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| Maxime Le Forestier | |
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Auteur | Message |
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coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Maxime Le Forestier Sam 31 Mai 2008 - 18:38 | |
| Jeudi 28 mai Le nouvel album de Maxime Le Forestier est sorti. Son titre : Restons amants | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Maxime Le Forestier Sam 31 Mai 2008 - 18:59 | |
| Maxime Le Forestier, j'ai dû collectionner à peu près tous ses disques...Depuis l'époque où je chantais avec lui à tue-tête : Répétons-leur en attendant Qu'ensemble on les emmerde Entre quatorze et quarante ans....croyant alors dur comme fer que 40 ans c'était un âge de vieux... Mon Dieu comme c'est loin tout ça!... D'un disque à l'autre, je me suis toujours retrouvée dans ses textes et j'ai aimé fredonner ses airs... C'est un peu un frère... Je le retrouve sur ce dernier disque exactement comme je voulais qu'il soit aujourd'hui...Ses chansons me plaisent toujours autant... | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Maxime Le Forestier Sam 31 Mai 2008 - 19:05 | |
| Catalogué hippie au début des années 70, baba cool chevelu et pacifique, Maxime Le Forestier a marqué les mémoires avec des chansons délicates remplies d’amour, de tendresse et d’une douce nostalgie.
« San Francisco », « Mon Frère », « L’Education Sentimentale », "La petite fugue"…
Importance des textes accompagnés à la guitare acoustique. Emotion et ironie douce-amère…
Après quelques années de passage à vide, Maxime Le Forestier a su négocier un intelligent revirement de carrière en s’appuyant sur ses premiers amours, Georges Brassens surtout dont il a sorti plusieurs albums de reprises, et des courants musicaux encore peu exploités dans les années 80 comme la World Music.
En 1988, Maxime Le Forestier sort le titre « Né quelque part » dont le refrain, chanté en zoulou, et son message de paix et de tolérance, trouve rapidement un public. « Ambalaba », « Chienne d’Idée » (chanté en duo avec Vanessa Paradis), « L’homme au bouquet de fleurs », extrait de son album sorti en 2000 « L’Echo des Etoiles », sont autant de titres nouveaux qu’il a réussi, des années après ses premiers succès à faire aimer du grand public, avec toute la sincérité et l’authenticité que l’on peut lui reconnaître. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Maxime Le Forestier Sam 31 Mai 2008 - 19:18 | |
| Quelques textes de son dernier album: Restons amants
- L’ère étrange
Je fréquente une étrange ère Entre deux siècles, alanguie Dans son coeur j'ai mon pied à terre C'est là que j'erre Là que j'ai l'air D'être en vie
Dans ses rêves, dans ses dérives Dans ses déserts je l'ai suivie Quoi qu'il lui arrive Comprends que je suive
Elle s'inquiète, drôle d'époque Si elle allait manquer d'air Avec ses saisons qui débloquent Et tous ces gens Qui voient douc'ment Monter la mer
Comme une gamine, elle s'amuse En r'gardant passer les avions L'inconscience infuse Comprends que j'abuse
Même s'il n'est pas sûr que je l'aime Rien d'elle ne peut plus m'étonner Même désespéré, même trompé Même si elle me fait pleurer Ça m'fr'ait d'la peine d'envisager La rupture Comprends que ça dure
Je fréquente une ère étrange Entre deux guerres étourdies J'y vois plus de démons que d'anges Tous assurés Qu'ils ont les clés Du paradis
Rendue par les hommes inhumaine Au point que les dieux sont partis Cette ère est la mienne Comprends que j'y tienne
Restons amants
Qu’un jour les choses, Le temps pas rose, Les événements, Nous imposent La fin des sentiments
Qu’un jour se suivent Les invectives, Les égarements, La dérive Chacun, séparément
Quoiqu’il arrive Restons amants
Restons amants des hôtels sombres Des rendez-vous dissimulés Où vont s’entrelacer les ombres Au danger mélangé
