Nicolas Winding Refn

Tu ne sauves vraiment rien? Même pas la scène du Cairn?

si il n'y avait pas le reste du film j'aurais pu essayer d'y entrevoir le début d'un semblant de quelque chose. m'enfin c'est un peu lourd cette boueuse perdition à rallonge.

un peu arty, fauché mais réussi on peut voir le Woyzeck de János Szász

animal a écrit:

si il n'y avait pas le reste du film j'aurais pu essayer d'y entrevoir le début d'un semblant de quelque chose. m'enfin c'est un peu lourd cette boueuse perdition à rallonge.

un peu arty, fauché mais réussi on peut voir le Woyzeck de János Szász

J'avais raté ton fil! Il faut vite que je le regarde! Pour "Le guerrier" j'ai vu que les critiques sont aussi radicalement divisées que nous. ça doit être une question de sensibilité à ce type de cinéma. Il faut croire que je marche bien à ces trips hallucinogènes (moins à celui de Gaspar Noé par contre).

Quelle présentation hideuse pour faire croire que c'est un film de baston! "Il est venu pour en finir"

Revu le film en DVD et je l'aime toujours autant. Les bonus proposent une interview de Refn avec son acteur intitulé: L'enfer d'Odin.

En gros il confirme l'idée qu'on pouvait s'en faire tout en donnant quelques clés supplémentaires et un champ ouvert aux interprétations. Il évoque ses influences esthétiques de 2001 à Stalker ou au théâtre kabuki et son souhait de faire un trip hallucinogène hypnotisant et proche d'un film de science fiction. Le guerrier ayant un peu la même fonction que le monolithe de 2001.

Il dit que le personnage du borgne passe par différents stades: de l'état proche de l'animal à celui de guerrier capable d'utiliser les outils pour avancer dans sa quête. Puis de celui de divinité (puisque les autres le perçoivent comme tel) à celui véritablement d'homme à la fin. Il évoque aussi le mythe d'Odin et son rôle de guide pour ceux qui l'accompagnent. Guidant le prêtre vers le paradis, le chef Viking vers l'enfer, l'enfant vers un foyer et lui-même vers un niveau supérieur sous la forme d'une sorte d'esprit des montagnes... Une expérience sur la foi ou chaque personnage chercherait sa voie. La possibilité d'envisager aussi la traversée du Styx comme une vision prémonitoire du guerrier... Autant de perceptions et d'interprétations laissant libre l'imaginaire de chacun.

Le point de départ étant ce fameux Cairn qui serait effectivement une preuve du passage des Vikings au Nouveau Monde, bien avant Christophe Colomb, et la marque d'un avertissement aux guerriers qui les suivraient face au danger qui les menaçait.

Je viens de voir Le guerrier silencieux et j’ai beaucoup aimé. Pour ma part, ce film m’a fait penser à Andreï Roublev d'Andreï Tarkovski (en moins bon évidement, tant le film de Tarkovski frôle la perfection) : personnage principal silencieux (Andreï Roublev fait vœux de silence après avoir tué un homme, le guerrier silencieux ?), invasion (tartare en Russie dans l’un et chrétienne en Amérique dans l’autre), opposition païens et chrétiens, Andreï excelle dans l’art de la peinture et le guerrier silencieux dans l’art de tuer, la question de la religion et de la foi, l’enfer sur terre, « rédemption » après la rencontre d’un jeune, construction du film en chapitres, lenteur et mise en tableau du paysage, quête, mysticisme et folie des hommes enfin bref « Le guerrier silencieux » fait partie de ces films au charme envoutant et magnétisant auxquels je suis particulièrement sensible.
Un film que je n'aurais sans doute pas regardé s'il n'y avait eu l'acteur Mads Mikkelsen pour m'inciter à le voir, aaah quel acteur

sentinelle a écrit:

enfin bref « Le guerrier silencieux » fait partie de ces films au charme envoutant et magnétisant auxquels je suis particulièrement sensible

Bienvenue au club! Intéressant ton parallèle avec Roublev...

Winding Refn! Et un prix du Jury à Cannes! A suivre...

quand même des trucs qui peuvent faire peur : clic

Oulà oui ça promet

c'est un peu vache de choisir cet extrait mais c'était trop tentant.

l'autre est plus convenu si on veut (clic), quelque part entre du Michael Mann et un faux (mais faux alors) du Driver. (on remarquera quand même cette puissante accélération finale qui laisse les voitures de devant à une égale distance, à moins qu'on ne soit dans un véhicule qui suit celui de notre mutique et coquillagesque héros).

C'est surtout conçu volontairement comme une sorte de série B. Un peu comme ce que Tarantino fait avec les vieux nanars grindhouse. Mais à la sauce Refn. Les extraits ne montrent pas grand chose de ce que doit être le film. A suivre...

Citation :

Images efficaces, filmées de et dans la voiture, néons claquants et musique années 80 à fond, le film emporte le spectateur dans une grande chevauchée qui bascule aux deux-tiers avec l'irruption d'énormément d'argent et de mafieux aux trousses du pilote. Nicolas Winding Refn, 40 ans, s'est fait connaître avec la trilogie "Pusher", fresque percutante dans le milieu du trafic de stupéfiants, à Copenhague.

avec les extraits tu peux imaginer une 'identité visuelle' au moins en partie. la référence à tarantino n'est pas engageante, Boulevard de la mort c'est de bonnes références à des bons films dans un film qui lui est catastrophique (et pénible). Série B ou conçu comme ? la série B bien faite c'est très respectable !

le film avec bagnoles c'est casse-gueule, je pense qu'on va rire... ça sort quand chez nous déjà ?

animal a écrit:

c'est un peu vache de choisir cet extrait mais c'était trop tentant.

l'autre est plus convenu si on veut (clic), quelque part entre du Michael Mann et un faux (mais faux alors) du Driver. (on remarquera quand même cette puissante accélération finale qui laisse les voitures de devant à une égale distance, à moins qu'on ne soit dans un véhicule qui suit celui de notre mutique et coquillagesque héros).

J'ai bien aimé cet extrait là mais c'est vrai que c'est troublant cette accélération sonore non visuelle...

animal a écrit:

avec les extraits tu peux imaginer une 'identité visuelle' au moins en partie. la référence à tarantino n'est pas engageante, Boulevard de la mort c'est de bonnes références à des bons films dans un film qui lui est catastrophique (et pénible). Série B ou conçu comme ? la série B bien faite c'est très respectable !

le film avec bagnoles c'est casse-gueule, je pense qu'on va rire... ça sort quand chez nous déjà ?

D'accord avec Animal sur la référénce Tarantino et la série B.

Queenie a écrit:

animal a écrit:

avec les extraits tu peux imaginer une 'identité visuelle' au moins en partie. la référence à tarantino n'est pas engageante, Boulevard de la mort c'est de bonnes références à des bons films dans un film qui lui est catastrophique (et pénible). Série B ou conçu comme ? la série B bien faite c'est très respectable !

le film avec bagnoles c'est casse-gueule, je pense qu'on va rire... ça sort quand chez nous déjà ?

D'accord avec Animal sur la référénce Tarantino et la série B.

Moi aussi! je déteste Boulevard de la mort. Je voulais juste dire que comme Tarantino il aimait revisiter les films de genres de série B (ou Z). Heureusement leur style est totalement différent.

Les critiques du masque ont beaucoup aimé Drive. Michel Ciment dit que c'est la confirmation d'un très grand cinéaste dont la stylisation et la mise en scène onirique transforment un argument de série B en très beau film qui évoque un peu Le Point de non retour de Boorman: