Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Jonathan Coe

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Marko
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Marko


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MessageSujet: Re: Jonathan Coe   Jonathan Coe - Page 7 EmptyLun 23 Fév 2009 - 22:24

Marie a écrit:
Citation :
Contrairement à Marko, j'aime beaucoup cette branche de la psychologie qu'on nomme psychogénéalogie, qui peut ouvrir beaucoup de portes dans la compréhension de certains de nos comportements répétitifs
conciliabule moi aussi, Senti, et je ne suis pas vraiment d'accord avec Marko...

Nuançons un tout petit peu alors! Very Happy Ces théories sont passionnantes et j'ai d'ailleurs lu un bon bouquin de Jean Cottreaux sur la répétition des scénarios de vie il y a quelques mois. C'est juste qu'il me semble voir plus d'"échappements" à ces théories que de confirmations. Surtout concernant la maltraitance. Et quand je cite cet article de psychogénéalogie c'est pour dire qu'il m'intéresse même s'il va à l'encontre de mes intuitions. Je ne demande qu'à modifier mon regard avec l'expérience des autres! Dans le roman c'est peut-être l'aspect qui m'a le moins séduit même si d'un point de vue fictionnel c'est captivant...
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Steven
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MessageSujet: Re: Jonathan Coe   Jonathan Coe - Page 7 EmptyDim 8 Mar 2009 - 20:16

La maison du sommeil

Citation :
Après Testament à l'anglaise, Jonathan Coe accomplit avec La maison du sommeil un nouveau tour de force où sont orchestrés, avec une habileté démoniaque, critique sociale, comique ravageur et fantaisie romanesque.

C'est cette présentation qui est écrite en quatrième de couverture. Je n'ai rien lu d'autres de Jonathan Coe, mais avec ce roman, je n'ai pas su saisir le "comique ravageur", ni apercevoir "la critique sociale" (à part quelques lignes sur l'administration qui remet les malades mentaux en liberté par manque de place).
Par contre, je reconnais l'habileté et la "fantaisie romanesque" de Coe qui produit un roman efficace qui fonctionne bien, qui se lit sans problème mais où tout me semble un peu trop prévisible. Les ressors, bien que parfaitement huilé, sont usés et sans surprises.
L'ensemble se lit quand même très facilement et le personnage de Grégory Dudden est très bien brossé, réhaussant par sa fascination pour le sommeil et sa folie latente tout le roman.

Ah, dernier point, la parodie d'article de Terry sur un producteur de cinéma, article qui lui a coûté sa carrière m'a fait beaucoup rire. (comme quoi, il y aussi le "comique ravageur" !
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Aeriale
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MessageSujet: Re: Jonathan Coe   Jonathan Coe - Page 7 EmptyMer 25 Mar 2009 - 11:36

La pluie avant qu'elle tombe-

Quel beau roman, triste et limpide, comme cette pluie dont il fait référence! Jonathan Coe a superbement rendu cet aspect inexorable des choses, ce processus qui fait que rien n'est anodin, tout s'imprime à jamais dans l'âme d'un enfant et détermine son parcours futur.

Par le biais de ces instantanés de vie, ces petites photos souvent trompeuses où des sourires de convenance cachent parfois des mal-êtres et des plaies encore à vif, Rosamond dévoile peu à peu l'histoire de sa famille. On se glisse dans cette confession et toute une palette de sensations enveloppe ses mots. Nostalgie, bonheur fugace, cruauté, tout est décrit avec finesse et une incroyable sensibilité.
Des images se fixent dans notre esprit comme celle du chien qui s'enfuit et de cette petite fille inconsolable parce qu'elle pressent confusément à ce moment précis le poids du reproche, de la responsabilité et d'une flagrante injustice aussi. Se faire aimer, se montrer irréprochable aux yeux d'une mère, même abusive. Tout découle bien sûr de là, de cette image qu'elle nous renvoie, elle qui reste notre première échelle de valeur, le fondement de toute personnalité.
Citation :
Il me parait essentiel de ne pas sous-estimer ce qu'on doit ressentir quand on se sait mal aimé par sa mère. C'est un sentiment qui ronge toute estime de soi et détruit les fondements mêmes d'un être. Après ça, il est très difficile de devenir une personne entière-

