Les Etats-Unis (L'Amérique quoi...)

Les États-Unis ... ???

des images, des ambiances, des idées, des interrogations, des doutes, fascination, dégout, admiration... je vous propose de mettre tout ça ici, ça risque d'être un peu mélangé mais peut être y verra-t-on plus clair, d'une drôle de façon, qui sait ?

j'ai peur que ce soit très mélangé et un peu confus... rien ne nous empêche de découper si le besoin s'en fait sentir.

ça fait quelques temps que j'ai envie d'ouvrir ce fil... pour les fois où je lis un bouquin, que quelque chose alimente ma vision de cette contrée bizarroïde... c'est un sujet qu'on frôle dans plusieurs autres fils, je pense à la Beat Generation, à Percival Everett... à des films aussi...

bref c'est bien compliqué donc je vous laisse en vrac une poignée de machins qui riment pour moi avec Etats-Unis :

- le cow-boy noir de P Everett qui défend sa liberté dans un pays en construction les armes à la main dans Wounded ici pour le fil sur l'auteur

- Pour un peu d'ambiance un peu de Hopper ou d'une ou deux images de L'Homme Sans Frontière (avec le directeur photo de La Porte Du Paradis)

et

- deux exemples piochés dans et autour de M Connelly : une image instantanée de ce monde la "unmarked Crown Vic" qui est un peu l'écho de tout un monde (si si je vous assure...) :



ou la traduction du titre "The Lincoln Lawyer"... La Défense Lincoln ? que je trouve bizarre... mais... pas facile ! ... ça aurait été en France... L'Avocat à la 605 ?

et le "rêve américain" ça compte non ? il est quoi pour vous ?

si vous avez rien compris de ce que je cherchais à dire ça doit être normal !

du truc qui fait peur au gros repas de Thanksgiving vous devez bien avoir un petit quelque chose dans un coin de la tête non ?

animal a écrit:

Les États-Unis ... ???

des images, des ambiances, des idées, des interrogations, des doutes, fascination, dégout, admiration... je vous propose de mettre tout ça ici, ça risque d'être un peu mélangé mais peut être y verra-t-on plus clair, d'une drôle de façon, qui sait ?

si vous avez rien compris de ce que je cherchais à dire ça doit être normal ! :sourire:

Si si, je crois comprendre...Tu veux qu'ici nous postions des visions de "notre Amérique" (nos USA plutôt) ...C'est ça?
Bonne idée!

exactement ça

je deviens compréhensible

animal a écrit:

je deviens compréhensible

Il ne faut pas que cela t'effraie...A moins que tu ne veuilles conserver ton mystère...

L'Amérique ne me fait pas rêver...

Pardonne-moi animal, le "rêve américain" est plutôt pour moi un cauchemar...
Je démarre un peu fort mais je suis sûre que maintenant vous allez justement rétablir un équilibre quant à la vision qu'on peut avoir de l'Amérique...

coline a écrit:

Dans le film super size me, y'a un truc un peu effrayant en bonus : les frites de fast food, même après plusieurs mois, ne se décomposent pas La réponse au pourquoi mais euh comment kesque, je l'ai eue dans Toxic de William Reymond : les huiles trans (soulagée de manger bio moi).

Sinon, ma vision des Etats-Unis est un peu mitigée. Je ne peux pas dire que je n'ai pas rêvé de voir le Grand Canyon ou Yellowstone, que je n'ai pas effleuré le fantasme de jouer à Thelma et Louise sur les routes sans fin ou de parcourir la Nouvelle Orléan, me rapetisser sous les gratte-ciel lumineux, retrouver les univers décrits par siri hudsvedt et traverser le pont de brooklyn les yeux bandés, les motels du monde suburbain de Bruce Bégout etc. Pour moi, les USA n'ont pas tout à fait perdu leur aspect mythique.

Mais il y a ce côté effrayant, une vision de notre avenir, peu reluisant.

coline a écrit:

Pardonne-moi animal, le "rêve américain" est plutôt pour moi un cauchemar...
Je démarre un peu fort mais je suis sûre que maintenant vous allez justement rétablir un équilibre quant à la vision qu'on peut avoir de l'Amérique...

bah pour moi aussi il y a une bonne part de cauchemar mais pas seulement... il doit y avoir une poignée d'idées ou de principes qui entretiennent un certain intérêt (mis à part les péniches à roulettes à la consommation diabolique)... dans le rêve américain il y a aussi l'amérique plurielle, qui ne l'est pas toujours tant que ça, mais qui l'est quand même, celles des communautés aux identités fortes et qui se mêlent aussi un peu, il y a une idée de dynamique (qu'en reste-t-il ?) et de prospérité (même si avec le temps le bilan s'assombrit... il y a peut être les fondements, une volonté pour une égalité inconditionnelle... avant que l'argent n'y pointe trop le bout de son nez ? ... des tas de trucs... de la nature aussi...

et puis des gens qui renvoient une drôle d'image, mi rendus idiots par des medias moisis, mi un peu nous mêmes, fermés au monde et accueillants à la fois... une forme d'ouverture "de base"...

des exemples et le besoin d'une recherche a propos de ce film (immense) La Porte Du Paradis qui parle de rêve américain justement.

