[2013] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)

eXPie a écrit:

Je ne l'ai pas vu, du coup je ne suis pas vacciné...

C'est moche

Jl'avais bien aimé Guilty of Romance, je l'avais vu au Festival de Paris et j'en avais parlé là et Traversay, lors de sa sortie ciné ici

Queenie a écrit:

Jl'avais bien aimé Guilty of Romance, je l'avais vu au Festival de Paris et j'en avais parlé là et Traversay, lors de sa sortie ciné ici

Moi je m'étais juste ennuyée du début à la fin. Mais du coup, vos retours sur Land of hope ne m'aideront pas à savoir si je veux quand même le découvrir ou pas.

je vais peut-être bien tenter cette après-midi, comme ça demain je pourrai tenter Hannah Arendt. ou l'inverse. mais comme je veux reprendre la bonne habitude d'aller plus au cinéma...

Je note Land of hope...

Citation :

Interdit aux moins de 16 ans avec avertissement
Jasna, une adolescente de 16 ans, s’ennuie dans sa petite ville en périphérie de Belgrade, entre les cours du lycée et la vie chez elle, où ses parents n’arrivent plus à dialoguer avec elle. Comme les autres jeunes de son âge, ses seules préoccupations sont de faire la fête, de rencontrer des garçons et de se filmer en permanence avec son téléphone portable. Jasna tombe folle amoureuse de Djole, un garçon de son école. Prête à tout pour lui plaire, Jasna sombre vite dans les excès de l’alcool, du sexe et de la drogue.

Vu comme ça, rien de bien original, l'éternel mal-être adolescent et blablabla... Et pourtant ! Le film tire une énergie folle de son actrice principale, elle est pétillante, lumineuse, survoltée. Isidora Simijonovic (Jasna) porte tout le message du film dans ses yeux tantôt vifs, tantôt éteints comme brûlés par leur propre flamme. Avec Vukasin Jasnic (Djole), ils forment un couple dont l'amour se base sur la violence, l'humiliation, ils ne savent pas s'aimer. Malgré tout, on ressent de la tendresse retranchée pudiquement derrière ce voile primitif et brutal... Leur relation à la fois émouvante et déchirante éveille, de ce fait, des sentiments contradictoires mais ils ne sont que des béquilles l'un pour l'autre et révèlent un malaise sociétal profond. Par moment, Maja Milos, la réalisatrice, insiste un peu maladroitement : les coups de langue sur les tétons entre copines en plein cours de philosophie, bien que sympathiques, étaient-ils foncièrement indispensables ? Devant les yeux non-ébahis d'un prof barbu qui ne remarque absolument rien qui plus est. Mais on pardonne aisément ce petit défaut que l'on met sur le compte de l'inexpérience (1er long-métrage), pour se concentrer sur la moelle du film. La cinéaste nous entraine bien plus loin dans les affres de l'adolescence en détresse, que la plupart des films évoquant le sujet et surtout, il est actualisé. Il colle au plus près des problématiques de la génération 21ème siècle : le rapport à l'image, les médias-sociaux, la perte du dialogue familial, la désacralisation du sexe... Clip est un choc frontal. Jasna nous prend en témoin de sa déchéance via l'objectif de sa caméra et on ne sait dire si elle est plus facile que farouche. On craint surtout qu'elle soit d'abord et avant tout, perdue. La cellule familiale implose et avec elle, l'âme de Jasna. Les sentiments restent emprisonnés dans le cœur et sont aliénés de tout langage excepté corporel. Les pérégrinations de la jeunesse Serbe avec ses contradictions (anti-américanisme/caricature pop-culture) nous mènent au malaise lorsque que ce sont nos propres jeunes que l'on reconnait entre les lignes de ce portrait désabusé. Dans les pixels du portable de Jasna s'inscrivent les gènes 2.0 d'une jeunesse en perdition, qui ne sait plus s'exprimer autrement que par le biais de ses outils technologiques et de ses excès.

+ un coup de coeur pour la pop Serbe qui enrobe le film mais je n'ai pas réussi à trouver d'extrait de la BO.

