Stephen Frears

Citation :

Filmographie/Index (Cliquez sur les chiffres pour accéder directement aux pages)

1968 : The Burning
1971 : Gumshoe Page 1
1979 : Bloody Kids
1984 : The Hit
1985 : My Beautiful Laundrette
1987 : Prick Up Your Ears
1987 : Sammy et Rosie s'envoient en l'air (Sammy and Rosie Get Laid)
1988 : Les Liaisons dangereuses (Dangerous Liaisons)
1990 : Les Arnaqueurs (The Grifters)
1992 : Héros malgré lui (Accidental Hero)
1993 : The Snapper
1996 : Mary Reilly
1996 : The Van
1998 : The Hi-Lo Country
2000 : High Fidelity
2000 : Liam
2002 : Dirty Pretty Things
2005 : Madame Henderson présente (Mrs. Henderson Presents)
2006 : The Queen
2009 : Chéri Page 1
2010 : Tamara Drewe Page 1
2012 : Lady Vegas : Les Mémoires d'une joueuse Page 2
2014 : Philomena
Télévision
1968 : Tom Grattan's War (série)
1969 : Parkin's Patch (série)
1971 : Follyfoot (série)
1972 : A Day Out
1975 : Daft As a Brush
1975 : Sunset Across the Bay
1975 : Three Men in a Boat
1976 : Last Summer
1976 : Early Struggles
1976 : Play Things
1977 : Able's Will
1978 : A Visit from Miss Protheroe
1978 : Me! I'm Afraid of Virginia Woolf
1978 : Doris and Doreen
1979 : Afternoon Off
1979 : One Fine Day
1979 : Long Distance Information
1981 : Going Gently
1982 : Walter
1982 : The Comic Strip Presents... (série)
1983 : Walter and June
1983 : Saigon: Year of the Cat
1984 : December Flower
1997 : A Personal History of British Cinema by Stephen Frears
2000 : Point limite (Fail Safe)
2003 : The Deal

Citation :

mise à jour le 04/03/2013 à la page 3

Allez voir Chéri de Stephen Frears d'après Chéri et la fin de Chéri de Colette, le côté British façon "Dorian Gray " en plus. C'est formidable, délectable, magnifiquement mis en scène sur une musique impeccable d'Alexandre Desplat. Michelle Pfeiffer est sublime et Rupert Friend vraiment à la hauteur. Trop académique? Pas du tout! C'est beau et aussi bien chorégraphié que Les liaisons dangereuses du même Frears. Que du bon! Seul bémol le jeu très caricatural de Kathy Bates pourtant souvent épatante. Mais c'est que le film montre la solitude des personnages pris dans le mouvement d'une sorte de théâtre grotesque où les pantins effrayants qui les entourent semblent tout droit sortis des films muets de la Belle époque. Seul le couple "Nounoune" (le lien maternel est clairement suggéré) et Chéri a des moments de vérité troublants. Et le dernier gros plan sur le visage de Michelle Pfeiffer est magnifique. J'ai déjà envie d'y retourner... et de lire Colette

J'ai vu sur le fil Colette que "Chéri", en grande partie autobiographique, avait été écrit à l'époque de sa relation avec Henry de Jouvenel:

Marko a écrit:

Allez voir Chéri de Stephen Frears d'après Chéri et la fin de Chéri de Colette, le côté British façon "Dorian Gray " en plus. C'est formidable, délectable, magnifiquement mis en scène sur une musique impeccable d'Alexandre Desplat. Michelle Pfeiffer est sublime et Rupert Friend vraiment à la hauteur. Trop académique? Pas du tout! C'est beau et aussi bien chorégraphié que Les liaisons dangereuses du même Frears. Que du bon! Seul bémol le jeu très caricatural de Kathy Bates pourtant souvent épatante. Mais c'est que le film montre la solitude des personnages pris dans le mouvement d'une sorte de théâtre grotesque où les pantins effrayants qui les entourent semblent tout droit sortis des films muets de la Belle époque. Seul le couple "Nounoune" (le lien maternel est clairement suggéré) et Chéri a des moments de vérité troublants. Et le dernier gros plan sur le visage de Michelle Pfeiffer est magnifique. J'ai déjà envie d'y retourner... et de lire Colette

La fille qui a la flemme :
Tout pareil (sauf pour K. Bates qui ne m'a pas du tout agacée).

