Le livre pas assez cher

Bonjour à tous,

Je viens de lire l'ensemble des messages et je suis assez d'accord avec les opinions exprimées.

C'est d'abord la qualité d'un livre qui m'importe.

Pourquoi les éditeurs publient-ils autant de livres médiocres ?

Pourquoi encenser tant d'écrivains ennuyeux et dépassés ?

Est-ce rendre service à la littérature que de lancer à coups de millions des livres médiocres ?

La plupart du temps, les bons livres résistent au temps qui passe.

Une fois repérés, je les achète "d'occasion mais à l'état neuf" sur ebay en format de poche pour 3 euros. Les libraires me les expédient en Espagne au tarif "Livres et Brochures" pour un coût dérisoire.

Grâce à ce système, je ne vois pas l'intérêt du livre électronique.

À bientôt.

Hank a écrit:

Pour l'instant, des magasins comme Boulinier sont à mon avis de beaux constats d'échec quant à la qualité de ces livres/produits, qu'on n'hésite pas à revendre quelques centimes juste après les avoir distraitement lus sans rien en retenir (et pour cause), et qui se revendent parfois péniblement à 1 euro 50, parce qu'ils sont déjà oubliés de tous et qu'ils retrouvent leur valeur réelle dès que le matraquage est terminé : aucune.

Pour être une adepte du boulinier, je ne m'y retrouve pas du tout dans ce que tu dis.
J'y vais surtout pour y trouver des classiques... Sartre, Beauvoir, Gide, Drieu La Rochelle, Malraux, ont fait partie de mes derniers achats.

C'est pour les ouvrages plus récents que c'est aléatoire...

Je n'y vois pas un "échec". Ils offrent une second vie à des livres, et les rendent financièrement accessibles à un plus large public.

Ils ne se vendent pas "péniblement", il y a un "turn over" énorme. D'où l'intérêt d'y passer souvent.

Maryvonne a écrit:

C'est pour les ouvrages plus récents que c'est aléatoire...

C'est de ceux-là dont je parlais. Ceux qui bénéficient encore des effets de leur promotion (ou de la promo de leur auteur pour un autre bouquin) tournent, j'ai l'impression en revanche que les autres s'embourbent dans les bacs, même à un prix dérisoire (je parle surtout du bac des brochés, moins des poches qui bizarrement sont plus chers d'ailleurs).

Citation :

Je n'y vois pas un "échec". Ils offrent une second vie à des livres, et les rendent financièrement accessibles à un plus large public.

Je ne jugeais pas le système du magasin (dont je tire profit moi aussi), l'échec à mon avis est celui des éditeurs, qui sortent des livres jetables que les gens se refilent comme n'importe quel produit de consommation qui ne correspond pas à un besoin réel et dont on se lasse vite.

Citation :

Ils ne se vendent pas "péniblement", il y a un "turn over" énorme. D'où l'intérêt d'y passer souvent.

Oui, sans doute plus que je ne me le représente, mais j'en retrouve quand même beaucoup de semaine en semaine. Pas des Stendhal ou des Gide, on est d'accord.

J'entendais encore récemment un vendeur de Boulinier qui expliquait à un client qu'ils n'achetaient plus certaines références trop présentes dans leur stock. On peut supposer je pense que ces livres dont tout le monde se débarrasse (et a donc acheté massivement) ne sont pas des Céline ou des Proust.

C'est ce que les gens veulent quelque chose de facile a lire, quelque chose a jetée après, plus que les éditeur le public est en grande partie responsable, le choix ne manque pas!
Avant d'encenser un livre en regarde d'abord les chiffre de vente Marc Lévy ne c'est pas fait tous seul, c'était qu'un livre parmi tant d'autre a la base. Les éditeur ne font que répondre a la demande la plus forte

pour rebondir sur ce qu'a dit pierre de jade, on est dans un monde "jetable"...

