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| Sujet: Michal Viewegh [République thèque] Mer 17 Fév 2010 - 21:47 | |
| - Radio Praha a écrit:
- Michal Viewegh (né le 31 mars 1962, à Prague) est un des écrivains tchèques contemporains les plus populaires. La plupart de ses livres décrivent de manière ironique les vies amoureuses et les relations de ses contemporains. On retrouve souvent de nombreux éléments biographies dans ses romans.
Ses fans le comparent à Nick Hornby. ---
L'Education des jeunes filles en Bohême Par Vaclav Richter Michal Viewegh est un écrivain à succès. Relativement jeune, il est pourtant l'auteur de trois bestsellers dont deux ont été portés à l'écran. Ces jours-ci les spectateurs tchèques peuvent voir au cinéma un film réálisé d'après son roman intitulé l'Education des jeunes filles en Bohème. Le livre a été déjà traduit en anglais, en hollandais et en hébreux et actuellement on prépare sa parution en français. Nos auditeurs, eux aussi, auront donc bientôt la possibilité de juger les qualités de cet écrivain qui ne jouit pas toujours des faveurs de la critique, mais qui est un des hommes des lettres tchèques les plus populaires d'aujourd'hui. * Dans ces oeuvres l'écrivain a exploité sa vie à tel point qu'on peut les considéþer comme des réþits autobiographiques, comme une espèce de confession qui ne cache rien, qui parle au lecteur assez ouvertement des avatars de la vie sexuelle. Le premier roman de Michal Viewegh, qui s'appelle "Belles années jetées au chien", s'inspire de l'enfance et l'adolescence de l'auteur passées dans une ville de province au déclin du régime communiste, "L'Education des jeunes filles en Bohème", son deuxième roman, est une suite libre du récit précédent et il pourrait être considéþé tout simplement comme le deuxième tomme d'une autobiographie. Mais tandis que dans le premier ouvrage l'auteur cache encore son identité sous le nom de Quido, personnage principal, dans l'Education des jeunes filles en Bohème il jette tout camouflage et utilise son propre nom. Dans ce deuxième roman le héros est déjà adulte. Il est marié, père d'une fille et auteur d'un roman. Il enseigne à l'éþole de Zbraslav, une petite ville située tout près de Prague. Sa situation matérielle est loin d'être brillante car les pédagogues dans les années juste après la révolution de 1989 sont le groupe social probablement le moins favorisé. Il perd peu à peu les idéaux avec lesquels il a entamé la carrière d'enseignant. Il se rend compte que la majorité de ses iniciatives tendant à améliorer la situation à l'école, moderniser les méthodes d'enseignement et attirer l'intérêt des élèves, se heurtent à l'hostilité du directeur de l'école et à l'indifférence des organes supérieurs et du ministère. Le roman tourne donc dès les premières pages en une violante satire d'un système scolaire qui ne s'est pas encore débarrassé des survivances totalitaires et qui est déjà embourbé dans d'autres maux. De bons pédagogues désertent leur profession et cherchent des emplois mieux rémunérés, les enseignants au passé communiste tâchent de se racheter en prêtant une attention exagérée à tout ce qui vient de l'Occident, la liberté que certains pédagogues donnent aux élèves frôle l'anarchie, d'autres enseignants cherchent à introduire dans les classes un régime trop sévère et une discipline aveugle vide de sens. Michal Viewegh, qui n'a jamais renié sa veine humoristique, tire de cette confusion poste-révolutionnaire des passages d'un humour corrosif. Un jour, le jeune homme qui a perdu ses idéaux reçoit une offre très séduisante. Moyennant une somme rondelette, il devrait donner des cours de créátion littéþaire à la fille d'un des nouveaux riches de la ville de Zbraslav. Il héþite un moment, mais finalement il accepte car dans sa situation matéþielle, de telles propositions ne se refusent pas. Et c'est au moment où il arrive pour la première fois dans la villa luxueuse où habite la jeune fille à laquelle il doit donner la leçon de style que le véritable roman commence. [...] * En racontant cette histoire qu'il présente comme un épisode tragique de sa vie, Michal Viewegh cite une idée de Josef Kroutvor: "La mentalité centreuropéenne est caractérisée par deux sensations fondamentales: mélancolie et euphorie. L'une sans l'autre n'est presque pas possible. C'est de la mélancolie que naît le grotesque, c'est le grotesque qui nous laisse mélancoliques." ©Radio Praha | |
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