(et pourtant quand ils font bien la bouffe... d'accord c'était en France mais j'ai eu la chance d'être invité à un repas de Thanksgiving, c'est quelque chose )

Les USA c'est aussi :



PAUL AUSTER

Les vieux films en noir et blanc comme Boulevard du Crepuscule

(sans vouloir idéaliser)

Sur la non-décomposition de la frite américaine (ou de la viande de boeuf stressée à teneur en bouse maxi... la réponse, comme Senhal, je l'ai trouvée récemment dans Fast Food Nation de Richard Linklater et, en effet, quand on remonte le circuit, c'est dure à avaler...
- Des États-Unis, oui, je me fais une idée depuis certains auteurs américains ou cinéastes. On se rend compte à quel point nos lectures et le cinéma pèsent dans la représentation que l'on peut se faire d'un pays, d'un continent.
Sunset Boulevard pour Moon

Pour moi c'est aussi ce titre fétiche :
et puis ça :

L'Amérique.....
C'es le mélange de toutes ces cultures, ce sont ces gens venus de partout and the struggle for life. Pas de cadeau et à l'assaut. Les Indiens alcoolisés dans les réserves. La misère et les campings cars de l'Amérique profonde dès que l'on voyage un peu.
Mais aussi l'impression de vivre dans 20 villes à la fois dans NewYork . Les vieilles caves avec les très vieux musiciens de jazz , le quartier français avec les écrevisses et le marché à la tomate à la Nouvelle Orléans. Les plantations à la Scarlett O'Hara en Louisiane ou dans le Mississipi. Les côtes de l'Oregon peuplées d'éléphants de mer. Les parcs immenses avec des arbres dont on ne voit pas le sommet. Le climat californien. Le petit déjeuner à la harpe sur les plages d'Hawaï.......et tellement de souvenirs!

L'Amérique pour l'instant pour moi, c'est pas très reluisant; je déteste Los ANgeles. Marie parle du climat californien; j'y suis allée deux fois, deux fois il a fait un temps pourri.

Mais j'ai très envie d'aller à New-York, Hawaii sûrement l'année prochaine, et surtout, les parcs naturels.

Côté culture, comme partout, il y a du bon et du mauvais mais j'aime beaucoup, en général, la littérature américaine, ils font de très bons films aussi parfois et il y a des musées plutôt intéressants.

L’Amérique, c’est 30 millions de personnes sans assurance sociale et avec une espérance de vie digne d’un pays de tiers monde, c’est 200 millions d’armes à feu en circulation, c’est 2,3 millions de personnes dans les prisons (notamment « grâce » aux très intelligentes peines plancher, chères à notre occupant élyséen), c’est le communautarisme, l’omniprésence de la religion et du dollar…et je ne parle pas des multitudes de sectes ou de milices armées qui se baladent un peu partout…à oui, j’oubliais, un habitant sur 2 est avocat…

Liberté et injustice, un mélange détonant, plutôt favorable à l’expression artistique, mais aussi au grand n’importe quoi…le pays des extrêmes.

zou je vous recopie un petit extrait d'une interview du très américain réalisateur John Carpenter, passage qui m'avait interpelé :

Citation :

A la sortie de Invasion Los Angeles, vous avez souvent évoqué "la perte des valeurs" comme étant à l'origine de ce film. A quelles valeurs vous référiez vous ?