Restons amants des plages vides Où Novembre aime à nous jeter Laissons frémir aux vents avides Les lèvres dérobées
Même si les gares, Si les regards Indifféremment Nous séparent De plus en plus souvent
Même si se tiennent Ta main, la mienne Pour la fin des temps Que nos vies deviennent Celles de tous les gens
Quoiqu’il advienne Restons amants
Restons amant des impatiences Des minutes qui sont comptées Des trésors de ruse et de science Pour se retrouver
Restons amants des corps à corps Des peaux qui savent où se trouver Là sont les coeurs qui battent encore L’un à l’autre mêlés La petite mort, L’éternité
Là-bas la Terre
Là-bas, la terre C'est pas pour mes pieds Là-bas, rien veut pousser La terre Faut la quitter
Là-bas, les pierres C'est pas pour bâtir Là-bas, rien veut tenir Les pierres C'est pour mourir
Rien qu'un jour sans peur Et sans faim Rien qu'un jour sans pleurs Je demande presque rien Rien qu'un jour sans peine Et sans bruit Rien qu'un jour, à peine Un matin, que j'oublie Et après, je pars
Là-bas, la terre C'est pas pour mes pieds Là-bas, rien veut pousser La terre Faut la quitter
Tell’ment je m’aime
Tell'ment je m'aime, oh, je m'offrirais des fleurs Du parfum Je m'prendrais par la main Je voudrais mon bonheur
Tell'ment je m'aime. J'pass'rais bien tout l'été Tout seul avec moi-même Faudra-t-il que je m'aime Pour ne pas me lasser
Tell'ment je m'aime, dès que quelqu'un m'approche J'me fais des scènes J'me fais les poches J'me fais d'la peine Des reproches J'en arrive à m'tromper Me mentir à moi-même
Je n'aime plus comme je m'aime Je peux plus m'supporter Tell'ment je m'aime, Je voudrais pas m'fâcher
Tell'ment je m'aime, Tell'ment je m'aime, Me quitter
Tell'ment je m'aime, oh, c'est moi qui vais partir Je ne reviendrai pas Je penserai à moi En regardant la mer
Tell'ment je m'aime, Tell'ment je m'aime, Tell'ment je m'aime.
Empreintes
C'était ouvert Je suis entré La lampe était éteinte J'ai visité J'ai touché J'ai laissé des empreintes Mais j'ai rien emporté Ni l'image, ni l'son Ni le frisson La peau dorée d'or fin Ni le parfum Ni les vins, ni les verres Ni l'endroit ni l'envers Ni les mots échangés
Les regrets se dégradent Et les remords s'évadent Quand le voleur s'est tant volé J'ai tout laissé Comme c'était Tu peux rêver sans crainte Le lit défait L'oreiller Excepté les empreintes Je n'ai rien oublié Ni l'image, ni l'son Ni le frisson La peau dorée d'or fin Ni le parfum Ni les vins, ni les verres Ni l'endroit ni l'envers Et nul n'y peut rien si
Les regrets se déforment Et les remords s'endorment Quand les désirs se sont tant fuis Depuis, silence obstinant Tu n'as pas porté plainte Ou les agents négligents N'ont vu ni mes empreintes Ni le délit flagrant Fée du logis L'amnésie Du plafond jusqu'aux plinthes A tout frotté Nettoyé Effacé mes empreintes Et rien ne s'est passé | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Maxime Le Forestier Sam 31 Mai 2008 - 19:26 | |
| Envie de ré-écouter Maxime Le Forestier?... clic... | |
| | | K Main aguerrie
Messages : 352 Inscription le : 30/11/2007 Age : 51 Localisation : Belgique
| Sujet: Re: Maxime Le Forestier Dim 1 Juin 2008 - 0:11 | |
| J'aime beaucoup Maxime Le Forestier, autant le chanteur (que ce soit ses anciennes chansons ou les plus récentes, en particulier celles de l'album "Passer ma route") que l'homme, qui dégage une certaine sérénité qui me plaît bien. Ses chansons ont ce côté aigre-doux, tantôt tendres, tantôt ironiques, qui savent afficher, malgré leur douceur, une belle lucidité. Il ne s'est pas figé dans une attitude baba-cool autosuffisante. C'est un artiste qui reste à l'affût de ce qui se passe aujourd'hui, tout en réussissant à garder son équilibre. J'espère que son nouvel album est réussi car L'écho des étoiles m'avait laissé sur ma faim (peut-être était-il trop accaparé par ses reprises de Brassens ?)
