Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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Parfum de livres… parfum d’ailleurs

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 Un livre, un lieu

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MessageSujet: Un livre, un lieu   Un livre, un lieu EmptyVen 17 Sep 2010 - 18:17

J'aime beaucoup les livres où les lieux occupent une telle importance qu'ils en éclipsent les personnages, qu'ils deviennent la matière de l'histoire. Où le livre devient comme un portrait d'un endroit, d'une ville.


Voici ceux que j'ai lus récemment.
Un des grands spécialistes de ce type de littérature est Julien Gracq:


Nantes dans La forme d'une ville
Citation :
"La forme" d’une ville est bien le titre, l’emblème, mais à l’image de la Loire, qui est à la fois la grande écartée et la grande présente du lieu (elle est le nom qui revient le plus souvent dans tout l’ouvrage), ce titre – et Julien Gracq y est explicite – livre le véritable secret de l’ouvrage : "forme", empreinte, forme que la ville [Nantes] a donnée, de manière capitale et durable à ce "je" qui parle, regarde et se souvient.


La forêt des Ardennes
dans Un balcon en forêt
Citation :
1939, ce sont les premiers mois de ce que l’on appellera la drôle de guerre. Période de suspens, d’attente particulièrement dans les Ardennes où l’aspirant Grange a pour mission d’arrêter les blindés allemands si une attaque se produisait. A la fois île déserte et avant-poste sur le front de la Meuse où montent des signes inquiétants.

La rivière Evre dans Les eaux étroites.
Citation :
Les Eaux étroites est un court roman de la rêverie associative. La scansion, le rythme, le cours en est les eaux, celles d’un affluent de la Loire, L’Èvre.
Les Eaux étroites est une sorte d’exploration, longtemps après, de ces lieux d’enfance, et l’écriture glisse au rythme d’un film qui se déroule, le mouvement d’une barque sur l’eau, ce que l’on y voit, et le mouvement sans retour du cours de ces eaux -, leurs sensations, leur mystique, sur une vie qui a eu lieu et qui regarde à présent, celle du narrateur.

Je lis en ce moment:

Bruges dans Bruges la morte, de Georges Rodenbach.
Citation :
Le roman de Georges Rodenbach Bruges-la-morte paraît en 1892 et assure à son auteur un succès remarquable. Le héros est un jeune homme qui vient se retirer à Bruges après le décès de son épouse. Inconsolable, il erre sans but dans la ville dont la grandeur passée fait écho à son bonheur perdu.
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MessageSujet: Re: Un livre, un lieu   Un livre, un lieu EmptyVen 17 Sep 2010 - 21:45

La rivière Sumida dans La Sumida, de Nagai Kafû (gros coup de coeur du passé)

Citation :

Dans l'introduction au roman, Kafû écrit:
La Sumida, c'était la réalité du spectacle de dévastation qu'alors mes yeux partout contemplaient, et c'était ces résurgences brumeuses de paysages du passé que j'avais vus enfants et cette beauté des histoires d'autrefois qu'enfant j'avais entendu dire; et cet ensemble confondu m'emportait au sein d'une musique inexprimable. Rien ne pouvait aussi bien s'accorder à l'unisson de mon spleen que ces restes d'anciens sites célèbres sur la voie désormais d'un prochain et total anéantissement. C'est alors que je conçus le projet d'élaborer quelque ouvrage où j'embrasserais d'un même coup la réalité des paysages dévastés qui se reflétaient en mes yeux et les sentiments intenses et douloureux dont mon cœur s'affligeait.
Ce fut le roman de la Sumida.


