Jean Giono

De Giono, je ne connais que L'homme qui plantait des arbres. Je l'ai découvert "à l'envers" si l'on peut dire, puisque c'est en voyant le film d'animation du même nom : lecture de la nouvelle de Giono par Philippe Noiret, illustrations et animations par le génie absolu en la matière, Frédéric Back. Un grand grand moment d'animation. Evidemment, rien ne vaut la version DVD, parce qu'avec internet, la qualité est assez médiocre.

Attention, chef-d'oeuvre !

Ah!...Merci Marcellin...Ce texte est si beau (et très court!)...

Merci de rappeler l' Homme qui plantait des arbres. J' y pensais aussi...

Il vous faudrait essayer peut etre Un roi sans divertisement ou Ennemonde...

Je suis toujours très impressionnée de constater que "l'homme qui plantait des arbres" continue, chaque année, de faire l'unanimité chez mes élèves de 15-16 ans... C'est dire la valeur universelle d'un tel livre, dont le message reste fort malgré l'évolution de la société et l'apparition du monde virtuel!

Cachemire a écrit:

Je suis toujours très impressionnée de constater que "l'homme qui plantait des arbres" continue, chaque année, de faire l'unanimité chez mes élèves de 15-16 ans... C'est dire la valeur universelle d'un tel livre, dont le message reste fort malgré l'évolution de la société et l'apparition du monde virtuel!

Que peux-tu me dire sur ce livre que je ne connais pas. Je suis fervent adorateur de Giono que j'ai découvert il ya peu au travers de sa trilogie. J'attaque bientôt " Jean le bleu ".

" Au cours d' une de ses promenades en Haute-Provence, Giono a rencontré un personnage
extraordinaire, un berger solitaire et paisible qui plantait des arbres, des milliers d' arbres.
Au fil des ans, le vieil homme a réalisé son reve : la lande aride et désolée est devenue une terre peine de vie..."

Je n' ai pas encore lu ce petit livre, mais ça ne saurait tarder. J' aime Giono et les arbres.
Et les arbres, moi aussi j' essaie d' en planter partout... Mais chut !

J'en ai lu, des Giono ! Colline, Un de Baumuges, Regain, Que ma joie demeure, Un roi sans divertissement, Le hussard sur le toit, d'autres que j'oublie, que j'aimerais relire maintenant après tant d'années, mais celui qui me reste au fond du coeur, que je montre avec plaisir et enthousiasme à mes enfants, c'est L'homme qui plantait des arbres

Hexagone a écrit:

Que peux-tu me dire sur ce livre que je ne connais pas. Je suis fervent adorateur de Giono que j'ai découvert il ya peu au travers de sa trilogie. J'attaque bientôt " Jean le bleu ".

J'ai lu beaucoup Giono il y a quinze ans, presque tout... et comme IzaBzh, c'est "l'homme qui plantait des arbres" qui m'a le plus parlé. Bix a donné le résumé, il y a dans ce livre une belle traduction ou expression de ce qu'est la nature pour l'homme. Giono a su parler de la nature d'une manière à mon avis inégalée en français.

Je viens de lire un recueil de lettres de Giono à ses proches "J'ai ce que j'ai donné", beau titre donné d'après une citation de "Que ma joie demeure":

Citation :

Vous croyez que c'est ce que vous gardez qui vous fait riche. On vous l'a dit. Moi, je vous dis que c'est ce que vous donnez qui vous fait riche. Tout ce que vous entassez hors de votre coeur est perdu"

C'est toute la tendresse, la douceur et la sollicitude de l'homme Giono que nous trouvons dans ces lettres où il exprime avec une grande liberté ses sentiments paternels et son affection pour son épouse. On reconnait sans peine l'auteur de Regain ou de Colline, proche de la nature et proche des gens.

Pour les vacances, j'emporte " Jean le bleu "

J'ai complèté ma lecture de Giono par "les vraies richesses". Ce livre m'a beaucoup déçue. Pourquoi Giono a-t-il voulu traiter du thème du bonheur de vivre près de la terre par un essai polémique ? Son écriture ne s'y prête pas du tout et est tellement agaçante qu'on en perd le fil et le goût du sujet. L'idée était bonne, le titre prometteur mais la réalisation est ratée. Les romanciers ne sont pas souvent de bons essayistes...

Il me semble que Giono a fait un essai sur le procès Dominici et qu'il soit de qualité. je dis cela sous toute réserve, ne l'ayant pas lu.

Oui, Giono a écrit sur l' Affaire Dominici et ça s' appelle Notes sur l' Affaire Dominici, mais je ne
l' ai pas lu.
Mais le meilleur livre sur la question, est un livre de Jean Meckert, récemment réédité, La Trégédie
de Lurs (Esd du Cherche Midi), qui est un document unique pas sa qualité d' écriture et par son beoin de connaitre très pointu.
Très loin des appels au meurtre et au déchainement de haine déversés par les journaux de l' époque.
Le livre de Meckert est passionnant. Cette affaire n' a toujours pas été élucidée et c' est
une distoire digne de Balzac, mais Meckert c' est très bien aussi !

Hexagone a écrit:

Il me semble que Giono a fait un essai sur le procès Dominici et qu'il soit de qualité. je dis cela sous toute réserve, ne l'ayant pas lu.

Encore un livre de lui que je n'ai pas lu mais je vais essayer de le trouver pour tenter de réviser mon jugement (J'espère... Car je suis quand même une grande admiratrice de Giono!)

Mon avis sur Colline


Cruel est le dilemme : faire ou ne pas faire de critique. Quand un livre plait, ou au contraire ne passe pas, la question ne se pose pas ; il y a à dire quelle que soit l’option. Mais quand un livre laisse indifférente, quand une fois le livre fermé, les yeux sont grands ouverts en voulant dire "oui, et alors que vais-je faire de tout cela maintenant que j’ai terminé ?"

C’est à peu près l’état d’esprit qui était le mien, au beau milieu de mes vacances, alors que j’étais détendue, heureuse, libérée de pensées parasites qui m’encombre l’année durant, et que j’ai refermé ce livre.

L’écriture de Giono est belle, les mots sont bien choisis. Il y a un fond d’histoire, qui appelait plutôt à humer une ambiance, à ressentir un terroir.
Je pensais y sentir la garrigue, le romarin. Je comptais entendre chanter les cigales. Je me réjouissais comme avec Pagnol de cet accent provençal qui sent les vacances et le soleil…..
J’ai eu beau ouvrir en grand mes narines, pas d’odeur flatteuse.
J’ai eu beau ouvrir mes oreilles, et là c’est sur, je sais faire, pas de cigales pour bercer les fins de soirées
J’ai eu beau d’essayer, pas d’accent Provençal à la Pagnol.

Rien, un livre que l’on ferme comme on éteint une lampe derrière soi pour aller ailleurs…….
Giono, que je ne connaissais pas, ne m’a pas touchée. Je n’ai pas aimé, je n’ai pas détesté ; j’ai simplement été impassible devant tout cela.