J'en profite pour mettre ici les paroles d'une de ses plus belles chansons
Mauve
La brume a des remords de fleuve Et d'étang. Les oiseaux nagent dans du mauve. Les mots de ma plume se sauvent Me laissant Avec des phrases qui ne parlent Que de tourments. Vienne le temps des amours neuves. La brume a des remords de fleuve Et d'étang.
Je ne suis jamais qu'un enfant. Tu le sais bien, toi que j'attends. Tu le sais puisque tu m'attends Dans une dominante bleue Où le mauve fait ce qu'il peut. La page blanche se noircit, Laissant parfois une éclaircie, Une lisière dans la marge Où passe comme un vent du large.
La brume a des remords de fleuve Et de pluie. Les chansons naissent dans la frime Et les dictionnaires de rimes S'y ennuient. Mes phrases meurent sur tes lèvres Mais la nuit, Elles renaissent toutes neuves. La brume a des remords de fleuve Et de pluie
Et le mauve sur ta paupière Brille d'une étrange lumière Où courent des ombres ephémères Dans une dominante bleue Où le mauve fait ce qu'il peut. La page blanche devient bleue Et le mauve meurt peu à peu. Il ne reste plus dans la marge Que la rosée du vent du large. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Maxime Le Forestier Dim 1 Juin 2008 - 3:21 | |
| - K a écrit:
- J'en profite pour mettre ici les paroles d'une de ses plus belles chansons
Mauve Il y a une chanson de lui assez peu connues que j'adore: Les lettresAvril 1912, ma femme, mon amour, Un an s'est écoulé depuis ce mauvais jour Où j'ai quitté ma terre. Je suis parti soldat comme on dit maintenant. Je reviendrai te voir, d'abord de temps en temps, Puis pour la vie entière. Je ne pourrai venir sans doute avant l'été. Les voyages sont longs quand on les fait à pied. As-tu sarclé la vigne ? Ne va pas la laisser manger par les chardons. Le voisin prêtera son cheval aux moissons. Écris-moi quelques lignes. Hiver 1913, mon mari, mon amour, Tu ne viens pas souvent, sans doute sont trop courts Les congés qu'on te donne Mais je sais que c'est dur, cinquante lieues marchant Pour passer la journée à travailler aux champs, Alors, je te pardonne. Les vieux disent qu'ici, cet hiver sera froid. Je ne sens pas la force de couper du bois J'ai demandé au père. Il en a fait assez pour aller en avril Mais penses-tu vraiment, toi qui es à la ville, Que nous aurons la guerre ? Août 1914, ma femme, mon amour, En automne au plus tard, je serai de retour Pour fêter la victoire. Nous sommes les plus forts, coupez le blé sans moi. La vache a fait le veau, attends que je sois là Pour le vendre à la foire. Le père se fait vieux, le père est fatigué. Je couperai le bois, prends soin de sa santé. Je vais changer d'adresse. N'écris plus, attends-moi, ma femme, mon amour, En automne au plus tard je serai de retour Pour fêter la tendresse. Hiver 1915, mon mari, mon amour, Le temps était trop long, je suis allée au bourg Dans la vieille charrette. Le veau était trop vieux, alors je l'ai vendu Et j'ai vu le vieux Jacques, et je lui ai rendu Le reste de nos dettes. Nous n'avons plus un sou, le père ne marche plus. Je me débrouillerai, et je saurai de plus En plus être econome Mais quand tu rentreras diriger ta maison, Si nous n'avons plus rien, du moins nous ne devrons Plus d'argent à personne. Avril 1916, ma femme, mon amour, Tu es trop généreuse et tu voles au secours D'un voleur de misères Bien plus riche que nous. Donne-lui la moitié. Rendre ce que l'on doit, aujourd'hui, c'est jeter L'argent au cimetière. On dit que tout cela pourrait durer longtemps. La guerre se ferait encore pour deux ans, Peut-être trois ans même. Il faut nous préparer à passer tout ce temps. Tu ne fais rien pour ça, je ne suis pas content, Ça ne fait rien, je t'aime. Ainsi s'est terminée cette tranche de vie, Ainsi s'est terminé sur du papier jauni Cet échange de lettres Que j'avais découvert au détour d'un été Sous les tuiles enfuies d'une maison fanée Au coin d'une fenêtre. Dites-moi donc pourquoi ça s'est fini si tôt. Dites-moi donc pourquoi, au village d'en haut, Repassant en voiture, Je n'ai pas regardé le monument aux Morts De peur d'y retrouver, d'un ami jeune encore, Comme la signature. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Maxime Le Forestier Dim 1 Juin 2008 - 3:25 | |