Les montagnes japonaises dans Pays de neige, de Yasunari Kawabata

Citation :
À trois reprises, Shimamura se retire dans une petite station thermale, au coeur des montagnes, pour y vivre un amour fou en même temps qu'une purification. Chaque image a un sens, l'empire des signes se révèle à la fois net et suggéré. Le spectacle des bois d'érable à l'approche de l'automne désigne à l'homme sa propre fragilité.«Le rideau des montagnes, à l'arrière-plan, déployait déjà les riches teintes de l'automne sous le soleil couchant, ses rousseurs et ses rouilles, devant lesquelles, pour Shimamura, cette unique touche d'un vert timide, paradoxalement, prenait la teinte même de la mort.»
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MessageSujet: Re: Un livre, un lieu   Un livre, un lieu EmptyVen 17 Sep 2010 - 22:51

ah ! fini par me souvenir de cette impression récente d'une lecture où de façon surprenante et très motivée le lieu était en premier...(j'apprécie beaucoup la démarche, ou l'effet qu'elle procure).

Dukla, Andrzej Stasiuk

Citation :
Dukla est une petite ville au sud de la Pologne à la limite des Carpates, proche de la frontière avec la Slovaquie. La place du marché concentre tout le vide du monde et le vent souffle directement de l'Alaska et de la Sibérie. Dukla, avec ses murs croulants, le château du duc von Brühl, ses deux églises baroques et sa synagogue incendiée, exerce un pouvoir magique sur le narrateur, qui y retourne toujours comme s'il y était forcé. Plus le narrateur essaie d'expliquer les raisons de cette fascination et plus il s'approche de "l'autre côté du temps et de la réalité". (...)
fil de l'auteur
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Steven
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MessageSujet: Re: Un livre, un lieu   Un livre, un lieu EmptyVen 17 Sep 2010 - 22:57

Il y a Paris dans beaucoup d'ouvrages d'Yves Simon, Paris en toile de fond ou en écran géant qui occupe tout l'espace. C'est pas vraiment une description mais j'aime les quelques lignes qu'il lui dédie dans La manufacture des rêves :

Citation :
C'est par la nuit que chaque résident parisien se laisse prendre. Prendre, emmitoufler, étreindre. La ville ne se repose pas, elle râle de tous ses soupirs et offre un concert feutré. Qui répertorie autant de bruits qu'elle ? Feulement mêlés au crissements des pneus de voitures, projecteurs de cinéma, grésillement des feux de circulations et des ondes radio de la police. Les taxis rôdent, aux aguets, circulent de centre en périphérie à la recherche de l'humanité. Par les vitres baissées, des radios latines et africaines déposent leur bande-son sur les outremers du ciel. Le jazz pulse, eventre le rideau des perceptions, un saxophone soprano écarte les pans de la raison pour proférer un cri voué aux étoiles.

Cette ville m'a inspiré plus que toute autre. Ici, j'ai composé, ici j'ai écrit, ici j'ai aimé.
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MessageSujet: Re: Un livre, un lieu   Un livre, un lieu EmptySam 18 Sep 2010 - 8:45

Merci pour vos ajouts, c'est tout à fait le type de livre auquel je pensais.
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tom léo
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MessageSujet: Re: Un livre, un lieu   Un livre, un lieu EmptySam 18 Sep 2010 - 16:54

Le pont sur la Drina d'Ivo Andric!

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bix229
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MessageSujet: Re: Un livre, un lieu   Un livre, un lieu EmptySam 18 Sep 2010 - 18:45

- Un roi sans divertissement : Giono

- Wuthering Heights : Emily Bronte

- Sarnia : Basil Edwards

Pour moi ...
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shanidar
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MessageSujet: Re: Un livre, un lieu   Un livre, un lieu EmptySam 18 Sep 2010 - 18:54

L'évocation imbibée du Mexique, dans Au-dessous du volcan de Malcolm Lowry

quand la ville de Cuernavaca se transforme en Quauhnahuac et que le Popocatepetl assiste de loin à la déchéance d'un homme...