Puis vu la part de l'auteur dans le prix d'un livre on devrait peut être réduire les intermédiaires...

Moi j'achète rarement des livres neufs, ou alors seulement en poche.

J'attend un peu, puis je les achète d'occaz sur internet, ou alors dans les vide greniers, ou encore j'ai un endroit où les poches sont à 0.50 et les brochès à 3 euros.


Quand à Marc Lévy, il a juste un très bon marketing derrière, lol

Moi ce qui me révolte c'est d'acheter un livre cher alors qu'il est de qualité médicore. Quand un Garnier Flammarion que j'ai lu trois fois a son encre qui s'afface toute seule au bout de trois ans bah cela m'énerve d'y avoir mis 7 euros.
Je dois être né à une mauvaise époque, mais j'aimerai retrouver des livre avec une couverture rigide et des pages de bonne qualité, là j'y mettrai le prix. Désormais j'achète sur un site qui réunit un nombre incroyable de libraires à travers le monde. Bon je n'achète qu'aux libraires français à cause des frais de ports mais du coup cela me revient moins cher et les livres sont dans un état excellent.
Cela me permet quand j'ai les moyens également d'acheter des livres anciens mais c'est beaucoup plus rare.

La durée de vie moyenne d'un livre de poche est de 70 ans.

Je me souviens de l'état de mon exemplaire des Chants de Maldoror, après avoir absorbé toute l'eau de ma gourde (!) dans mon sac de montagne, je l'ai laissé sécher au soleil et tout à coup il a pris l'aspect d'un très vieux livre, aux pages jaunies, tordues, boursouflées... J'aimais beaucoup...

Pour revenir au sujet, je n'achète que des livres d'occasion (et parfois je me fais offrir ceux que j'ai emprunté à la bibliothèque et que j'ai particulièrement aimés). Je trouve qu'un livre neuf à 20 euros est une hérésie, sachant qu'il coutera moins de la moitié quand il sortira en poche et pourra être acheté au tiers de sa valeur en bouquinerie. Cependant, certains éditeurs qui jouent le jeu d'un beau papier ou d'une belle couverture (Actes-Sud) sont bien tentants... Et puis, on peut faire de belles découvertes chez les bouquinistes en ce qui concerne les livres anciens. Enfin, le plaisir de fouiner est un peu celui du chercheur d'or...

shanidar a écrit:

Pour revenir au sujet, je n'achète que des livres d'occasion (et parfois je me fais offrir ceux que j'ai emprunté à la bibliothèque et que j'ai particulièrement aimés). Je trouve qu'un livre neuf à 20 euros est une hérésie, sachant qu'il coutera moins de la moitié quand il sortira en poche et pourra être acheté au tiers de sa valeur en bouquinerie. Cependant, certains éditeurs qui jouent le jeu d'un beau papier ou d'une belle couverture (Actes-Sud) sont bien tentants...

Ca ne serait pas une hérésie si l'auteur en touchait la plus grande partie... ou parfois le traducteur (pour certains ouvrages, le traducteurs peut y consacrer des mois, voire plus, de sa vie).
Ou bien s'il s'agit d'une édition pour laquelle une ou des personnes ont consacré énormément de temps (édition critique).
Ou encore si ce livre ne va se vendre qu'à quelques centaines d'exemplaires (ce qui fait que, bien sûr, il n'y aura jamais de version de poche), là il faut rembourser les frais fixes de l'éditeur. Si personne n'achète ce type d'ouvrage, ils ne sortiront plus.

Bien sûr, le prix du livre n'est pas forcément ce que l'on paye pour le matériel, il y a beaucoup d'immatériel dedans.

Evidemment, concernant les gros best-sellers (déjà annoncés comme tels avant parution) à ces prix là, je suis bien d'accord avec toi.

