James Ivory

James Ivory est un réalisateur américain né le 7 juin 1928 à Berkeley, Californie (États-Unis). Sa mère est d'origine française.
« Malgré ou grâce à sa nationalité franco-américaine, il dépeint la société anglaise victorienne amoureusement, respectueusement et férocement. Le réalisateur possède le don rare du détail qui confère à chaque scène de ses films d'époque une authenticité. James Ivory nous offre un voyage dans le temps gracieux comme pouvait le faire Jacques Demy. » (Paul Eden)

La plupart de ses films ont été produits avec l'Indien Ismail Merchant, au travers de leur société de production Merchant Ivory Production fondée en mai 1961. Ruth Prawer Jhabvala a écrit de nombreux scénarios pour ses films.

Citation :

Filmographie/Index (Cliquez sur les chiffres pour accéder directement aux pages)

Courts métrages
1953 : Four in the Morning
1957 : Venice : Theme and variations
1959 : The Sword and the Flute
1957 : Venice : Theme and variations
1959 : The Sword and the Flute
1964 : The Delhi Way
1973 : Helen, Queen of the Nautch Girls

Longs métrages
1963 : The Householder
1965 : Shakespeare Wallah
1969 : Le Gourou (The Guru)
1970 : Bombay Talkie
1971 : The Adventures of a Brown Man in Search of Civilization
1972 : Savages
1975 : The Wild Party
1975 : Autobiographie d'une princesse (Autobiography of a Princess)
1976 : Roseland
1978 : Hullabaloo over Georgie and Bonnie's Pictures
1979 : Les Européens (The Europeans)
1980 : The Five Forty-Eight
1980 : Jane Austen in Manhattan
1981 : Quartet
1983 : Chaleur et poussière (Heat and Dust)
1984 : Les Bostoniennes (The Bostonians)
1986 : Chambre avec vue (A Room with a View) Pages 1, 3
1987 : Maurice
1989 : Esclaves de New York (Slaves of New York)
1990 : Mr. & Mrs. Bridge
1991 : Retour à Howards End (Howards End)
1993 : Les Vestiges du jour (Remains of the Day) Pages 1, 2
1995 : Jefferson à Paris (Jefferson in Paris)
1996 : Surviving Picasso Page 2
1999 : La Fille d'un soldat ne pleure jamais (A Soldier's Daughter Never Cries)
2000 : La Coupe d'or (The Golden Bowl) Page 1
2003 : Le Divorce (Le Divorce)
2005 : La Comtesse Blanche (The White Countess) Page 1
2007 : City of Your Final Destination Pages 1, 2

Citation :

mise à jour le 16/03/2013 à la page 3

LA COMTESSE BLANCHE

Réalisé par: James Ivory

Avec : Ralph Fiennes, Natasha Richardson, Vanessa Redgrave, Hiroyuki Sanada, Lynn Redgrave, Allan Corduner, Da Ying, Madeleine Daly, Dan Herzberg, Jean-Pierre Lorit,


Kazuo Ishiguro est l'auteur du scénario de la "Comtesse blanche". ( L'écrivain japonais était déjà l’auteur du livre qui inspira Les vestiges du jour du même James Ivory .)

Nous sommes à Shangaï, dans les années 1930.

Le climat politique est tendu, la Chine est sur le point de s’enflammer (intrigues, rébellion communiste, risque d’invasion japonaise...) .

Dans ce climat les deux personnages principaux du film vont se rencontrer et bouleverser réciproquement leur vie, pas comme on peut l’imaginer tout de suite…

Todd Jackson est un diplomate anglais, veuf, qui a perdu la vue. Il passe ses soirées dans les bars de Shangaï tout en rêvant d’ouvrir son propre établissement idéal.

De son côté, Sofia est une comtesse russe blanche en exil qui , pour permettre à sa petite fille et à sa belle-famille de subsister, travaille comme entraîneuse dans un bar fréquenté par Todd. Pour s’en sortir, elle se sacrifie, au mépris de toute sa famille qui prend pourtant chaque jour l’argent qu’elle rapporte…

Je n’en dirai pas plus pour ne rien dévoiler de ce qui suit la rencontre de ces deux personnages.

