Khaled Hosseini [Afghanistan]

"Fils d'ambassadeur, Khaled Hosseini est né à Kaboul, en Afghanistan, en 1965. Avec sa famille, ils obtiennent le droit d'asile aux Etats-Unis en 1980.

Khaled Hosseini exerce aujourd'hui la profession de médecin. 'Les Cerfs-volants de Kaboul', son premier roman, a été salué par la critique et est devenu un livre culte aux Etats-Unis. En 2006, ce dernier a même reçu le grand prix des lectrices de Elle."

Source : Evene.fr

Bibliographie

2005 Les Cerfs-volants de Kaboul, Pages 1 , 2 ,
2007 Mille soleils splendides, Pages 1 , 2 ,
2013 Ainsi résonne l'écho infini des montagnes, Pages 2, 3

Les cerfs-volants de Kaboul

Citation :

"De Kaboul à San Francisco, des années 70 à nos jours, une déchirante histoire d'amitié et de trahison, avec, en arrière-plan, la chronique tourmentée d'un pays dévasté : l'Afghanistan. Bien que frères de lait, Amir et Hassan ont grandi dans des mondes différents : le premier est le fils d'un riche commerçant, le second est le fils de leur serviteur. Inséparables, liés par une même passion, les deux garçons se vouent une amitié indéfectible. Mais ce lien va se briser à jamais. Alors que sous ses yeux Hassan subit une véritable ignominie, Amir reste pétrifié. Peur ? Lâcheté ? Honte ? Pris dans une terrible confusion des sentiments, il n'esquissera pas un geste pour sauver son ami. Eté 2001. Réfugié depuis plusieurs années aux Etats-Unis, Amir reçoit un appel du Pakistan. Il existe un moyen de te racheter, lui annonce une voix au téléphone. Mais ce moyen passe par une plongée au coeur de l'Afghanistan des talibans... et de son propre passé." (présentation de l'éditeur)

A priori, un sujet ardu, pas forcément accessible.

En réalité, un grand moment de lecture !

Ce livre nous fait rentrer dans un monde inconnu (en tout cas pour moi !) et nous aide à mieux appréhender une culture différente de la nôtre.

L'histoire est prenante, sincère, on s'attache très vite aux personnages principaux. Ce livre se lit d'une traite !

J'attends avec impatience de lire "Mille soleils splendides" du même auteur.

Mille soleils splendides

Résumé Amazon
Sur fond de chaos et de violence dans un Afghanistan déchiré par cinquante ans de conflits, l'histoire bouleversante de deux femmes dont les destins s'entremêlent, un chant d'amour poignant à une terre sacrifiée et à une ville : Kaboul. Forcée d'épouser un homme de trente ans son aîné, Mariam ne parvient pas à lui donner un fils. Après dix-huit années de soumission à cet homme brutal, elle doit endurer une nouvelle épreuve : l'arrivée sous son propre toit de Laila, une petite voisine de quatorze ans. Enceinte, Laila met au monde une fille. D'abord rongée par la jalousie, Mariam va finir par trouver une alliée en sa rivale. Toutes deux victimes de la violence et de la misogynie de leur mari, elles vont unir leur courage pour tenter de fuir l'Afghanistan. Mais parviendront-elles jamais à s'arracher à cette terre afghane sacrifiée, et à leur ville, Kaboul, celle qui dissimulait autrefois derrière ses murs " mille soleils
splendides "?

Deux femmes, deux destinées tragiques. La brutalité et la violence des hommes, des maris, la soumission des femmes réduites au rang de domestique et de machine à faire des enfants, mâles de préférence, les lois absurdes, la guerre, bien sûr, toujours.

Plus de 30 ans de l’histoire afghane, des années 70, avec le coup d’état renversant la monarchie en place puis un autre coup d’état instaurant un régime communiste et l’occupation russe qui s’ensuivit, la résistance, l’évacuation de Kaboul et la guerre civile qui fit place à l’occupation, la prise de pouvoir par les talibans, leur chute, la reconstruction de Kaboul. Ces évènements historiques se fondent dans l’histoire dramatique de Mariam et de Laila, les deux héroïnes, et avec elles la condition de la femme, la façon dont elle sont considérées et traitées, leurs luttes pour une vie décente et digne.

Un roman poignant, très dur, qui arrache quelques larmes à la fin, parce qu’on ne peut pas s’en empêcher, même si on s’y attendait. Une fin un peu convenue, à l’américaine, mais qui finalement traduit peut-être la foi que ce peuple a en son pays.

