Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Frédéric Roux

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MessageSujet: Frédéric Roux   Frédéric Roux EmptyMer 28 Oct 2009 - 17:45

Frédéric Roux Roux-p10

Ancien critique d'art, Frédéric Roux fut aussi directeur artistique du Musée des arts modestes de Sète, journaliste sportif pour L'Humanité... et même boxeur (champion de France universitaire dans la catégorie mi-moyens). Il est l'un des fondateurs du collectif Présence Panchounette, qu'il définit lui-même comme un « groupe d'esthètes de mauvais goût ».
(Source : Les Presses du Réel)
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MessageSujet: Re: Frédéric Roux   Frédéric Roux EmptyMer 28 Oct 2009 - 17:49

Frédéric Roux 97822510

"L' Hiver Indien"

Quand Stud Gorch sort de prison après avoir écopé d'une peine de six ans pour agression, le moins que l'on puisse dire c'est que son séjour derrière les barreaux l'a changé. À force de séances de musculation, il a largement dépassé le quintal et son corps est recouvert de tatouages. Lorsque son jeune frère Percy le découvrira un matin affalé sur le lit, il lui faudra quelques instants avant de réaliser que cette chose colossale et peinte de la tête aux pieds est bien son frère.
Mais Stud n'a pas subi qu'une métamorphose physique, l'ennui pendant ces longues années passées au pénitencier l'ont poussé à réfléchir sur le sens de sa vie. Aussi a-t-il décidé de ne plus toucher à un verre d'alcool, mais mieux encore, de retrouver et de faire revivre les rites ancestraux de son peuple.

Car Stud et son frère Percy sont des indiens Makahs, une tribu apparentée aux Kwakiutls et dont le territoire se trouve au nord de l'État de Washington. Les Makahs étaient réputés pour être d'adroits pêcheurs de saumons mais aussi de grands chasseurs de phoques et de baleines. Mais en 1855, ils durent céder leur territoire aux États-Unis qui en contrepartie leur offrirent généreusement la jouissance d'une petite réserve à Neah Bay.


C'est ici, à Neah Bay que vivent encore de nos jours les indiens Makahs. C'est ici que Stud Gorch revient, dans ce lieu où lui et son frère ont toujours vécu, dans cette réserve qui, à l'instar de tant d'autres réserves indiennes en Amérique du nord, n'est qu'un ramassis de vieilles baraques croulantes et de caravanes défoncées, cernées de carcasses de voiture rouillées entre lesquelles déambulent des chiens pouilleux et des indiens pris de boisson.
Le destin des Makahs n'est en effet guère enviable : repoussés sur un bout de terre au bord du Pacifique, leur existence, pour la plupart, se partage entre chômage, alcoolisme et petite délinquance. Les frères Gorch sont de ceux-là : sans emploi et sans revenus, ils vivent de menus larcins et de trafics en tous genres afin d'assurer leur approvisionnement en alcool et en nourriture. Aussi, quand Stud décide d'en finir avec cette existence et expose son projet à son petit frère, celui-ci n'en croit pas ses yeux. Il s'agit de renouer avec une tradition ancestrale qui a fait le fierté des Makahs : la chasse à la baleine.
Bien que réticent au départ, Percy – qui est plus habitué à chasser les femmes que les baleines – va se laisser entraîner dans cette aventure. Mais pour chasser une baleine au harpon sur une barque, il ne suffit pas d'être deux, il faut des rameurs. Les deux frères vont donc faire appel à leurs connaissances.

Le premier enrôlé sera Howard, « l'intellectuel » du groupe, un vieil alcoolique, vétéran de la guerre du Vietnam, amateur de littérature et qui écrit en secret des poèmes, occupation qu'il cache à ses proches comme une maladie honteuse. Il y aura aussi Dale, le fils d'Howard, qui a fait la guerre du Koweït et qui, en froid avec son père, est parti travailler à Portland.