Kannskia a écrit:

+ un coup de coeur pour la pop Serbe qui enrobe le film mais je n'ai pas réussi à trouver d'extrait de la BO.

il s'agit de DeeJay Toma... qu'on ne peut pas trouver beaucoup sur le net, en effet

un tout petit extrait de 1.06 sur YouTube

kenavo a écrit:

il s'agit de DeeJay Toma... qu'on ne peut pas trouver beaucoup sur le net, en effet

un tout petit extrait de 1.06 sur YouTube

Oui, je l'ai trouvé cet extrait mais ce n'est pas un de ceux qui m'ont vraiment plu.

C'est dommage, j'essayerai de trouver la B.O en vente mais j'ai peu d'espoir.

Kannskia a écrit:

kenavo a écrit:

il s'agit de DeeJay Toma... qu'on ne peut pas trouver beaucoup sur le net, en effet

un tout petit extrait de 1.06 sur YouTube

Oui, je l'ai trouvé cet extrait mais ce n'est pas un de ceux qui m'ont vraiment plu.

C'est dommage, j'essayerai de trouver la B.O en vente mais j'ai peu d'espoir.

oui, je me suis imaginée que tu avais aussi trouvé celui-là...
ma meilleure amie est serbe, je pourrais faire de sorte qu'elle demande à sa famille qui habite encore là-bas s'il y a une B.O. disponible

traversay a écrit:

Derrière la colline d'Emin Alper
Je le vois bien aussi pour animal, Marko, sentinelle et d'autres, il n'y a pas de raison. Seule condition : être en bonne forme et concentré

Déjà noté mais passera-t-il seulement chez nous ?

kenavo a écrit:

oui, je me suis imaginée que tu avais aussi trouvé celui-là...
ma meilleure amie est serbe, je pourrais faire de sorte qu'elle demande à sa famille qui habite encore là-bas s'il y a une B.O. disponible

Kenavo, tu es la fille la plus pratique que j'ai jamais connu

Sullien a écrit:

Bon... J'irai voir Hannah Arendt quand il arrivera chez moi, merci animal !

Je suis convaincue aussi. Et puis le personnage m'intéresse.

Kannskia a écrit:

Vu comme ça, rien de bien original, l'éternel mal-être adolescent et blablabla... Et pourtant ! Le film tire une énergie folle de son actrice principale, elle est pétillante, lumineuse, survoltée. Isidora Simijonovic (Jasna) porte tout le message du film dans ses yeux tantôt vifs, tantôt éteints comme brûlés par leur propre flamme. Avec Vukasin Jasnic (Djole), ils forment un couple dont l'amour se base sur la violence, l'humiliation, ils ne savent pas s'aimer. Malgré tout, on ressent de la tendresse retranchée pudiquement derrière ce voile primitif et brutal... Leur relation à la fois émouvante et déchirante éveille, de ce fait, des sentiments contradictoires mais ils ne sont que des béquilles l'un pour l'autre et révèlent un malaise sociétal profond. Par moment, Maja Milos, la réalisatrice, insiste un peu maladroitement : les coups de langue sur les tétons entre copines en plein cours de philosophie, bien que sympathiques, étaient-ils foncièrement indispensables ? Devant les yeux non-ébahis d'un prof barbu qui ne remarque absolument rien qui plus est. Mais on pardonne aisément ce petit défaut que l'on met sur le compte de l'inexpérience (1er long-métrage), pour se concentrer sur la moelle du film. La cinéaste nous entraine bien plus loin dans les affres de l'adolescence en détresse, que la plupart des films évoquant le sujet et surtout, il est actualisé. Il colle au plus près des problématiques de la génération 21ème siècle : le rapport à l'image, les médias-sociaux, la perte du dialogue familial, la désacralisation du sexe... Clip est un choc frontal. Jasna nous prend en témoin de sa déchéance via l'objectif de sa caméra et on ne sait dire si elle est plus facile que farouche. On craint surtout qu'elle soit d'abord et avant tout, perdue. La cellule familiale implose et avec elle, l'âme de Jasna. Les sentiments restent emprisonnés dans le cœur et sont aliénés de tout langage excepté corporel. Les pérégrinations de la jeunesse Serbe avec ses contradictions (anti-américanisme/caricature pop-culture) nous mènent au malaise lorsque que ce sont nos propres jeunes que l'on reconnait entre les lignes de ce portrait désabusé. Dans les pixels du portable de Jasna s'inscrivent les gènes 2.0 d'une jeunesse en perdition, qui ne sait plus s'exprimer autrement que par le biais de ses outils technologiques et de ses excès.