L’écriture de Khaled Hosseini reste malgré tout sobre, retenue, il sait simplement suggérer et cela n’en a que plus de poids.

Un roman qu’on ne lâche pas du début à la fin parce que l’histoire de ce pays est passionnante, parce que l’histoire de ces deux femmes, représentatives de toutes les femmes afghanes ne l’est pas moins. Histoires passionnantes et révoltantes à la fois, histoires d’amitiés, d’amour, de souffrance, de courage et d’espoir.

A ne pas lire en période de déprime assurément.

Merveilleux conteur au style simple et imagé. On le lit d'une traite avec un certain effroi devant la cruauté de ces vies brisées. Il aborde entre autre le thème dérangeant de la pédophilie perpétrée en toute impunité et dans la plus grande hypocrisie par ces chantres de la soi-disant morale religieuse.

L'adaptation cinématographique des cerfs-volants est un peu décevante mais avec quelques moments trés réussis comme les relations de castes très touchantes entre les 2 enfants.

Ben, moi je n'ai pas aimé "mille soleils"...
Sur le fond comme sur la forme je l'ai trouvé sans profondeur , superficiel, sans interêt.. Comme je l'ai dit par ailleurs, bien sur je suis très sensible au drame que vivent les afghans et en particulier les femmes afghanes mais là franchement je n'ai pas été émue. C'est peut être le style qui ne m'a pas convenu, cette sorte de récit témoignage qui m'a fait penser à ces romans de gare qu'on oublie vite (mais je n'ai rien contre les romans de gare!).

C'est un peu sévère! Le style est simple mais pas ordinaire. ça n'est pas de la grande littérature mais l'histoire est intense et très bien construite. Je ne sais pas s'il manque de profondeur mais j'y trouve un fond de sagesse orientale touchante et jamais mièvre. ça n'est pas manichéen et on découvre un pays, des coutumes, une morale. Certains y verront une version hollywoodienne du drame Afghan et on reste loin d'auteurs orientaux comme Naguib Mahfouz mais le Roman de gare c'est quand même beaucoup plus bâclé que ça!

Mon ressenti de lecture d'alors des Cerfs-volants de Kaboul

Le Kaboul d'avant le coup d'état, le Kaboul que personne en occident ne connaissait vraiment, le Kaboul d'un conte des Mille et une nuits, Le Kaboul d'un enfant, la ville de l'enfance heureuse et déchirée. L'absence de la mère, cette absence chaque jour observée dans l'enfant, le petit garçon, qu'elle a laissé derrière elle en mourant pour lui donner la vie. Cette absence qui est la faille dans la relation enfant/père, faille qui engendrera lâcheté (mais est-on lâche lorsque l'on est un garçonnet de 12 ans?) puis remords et enfin rédemption.
La lâcheté, mais était-ce vraiment de la lâcheté?, mère d'une fêlure qui mettra 20 ans à s'effacer.
Fêlure du départ de Kaboul puis de l'Afghanistan pour rejoindre l'Amérique, terre de libertés et d'oubli.
Fêlure de l'absence d'enfants pour égayer la maison.
Fêlure d'un appel téléphonique et d'une phrase "Tu peux te racheter".
De fêlure en fêlure, Amir va aller jusqu'au bout de lui-même, jusqu'à en être physiquement cassé et découvrir que l'on peut se pardonner et se racheter.
Les secrets de famille sont toujours dévastateurs mais lorsqu'un de ses membres parvient à rompre le cercle infernal, un garçonnet, arraché aux laideurs du monde en guerre, peut réapprendre à vivre, à sourire et sans doute à parler grâce à l'envol, à San Francisco, de cerfs-volants.Ces cerfs-volants, symaboles de l'enfance heureuse, symboles d'une liberté que rien ni personne ne pourra juguler...la liberté de garder au fond de la mémoire, le temps des jours heureux et insouciants.
Un roman poignant, d'une écriture sensible, offrant au lecteur l'impression de respirer Kaboul, de sentir les montagnes afghanes,de savourer les meilleurs Kebabs du monde, d'entendre les rires, les pleurs, les peurs et les malheurs mais aussi celle d'écouter les chansons traditionnelles et le coeur battant d'un peuple qui ne veut pas mourir sous le joug des talibans.
Puisse, un jour, ce pays recouvrer le droit de vivre et de s'exprimer et de réapprendre à s'aimer.