| Je ne me rappelle plus s'il y en avait eu d'autre avant mais celui-ci avait cartonné: C'est toute ma jeunesse... 1. Mon Frère 2. Education Sentimentale 3. La Rouille 4. Mourir Pour Une Nuit 5. Marie, Pierre Et Charlemagne 6. Comme Un Arbre 7. Fontenay-Aux-Roses 8. Parachutiste 9. Je Ne Sais Rien Faire 10. San Francisco 11. Ca Sert A Quoi | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Maxime Le Forestier Dim 1 Juin 2008 - 3:42 | |
| Vidéos Maxime Le Forestier:
La fugue
San Francisco
Né quelque part
ici | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Maxime Le Forestier Lun 2 Juin 2008 - 18:50 | |
| - K a écrit:
- J'aime beaucoup Maxime Le Forestier, autant le chanteur (que ce soit ses anciennes chansons ou les plus récentes, en particulier celles de l'album "Passer ma route") que l'homme, qui dégage une certaine sérénité qui me plaît bien. Ses chansons ont ce côté aigre-doux, tantôt tendres, tantôt ironiques, qui savent afficher, malgré leur douceur, une belle lucidité. Il ne s'est pas figé dans une attitude baba-cool autosuffisante. C'est un artiste qui reste à l'affût de ce qui se passe aujourd'hui, tout en réussissant à garder son équilibre.
J'aime bien, la façon dont vous en parlez Coline et K! un chanteur sympathique qui a su évoluer, très engagé jeune mais qui a su atteindre une belle sérénité qui se retrouve dans ses chansons... - Citation :
- C'est toute ma jeunesse...
Moi aussi Coline! là nous nous rejoignons Ce disque pour moi évoque mes 17ans et tout ce qu'il y avait autour: révolte, rêve, amour, naîveté de la jeunesse... Je me récitais tout l'album en boucle mais 'Mon frère', 'La rouille' ou 'Ca sert à quoi''étaient peut-être mes favorites mais San Francisco aussi ( je pourrais encore les réciter d'ailleurs! c'est fou ça! ...Et puis il était craquant non? ) Interviewé par Denise Glaser Ici! | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Maxime Le Forestier Lun 2 Juin 2008 - 22:17 | |
| Craquant, doucement rebelle, poète... Je l'ai revu l'autre jour dans une émission ou aux infos (je ne sais plus), il me plaît toujours autant... On l'y voyait avec son grand ami Julien Clerc...et ces deux-là ont tujours été parmi mes préférés...... | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Maxime Le Forestier Lun 2 Juin 2008 - 22:19 | |
| Deux larmes
De blessure ancienne, De chagrins cachés, D'où viennent Ces torrents asséchés, Ces reflets amers Sur tes joues salées ? La mer, T'y es jamais allée ? Tu sais rien des blagues Que disent en roulant Les vagues Aux cailloux des digues Que tout ce boucan Fatigue. Tu sais rien des roches Où les naufragés S'accrochent Et deviennent enragés. Tu vois bien, la mer, C'est pas ces torrents Amers Que tu creuses en pleurant. Les blessures anciennes, Les chagrins cachés Reviennent Et deux larmes ont coulé. Quand tes joues sont fraîches On dirait deux fleurs, Deux flèches Quand tes yeux sont ailleurs. Tu sais rien des traces Que l'eau ni le vent N'effacent. Tu sais rien des signes Que l'encre et le sang Dessinent. T'as séché deux larmes. Tu gardes en secret Deux armes Qui se rendront jamais Et sauront défendre Contre les faiseurs De cendres Le petit bois de ton cœur. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Maxime Le Forestier Lun 2 Juin 2008 - 22:21 | |
| Je veux quitter ce monde heureux
Sourire aux larmes, Trouver du charme Au fond du soir pourri qui mène à la mort. Viens ma dormeuse Dans la berceuse Que je te chanterai et que je cherche encore.