Marko a écrit:

"Chéri" a été joyeusement massacré au masque et la plume. On ne voit décidément pas toujours les mêmes films! Pas grave

Je ne les écoute plus : ils m'énervent trop!

Bien aimé aussi Chéri, même si le film n'est pas à la hauteur des Liaisons dangereuses, c'est tout de même un bon film. Michelle Pfieffer est superbe vraiment, ainsi que le jeune acteur qui joue son amant.
Je n'ai pas non plus été génée par le jeu de Bates, et le tout se laisse voir très agréablement.
Même si cela ne m'a pas vraiment redonné envie de lire Colette

Marko a écrit:

"Chéri" a été joyeusement massacré au masque et la plume. On ne voit décidément pas toujours les mêmes films! Pas grave

Je sais que c'est puéril comme attitude, mais depuis peu, j'ai tendance à prendre le contre-pied de leurs recommandations.
Tout en continuant à les écouter.

Ceux qui ont aimé Tamara Drew, le formidable roman graphique de Posy Simmonds, seront peut-être intéressés par son adaptation par Stephen Frears. Elle sort chez nous le 14 juillet prochain et d'après ce que j'ai pu lire, a eu une réception plutôt favorable lors sa projection hors-compétition à Cannes!

Citation :

Synopsis
Avec son nez refait, ses jambes interminables, son job dans la presse people, ses aspirations à la célébrité et sa facilité à briser les coeurs, Tamara Drewe est l'Amazone londonienne du XXIe siècle. Son retour au village où vécut sa mère est un choc pour la petite communauté qui y prospère en paix. Hommes et femmes, bobos et ruraux, auteur de best-sellers, universitaire frustré, rock star au rancart ou fils du pays, tous sont attirés par Tamara dont la beauté pyromane et les divagations amoureuses éveillent d'obscures passions et va provoquer un enchaînement de circonstances aussi absurdes que poignantes.

Plus...

TAMARA DREWE de Stephen Frears

Citation :

[u]Thème: Tamara Drew est une comédie explosive dans le cadre bucolique de la campagne anglaise.Le retour au pays d'une beauté locale qui s'est fait refaire un nez disgracieux fait exploser la libido des mâles

Un très bon film pour une soirée d'été un peu pluvieuse, qui se passe dans "le trou du cul du monde", " nowhere", dans un petit village de la campagne anglaise ou personne ne passe jamais et ou l'on se fait accueillir par une paire d'œuf sur le pare brise.

J'ai passé un bon moment avec ce petit film de Stephen Frears, un peu dans la lignée de "the Snappers"

dalchmad a écrit:

J'ai passé un bon moment avec ce petit film de Stephen Frears, un peu dans la lignée de "the Snappers"

j'ai bien aimé The Snappers.. faudra alors que je jette quand même un oeil à Tamara..

Vu aussi Tamara Drewe: Alors honnêtement, une comédie qui risque de vous surprendre, pas du tout guimauve ou Bridget Jones comme le craignait Kena. J'y ai pris un vrai plaisir!

Il y a bien sûr des chassés croisés mais ils m'ont plus rappelé ceux de Woody Allen, cette espèce d'humour et d'ironie très british, qui ne bascule pas dans le lourdingue. Et la fin carrément à contre pied m'a laissée un sourire un peu coincé, avec une morale en pied de nez. Du bon Stephen Frears, vous pouvrez lui faire confiance, ses comédies ont toujours un côté vachard.

