Elizabeth Subercaseaux [Chili]

Bio -tirée de chez Evène -

Citation :

Elizabeth Subercaseaux, née au Chili en 1945, est l’arrière-petite fille de Robert et Clara Schumann. À 22 ans, elle part pour l’Espagne, où elle entame une carrière journalistique qu’elle poursuivra en tant que correspondante de la BBC. Elle rentre au Chili en 1975 et continue d’exercer son activité de journaliste dans la clandestinité sous la dictature de Pinochet. Une semaine en octobre est son premier roman traduit en français.
Traduit de l’espagnol (Chili) par Anne Plantagenet.

Une semaine en octobre

Présentation de l'éditeur.

Citation :

Clara écrit régulièrement dans un cahier que son mari, Clemente, lit en cachette. Dès les premières pages, elle se représente en compagnie d’un amant, liaison interrompue par la mort de ce dernier. Fiction ou réalité ? Un sentiment de malaise s’installe, plus encore lorsque Clemente réalise que Clara est parfaitement au courant de l’existence d’Eliana, sa maîtresse depuis sept ans. Plus il avance dans sa lecture et moins il a le sentiment de connaître la femme avec qui il vit depuis vingt ans. Autopsie d’un couple en perdition ?
Subtile vengeance d’une femme délaissée ? Une semaine en octobre est avant tout une étonnante réflexion sur le rôle de la fiction, l’urgence de l’écriture, les multiples facettes du désir et de l’imaginaire féminin

Si ce livre n'avait pas fait partie d'un cerclage, il ne me serait pas venue à l'idée de le lire. Mais cela a été vraiment une belle surprise!.

Pourtant on y parle de maladie, d'un amour qui s'éteint, et s' il laisse peu de place à l'espoir, il n'y en a guère plus pour le pathos. Incroyablement l'auteure nous rend ce récit presque ludique en nous confiant sur un ton léger les souvenirs d'un amour passé, et cette rencontre avec un inconnu.

On se demande surtout quel est le vrai du faux, où se situe la limite. Fiction, fantasme? Tout comme Clément, on navigue entre les deux car tout tient la route. L'auteure s'amuse à nous manipuler, comme le fait Clara avec son mari qui se retrouve soudain perdu et déstabilisé.
Lui qui croyait connaître Clara la découvre différente, une femme avec des appétits de vie qu'il n'a pas su lui donner, et qu'un autre a comblée, lui qu'elle décrit comme un être ennuyeux et maniaque, guère à son avantage.

Par ce jeu de miroirs inversés, Elizabeth Subercaseaux aborde pourtant un sujet très délicat: celui de l'image que l'on laisse derrière nous, les constats à l'heure de la vérité et l'impossibilté de dire l'essentiel parfois. Cela se lit d'une traite, tant on est avide de savoir, mais ce cri à la vie d'une femme en souffrance est à la fois beau et simplement terrifiant.

Un roman qui se lit très facilement mais qui laisse des traces profondes une fois refermé...

Je n'avais jamais entendu parler de cet auteur...Comment l'avez-vous choisie por votre cerclage?...

Moi non plus Coline, je n'avais jamais entendu parler auparavant de cette écrivain(e) qui pourtant est très connue au Chili et dont les romans viennent d'être traduits depuis peu.

C'est une de nos amies lectrices qui l'a choisi ...et elle a très bien fait!
Une réelle découverte que je vous conseille!

Mais attention, il y a aussi des passages très durs car est décrite (sans lourdeur exagérée mais quand-même) la transformation physique de cette femme atteinte d'un cancer.

Il y a beaucoup de justesse et de pudeur dans ses descriptions, ce qui rend encore plus poignant (longtemps après) ce récit.

Merci de l'avertissement Aériale...Tu comprendras que je ne le lirai pas...Je ne peux pas...