Des passages aussi qui reviennent, comme ce pique-nique où l'intense et l' éphémère se cotoient pour laisser la place au vide et à l'inéluctable, et où se cristallisent des sentiments fragiles sur une musique, un paysage. Ici Le Balairo et l'Auvergne. Et cette image de la pluie "préférée" de Thea cette "pluie avant qu'elle ne tombe "
Citation :
Bien sûr que ça n'existe pas, elle a dit. C'est bien pour ça que c'est ma préférée. Une chose n'a pas besoin d'exister pour rendre les gens heureux, pas vrai?

C'est dur, cruel et tendre à la fois, c'est une vie sans fards, mais c'est la leur. Quel est la part du hasard? Rien ne parait inévitable et chaque être est conditionné semble dire l'auteur.
Citation :
L'idée que tu aurais pu ne pas exister, que tu aurais pu ne pas naître, me parait si injuste, si monstreuse et contre nature...Ca ne veut pas dire que ton existence corrige ou annule toutes ces erreurs. Elle ne justifie rien. Ce que ça signifie ou plutôt ce que cela me fait comprendre, c'est ceci: la vie ne commence à avoir un sens qu'en admettant que parfois, souvent, toujours, deux idées absolument contradictoires peuvent être vraies en même emps.
Tout ce qui a abouti à toi était injuste. Donc tu n'aurais pas dû naître.
Mais tout chez toi est absolument juste: il fallait que tu naisses.
Tu étais inévitable.

Donner un sens, chercher les liens, on peut toujours en jouer, jamais on ne saura...

Grand merci à Sentinelle de m'avoir permise de redécouvrir cet auteur à travers ce superbe roman cheers
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coline
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MessageSujet: Re: Jonathan Coe   Jonathan Coe - Page 7 EmptyMer 25 Mar 2009 - 18:25

Pour le moment il plaît à tous les Parfumés qui l'ont lu... content
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kenavo
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MessageSujet: Re: Jonathan Coe   Jonathan Coe - Page 7 EmptyMer 25 Mar 2009 - 18:27

coline a écrit:
Pour le moment il plaît à tous les Parfumés qui l'ont lu... content
Wink j'attendais la sortie en poche (anglais) - il est commandé et je vais revenir sur ce fil après ma lecture Very Happy
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MessageSujet: Re: Jonathan Coe   Jonathan Coe - Page 7 EmptyJeu 26 Mar 2009 - 13:46

Steven a écrit:
La maison du sommeil

Citation :
Après Testament à l'anglaise, Jonathan Coe accomplit avec La maison du sommeil un nouveau tour de force où sont orchestrés, avec une habileté démoniaque, critique sociale, comique ravageur et fantaisie romanesque.

C'est cette présentation qui est écrite en quatrième de couverture. Je n'ai rien lu d'autres de Jonathan Coe, mais avec ce roman, je n'ai pas su saisir le "comique ravageur", ni apercevoir "la critique sociale" (à part quelques lignes sur l'administration qui remet les malades mentaux en liberté par manque de place).
Tiens, j'avais loupé l'intervention de Steven.

Steven, si tu veux découvrir le "comique ravageur" et "la critique sociale" de Jonathan Coe, il faut lire Testament à l'anglaise, mais certainement pas La maison du sommeil. C'est du grand n'importe quoi cette quatrième de couverture humeur
A croire qu'ils ne l'ont pas lu ce roman Rolling Eyes
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MessageSujet: Re: Jonathan Coe   Jonathan Coe - Page 7 EmptyJeu 26 Mar 2009 - 13:49

aériale a écrit:
Grand merci à Sentinelle de m'avoir permise de redécouvrir cet auteur à travers ce superbe roman cheers
cheers
Bon là j'ai du mérite, car vous n'étiez pas du tout partantes, j'ai dû aller puiser dans mes ressources pour vous convaincre de le lire, c'est qu'elles sont coriaces nos parfumées Razz
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Chatperlipopette
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MessageSujet: Re: Jonathan Coe   Jonathan Coe - Page 7 EmptyMar 7 Avr 2009 - 13:32

A force de vous lire....j'ai lu mon premier Coe!