Stud ira chercher aussi Greg Bishop, une sorte d'ogre qui vit retiré dans les bois et qui terrorise à lui tout seul les habitants de Cœur d'Alene en sculptant nuitamment avec sa tronçonneuse les arbres de la ville, quand il ne décapite pas les lampadaires. Ce mode d'expression pourrait à la rigueur apporter un atout culturel à la petite ville si les sculptures de Greg s'inspiraient des totems traditionnels amérindiens, mais l'ogre à la tronçonneuse ne sculpte que des effigies d'Elvis Presley. « Cœur d'Alene pouvait donc s'enorgueillir, depuis que le géant s'était installé à sa périphérie, de la plus importante collection d'Elvis Presley sculptés à la tronçonneuse du nord de l'Idaho et même du monde dit civilisé : vingt-sept exemplaires pour être précis, situés quelquefois à plusieurs mètres de hauteur, qui couvraient à peu près toute l'étendue de la carrière du chanteur et la palette chatoyante de ses différentes tenues, depuis sa première apparition à l'Ed Sullivan Show jusqu'à ses concerts à Hawaii. »


Le dernier membre de l'équipage sera Chris Klookshood, un escroc obsédé sexuel qui propose à ses clientes sur le retour des séances de thérapie assez spéciales pour lesquelles il utilise un salmigondis de niaiseries New-Age. « Il mélangeait à l'usage des crédules différentes bouillies : le yoga himalayen, les pierres censées être magnétiques, les pentagrammes, le Yi-King, sainte Rita, Vishnu, les pyramides d'Egypte, les hymnes rastas, le bouddhisme décaféiné, les tarots, les pendules, les gris-gris et, depuis quelques années, le jacuzzi et l'hypnose. »



Cette fine équipe va donc proposer son projet aux anciens du conseil tribal qui, pour le coup, vont se trouver bien embarrassés. Si certains approuvent l'idée qui fera sortir de l'oubli le peuple Makah et permettra ainsi de faire revivre les hauts faits de leur histoire commune, d'autres regrettent que ce projet soit l'œuvre d'une bande de bons à rien imbibés d'alcool dont certains ont de plus maille à partir avec la justice. Quoi qu'il en soit, le projet de Stud Gorch sera approuvé, mais c'est sans compter avec les opposants de la chasse à la baleine. En effet, dès que la nouvelle se propage, arrivent de partout journalistes et écologistes, les uns pour rendre compte du déroulement des hostilités entre indiens Makah et défenseurs de la nature, les autres pour saboter et interdire la chasse au cétacé. Le plus enragé des opposants à cette chasse sera le « Colonel » Saul Holmes, un activiste charismatique, égocentrique et poseur, toujours face à l'objectif lorsqu' une camera se présente (imaginons Bernard Kouchner en activiste écolo et l'on pourra se faire une idée du personnage).

Le moins que l'on puisse dire, c'est que le projet de Stud Gorch va déchaîner les passions dans et autour de la réserve de Neah Bay. Et nos hardis chasseurs de baleines, alternant séances de purification et beuveries homériques, sont loin de se douter jusqu'où va les entraîner cette aventure.

On pourrait croire, à première vue, que « L'hiver indien » est un roman américain, écrit par un auteur que l'on pourrait situer entre Russell Banks, Jim Harrison et Tristan Egolf. Ce roman a pourtant été écrit par un français, Frédéric Roux, qui nous livre ici un ouvrage remarquable à tous points de vue. On retrouve en effet dans ce roman la dimension épique propre aux grands romans d'outre-Atlantique, peuplés de personnages dont l'extravagance et la singularité s'accordent avec la démesure du paysage. Extravagants, atypiques pour nos mentalités d'européens, ces personnages n'en sont pas moins des héros ordinaires, comme ces indiens Makahs, piégés entre deux cultures : la leur, qu'ils ne connaissent plus et qu'ils tentent maladroitement de reconstituer, et celle des autres, des blancs, à laquelle ils n'appartiendront jamais.


