08 | |
| Expo 58Le livre, comme l'Exposition part d’une drôlement bonne idée. En 1958, la Belgique propose au monde une Exposition Universelle, l'idée étant d'aborder l'avenir sous le thème de la paix plutôt que sous l'emblème de la destruction. En gros : faites comme si la guerre froide n'existait pas et elle disparaîtra d'elle-même. Malheureusement, cela ne semble pas avoir été l'avis des différents Service Secrets … Et l'anglais falot Thomas, venu naïvement dans ce guêpier pour se distraire de son couple décevant et de sa petite vie routinière, va l'apprendre à ses dépens. Tout l’aspect Exposition Universelle est assez intéressant, il traîne plein de photos et films sur internet qui permettent de suivre le roman de façon très vivante. Heureusement , car c'est plutôt long à démarrer, l'imbroglio d'espionnage est léger-léger (mais sans doute ma méconnaissance m'a t'elle fait louper quelques références), contrairement à l'humour, sans doute british mais plutôt souligné. Les personnages, à part le héros dont il est vite clair qu'il est assez ras-des-pâquerettes, totalement manipulé et impuissant face aux événements tant privés que publics, sont d'une inconsistance absolue, jusqu'aux deux espions-chefs anglais qui jouent un petit jeu de Dupont-Dupond qui n'amuse qu'un moment. Le style est inexistant et le texte truffé de dialogues. On suppose que Coe s'est bien amusé, en tout cas, une fois sa documentation rassemblée, on a surtout l’impression qu'il ne s'est pas foulé pour ce livre qui se laisse lire sans passion, et avec un plaisir plutôt réduit malgré quelque scènes amusantes, et génère, de ce fait, une certaine frustration. | |
| | | Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
| Sujet: Re: Jonathan Coe Mar 9 Sep 2014 - 12:24 | |
| et qui a demandé si les Parfumés savaient critiquer ? | |
| | | Steven Zen littéraire
Messages : 4499 Inscription le : 26/09/2007 Age : 52 Localisation : Saint-Sever (Landes)
| Sujet: Re: Jonathan Coe Sam 8 Aoû 2015 - 0:53 | |
| Les enfants de Longbridge
Edition regroupant deux romans de Jonathan Coe, l’un publié en 2001 (Bienvenue au club), l’autre en 2004 (Le cercle fermé). Dans ces deux romans s’ébattent les mêmes personnages à 20 ans d’intervalle. Dans Bienvenue au club, Benjamin, Paul son frère, Loïs sa sœur, Doug, Cicely, Philip, Claire… d’autres encore, sont lycéens des années 70. tous de Birmingham, tous liés de près ou de loin à Longbridge, site de l’usine Rover, haut lieu des luttes syndicales du pays pendant près de deux décennies. Face à un environnement sclérosé, figé, ou chacun se doit de jouer sa partition sans fausse note, sans dévier non plus, ces lycéens se construisent dans l’espoir et la crainte de l’avenir. Jonathan Coe livre une véritable fresque politique et sociale de l’Angleterre des années 70. Au travers des aventures d’apprentissages de ses personnages, il donne au lecteur un aperçu des mouvements qui ont parcouru l’Angleterre de ces années-là : mouvements syndicaux, montée de l’ultra-nationalise, mouvement terroriste (avec les attentats de l’IRA), mouvements musicaux avec l’apparition de la scène punk… Tout est présent dans ce roman qui se situe dans l’avant Thatchérisme. Mais Coe, ne se détache pas, bien au contraire, des personnages : ils sont centraux et on sent bien que c'est leur destinée qui est importante.
Dans Le cercle fermé on retrouve les mêmes personnages 20 ans après. Les prémices de vie que Jonathan Coe avait développé dans le premier roman ont donné des fruits inattendus. Les personnages abordent le nouveau millénaire après bien des compromissions et des renoncements. Si l’auteur en profite pour dessiner une Angleterre moderne, celle sous le gouvernement de Tony blair, qui elle aussi semble avoir renoncée, il s’attache avant tout aux personnages et ne réduit pas son livre en une fresque sociale, politique et satirique. Il imbrique les cheminements intimes des personnages avec les événements publics de ces années-là et montre les conséquences que peuvent avoir des faits que nous connaissons mais derrière lesquels on a du mal à mettre des visages lorsque on n'est pas concerné. Coe est magistral dans la manière dont il remue, mêle et démêle les fils, tel un marionnettiste de génie . | |
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