Ce film très romantique va vous plaire. Tout est réussi pour le bonheur du spectateur (scénario, mise en scène, images, décors, musique, personnages remarquablement interprétés par Ralph Fiennes et Natasha Richardson …).

Un beau moment de cinéma.

Merci Marie pour l’avoir cerclé !

Je recopie là les trois mots que j'avais mis sur ce film..:

Et donc La Comtesse blanche de James Ivory sur un scénario de Kazuo Ishiguro.
Avec Ralph Fiennes, Natasha Richardson, Vanessa Redgrave, Lynn Redgrave, et un Japonais que j'ai beaucoup aimé, Hiroyuki Sanada.





L'histoire se passe à Shangaï en 1936. Avant l'arrivée des Japonais. Et cela ne m'étonne pas qu'Ishiguro l'ait écrite, c'est une période et un lieu qui l'ont déjà inspiré dans un roman que j'avais beaucoup aimé, Quand nous étions orphelins.

Avec ces mélanges fascinants de nationalités qui se cotoyaient, Anglais bien sûr mais aussi Français, Américains et une importante communauté d'exilés nobles russes, qui ont tout perdu .
C'est bien sûr une histoire mélodramatique, un peu longue, un peu lourde, mais les décors, la lumière, les reconstitutions ( voir le bonus) sont magnifiques. Et le portrait de cette famille russe qui vit dans un cloaque , mais qui n'accepte pas de déchoir m'a beaucoup plu.
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James Ivory, réalisateur très apprécié chez certains, parfois assez inconnu chez d’autres.. Américain, il est né en Californie en 1928 mais son évocation du milieu britannique de la période victorienne fait de lui un américain très britannique », voir « le chantre d'une société britannique traditionnelle ».
C'est avec Chambre avec vue (1986) qu’il commence à toucher un large public, après avoir démarré sa carrière en tournant en Inde. J’ai personnellement et à jamais zappé la période Bollywood (Chaleur et poussière, Shakespeare Wallah, The Householder et Bombay Talkie malgré le travail de Ruth Prawer Jhabvala, auteure de Chaleur et poussière et fidèle scénariste des films d’Ivory.
Mais ses trois adaptations des romans de E.M. Forster : Chambre avec Vue Maurice et Retour à Howards End sont passés très récemment sur Arte, vous y avez peut-être été sensibles...
Après lecture du roman de Kazuo Ishiguro : Vestiges du jour, ce fut un plaisir de découvrir Anthony Hopkins et Emma Thompson qui sont aussi au centre de Retour à Howards End.

Babelle a écrit:

Retour à Howards End sont passés très récemment sur Arte, vous y avez peut-être été sensibles...
Après lecture du roman de Kazuo Ishiguro : Vestiges du jour, ce fut un plaisir de découvrir Anthony Hopkins et Emma Thompson qui sont aussi au centre de Retour à Howards End.

je zappe et tombe dessus à l'instant. ça a l'air tout léger comme il me faut ce soir. une pointe d'humeur acide pour relever le goût sirupeux.

The city of your final destination, le dernier Ivory, avec Anthony Hopkins et Charlotte Gainsbourg, est sorti en DVD aux Etats-Unis en août. Le film est toujours inédit en France. On me l'a prêté. J'en parlerai après le week-end.

The City of your final Destination

Un étudiant américain souhaite rédiger la biographie d'un écrivain suicidé, mais les proches du défunt s'y opposent. Il décide de se rendre en Uruguay pour tenter de les convaincre.

