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| [BD] Grégory Mardon | |
| | Auteur | Message |
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colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: [BD] Grégory Mardon Sam 14 Sep 2013 - 12:39 | |
| Grégory Mardon (1971) Biographie - Citation :
- Auteur de bande dessinée, dessinateur et scénariste.
Né à Arras le 6 novembre 1971, Gregory Mardon collabore avec des équipes d'animation après un stage à l'école des Gobelins à Paris pour étudier les règles d'élaboration des décors. Il participera ainsi aux décors et lay-out de nombreuses séries de dessins animés produits en France, dont Papyrus, Blake et Mortimer, Fantômette, Diabolik, etc. Parallèlement, il accomplit ses premières gammes dans la BD avec trois récits complets de quatre planches dans SPIROU : "Le Derrnier Show de Pipo et Mello" (n°3166, 16/12/1998), "Dinozorro" (n°3186, 5/5/1999) et "La Panne" (n°3212, 3/11/1999).
C'est en janvier 2000 qu'il aborde pour la première fois la création de longue haleine en publiant aux Humanoïdes Associés un magnifique récit sur son grand-père, "Vagues à l'âme". Source | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: [BD] Grégory Mardon Sam 14 Sep 2013 - 12:40 | |
| Les Poils (2011) de Grégory Mardon Les poils, c’est important ! Demandez un peu à Gladys pour savoir ce qu’elle en pense… si elle a épousé Fabrice et si elle l’aime d’un amour qu’elle croit indéfectible, ce n’est pas seulement pour sa pilosité simiesque, d’accord, mais quand même : cette chevelure hirsute qui parsème son corps et lui donne un air sauvage d’australopithèque fait partie intégrante de son identité. Lorsque Fabrice décide alors de lui faire la surprise de se raser des pieds à la tête pour sortir leur couple d’une certaine routine pourtant pas désagréable, Gladys pousse un cri de terreur. Non pas que Fabrice imberbe soit immonde, mais parce qu’il ne ressemble plus du tout à son époux, l’éternel homme poilu. Et finalement, c’est plutôt excitant… Avec ce nouvel homme dans son lit, Gladys oublie sa responsabilité d’épouse fidèle et de mère aimante. Retournée à l’âge d’or adolescent, elle ouvre de nouveau l’œil sur toute forme masculine séduisante passant à sa portée. Dans la rue, chaque homme lui apparaît comme un réservoir de potentialités à explorer. La capture paraît si simple… il suffit de s’asseoir seule à la table d’une terrasse pour faire approcher les éphèbes solitaires. Faillira ? Faillira pas ? L’intrigue se tend autour de ce dilemme dans une progression qui ne semble jamais pouvoir s’assouvir. Les possibilités sont nombreuses : il suffirait d’entrer dans un club privé et de se laisser aborder par les dizaines d’hommes en rut qui attendent leur proie, d’aborder un inconnu dans la rue ou de suivre un collègue séduisant mais mystérieux dans l’espoir de découvrir sa seconde vie… Déstabilisée par l’idée d’avoir pu connaître l’extase avec son mari alors même qu’il ne ressemblait plus à celui qu’elle avait toujours connu, Gladys ne semble plus qu’obnubilée par ce vivier d’hommes inconnus dont elle pourrait s’approcher avec toute l’aisance de sa jeunesse, de son charme et de sa confiance. Grégory Mardon a construit son album des Poils à l’image de la quête de Gladys. L’action est tendue par la corde du désir : désir de Gladys de connaître d’autres hommes, désir cathartique du lecteur de la voir céder à une impulsion qu’elle avait toujours vivement condamnée. Mais Gladys hésite et semble ne jamais oser dépasser le stade du fantasme. De propositions refusées à possibilités contournées, le désir s’exacerbe et les pages se tournent et s’envolent avec frénésie. Après la Moustache d’Emmanuel Carrère, les hommes sont une nouvelle fois avertis : vous n’êtes rien de plus que votre moustache, votre barbe ou vos poils. Gare à vous si, en tentant de surprendre votre moitié, vous décidez de leur rendre la liberté : dénudé par la disparition de cette frontière de barbe, la confrontation directe avec la réalité risque d’être brutale… - Citation :
- C’est vrai que tu as un truc de changé. Tu n’aurais pas perdu du poids ? - Pas autant que ta mère le jour où elle a décidé de se raser la chatte. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: [BD] Grégory Mardon Sam 14 Sep 2013 - 12:44 | |
| Incognito – Tome 1 : Victimes parfaites (2005) de Grégory Mardon L’homme invisible reprend ses droits. Tout du moins le croit-il… Jean-Pierre mène une vie anonyme, tellement banale et dérisoire qu’il croit vraiment pouvoir passer inaperçu. Dans ses fantasmes, il imagine s’infiltrer dans les appartements des jolies filles qu’il rencontre dans les supermarchés pour les mater tout à son aise. Le jour où il cherche enfin à commettre un acte qui le révèlera aux yeux des autres, un accident survient et coupe l’accomplissement de son projet. Après s’être réveillé à l’hôpital, une jeune femme pulpeuse se présente à son chevet. Témoin de son accident, c’est elle qui a prévenu les secours. Kinésithérapeute de profession, elle propose par la même occasion à Jean-Pierre de se rendre dans son cabinet pour les séances de rééducation qui suivront la fracture de son genou. Comme à son habitude, Jean-Pierre commence à fantasmer, mais lorsqu’il décide enfin de s’inscrire dans la réalité en invitant la jeune femme à sortir, et alors qu’il croit avoir réussi à exister, la révélation d’une cruelle machination le ramènera à la réalité : homme invisible il était, homme invisible il restera. Mais est-il vraiment le plus à plaindre dans toute cette histoire ? Grégory Mardon construit ici une histoire constituée de multiples ressorts mais qui parvient malgré tout, par l’usage d’une chronologie et par un découpage des scènes appropriés, à rester d’une fluidité limpide. Son talent psychologique se déploie dans toute sa grandeur pour mettre en scène des personnages qui nous sembleront crédibles, mutilés sans être pathétiques, et suffisamment complexes pour paraître réalistes. L’imbrication des fantasmes avec la réalité n’est jamais affirmée et laisse le choix au lecteur de rêver à son gré –sachant que ces illusions dessinées représentent aussi parfaitement la matérialisation des émotions les plus intenses. Ce qui ne peut être exprimé, Grégory Mardon le fait ressortir par des scènes simples mais saisissantes qui nous feront connaître les émois ressentis par les personnages : lassitude, déchirement, colère et terreur comme sérénité, émerveillement, gourmandise et érotisme. Est-ce un récit ? est-ce une méditation ? Victimes parfaites laisse désarçonné quoique charmé. On aurait aimé en lire davantage. - Citation :
- - On a le sentiment que tout est simple et sans ambiguïté avec vous. Je dirais même que je vous trouve insoupçonnable.
- Insoupçonnable ?! - Oui, exactement. Insoupçonnable et sans détour. - Oh ! Misère… | |
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