Superbe parabole sur la liberté mais aussi sur l'acculturation et la déculturation des peuples soumis à la loi des vainqueurs, « L'hiver indien » , roman flamboyant et déjanté, est de ces ouvrages qui ne se laissent pas facilement oublier tant la force du propos, la présence des personnages et la qualité du récit y sont superbement maîtrisés. Un très grand et très beau roman.
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MessageSujet: Re: Frédéric Roux   Frédéric Roux EmptyMer 28 Oct 2009 - 18:38

Merci Bibliomane, j'attendais ce fil et ton avis..
je sens que je ne vais plus avoir d'excuse de passer à côté de ce roman Wink
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MessageSujet: Re: Frédéric Roux   Frédéric Roux EmptyMer 28 Oct 2009 - 20:24

D'autant que je suis aussi en train de le lire et de l'apprécier hautement !
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MessageSujet: Re: Frédéric Roux   Frédéric Roux EmptyMer 28 Oct 2009 - 20:30

Enfin!C'est la première fois que quelqu'un parle de ce livre. enthousiaste Dans le même registre voilà ce quej'en avais écrit l'an dernier.

Les survivants de la Côte Pacifique

Ce gros bouquin se lit très bien.On imagine l'auteur très attiré par Missoula,Jim Harrison et des gars de cet acabit.Alors voilà.Les Indiens Makahs vivent au nord des Etats-Unis près de la frontière canadienne. Obèses,alcoolos,plus ou moins camés, braconniers, voire obsédés sexuels,mais marrants,enfin certains.Une poignée de ces irréductibles décide de reprendre la chasse à la baleine,abandonnée depuis des lustres.Ceci ne va pas être simple car par exemple ils ne savent même plus nager.Frédéric Roux signe un livre fort plaisant sans nous asséner véritablement le couplet sur le droit de la nation indienne à vivre selon sa culture.Ils en sont d'ailleurs bien incapables,ravalés au mieux au statut d'assistés, insérés surtout au bar ou en taule,plus analphabètes que méchants.Enfin pas tous.

Sur fond de musique rock et de bière nos branquignols se préparent donc à affronter Moby Dick. Entraînement minable dans la forêt, tronçonneuses massacrant l'environnement en découpant des Elvis Presley sur les arbres,vols de pacotille.Et surtout désaccord parfait entre les vieux du conseil tribal et la relève,particulièrement abrutie.Greffez là dessus des écologistes obtus,au bandana hypermédiatique,une vague historiette d'amour entre une blanche et un indien,une mère hippie encore toute enwoodstockée. Vous obtiendrez ce que je considère comme une farce truculente avec à la rigueur,si vous cherchez bien,un peu de réflexion sur la déculturation et sur le vieil adage "Un peuple qui ne s'adapte pas est un peuple condamné,un peuple qui s'adapte est aussi un peuple condamné." Profond comme la Côte Pacifique,non?

Les dialogues souvent rudes sont drôles et la peinture de ces ultimes rejetons de la grande nation nous fait bien rire et c'est je crois la qualité première de cette chasse à la baleine qui tient plus du grand barnum télévisuel que du mythe melvillien
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MessageSujet: Re: Frédéric Roux   Frédéric Roux EmptyMar 3 Nov 2009 - 21:58

