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| Philippe-Marie Bernadou | |
| | Auteur | Message |
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kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Philippe-Marie Bernadou Ven 20 Juin 2008 - 20:22 | |
| Né en 1956 à Pamiers, Philippe-Marie Bernadou est libraire à Montauban. Il a publié trois recueils de poèmes aux Éditions Rougerie. (Source : Maison d'Édition) | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Philippe-Marie Bernadou Ven 20 Juin 2008 - 20:23 | |
| Cadaqués, Aller Simple - Citation :
- 4e de couverture :« Vous trouvez que je m'égare et que je vous perds en même temps, lieutenant ? Simplement j'essaye – avec une grande maladresse, je veux bien en convenir, mais cela personne jamais ne nous l'a appris –, j'essaye de vous faire comprendre ce que c'est Léa et moi, toute la tendresse et toute la passion, tout le désir et toute la patience, comme les Cucurucuc, les deux rochers à l'entrée de votre baie, qui sont à jamais unis par l'eau qui les sépare. Voilà ce que j'essaye de vous dire : Léa ne peut pas avoir disparu. »
Conseillé dans le dernier PAGE des Libraires, je ne pouvais pas résister à ce livre. Une 60e de pages.. pas le ‘pavé’ pour emporter sur la plage bien que ce livre s’associe tellement bien avec l’été. On est en Espagne, dans un village plein de soleil… mais aussi l’ombre d’un doute. Qu’est-ce qui s’est passé l’avant-veille entre le narrateur et Léa, sa femme ? Si nous nous sommes disputés hier soir, lieutenant ? Vous finirez de toute façon par l’apprendre, à moins que vous ne le sachiez déjà, le village n’est pas grand et il s’y passe tellement peu de choses en mars….60 page d’un ‘monologue’ du mari de Léa qui raconte au lieutenant de la station de police où il est venu pour rapporter la disparition de sa femme. Il revient au moment où ils ont trouvés le village il y a des années, leur séjours fréquents, deux à trois fois l’année. Il décrit leurs habitudes, leurs balades au long de la plage, dans les petites ruelles du village. Il revient sur l’histoire de ce petit village qui est devenu fameux avec Dali et ses amis peintres. Il y a là le peintre belge Magritte et sa femme, Paul Eluard, un autre poète français, et Helena Dmitrievna Diakonava, son épouse, qu’il a rebaptisée Gala – parce qu’un poète a le droit et le devoir de donner aux choses et aux gens le nom qui leur correspond. Il fait doux, ils se sont installés à la terrasse, parmi les anciens qui font claquer sur les tables de marbre leurs dominos de vieil ivoire, les voyez-vous ? D’abord Dali ne dit rien, embarrassé comme un premier communiant dans un costume trop étroit – et fasciné surtout par cette femme dont il sent rayonner en lui l’érotisme primordial des déesses mères. Et puis l’absinthe l’aide à dénouer sa pelote de peurs, Dali devient drôle, Dali devient fou, Dali devient Dali. Gala rit. Eluard rentre seul à Paris.Je suis tombée sous le charme de ce monsieur soliloquant, parlant de tout et de rien, glissant des allusions concernant la littérature, la peinture (surtout – Léa étant peintre, il y a des moments adorable sur la peinture !), comme d’autres parlent du mauvais temps. Un coup de cœur à 3 étoiles | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Philippe-Marie Bernadou Ven 20 Juin 2008 - 20:23 | |
| La revue de presse Eric Loret - Libération du 8 mai 2008 - Citation :
- Lorsqu'il traverse un carnaval, cette première fiction de Bernadou (après trois recueils de poèmes) se met à goder, à exhiber sa pulpe de rêve : «Un centurion dansait avec une mante religieuse, un cheik consolait un petit Zorro dont le vent avait emporté le chapeau entre les barques.» Stationnant dans un tourbillon hypnotique d'où personne ne revient, ni Léa ni le sergent parti à sa recherche, Cadaqués, aller simple est à la fois une réussite dans l'ordre de la vieille littérature moderne (une fiction qui ne renvoie à rien, une enquête sur sa propre dépossession) et dans celui de la poésie descriptive, puisque Léa est peintre - ut pictura poesis. Une écriture simple, lumineuse, pleine de «chats alanguis sur les marches»et du «vent dans les branches du pin».
