Édouard Schuré Edouard Schuré est né à Strasbourg le 21 janvier 1841. Il fait ses études au gymnase protestant, puis à la Faculté de droit de l'Université de Strasbourg. Reçu avocat, c'est toutefois à la littérature qu'il choisit de se consacrer.
Ses travaux le portent d'abord vers la critique et l'histoire musicales. Il effectue un long séjour en Allemagne (1863-1865), au cours duquel il a notamment l'occasion de rencontrer Richard Wagner à qui il voue une profonde admiration. Il publie en 1868 son premier livre : « Histoire du Lied », avec une centaine de traductions en vers et sept mélodies.
La guerre de 1870 et l'annexion de l'Alsace-Lorraine par le nouveau Reich le chassent de sa terre natale pour de longues années. Fervent patriote, il exprime sa colère dans un texte vibrant, « L'Alsace et les prétentions prussiennes », réponse d'un Alsacien aux Allemands, qui paraît à Genève en 1871.
Pour autant il ne renie pas son attachement à la culture allemande. En 1875 paraîtront les deux volumes de sa grande étude sur la musique, « Le Drame musical », le premier consacré à la Musique et la Poésie dans leur développement historique, le second à Richard Wagner, son œuvre et son idée.
Edouard Schuré est désormais fixé à Paris. Il y collabore à plusieurs grandes revues littéraires, notamment la Revue des Deux Mondes et la Nouvelle Revue.
La rencontre de Marguerite Albana Mignaty marque un tournant décisif dans le cheminement de Schuré. Sous l'influence de son égérie italienne, Schuré se tourne vers l'étude des traditions spirituelles. En 1889 paraît le fruit de cette immense quête, « Les Grands Initiés ». En épigraphe de , cette phrase de Claude Bernard :«Je suis persuadé qu'un jour viendra où le physiologiste, le poète et le philosophe parleront la même langue et s'entendront tous.»
L'œuvre de Schuré continue dans le même temps de se déployer sous les formes les plus diverses : théâtre, roman, poésie, critique mais aussi traduction. C'est Edouard Schuré qui fait découvrir en France l'oeuvre de Rudolf Steiner.
Après la guerre de 1914-1918 et le retour de l'Alsace à la France, Schuré retrouve avec enthousiasme sa terre natale. C'est dans la grande demeure de Barr que le vieil homme reçoit l'hommage de ses nombreux disciples et admirateurs, français et étrangers. C'est là qu'il a la joie de pouvoir rencontrer enfin Rudolf Steiner, depuis si longtemps compagnon de son oeuvre.
Edouard Schuré meurt à Paris en 1929.
(Source : © Editions Arfuyen)
voir aussi : http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89douard_Schur%C3%A9
OEUVRES :Essais1868. Histoire du Lied ou de la chanson populaire en Allemagne avec une centaine de trad. en vers et sept mélodies ; texte sur IA de la 2e éd., 1876
1870. L'Alsace et les prétentions prussiennes
1884. Les grandes légendes d'Alsace.
1889. Les Grands Initiés. Esquisse de l'histoire secrète des religions. Rama ; Krishna ; Hermès ; Moïse ; Orphée ; Pythagore ; Platon ; Jésus ; texte sur Gallica
1893. Les grandes légendes de France.
1898. Sanctuaires d'Orient. Égypte ; Grèce ; Palestine.
1876. Histoire du Drame musical I.— La musique et la poésie dans leur développement historique ; texte sur IA de la 8e éd., 1916
II. — Richard Wagner, son œuvre et son idée, 1895 ; texte sur IA de l'éd. 1900.
1900. Souvenirs sur Richard Wagner, Perrin et Cie, 1900 ; texte sur IA
1920. Les Prophètes de la Renaissance. Dante ; Léonard de Vinci ; Raphaël ; Michel-Ange ; Le Corrège.
1904. Précurseurs et révoltés. Shelley, Nietzsche, Ada Negri, Ibsen, Maeterlinck, Wilhelmine Schröder-Devrient, Gobineau, Gustave Moreau..
1908. Femmes inspiratrices et poètes annonciateurs. Table des matières : Femmes inspiratrices. I. — Mathilde Wesendonk et son rôle dans la vie de Richard Wagner (La Genèse de « Tristan ») ; II. — Cosima Liszt et le jubilé de Bayreuth ; III. — Wagner intime, d'après les souvenirs d'un disciple ; IV. — Marghérita Albana Mignaty (essai sur sa vie et son œuvre ; V. — Une danseuse grecque ressuscitée. Poètes annonciateurs. I. — L'Idée messianique dans la poésie polonaise (Mickiewicz, Slowacki, Krasinski). — II. — Charles de Pomairols (psychologie de l'amour paternel) ; III. — Poètes d'aurore et de crépuscule : I. — Une athée : Mme Ackermann ; II. — Un mystique chrétien : Louis Le Cardonnel ; III. — Un théosophe : Alexandre Saint-Yves. texte en ligne sur Gallica
vers 1910. Légendes d'Orient et légendes d'Occident, Éditions Nilsson, 8 rue Halévy, Paris
1912. L'évolution divine du sphinx au Christ, Perrin et Cie.
1916. L'Alsace française.
1920. L'Âme celtique et le génie de la France à travers les âges.
1921. Les grandes légendes de France. Les légendes de l'Alsace ; la Grande Chartreuse ; le Mont Saint-Michel et son histoire ; les Légendes de la Bretagne et le Génie celtique.
1921. Lettres à un combattant, publiées par Alphonse Roux, Librairie Académique Perrin.
1925. La genèse de la tragédie.
Poésie1877. Les chants de la Montagne.
1893. La vie mystique.
1909. L'Âme des temps nouveaux.
Romans
1879. Mélidona.
1897. L'ange et la sphinge.
1899. Le Double.
1907. La Prêtresse d'Isis (Légende de Pompéi).
Théâtre1887. Vercingétorix, drame en cinq actes3.
1890. Le drame sacré d’Éleusis.
1902. La Roussalka.
1900. Les enfants de Lucifer.
1900. La Sœur gardienne.
1902. L'Ange et la Sphynge.
1905. Léonard de Vinci.
1905. Rêve élusinien à Taormina.
1913. La Druidesse.
1921. Merlin l'enchanteur, légende dramatique.
Autobiographie1928. Le Rêve d'une vie, autobiographie.
(Source : wikipedia.fr)