Je veux quitter ce monde en regrettant un peu. Je veux quitter ce monde, heureux.
Pas de suicide, Pas de morbide, Pas l'ombre d'un regret ou d'un désespoir, Pas l'ombre d'une Tache à la lune, D'un mauvais souvenir ou d'un plaisir au noir.
Je veux quitter ce monde en regrettant un peu. Je veux quitter ce monde, heureux.
Quand la peinture Sera nature, Quand on verra fleurir aux murs en chaleur Tous les délires Des sans-écrire, Des affamés de l'âme, des fous de la couleur.
Je veux quitter ce monde en regrettant un peu. Je veux quitter ce monde, heureux.
Quand, dans ses tripes, Un pauvre type Aura enfin trouvé, taillé dans du bois La chanson belle, Universelle Qui l'aura fait content, mais qui sera de moi.
Je veux quitter ce monde en regrettant un peu. Je veux quitter ce monde, heureux.
Quand ne claironne- Ra plus personne, Au nom du bien, du mal, du roi ou de Dieu, Qu'on pourra faire Un tour de terre Sans pleurer, sans vomir, sans se fermer les yeux.
Je veux quitter ce monde en regrettant un peu. Je veux quitter ce monde, heureux.
Que je te touche, Que je te couche Et retrouver l'amour qu'on fait à quinze ans, Alors ma tendre Tu vas entendre Pour la première fois, on peut faire un enfant.
Et puis quitter ce monde en regrettant un peu. Et puis quitter ce monde, heureux. | |
| | | monilet Sage de la littérature
Messages : 2658 Inscription le : 11/02/2007 Age : 75 Localisation : Essonne- France
| Sujet: Re: Maxime Le Forestier Lun 2 Juin 2008 - 22:24 | |
| Oui, notre jeunesse. Belle voix chaude et douce. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Maxime Le Forestier Lun 2 Juin 2008 - 22:25 | |
| Parmi mes préférées aussi...Le fil
C'est une douce habitude, Avant de dormir, Dans les nuits de solitude, De se souvenir Si chacun de nous demeure Dans son lit d'exil Que de se parler une heure Ne tient qu'à un fil,
Un fil qui lie Deux demi-sommeils qui s'ennuient Près de l'autre et loin de son regard. On parle enfin de son cafard
Et du mal qu'on prend à naître Dans ce monde-là Et du jour qui va paraître Et qu'on ne veut pas, Du frisson de ces nuits blanches Qui vous fait le corps Comme quand on fait la planche Dans la mer du nord,
Du vent qui souffle, Qui fait que les draps vous étouffent, Qu'il fait chaud soudain dans ce pays Et qu'on les pousse au pied du lit,
Qui nous fait enfin nous dire Ce qu'on ne dit pas Quand on fait l'amour et pire Qu'on ne le fait pas, Qui nous fait enfin nous tordre, Loin de la pudeur, Solitaires, fous, et mordre Plaisir et douleur.
Alors défile A travers les rues de la ville Comme une onde qui fait dans le dos Raz de marée dans un cours d'eau.
Ma mie ma correspondante, A se tant parler, Ma nocturne, mon amante, On en oublierait Qu'il n'est plus le moindre doute : Par les temps qui courent Y a des gens qui nous écoutent, Le fil n'est pas sourd. Il n'est pas de secret, même pour les amours. | |
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