Il a combien, James Ivory ? 82 ans et tout son mordant. Son dernier film ne surprendra pas ses admirateurs, il rappelle même ses tous premiers, tournés en Inde. C'est une oeuvre romanesque, à la construction presque plus littéraire que cinématographique, qui séduit par la subtilité de ses portraits psychologiques dans et autour d'une grande propriété qui est le personnage central du film, avec l'ombre de l'écrivain décédé. Tous les protagonistes s'affrontent à tour de rôle, à fleurets mouchetés, dans de longues conversations où l'essentiel est dans le non dit. C'est élégant, brillant, caustique avec un petit côté "fin de siècle". Un ton qui n'est pas sans rappeler Scott Fitzgerald. Dans cet univers, Anthony Hopkins jubile, Omar Metwally et Laura Linney se révèlent et Charlotte Gainsbourg étonne encore. Un film "à la Ivory", pour ceux qui ont aimé Chambre avec vue, Maurice, Mr et Mrs Bridge, Retour à Howard's end, Les vestiges du jour, entre autres ... Délicat et un brin passéiste.

je viens de voir que c'est le film du livre de Peter Cameron, Là-bas, avis d'Arabella ici, elle n'était pas si emballée, moi j'ai adooooré ce livre et je vais me jeter sur ce film, merci

Je me jetterais bien volontiers aussi, mais il n'y a pas l'air d'y avoir de sous titres???
Est-ce que Traversay, dans sa grande bonté, pourrait me le confirmer? Merci!

Marie a écrit:

Je me jetterais bien volontiers aussi, mais il n'y a pas l'air d'y avoir de sous titres???
Est-ce que Traversay, dans sa grande bonté, pourrait me le confirmer? Merci!

Sous-titres anglais dans le DVD Zone 1 (disponible chez amazon.com, par exemple).

j'ai vu "chambre avec vue"

Un film où l'on nous rappelle qu'il faut écouter son cœur.
Il met de bonne humeur, puisque tout le monde est sympa quand on y pense.

Si ma mémoire est bonne, je pense avoir préféré les "vestiges d'un jour"

Oups, merci d'avoir remonté Ivory, Maryvonne, j'avais oublié de commander The City of your final Destination..
C'est fait, ouf.

Marie a écrit:

Oups, merci d'avoir remonté Ivory, Maryvonne, j'avais oublié de commander The City of your final Destination..
C'est fait, ouf.

Ahahah ! on a trop l'impression que tu risquais la peine capitale d'avoir oublié ! J'aime ce côté "vital".

Queenie a écrit:

Marie a écrit:

Oups, merci d'avoir remonté Ivory, Maryvonne, j'avais oublié de commander The City of your final Destination..
C'est fait, ouf.

Ahahah ! on a trop l'impression que tu risquais la peine capitale d'avoir oublié ! J'aime ce côté "vital".

oui, mais c'est bien que Marie en a parlé, moi je n'avais non seulement oublié de commander le film.. mais j'avais oublié le film même

Maryvonne a écrit:

j'ai vu "chambre avec vue"

Un film où l'on nous rappelle qu'il faut écouter son cœur.
Il met de bonne humeur, puisque tout le monde est sympa quand on y pense.

Si ma mémoire est bonne, je pense avoir préféré les "vestiges d'un jour"

Chambre avec vue est un film agréable, mais n'a pas la maturité ni la sensibilité des plus belles oeuvres d'Ivory (à mon goût Retour à Howards End et Les vestiges du jour).
Ivory dévoile tout de même un savoir-faire en matière d'adaptation littéraire, avec sa collaboratrice scénariste Ruth Prawer Jhabvala, et le producteur Ismail Merchant...qui accompagneront tous ses succès. Cependant, la mise en scène manque encore d'intensité, et l'interprétation est très inégale malgré la belle prestation d'Helena Bonham Carter.
Si Daniel Day-Lewis se régale dans un pur rôle de composition, Julian Sands ne parvient jamais à réellement convaincre.

c'est marrant.. je ne connais que des gens qui ont des étincelles aux yeux dès qu'on parle de Vestiges du jour - aussi bien côté livre que côté film.. et je pense que je suis vraiment tout à fait à côté de la plaque parce que je trouvais ce film d'un ennuie.. pas vu cette magie qui fait briller les yeux quand on en parle après..
mais c'est probablement aussi parce que j'attendais trop - après toutes les louanges que j'avais entendu avant de le voir.. d'ailleurs je ne l'ai vu qu'une fois.. faudrait peut-être lui donner encore une 2ème chance