Un livre, un lieu Volcan10
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MessageSujet: Re: Un livre, un lieu   Un livre, un lieu EmptySam 18 Sep 2010 - 19:04

Oh, très bien tout ça, merci!


bix229 a écrit:
- Un roi sans divertissement : Giono

Quel est le lieu évoqué dans celui-là ?
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bix229
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MessageSujet: Re: Un livre, un lieu   Un livre, un lieu EmptySam 18 Sep 2010 - 19:11

Nezumi a écrit:
Oh, très bien tout ça, merci!


bix229 a écrit:
- Un roi sans divertissement : Giono

Quel est le lieu évoqué dans celui-là ?

Un coin de Provence en Haute Provence ...et surtout un arbre en toutes saisons...

Et puis Gesn de Dublin de Joyce
Les oncles de Sicile de Siascia...
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MessageSujet: Re: Un livre, un lieu   Un livre, un lieu EmptySam 18 Sep 2010 - 19:12

bix229 a écrit:


Un coin de Provence en Haute Provence ...et surtout un arbre en toutes saisons...

Et puis Gesn de Dublin de Joyce
Les oncles de Sicile de Siascia...

OK, merci.
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Steven
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MessageSujet: Re: Un livre, un lieu   Un livre, un lieu EmptySam 18 Sep 2010 - 19:15

J'aime bien ton fil Nezumi, il me fait remonter pleins de passages, aussi beaux les uns que les autres. Et les émotions qu'ils ont créé :

Citation :
« Il est un lac sur le flanc du Mont Ararat, à quatre mille deux cents mètres d’altitude. On l’appelle le lac de Kup, le lac de la Jarre, car il est extrêmement profond, mais pas plus grand qu’une aire de battage. A vrai dire, c’est plus un puits qu’un lac. Il est entouré de toutes parts par des rochers rouges, étincelants, acérés comme la lame d’un couteau. Le seul chemin menant au lac est un sentier, creusé par les pas dans de la terre battue, moelleuse, et qui descend, de plus en plus étroit, des rochers jusqu’à la rive. Des plaques de gazon vert s’étalent çà et là sur la terre couleur de cuivre. Puis commence le bleu du lac. Un bleu différent de tous les autres bleus ; il n’en est pas de semblable au monde, on ne le retrouve dans aucune eau, dans aucun autre bleu. Un bleu marine moelleux, doux comme le velours.

A la fonte des neiges, chaque année, quand le printemps ouvre les yeux, quand une immense fraîcheur explose sur l’Ararat, les rives du lac et leur mince couche de neige se couvrent de petites fleurs au parfum pénétrant. Leurs couleurs sont éclatantes. Même la plus petite flamboie, bleue, rouge, jaune, violette ; son éclat se voit de très loin. Les eaux bleues du lac, la terre couleur de cuivre répandent des parfums d’une violence enivrante. Des senteurs que l’on perçoit de loin.
Et chaque année, quand le printemps s’éveille sur l’Ararat, des bergers grands et robustes, aux beaux yeux noirs mélancoliques et aux longs doigts fins, s’en viennent avec leurs flûtes au lac de Kup. Ils étalent leurs houppelandes au pied des rochers rouges, sur la terre couleur de cuivre, sur le printemps millénaire, ils s’installent en formant un cercle sur les rives du lac. Un peu avant l’aube, sous les masses d’étoiles qui palpitent au-dessus de la montagne, ils saisissent leurs flûtes et célèbrent par leur jeu la grande colère de l’Ararat. Cela dure du point du jour au coucher du soleil. Et alors, à l’instant même où le soleil disparaît à l’horizon, un oiseau minuscule, blanc comme neige, surgit au-dessus du lac. Un oiseau long et pointu qui ressemble à une hirondelle. Il vole en tournant très vite au-dessus de l’eau, il trace sans cesse de vastes cercles blancs, dont l’ombre retombe sur le bleu intense du lac. Les joueurs de flûte cessent de jouer à l’instant où disparaît le soleil. Ils remettent leurs flûtes dans leurs ceintures et se redressent. L’oiseau blanc qui vole à toute vitesse au-dessus du lac, s’élance, rapide comme l’éclair, il plonge une aile dans l’eau, s’élève à nouveau. Par trois fois, il se jette ainsi vers l’eau, puis s’envole à tire-d’aile et disparaît dans le ciel. L’oiseau blanc, une fois disparu, les bergers s’éloignent l’un après l’autre, et se perdent silencieusement dans l’obscurité. »


