James Sallis

James Sallis est un romancier américain, né le 21 décembre 1944 à Helena, en Arkansas.

Avant de s'intéresser au roman noir et policier, James Sallis commence par écrire de la poésie et voyage à travers les États-Unis. Il est tour à tour poète, éditeur d'un magazine de science-fiction, guitariste, kiné, critique littéraire, professeur de création littéraire. Il traduit en anglais plusieurs auteurs comme Blaise Cendrars, Pablo Neruda, Jacques Dupin ou Raymond Queneau. Mais, il est connu surtout en France pour ses romans noirs, parus dans La Noire chez Gallimard. On lui doit également une belle biographie de Chester Himes, publiée en 2002 chez Rivages.

Il est également le créateur de la série consacré à John Turner, un ancien de la guerre du Viêt Nam, ex-flic et ex-détenu, qui s'est retiré dans le Tennessee. Dans "Bois mort" (Cypress Grove), il doit, à la demande du shérif local, participer à l'enquête sur un meurtre et reprendre contact avec le monde qu'il cherche à fuir. John Turner est également à l'honneur dans "Cripple Creek" et "Salt River".

Son roman "Drive" a été porté à l’écran par Nicolas Winding Refn, avec Ryan Gosling, et a remporté le Prix de la Mise en scène au Festival de Cannes 2011.

James Sallis publie en 2012 "Driven", la suite de "Drive".

En 2013, il obtient le grand prix de littérature policière avec "Le tueur se meurt".

James Sallis est l' un des auteurs de polars qui font partie de mon petit Panthéon personnel.
Il suffit de le lire pour se rendre compte qu' il a sa place bien à lui. Meme si, tardivement, l' adaptation de Drive a contribué à le faire mieux connaitre.
Tardivement. L' oeuvre de Sallis est en grand en partie derrière lui. Mais vaut le déplacement.

Inspiré par Chester Himes, à qui il a consacré une biographie, il a consacré un cycle à un détective noir, évoluant à Nouvelle Orléans, Lew Grifin.
Le fait qu' il soit noir n' est évidemment pas anodin. Surtout dans une telle ville.
Aprés avoir sombré dans l' alcoolisme, la misére et la dépression, Griffin se décidera à retourner à l' université en vue de devenir enseignant et écrivain.

A travers le personnage de John Turner, un ancien vétéran du Vietnam qui a mal tourné, Sallis invente un autre personnage de loser qui tente de fuir
un passé trop chargé.
Il va vivre dans un trou perdu du Tennessee, espérant que ses souvenirs le laisseront en paix. Mais c' est rarement le cas.
La violence du passé se joint à la fureur du présent. Et Turner, contraint et forcé va assumer le role de sherif adjoint de la ville.

En dehors de ces deux cycles romanesques, Sallis a signé deux autres romans marquants, Drive et Le Tueur se meurt.

James Sallis est un écrivain avant tout. Un écrivain qui connait et a traduit la poésie, celle de Cendrars ou de Pavese. Son style est subtil,
élliptique et reconnaissable sans problème.
Tout comme ses personnages, usés par la violence de leur vie et qui continuent à avancer un peu par habitude. Sans illusions, sans grands espoirs.
S' ils ne sombrent pas, c' est parce que l' amitié et l' amour les sauvent in extremis. Et aussi la dérision et une philosophie très provisoire du désespoir.

"Parfois, on n' a plus qu' à essayer de voir ce qu' on peut faire de musique avec ce qu' il nous reste".
Ainsi s' exprime un personnage de Sallis, une musicienne. Mais la musique de la vie nous concerne tous, nous les vivants.

'Un écrivain avant tout.' Voilà qui me parle.

bonsoir, je me note cet auteur, je commence à voir du mal à trouver des polar qui tiennent la route et qui m'entraînent dans l'histoire.
Je découvre de plus en plus facilement le meurtrier et je tente, du coup, plusieurs auteurs.
Patricia CORNWELL m'a été conseillé, j'ai débuté un de ses romans mais j'ai pour le moment un peu de mal.

oceanelys a écrit:: bonsoir, je me note cet auteur, je commence à voir du mal à trouver des polar qui tiennent la route et qui m'entraînent dans l'histoire.
Je découvre de plus en plus facilement le meurtrier et je tente, du coup, plusieurs auteurs.
Patricia CORNWELL m'a été conseillé, j'ai débuté un de ses romans mais j'ai pour le moment un peu de mal.

Comme souvent dans le roman noir, le coupable compte moins que le reflet de la réalité sociale, l' atmosphère, les personnages et, naturellement, le style.
Si tu choisis l' un des deux cycles, lis les chronologiquement de préférence.
Sinon, tente Drive ou Le Tueur se meurt.
Bonne lecture !

merci Bix

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