Source: Choix des libraires | |
| | | Epi Escargote Zen
Messages : 14255 Inscription le : 05/03/2008 Age : 64 Localisation : à l'ouest
| Sujet: Re: Philippe-Marie Bernadou Ven 20 Juin 2008 - 22:43 | |
| Très intéressant. Mais je suis toujours un peu hésitante devant les tout petits livres, je reste souvent sur ma faim et je finis par être frustrée. Tu n'as pas en stock un vrai gros pavé de lui, d'au moins 500 pages dans la même veine ?? Ou alors, tu me dis que ces 60 pages en valent au moins 600, alors je prends | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Philippe-Marie Bernadou Ven 20 Juin 2008 - 22:50 | |
| - Epi a écrit:
- Très intéressant. Mais je suis toujours un peu hésitante devant les tout petits livres, je reste souvent sur ma faim et je finis par être frustrée. Tu n'as pas en stock un vrai gros pavé de lui, d'au moins 500 pages dans la même veine ?? Ou alors, tu me dis que ces 60 pages en valent au moins 600, alors je prends
J'ai toujours tendance à tomber pour les auteurs qui sont surtout des poètes.. ils ont une écriture différente, une autre approche vis-à-vis du roman.. avec les autres poètes/écrivains que j'ai lu, l'expérience est telle, qu'ils leurs faut un certain temps pour sortir avec un plus grand pavé D'un autre côté, certains livres de 60 pages valent autant que ceux d'autres de 600.. si c'est le cas avec ce livre?... pour moi la réponse est oui - mais je te ne le conseillerais pas dans ce cas. Il faut lire ce livre pour ce qu'il est - de la poésie descriptive, comme Eric Loret l'a si joliment dit dans son aperçu... | |
| | | Epi Escargote Zen
Messages : 14255 Inscription le : 05/03/2008 Age : 64 Localisation : à l'ouest
| Sujet: Re: Philippe-Marie Bernadou Ven 20 Juin 2008 - 22:52 | |
| Ca me tente quand même alors je le note | |
| | | Epi Escargote Zen
Messages : 14255 Inscription le : 05/03/2008 Age : 64 Localisation : à l'ouest
| Sujet: Re: Philippe-Marie Bernadou Mer 16 Juil 2008 - 11:35 | |
| Cadaqués, Aller SimpleUn homme va signaler la disparition de sa femme Léa à la police. Ce faisant, il s'égare et s'éloigne, il raconte Cadaqués, où l'on croise Dali et Eluard, Duchamp ou encore Picasso et bien d'autres. Et c'est un vrai bonheur, tout simple, de s'égarer avec lui. Une lecture colorée mais sereine, un vrai moment de plaisir où l'on savoure chaque mot. Une belle histoire d’amour, un joli village, la peinture, la poésie de l’écriture, un peu d'humour, une fin surprenante, tout est réuni pour passer un joli moment. Merci à Kenavo de m'avoir fait découvrir ce petit bijou | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Philippe-Marie Bernadou Mer 16 Juil 2008 - 11:42 | |
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| | | Chatperlipopette Zen littéraire
Messages : 7679 Inscription le : 24/02/2007 Age : 59 Localisation : Bretagne
| Sujet: Re: Philippe-Marie Bernadou Sam 24 Jan 2009 - 19:21 | |
| Cadaqués, aller simple Un couple s'éprend d'une petite ville côtière catalane, en Espagne. Il y revient régulièrement, goûtant ses luminosités changeantes selon les saisons, ses havres de langueurs et de rêveries, ses incitations à dessiner, croquer ou peindre. Ce fut d'abord le logement dans une chambre d'hôtel, puis dans une pension, toujours la même avec la vue identique sur la mer et sur une île. Le lecteur suit le récit de l'homme qui se souvient des jours, des heures passées à Cadaqués, village devenu petite ville, que l'on atteint après une épopée en train puis en car, serpentant le long de la côte et des flancs de la montagne aux senteurs méditéranéennes iodées. Un voyage initiatique, un rituel indispensable pour respirer le parfum unique de Cadaqués. Lors de la traversée d'un carnaval, Léa, sa compagne, a disparu mais a-t-elle vraiment disparu? Au fil du récit, l'écheveau est loin d'être simple à démêler.... "Cadaqués, aller simple" est impossible à résumer car trop grand est le risque de trop en dévoiler. La lecture est celle des souvenirs des sensations, des odeurs, des bruits, des musiques du village et de ses habitants; elle serpente entre "les chats alanguis sur les marches" et "le vent dans les branches du pin" à l'image d'un tortillard de la rêverie ou de la déambulation poétique de l'écriture. Même les déguisements du carnaval deviennent d'étranges figures oscillant entre le fantastique et le féérique: la réalité s'estompe devant l'imaginaire pictural de l'atmosphère particulière de Cadaqués. "Cadaqués, aller simple" est aussi un monologue qui déroule les liens que tissent le couple avec Cadaqués mais aussi ceux lentement tissés avec leur intériorité, leur passé, leur être intime. Le narrateur dévide la pelote de leurs mémoires et construit peu à peu, en transparence, ce qu'a été leur vie. Je n'ai pu rester insensible à l'écriture poétique de l'auteur et encore moins à ses références aux artistes du mouvement Surréaliste qui ont fréquenté cette partie de la côte catalane. Un très joli voyage où l'imaginaire est à chaque détour de phrase. Merci kenavo pour cette bien jolie découverte | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
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| Sujet: Re: Philippe-Marie Bernadou | |
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| | | | Philippe-Marie Bernadou | |
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