Bien d'accord avec Dalchmad donc, n'hésitez pas!

dalchmad a écrit:

TAMARA DREWE de Stephen Frears

Citation :

[u]Thème: Tamara Drewe est une comédie explosive dans le cadre bucolique de la campagne anglaise.Le retour au pays d'une beauté locale qui s'est fait refaire un nez disgracieux fait exploser la libido des mâles

Un très bon film pour une soirée d'été un peu pluvieuse, qui se passe dans "le trou du cul du monde", " nowhere", dans un petit village de la campagne anglaise ou personne ne passe jamais et ou l'on se fait accueillir par une paire d'œuf sur le pare brise.

J'ai passé un bon moment avec ce petit film de Stephen Frears, un peu dans la lignée de "the Snappers"

Illustrateur plutôt qu'auteur ? Stephen Frears, l'humilité faite homme, ne s'offusquerait pas qu'on le qualifie ainsi. D'autant que cela ne retire rien à son talent et à sa capacité de s'immerger dans des univers aussi différents que The Queen, Chéri et Tamara Drewe, pour ne parler que de ses trois derniers films. Dans le comique de situation, Frears démontre une fois de plus qu'il est très à l'aise avec l'adaptation de Tamara Drewe, roman graphique à l''origine. Cette chronique d'un petit village du Dorset est réjouissante pour sa galerie de portraits (ah, cette résidence d'écrivains, décrite avec malice, elle est digne d'un David Lodge) que le jeu volontairement appuyé des acteurs rend caricaturale (c'est le but). Le film est linéaire, d'une psychologie un peu sommaire, mais qu'importe, Frears tient bien la note et la sardonique fable s'épanouit sous des yeux bovins (la vache, cette scène de charge, digne d'un western, restera dans les mémoires) et sans temps mort. A la réflexion, sous des dehors légers, Tamara Drewe en dit long sur l'air du temps, saturée de faux semblants et d'hypocrisie : presse people, rock stars, best sellers, chirurgie esthétique ..., toutes ces valeurs tellement "cheap" qui contaminent notre époque.

Tamara Drewe est un film marrant. Léger.
Des fois, c'est tout de même un peu longuet (des situations qui se répètent, ou qu'on voit venir à 10.000 km), et la petite musique qui revient est un peu redondante.

Mais les acteurs sont extra : j'ai eu envie d'assassiner Nichol-Ass 250 fois (l'écrivain imbu de lui-même, qui trompe sa femme autant que faire se peut, mais ne peut s'en séparer, parce qu'elle lui est bien utile), j'ai voulu mettre des coups de pied au cul et faire des calinou à Bête Hardiment (la femme trompée, exploitée... et tout le toutim), j'avais foutrement envie de crapahuter mon adolescence avec Jody et Casey (les ados qui s'emmerdent royal, envoient des oeufs sur les pare brises des bagnoles, fantasment sur les rock stars des magasines, et foutent le bordel dans le petit monde étriqué qui les étouffe), j'ai voulu faire plein de papouillouxxx calinouxxx à Glandugn'ou (Glenn, l'écrivain qui n'y arrive pas, au cœur tout gentil et qui n'en veut quand même).

Par contre... Tamara, bofbof. Et pathétique les deux scènes de nues où elle fait des contorsions pour planquer ses petits seins (si on ne veut pas de scènes de nue, on refuse, ou sinon le réalisateur apprend à cadrer de manière à ce qu'on ne voit pas la pudibonderie - là, en plus, ça colle tellement pas avec le personnage de Tamara)...
Je ne comprenais pas trop qu'elle suscite tant de désirs. M'enfin, elle a de grandes jambes et est prête à en user.

Andy est assez insipide aussi.


Bref.

L'histoire est connue. Le truc de la maison d'écrivains, c'est toujours délicat, et les petites phrases qui fusent ça fonctionnent plus ou moins.
Y'a pas les portes qui claquent comme dans une pièce de boulevard, mais parfois, on est pas loin. Sans que ce soit aussi lourd, mais limite limite.