Oui les livres sont chers, et c' est pour cela que les bibliothèques ont pourvu à mes besoins les
plus immédiats.
Et les bouquinistes. J' y ai trouvé des livres neufs soldés. Et parfois le nauffrage de certaines collections
de poche qui n' ont pas marché, comme la collection Off, chez Veyrier, Poche Club, Nouvel Office d' Edition, Julliard/Littérature, etc.
Les braderies et les soldes...
Mais après des années d' abstinence, je redeviens acheteur compulsif !

shanidar a écrit:

Cependant, certains éditeurs qui jouent le jeu d'un beau papier ou d'une belle couverture (Actes-Sud) sont bien tentants...

J'aime bien les rééditions en ce moment des éditions stock. Aux couvertures roses.


Titre choisi (presque) au hasard !


En ce qui me concerne, j'achète de moins en moins de livres pour me rabattre sur ceux empruntés en médiathèque. Je me contente de me faire offrir ceux que j'ai le plus aimé et que je veux avoir chez moi.

moi aussi je n'achète pas beaucoup, j'emprunte à la médiathèque. Parfois j'achète 2 ou 3 "poche" et quelques fois chez le bouquiniste.

j'ai d'ailleurs acheté chez le bouquiniste le livre dont Harelde tu montres la couverture 3 euros.

Harelde a écrit:

Je me contente de me faire offrir ceux que j'ai le plus aimé et que je veux avoir chez moi.

si on prend en compte qu'on n'arrive pas à relire tout ce qu'on voudrait relire, je dois dire que je ne comprends pas tout à fait.. un livre que je n'avais pas en mains pour le lire est pour moi un 'objet mort' et donc, même si le contenu est le même, acheter (ou se faire offrir) un exemplaire d'un livre que j'ai aimé, pour le mettre sur mes étagères?? Je dois dire je l'ai fait une fois, on m'avait prêté un livre que j'ai adoré et je l'ai acheté par la suite parce que tellement enthousiaste.. mais jamais relu.. à chaque fois que je touche/regarde ce livre sur mes étagères.. c'est comme une couronne dentaire.. il n'y a pas de vie là-dedans.. je sais que j'ai aimé la lecture - mais rien ne me relie à ce livre sur mes étagères

C'est Krö Kriste ce que tu racontes Kenavo. Pov' Liv'.

Moi je suis comme Harelde, il m'arrive d'acheter des livres que j'avais emprunté et beaucoup aimé, soit pour les relire un jour, soit pour les prêter. J'adore avoir autour de moi les livres que j'aime. Mais pour découvrir, je préfère les bibliothèques, parce que comme ça je ne suis pas obligée par la suite de vivre avec des livres sans intérêt, et je suis incapable de jeter des livres. J'achète aussi ceux que je ne peux pas emprunter, ou alors des auteurs classiques, ou que je connais et aime, ou parfois ceux que je pense que je vais aimer.

J'ai du mal à comprendre les réactions de Kena, pour moi c'est le contenu qui est le plus important, même si évidemment le côté esthétique est toujours présent, mais que ce soit pas l'exemplaire que j'ai lu m'indiffère complètement.

Citation :

c'est comme une couronne dentaire.. il n'y a pas de vie là-dedans..

Kenavo touche au sublime dans les images qu'elle emploie ! Là, je dis merci !

Citation :

J'ai du mal à comprendre les réactions de Kena

C'est parce que jusqu'à présent tu pensais qu'il y avait une vie dans une couronne dentaire !



J'avoue que je fais la synthèse des deux. Comme Kenavo, je pense que sous une couronne dentaire il mériterait d'y avoir plus de vie et comme.... je vois que ma bibliothèque ne vit pas beaucoup. Mais comme Harelde, j'aime bien avoir les livres, parce que quand je veux le relire (si je veux, si un jour m'en prend l'envie, si je n'arrive plus à trouver le dernier livre que j'ai commencé hier et que j'ai du poser je ne sais où....) je suis content de savoir qu'il est là.