Festival Paris Cinema

Vu aussi


Guilty of romance.
Sion Sono
(devrait sortir le 25 juillet 2012).


Un cadavre est trouvé dans un taudis. En fait de cadavre ce ne sont que des morceaux, assemblés et mis en scène avec un mannequin de vitrine.
Une femme enquête, et se retrouve à fouiller dans le monde des Love Hotels et d'un type particulier de prostituées : celles qui ont une vie diurne normale, voir prestigieuse, et une vie nocturne où elles vendent leurs corps. D'où vient cette "perversité" ? Qu'est-ce qui les a menées là ? Qu'est-ce qu'elles cherchent ?
En parallèle, on suit également la vie d'Izumi, femme au foyer ultra docile. Elle vénère son époux, écrivain à la B.C. célèbre, et passe son quotidien à lui donner une vie parfaite. Seulement elle s'ennuie. En plus, il n'a jamais aucun geste de tendresse envers elle. Ne la touche jamais. Un jour son corps et ses désirs vont être réveillés, et, acceptant cette part sensuelle en elle, ça va être la spirale vers le monde obscure de la prostitution.
Et enfin, il y a la prof de littérature japonaise dans une université prestigieuse, qui ne se cache (presque) pas de son activité de prostituée les nuits. Elle va servir de mentor à Izumi et l'entraîner vers la découverte d'elle-même, de la violence, du mépris, de la haine, et du sexe.


Filmé comme un Miike des années 90, un côté Giallo : beaucoup de rouges, de néons, de couleurs étranges, de monde "carton pâte" malsain, glauque, étouffant.


Des acteurs qui en font des tonnes. Un aspect clownesque hystérique qui met mal à l'aise, fait rire jaune. Et parfois des situations un peu burlesques, ironiques surtout, qui font franchement rire, surtout parce que ça fait du bien de relâcher la pression (parce qu'on sait ce qu'il se cache derrière...).



Un scénario dont on devine pas mal tout ce qui va arriver, mais qui surprend par les détours qu'il emprunte, par les scènes violentes, folles et psychologiquement troublantes.
Une scène de thé en famille vraiment horrible. Un dialogue entre la mère et la fille qui fait froid dans le dos.
Sion Sono en met des tonnes sur les scènes de sexe, un peu répétitives, et les traits psychologiques, mais c'est un vrai tourbillon dont on sort un peu nauséeux.

Film sur les doubles vies, sur l'indépendance (et féministe !), sur l'acceptation du côté obscur qu'on a tous en chacun de nous et qui peut précipiter notre chute si on n'y prend garde, sur l'hypocrisie et la manipulation. Et sur une la solitude, qui, finalement, pousse à tout ça.

Très bon film. Barré. Dur à encaisser parfois.
Interdit aux moins de 16 ans, et qui sortira en version courte en France (1h52) ce qui donnera peut-être un rythme encore plus tendu par rapport à la version que j'ai vu (2h23).

Merci Queenie pour tes chroniques. J'irai voir ce dernier, c'est sûr.

C'est tentant.

Le festival organise chaque année un cinéma-karaoke au centquatre.



Testé et complètement approuvé cette année !

Écran géant, musique à fond, petits extraits ou chansons entières tirés de films de tous styles et de toutes époques. On se retrouve à hurler des chansons et à manger des yeux les images. Ça donne envie de revoir des comédies musicales, ou des films.
Ambiance bonne enfant : assis par terre (ou sur la dizaine de transats pris d'assaut), avec une bière, une pizza ou une glace. La salle se remplit rapidement. Il fait chaud et c'est tellement fort qu'on ne s'entend pas chanter (un chouia dommage, on a parfois l'impression d'être tout seul à jouer le jeu du karaoke, mais dès qu'on s'arrête de chanter, qu'on regarde autour de soi, on voit plein de visages souriants, bouches en chœur, et plaisir qui électrise).

Exemples de ce qu'on a chantonné/hurlé :

Le tourbillon de la vie - Jules et Jim


All that Jazz - Chicago


All by myself - Le journal de Bridget Jones


Cheek to cheek - Les danseurs du dessus (Top Hat)


Je n'ai pas changé - Papy fait de la résistance


Le garçon formidable - Jeanne et le garçon formidable

J'aurais bien aimé entendre Queenie dans le Fred Astaire.

Oh, je chante très faux de toute manière. Mais j'y met tout mon petit cœur !


Hier, petit et probablement dernier tour de festival, avec (enfin) un film hong-kongais.


Man on the Brink.
Alex Cheung
(1981)

Un jeune flic se retrouve à devoir infiltrer le milieu des Triades. Incidemment, ça veut dire mentir à tout son entourage, mentir à ses nouveaux "amis", et intégrer un monde sombre, violent, mais aussi excitant.


Ce film était un vrai bon divertissement. Pas de larmoiement de deux plombes sur la situation du flic, pas de course poursuite ou de cascade à profusion, pas d'étalage psycho-sociologique.
Le rythme tendu ne laisse pas le temps de s'ennuyer, le côté années 80, cheap, asiatique, fait sourire (surtout qu'ils osent mettre de vrais moments drôles et burlesques au milieu de moments d'action ou de mélodrames), le scénario retient l'attention. Des scènes dures qui rappellent la situation pauvre à Hong-Kong, la peur et la violence au quotidien.

C'est extrêmement classique, ne prends aucun risque, mais ça fonctionne.
Une vraie bonne recette pour se détendre.

Et un moment clip improbable à mourir de rire tellement ils osent aller loin dans le kitsch !

Et pour votre joie à tous, le clip du milieu de film !




(Si vous regardez toute la vidéo, vous risqueriez de voir la fin du film... alors faites attention !)

Après petit tour de la brocante cinéma qui avait lieu le samedi et dimanche.

On peut y trouver des vieilles affiches, des vieilles caméras, des tonnes de dvd à 1-5€ (la plupart du temps, des films d'action improbables)... et un peu plus étrange : un stand de BD, un stand de bric à brac africain.

T'as plus qu'à essayer des films comme les Long Arm Of The Law (ou The Log si tu mets une patte dessus).

Queenie a écrit:

Le festival organise chaque année un cinéma-karaoke au centquatre.

Ah, tiens, j'aurais été chez moi, fenêtres ouvertes, je t'aurais entendu, alors ?

animal a écrit:

T'as plus qu'à essayer des films comme les Long Arm Of The Law (ou The Log si tu mets une patte dessus).

Je compte bien renouveler l'expérience un de ces jours !

eXPie a écrit:

Queenie a écrit:

Le festival organise chaque année un cinéma-karaoke au centquatre.

Ah, tiens, j'aurais été chez moi, fenêtres ouvertes, je t'aurais entendu, alors ?

Et tu serais tombé sous le charme de ma voix cristalline !

Et si je vous donnais le palmarès hein ?


Prix des étudiants : A Simple Life d'Ann Hui

> Prix du jury des blogueurs et du web : Tabou de Miguel Gomez
Coup de coeur du jury blogueur : Our Homeland de Yang Yonghi

> Prix numericable : Rebelle de Kim Nguyen

> Prix du public : A Simple Life d'Ann Hui

> Prix du jury : Just the Wind de Bence Fliegauf
Coup de coeur du jury : Tabou de Miguel Gomez

Queenie a écrit:

> Prix du jury des blogueurs et du web : Tabou de Miguel Gomez

Coup de coeur du jury : Tabou de Miguel Gomez

Il faudra attendre le 5 décembre pour voir Tabu sur les écrans !! Et en attendant on peut voir 2 de ses précédents films en DVD: "Ce cher mois d'Aout" et "La gueule que tu mérites".