Bon moment.
Sans plus.
Je ne conseille pas, mais si vous ne savez pas quoi faire, pourquoi pas.

Dure Queenie! Stephen Frears est un sacré metteur en scène et ce qu'il fait ici est graphiquement relativement inédit (je n'avais encore jamais vu ce genre de film au cinéma, sous cette forme en tout cas) en même temps qu'il propose une version satirique du classique vaudeville en jouant avec les clichés pour mieux nous surprendre et tout dynamiter (le coup des vaches est hallucinant). Les personnages sont des stéréotypes de bande dessinée auxquels il arrive à insuffler une énergie et une drôlerie sans beaucoup de temps morts (j'ai rarement décroché et comme toi j'ai adoré les gamines de l'arrêt de bus qui commentent l'action comme l'ange et le démon au dessus des héros de BD). Je retiens des images presque étranges et des situations loufoques assez jouissives. De la pure mise en scène d'un cinéaste qui mène une carrière incroyable et éclaire chaque film de son intelligence et de son talent. ça n'en fait pas un chef d'oeuvre mais dans le genre c'est brillantissime.

Marko a écrit:

Dure Queenie! Stephen Frears est un sacré metteur en scène et ce qu'il fait ici est graphiquement relativement inédit (je n'avais encore jamais vu ce genre de film au cinéma, sous cette forme en tout cas) en même temps qu'il propose une version satirique du classique vaudeville en jouant avec les clichés pour mieux nous surprendre et tout dynamiter (le coup des vaches est hallucinant). Les personnages sont des stéréotypes de bande dessinée auxquels il arrive à insuffler une énergie et une drôlerie sans beaucoup de temps morts (j'ai rarement décroché et comme toi j'ai adoré les gamines de l'arrêt de bus qui commentent l'action comme l'ange et le démon au dessus des héros de BD). Je retiens des images presque étranges et des situations loufoques assez jouissives. De la pure mise en scène d'un cinéaste qui mène une carrière incroyable et éclaire chaque film de son intelligence et de son talent. ça n'en fait pas un chef d'oeuvre mais dans le genre c'est brillantissime.

Encore une fois je te suis Marko. Et Queenie est un peu dure c'est vrai mais ça on le sait!

J'ai bien accroché aussi avec le côté satirique. Les gamines sont diaboliquement drôles et perverses (la pire des deux m'a rappelé un phénomène qui faisait partie de notre entourage à une époque, la même )
Me reste aussi en image quelques scènes croustillantes et des réparties non moindres. Et le coup du troupeau de vaches en folie fallait y penser...
Quant au chien je l'ai kiffé grave lui (c'était tout mon yoda )

Un très bon moment pour moi en tout cas.

En fait la mise en scène, mise en images, réalisation et tout ça, m'est passé un peu au-dessus, parce que je m'ennuyais un peu. Le rythme aurait un poil plus soutenu, c'est certain ça l'aurait mieux fait.

Je ne sais pas, ça semblait pas vouloir décoller, et ne demander que ça.


Certes la position des gamines, en général, dans le village, le cadre, par rapport aux autres, c'était du bon très bon. Mais tout était trop... mou. Juste un chouia, mais trop pour que ça ne fonctionne pas chez moi.


Une comédie qui manque de peps je trouve vraiment que c'est le pire du pire. Ça fout en l'air 80% du film.


Mais je vous comprends, il a plein de qualités.

Gumshoe (1971)
Un premier long-métrage sous le signe du pastiche/hommage au film noir. L'intrigue est plus embrouillée que dans un Chandler, mais il y a des répliques qui tuent, une plongée intéressante dans le Liverpool des classes modestes et un Albert Finney épatant en Humphrey Bogart du pauvre. Après cet échec public, Frears se consacrera à la télé avant de trouver la notoriété au cinéma avec The Hit, en 1984.