De Yachar Kemal. Vous pouvez voir l'Ararat ici
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MessageSujet: Re: Un livre, un lieu   Un livre, un lieu EmptySam 18 Sep 2010 - 19:28

Je le note!

Steven a écrit:
J'aime bien ton fil Nezumi, il me fait remonter pleins de passages, aussi beaux les uns que les autres. Et les émotions qu'ils ont créé :

ca ne m'étonne pas trop car je crois que ce genre de livre "atmosphérique" (dans le sens de qui saisit l'atmosphère d'un endroit), mine de rien, marque plus que les autres. Je ne sais pas trop pourquoi par contre.

Evidemment, et ça me permet de faire un peu de pub discrète pour les votes de ce mois:

L'étang de Walden (Walden Pond) dans Walden, de Henry David Thoreau

Citation :

En plein XIXe siècle, dans le pays qui est en passe de devenir le plus industrialisé du monde, Thoreau tourne le dos à la civilisation et s'installe seul, dans les bois, à un mille de tout voisinage, dans une cabane qu'il a construite lui-même, au bord de l'étang de Walden, Massachusetts. Il ne doit plus sa vie qu'au travail de ses mains. C'est là qu'il commence à écrire Walden, grand classique de la littérature américaine, hymne épicurien, souvent loufoque, à la nature, aux saisons, aux plantes et aux bêtes, toutes choses et tous êtres qui ne sont, selon les propres dires de Thoreau, que « l'envers de ce qui est au-dedans de nous ».


Le parc national des Arches (Utah) /Le fleuve Colorado
dans Désert Solitaire, d'Edward Abbey

Citation :
Ce livre, un des plus beaux inspirés par le désert américain, est un chant d'amour à la sauvagerie du monde. C'est aussi un terrible coup de colère : après avoir connu la vie solitaire et sauvage dans un coin perdu de l'Utah, l'auteur revient dix ans plus tard pour découvrir que, là aussi, le " progrès " est passé. Edward Abbey (1927-1979) est le plus célèbre des écrivains de l'Ouest américain contemporain. Désert Solitaire marqua, lors de sa première publication, un tournant décisif dans la lutte pour la protection de l'environnement.
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MessageSujet: Re: Un livre, un lieu   Un livre, un lieu EmptySam 18 Sep 2010 - 21:55

Pour ma part, je n'apprécie pas tellement ce genre de livre... Les livres d'ambiance, trop descriptifs,me pèsent et m'ennuient.
Je ne suis pas très contemplative. Peut-être un défaut de jeunesse ?

Allez, de retour sur ce fil dans dix ans, on verra si j'aurais quelque chose à vous apporter content
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MessageSujet: Re: Un livre, un lieu   Un livre, un lieu EmptySam 18 Sep 2010 - 22:03

Hé, comment qu'elle nous traite de vieux, l'air de rien.
Et on sera peut-être morts de vieillesse d'ici 10 ans.


Ce genre de livre ce n'est pas forcément 3 pages de suite de descriptions de paysages.
La Conjuration des imbéciles, ce peut en être un aussi d'une certaine manière. J'ai toujours trouvé qu'Ignatius, mais pas que lui, les autres personnages aussi, étaient une incarnation de la Nouvelle-Orléans. Aussi truculents, excessifs, excentriques, passéistes et glauques que leur ville....
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MessageSujet: Re: Un livre, un lieu   Un livre, un lieu Empty

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