Bienvenue au club


Je n'ai pas lu "Testament à l'anglaise" avant de me lancer dans cette première lecture d'un roman de Jonathan Coe et j'ai été très vite embarquée dans le rythme soutenu de cette fresque des années soixante-dix. L'Angleterre pittoresque fleure bon les écoles privées, les uniformes, les actions syndicalistes et les débuts d'une longue guerre civile avec l'IRA. La toile de fond politico-socio-économique de cette période sert de décor aux jeunes héros de l'histoire, élèves à King William, un collège privé de Birmingham: Benjamin, Philip, Doug et leurs camarades de classe ont bien d'autres chats à fouetter et sont loin des musiques planantes et de l'ère providentielle du thatchérisme. En effet, ils souhaitent s'intégrer aux groupes et aux divers clubs archaïques du collège, ils cherchent le courage d'adresser la parole aux filles, ces êtres intimidants qui rient sous cape en lançant leurs regards remplis de promesses vers ces pauvres adolescents torturés par leurs hormones. Ils espèrent devenir un jour artistes et fuir Birmingham et ses langueurs, ses plages d'ennui, ses maisons qui donnent le blues. Benjamin est un artiste en herbe, il est rêveur, a l'impression d'être toujours à côté voire en dehors du monde, il est timide, fan de musique et compose inlassablement des symphonies plus improbables les unes que les autres, Doug espère intégrer un jour un grand journal et Philip le sérieux du groupe. Puis il y a Paul, le petit frère de Benjamin, un môme chafouin, toujours prêt à tirer son épingle du jeu quitte à marcher sur autrui et jeter aux orties les principes et la morale. Autant Benjamin est rêveur, empoté avec les filles et doux, autant Paul est cynique et très thatchérien avant l'heure. Il a compris que l'avenir était dans l'ironie, le matérialisme et l'opportunisme, il s'avère être un personnage horripilant car précurseur d'une époque dont on souffre encore: individualisme, dénigrement de la culture inutile et contre productive. On a envie de lui donner des claques mais il réussit à faire sourire.
Richards, Steve de son prénom, le seul noir du collège, le brillantissime Steve qui provoque la jalousie et l'animosité exacerbée de Culpepper à toujours le surclasser en tout! Jusqu'à ce qu'un après-midi une étrange chose arrive et provoque une défaillance de Steve qui verra non seulement ses espoirs universitaires tombés à l'eau mais surtout la réalité ethno-sociale le rattraper.
"Bienvenue au club" ne serait plus acidulé à souhait si j'omettais de parler de Cicely, la belle et irréelle Cicely, cachant sous sa blondeur et son apparente liberté une blessure que Benjamin découvrira un jour d'été, lors de vacances familiales au Pays de Galles. Cicely, éreintée par Philip à l'issue de la représentation d'Othello, Cicely qui fait tourner la tête des jouvanceaux aux hormones en ébullition, amour absolu de Benjamin qui lui dédie, en un inlassable secret, ses symphonies.
Les années soixante-dix sont aussi les années des grèves et des manifestations, démonstrations de force des syndicats. Ce sont aussi celles des attentats meurtriers perpétrés par l'IRA, Loïs la soeur de Benjamin et Paul perdra son fiancé et gagnera une longue et douloureuse dépression, bouleversant sa vie et celle de la famille....rien ne sera jamais plus comme avant; les haines envers les étrangers commencent à se dire plus ouvertement, l'extrême droite retrouve de la voix et propage un discours raciste dans le monde ouvrier, l'autre, l'étranger est celui qui menace les emplois des ouvriers britannique; enfin, une époque bénie s'achève, laissant un voile flou sur un passé, les babas cool ne sont plus de mise, la musique planante s'efface devant la rudesse d'une musique de la révolte. La cohésion sociale lentement se fissure avant de sombrer dans les années violentes du thatcherisme.
Jonathan Coe, l'oeil goguenard, fait perdre à un de ses héros, Doug, fils d'un responsable syndical, ses illusions sur le comportement de la hight society anglaise....sa rencontre londonienne avec une jeune femme de la haute bourgeoisie est une révélation érotique et sociale. Il n'aura de cesse de parvenir à intégrer ce club très fermé de ceux qui se fichent comme d'une guigne de tous et de tout et prennent leur plaisir selon leur bon plaisir!
"Bienvenue au club" est un roman foisonnant, multiple où le lecteur aime se perdre et se retrouver au rythme de ses souvenirs d'enfance et d'adolescence: les rêves entrevus qui ne deviennent pas forcément réalité, les envies d'ailleurs, les moments d'ennui étirés par un temps qui se moque de coller à la vitesse de la jeunesse. Les années collège et lycée avec son cortège de doutes, de réussites et d'espoirs amoureux, la découverte des sentiments, la douce brûlure de la passion naissante et le mystère du monde adulte qui peu à peu se révèle. Un voyage bien sympathique dans un passé pas si lointain, un passé que l'on n'oublie jamais et que l'on regarde toujours avec une tendresse particulière...celui de nos seize, dix-huit ans, juste avant de partir en fac.