Beaucoup plus convaincant que l'affiche du film ! (toi, tu n'aimes pas les vieux barbus on dirait ! )

Les choses étant rentrées ( presque entièrement) dans l'ordre, je vais reprendre le chemin des salles obscures....avec plaisir, et sans avoir à choisir entre lire, ne pas avoir le réveil douloureux, et un bon film.....

Upside down de Juan Solanas

Citation :

Dans un univers extraordinaire vit un jeune homme ordinaire, Adam, qui tente de joindre les deux bouts dans un monde détruit par la guerre. Tout en luttant pour avancer dans la vie, il est hanté par le souvenir d’une belle jeune fille venant d’un monde d’abondance : Eden. Dans cet univers, son monde se trouve juste au-dessus de celui d’Adam - si près que lorsqu’il regarde vers le ciel, il peut voir ses villes étincelantes et ses champs fleuris. Mais cette proximité est trompeuse : l’entrée dans son monde est strictement interdite et la gravité de la planète d’Eden rend toute tentative extrêmement périlleuse.

Les histoires d'amour impossibles, surtout quand elles sont contraires aux lois, sont les plus belles. Upside down est un thriller futuriste romantique qui a toute les chances de fonctionner, si l'on passe outre les énormes invraisemblances du scénario, porté par l'abattage de Jim Sturgess et malgré une Kirsten Dunst plus en retrait. Visuellement, le film de Juan Solanas est une splendeur avec une multitude de trouvailles (l'open space) pour confronter le monde d'en haut à celui d'en bas. On pourra trouver les à côtés sociaux simplistes, les riches exploitant les pauvres, et les symboles un peu trop évidents. Mais Upside down s'impose comme une fable, plastiquement somptueuse, dont il faut accepter la candeur, le côté fleur bleue, et la très transparente allégorie sur un autre monde : le notre.

traversay a écrit:

Upside down de Juan Solanas

Citation :

Dans un univers extraordinaire vit un jeune homme ordinaire, Adam, qui tente de joindre les deux bouts dans un monde détruit par la guerre. Tout en luttant pour avancer dans la vie, il est hanté par le souvenir d’une belle jeune fille venant d’un monde d’abondance : Eden. Dans cet univers, son monde se trouve juste au-dessus de celui d’Adam - si près que lorsqu’il regarde vers le ciel, il peut voir ses villes étincelantes et ses champs fleuris. Mais cette proximité est trompeuse : l’entrée dans son monde est strictement interdite et la gravité de la planète d’Eden rend toute tentative extrêmement périlleuse.

Les histoires d'amour impossibles, surtout quand elles sont contraires aux lois, sont les plus belles. Upside down est un thriller futuriste romantique qui a toute les chances de fonctionner, si l'on passe outre les énormes invraisemblances du scénario, porté par l'abattage de Jim Sturgess et malgré une Kirsten Dunst plus en retrait. Visuellement, le film de Juan Solanas est une splendeur avec une multitude de trouvailles (l'open space) pour confronter le monde d'en haut à celui d'en bas. On pourra trouver les à côtés sociaux simplistes, les riches exploitant les pauvres, et les symboles un peu trop évidents. Mais Upside down s'impose comme une fable, plastiquement somptueuse, dont il faut accepter la candeur, le côté fleur bleue, et la très transparente allégorie sur un autre monde : le notre.

J'hésite sacrément à aller voir ce film, et ton avis ne me fait pencher ni d'un côté ni de l'autre...