L'hiver indien


"Ils avaient été repoussés jusqu'au bord du Pacifique, ils avaient vendu une bonne partie de l'Etat de Washington pour le prix d'une Buick Regal avec la transmission bousillée, s'ils faisaient un pas en arrière, ils disparaissaient dans l'océan. Personne n'entendrait plus parler d'eux sur cette terre qui leur apparetnait, excepté dans les musées d'ethnographie."
Une telle présentation de quatrième de couverture ne peut que receler la plus belle surprise comme la plus grande déception pour un lecteur appâté par ces phrases évocatrices des tribus enfouies dans les souvenirs d'une histoire récente aux allures de préhistoire.
Que reste-t-il à ces tribus indiennes qui n'ont pas eu la chance ni le flair des Navajos de Las Vegas, hormis les rogatons d'une histoire qui n'en finit plus de mourir? Que reste-t-il à ces hommes, à ces femmes, à ces enfants, parqués dans des réserves où le sordide de l'alcool se dispute avec un misérable quotidien au cours duquel on ne peut que mourir d'ennui? Que reste-t-il à ces fières tribus une fois que le bison ou la baleine ont été chassés des grandes prairies et de l'océan, une fois que les traditions sont devenues simples légendes? Un oeil aiguisé par des générations d'habiles chasseurs, le maniement d'une arme, la capacité de concentration face à la proie que l'on a choisie? Autant de questions pouvant demeurer sans réponse claire.
Frédéric Roux suit la piste de ces interrogations en donnant vie à des personnages hauts en couleurs, plus extraordinaires et incroyables les uns que les autres, entre douceur, regrets, amertume et violence. Le lecteur approche, à pas feutrés, la danse échevelée de Percy et son frère Stud, indiens Makahs, flanqués d'un Howard, ancien du Viet-Nam, egrenant les aphorismes piochés au fil de ses lectures littéraires (le seul indien de la réserve à avoir lu des livres jusqu'au bout!!!), de Greg, un taiseux à la carrure de géant et à l'inquiétant et trouble passé, de Chris, échalas en bout de course et à la mystique réduite à néant par la maladie qui le ronge, et de toute une galerie de personnages des plus étonnants.
Que reste-t-il à ces jeunes hommes, dont l'avenir n'est que brouillard au coeur duquel ils se perdent dans cesse, lorsque les portes de la prison s'ouvrent enfin, quand l'alcool grignote leur volonté et leur apporte inerte béatitude? Un sursaut de lucidité, exprimé par les tatouages ethniques de Stud et sa conversion à l'abstinence et le dépoussiérage d'une tradition oubliée...la chasse à la baleine!
C'est ainsi que Neath Bay, près de Vancouver, ce bout du monde oublié entre océan et forêt de séquoias, va devenir le terrain d'une bataille aux allures de baroud d'honneur pour les 1500 indiens Makahs (ils étaient 40000 à la fin du 19è siècle), eux qui ont été dépossédés de leur culture, de leur mode de vie, de leur terre par le rouleau compresseur d'une histoire qui n'allait pas dans leur sens, qui ne comprenait pas l'essence d'une culture à l'écoute de la Nature; eux qui vivent dans la misère et les effluves d'alcool, à deux pas du monde dit civilisé et de la modernité.
La chasse à la baleine devient le cheval de bataille de six énergumènes bien décidés à faire valoir une autre vision du monde, malgré leur parcours chaotique voire odieux. Sont-ils tous sincères, ces six lascars? Dans une certaine mesure, oui, mais avec des bémols vite gommés devant la horde sauvage d'un genre de militants écologistes dont l'extrémisme est à la hauteur du mépris qu'ils peuvent avoir pour les cultures traditionnelles.
Frédéric Roux orchestre cette histoire en entrelaçant le tragique au burlesque le plus profond, en parsemant la quête du paradis perdu d'un humour décapant éreintant sans concession l'atavisme désespérant des tribus engluées dans un marasme identitaire et la culture blanche hégémonique et mortifère mais aussi une certaine idée de l'écologie des blancs (le colonel écolo Saul Homes est savoureusement méchant et ridicule!!)...sans compter une petite perfidie, très subtile et hélas fugace, envers un roman-(en)quêteur français sillonnant l'Amérique (je suis certaine que vous voyez de qui je veux parler) qui s'empresse de ne pas voir un pan plus que laid et inavouable de l'Amérique de nos fantasmes. Moby Dick revient hanter la baie amérindienne et son Capitaine Achab doit affronter le verbiage et non plus le cachalot. Notre Stud n'est sans doute pas Achab mais certainement un valeureux capitaine parti à la reconquête d'une estime de soi à bord d'un canoë venu du fond des âges.
"L'hiver indien" est le roman d'une quête, celle d'un paradis perdu sous le fer et le feu des vainqueurs, celle d'une culture sombrant lentement dans l'oubli, celle de marginaux qui, dans un sursaut de fierté envers leur appartenance ethnique, vont à la rencontre de leur histoire et de leur liberté noyée par l'alcool, le diabète, l'obésité et une acculturation savamment orchestrée. Comme dans "Moby Dick", la baleine et ces hommes atypiques de "L'hiver indien" sont une parabole de la liberté servie par une écriture romanesque d'une grande qualité où le farfelu, l'inattendu, voire le déjanté, viennent réduire les clichés les plus éculés à ce qu'ils sont....des reflets ternes et tristes, une fausse bonne conscience pour soulager le remords de médiocres vainqueurs.
"L'hiver indien" est un roman que l'on garde en soi longtemps: l'émotion étreint derrière le rire et accompagne de mélancolie le burlesque dansant.
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