Merci les Parfumés sunny
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MessageSujet: Re: Jonathan Coe   Jonathan Coe - Page 7 EmptyDim 12 Avr 2009 - 11:01


Un énième auteur que je tourne dans tous les sens sans savoir quoi en faire.

Les 4ème de couverture me laissent toujours perplexe (Pour La maison du sommeil et Testament à l'Anglaise, ceux qui m'avaient le plus "accrochée" au titre), c'est censé me plaire, mais je repose les bouquins à chaque fois.

7 pages de commentaires, ça devrait m'aider.

(En fait, pas tant que ça...)

...

Je pourrai peut-être me laisser convaincre par La maison du sommeil...
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MessageSujet: Re: Jonathan Coe   Jonathan Coe - Page 7 EmptyDim 12 Avr 2009 - 11:07

Mordicus a écrit:

[...]
Je pourrai peut-être me laisser convaincre par La maison du sommeil...

Si ça fait comme moi... c'est celui qui me tiltait le plus, le premier que j'ai eu et lu, et depuis j'ai été tellement déçue que j'en ai pas ouvert un seul autre...
Et apparemment, j'ai tort.
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MessageSujet: Re: Jonathan Coe   Jonathan Coe - Page 7 EmptyDim 12 Avr 2009 - 11:32

Queenie a écrit:
Si ça fait comme moi... c'est celui qui me tiltait le plus, le premier que j'ai eu et lu, et depuis j'ai été tellement déçue que j'en ai pas ouvert un seul autre...
Et apparemment, j'ai tort.

Ho super.
Ca me motive vachement à le lire maintenant...

Patate.

...
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MessageSujet: Re: Jonathan Coe   Jonathan Coe - Page 7 EmptyDim 12 Avr 2009 - 11:51

Mordicus a écrit:
Queenie a écrit:
Si ça fait comme moi... c'est celui qui me tiltait le plus, le premier que j'ai eu et lu, et depuis j'ai été tellement déçue que j'en ai pas ouvert un seul autre...
Et apparemment, j'ai tort.

Ho super.
Ca me motive vachement à le lire maintenant...

Patate.

...

Le truc c'est que vu l'enthousiasme pour cet auteur, il doit avoir quelque chose... mais apparemment vaut mieux commencer par autre chose...
Enfin, moi j'ai vraiment pas accroché plein de raisons, du moins, il ne me reste que ses raisons là.
Maintenant c'était pas désagréable comme lecture.
Je ne sais pas trop.
Mais moi, ce bouquin m'empêche d'essayer autre chose de cet auteur, alors est-ce que ça vient du livre ou de moi...
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Eve Lyne
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MessageSujet: Re: Jonathan Coe   Jonathan Coe - Page 7 EmptySam 30 Mai 2009 - 14:27

LA PLUIE, AVANT QU'ELLE TOMBE.