J'attendais le commentaire d'Epi sur "Mille soleils splendides" et je lirai ce roman dès qu'il me tombera dans les mains à la médiathèque

Chatperlipopette a écrit:

J'attendais le commentaire d'Epi sur "Mille soleils splendides"

il y est.. quelques messages au dessus de ton message

kenavo a écrit:

Chatperlipopette a écrit:

J'attendais le commentaire d'Epi sur "Mille soleils splendides"

il y est.. quelques messages au dessus de ton message

je suis allée le lire et il m'a convaincue
heureusement que tu es là pour me rappeler que je devrais changer de lunettes

Franchement, Mille soleils splendides (comme je l'ai déjà écrit) est un roman fort. Je l'ai fini il y a deux semaines (je crois) et il m'arrive enore de penser à ces deux personnages de femmes. Le propre de la fictin c'est justement de faire en sorte que les gens s'intéressent à ce qui se passe en dehors de leur pays, s'interrogent sur la situation passablement complexe de l'Afghanistan. Hosseini nous invite à une réflexion (quin'est pas incompatible avec l'émotion).
J'avais aimé également Les Cerfs-volants de Kaboul.

chrisdusud a écrit:

cette sorte de récit témoignage qui m'a fait penser à ces romans de gare qu'on oublie vite (mais je n'ai rien contre les romans de gare!).

Tu es dure quand même . Ce n'est certes pas de la grande littérature mais je ne le qualifierai certainement pas de roman de gare non plus. Et je suis d'accord avec Madame B., ce n'est pas un livre qu'on peut oublier aisément, ne serait-ce que parce qu'il nous permet de comprendre peut-être un peu mieux ce pays dont on parle souvent très négativement.

Chatperlipopette, je devrais recevoir Les cerfs-volants de Kaboul de la bibliothèque aujourd'hui et le commencer d'ici demain ou après-demain, nos lectures se croisent

Epi a écrit:

Chatperlipopette, je devrais recevoir Les cerfs-volants de Kaboul de la bibliothèque aujourd'hui et le commencer d'ici demain ou après-demain, nos lectures se croisent

Je l'ai lu l'an dernier mais n'avais pas eu l'idée d'ouvrir un fil sur cet auteur J'espère que tu aimeras "Les cerfs-volants de Kaboul", ce roman m'avait beaucoup remuée.

markofr a écrit:

C'est un peu sévère! Le style est simple mais pas ordinaire. ça n'est pas de la grande littérature mais l'histoire est intense et très bien construite. Je ne sais pas s'il manque de profondeur mais j'y trouve un fond de sagesse orientale touchante et jamais mièvre. ça n'est pas manichéen et on découvre un pays, des coutumes, une morale. Certains y verront une version hollywoodienne du drame Afghan et on reste loin d'auteurs orientaux comme Naguib Mahfouz mais le Roman de gare c'est quand même beaucoup plus bâclé que ça!

Oui, c'est vrai je suis sévère ! Mais c'est parce que le sujet est très grave et je m'attendais à un grand roman. C'est pour moi un livre dans lequel je n'ai pas senti la personnalité de l'auteur et lorsque tu parles de version hollywoodienne tu résumes exactement ma pensée !
Voilà....

Epi a écrit:

chrisdusud a écrit:

cette sorte de récit témoignage qui m'a fait penser à ces romans de gare qu'on oublie vite (mais je n'ai rien contre les romans de gare!).

Tu es dure quand même . Ce n'est certes pas de la grande littérature mais je ne le qualifierai certainement pas de roman de gare non plus. Et je suis d'accord avec Madame B., ce n'est pas un livre qu'on peut oublier aisément, ne serait-ce que parce qu'il nous permet de comprendre peut-être un peu mieux ce pays dont on parle souvent très négativement.

Chatperlipopette, je devrais recevoir Les cerfs-volants de Kaboul de la bibliothèque aujourd'hui et le commencer d'ici demain ou après-demain, nos lectures se croisent

Je ne dirais pas non plus que c'est un roman de gare mais ce n'est pas de la grande littérature !! En revanche j'ai aimé le sujet traité si peu évoqué par ailleurs. Ce livre pousse à plus découvrir l'Afghanistan, qui reste malheureusement un sujet d'actualité. J'ai préféré "mille soleils splendides "aux "cerf volants de Kaboul (trop de fatalisme sur la même famille, de plus, la notion de "rachat" des pêchers me gène).
J'ai, suite à ces livres, regardé le film 'massoud, l'Afghan' qui est très bien.