Rosamond est décédée à l’âge de 76 ans, confiant à sa nièce Gill le soin de retrouver Imogen, une fillette aveugle qu’elle a vue pour la dernière fois lors de la réception donnée pour ses cinquante ans. Vingt-six années ont passé, qu’est devenue Imogen ? Est-elle toujours en vie, elle qui n’a jamais donné de nouvelles ?. Gill ne parvient pas à trouver sa trace et, de guerre lasse, écoute les quatre cassettes de 90 minutes chacune, laissées par Rosamond à l’attention d’Imogen. Par le biais de vingt photos, Rosamond se propose alors de raconter son histoire, depuis sa rencontre avec la grand-mère d’Imogen –Beatrix- jusqu’à la séparation définitive d’avec Imogen, la petite-fille de Beatrix et la fille de Thea. « Il y a une raison à tout » nous dit Rosamond ! Et c’est ce qu’elle va s’évertuer de démontrer, en expliquant le parcours de chacune des femmes mentionnées dans son récit. Chaque photo nous est décrite avec une multitude de détails et un certain nombre de digressions, ce qui rend le récit encore plus crédible. Le thème dominant est le manque d’amour maternel qui semble se transmettre, comme une malédiction, sur trois générations (Beatrix, Thea, Imogen). Quant à Rosamond, elle mentionnera, avec beaucoup de réserve et de pudeur, son homosexualité.

Le style est alerte, vivant, oral. Le suspens est maintenu jusqu’à la fin. Un roman plaisant à lire, offrant une vaste galerie de portraits féminins marqués par la vie. C’est très psychologique et intimiste. Les chapitres se présentent comme des instantanés. Les photos ne sont qu’un prétexte pour raconter comment une vie carencée en amour -et par conséquent en estime de soi- peut avoir de lourdes répercussions sur les générations suivantes. L’auteur s’attarde au début sur l’Occupation, mais cela reste allusif. Le temps défile, de 1938 à 2000, et la nostalgie s’installe. Un beau voyage dans l’âme d’autrui.

Citer des extraits est difficile car le style est beaucoup trop verbal. C'est une histoire remplie de détails qui s'imbriquent les uns dans les autres. Je retranscris simplement la signification du titre -une réflexion de Thea enfant. Le titre est trompeur pourrait nous dire Coe, tout comme certaines photos renchérirait Rosamond.

Citation :
Eh bien moi, j’aime la pluie avant qu’elle tombe... Bien sûr que ça n’existe pas... C’est bien pour ça que c’est ma préférée. Une chose n’a pas besoin d’exister pour rendre les gens heureux, pas vrai ?
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MessageSujet: Re: Jonathan Coe   Jonathan Coe - Page 7 EmptySam 30 Mai 2009 - 14:29

Eve Lyne a écrit:
LA PLUIE, AVANT QU'ELLE TOMBE.

Le style est alerte, vivant, oral. Le suspens est maintenu jusqu’à la fin. Un roman plaisant à lire, offrant une vaste galerie de portraits féminins marqués par la vie. C’est très psychologique et intimiste. Les chapitres se présentent comme des instantanés. Les photos ne sont qu’un prétexte pour raconter comment une vie carencée en amour -et par conséquent en estime de soi- peut avoir de lourdes répercussions sur les générations suivantes. L’auteur s’attarde au début sur l’Occupation, mais cela reste allusif. Le temps défile, de 1938 à 2000, et la nostalgie s’installe. Un beau voyage dans l’âme d’autrui.


Un beau roman, vraiment... content
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MessageSujet: Re: Jonathan Coe   Jonathan Coe - Page 7 EmptySam 30 Mai 2009 - 15:04


Je prendrai La Pluie, avant qu'elle tombe et La Maison du Sommeil.

Je note, pour voir.
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