J.C. : En 1960, John Kennedy, notre président, notre roi, l'incarnation de tous les espoirs d'alors, a dit : "Ne demandez pas ce que votre pays va faire pour vous ! Demandes-vous plutôt ce que vous allez faire pour votre pays !" Maintenant, comparez ça avec les années 80 quand Ronald Reagan a déclaré "Est-ce que ça va mieux maintenant qu'il y a quatre ans ?" Il posait exactement la question que Kennedy voulait qu'on ne se posât jamais. Il n'était plus soudain question que de ma cupidité ou de mon ego. Et cette cupidité était enrobée au cinéma de cet amour à la noix de la famille, des enfants et de la nation. On aurait dit du Frank Capra sous LSD, avec en sous-texte un manque absolu de compassion pour autrui.
(...)*
Je ne veux pas d'un petit gouvernement - ça me térrifie. Je veux quelque chose de massif, même si c'est inefficace. Je veux être assuré que, si je suis pauvre et dans le besoin, j'aurai au moins une dernière chance quelque part. Je ne veux pas qu'on me fasse la leçon et qu'on me dise de trouver un emploi. Cette vision de la société, c'est celle que j'avais de l'Amérique dans les années 50. On vivait une époque très différente. On avait ce gouvernement démesuré auquel on s'accrochait parce qu'on croyait en lui malgré toutes les horreurs d'alors : la Corée, le Viêt-nam... Et ce sont les hommes qui sont au coeur même du pouvoir qui ont détruit tout cela. J'ai du mal à croire que tous mes idéaux de jeunesse - pas seulement quand j'étais lycéen ou étudiant, mais aussi ceux que je caressais dans ma petite enfance - et que toutes les choses que m'ont apprises mes parents soient aujourd'hui aussi dévaluées.
(...)**
Le pays que j'ai connu et le projet de vie qui était le sien n'existent plus.
(...)***

quelques coupes donc par flemme et pour rester centrer.

* Carpenter prend comme exemple la fermeture des hopitaux et la hausse du nombre de sans abris pour montrer du doigt l'absence de "reprise" des services publics par le privé et en rajoute avec des "accomplissements" : victoire de la 2ème GM, conquête de l'espace, chute du communisme

** deux mots sur les évangélistes et le rejet de la science (peut être au sens plus large d'une vision réductrice du monde)

*** Il parle de sa génération (baby boomers) qui a un peu démissionné (lui inclus), j'en recollerai sans doute un morceau en fait...


outre la vision d'une autre amérique, celle qu'il regrette, l'autre trait que j'associe à ses habitants est cette espèce de volontarisme (en m'apercevant que mes coupes ne sont pas idéales pour le mettre en évidence)

Deux autres commentaires, je crois qu'on regrette (ma génération ?) un peu l'absence de "rêve américain" ou sa version locale, qui se traduirait par : faire honnêtement ce qu'on peut faire (boulot) et vivre bien, pouvoir s'occuper des siens, être assez libres pour atteindre sereinement notre vie et être nous mêmes... qu'on peut opposer à "je vais passer ma vie à sans cesse ramer dans l'incertitude".

et deuxièmement, ça fait un peu bizarre de relire ce passage quelques années après, c'est pioché dans le bouquin qui accompagnait l'édition collector de Ghosts Of Mars, film de 2001... édition de 2002 ? sans spécialement ressortir la carte des dernières élections (un peu quand même), la lecture est plus amer et un peu plus préoccupante.


Pour ceux qui auraient raté le film (Invasion LA), copié de wikipedia :

Citation :

* les déambulations d'un ouvrier de chantier qui s'aperçoit que le monde est gouverné par des extra-terrestres qui ont pris le pouvoir à notre insu.
* la métaphore de la prise de pouvoir de la société américaine par les yuppies, ces nouvelles élites commerciales ou administratives sorties des grandes écoles et dont l'objectif est le pouvoir et l'argent.

Sheriff (extrait de wikipédia)

Citation :

Aux États-Unis, le shérif est un officier élu, responsable de la justice au niveau d'un comté. Chaque état se divise en comtés, lesquels comprennent un certain nombre de villes. Le shérif est en quelque sorte un ministre de la justice sur son territoire. Il est responsable des prisons du comté, des tribunaux civils, et des mesures à prendre pour faire appliquer les lois et règlements. Le bureau du shérif est également en charge d'assurer le service policier dans les villes qui ne possèdent pas de police municipale. Pour ce faire, il nomme des sherif-adjoints qui jouent le rôle de policier. Le shérif est élu tous les 4 ans en même temps que les juges et gouverneurs.

image ancrée chez moi de façon confuse comme dans tout bon spectateur je suppose, du temps des cowboys à aujourd'hui dans les petites et les grandes villes (sans être très important, les images en accompagnement ne sont pas choisies au hasard).

c'est encore cet étrange sentiment de la force locale de ce grand pays, quelque chose qui se mélange (point de vue de l'étranger ?) à leur image de l'arme à feu... cette dernière vision peut être désuette ?

ça vous inspire quoi, vous ?

Les USA sans le shériff? Ce ne serait plus les States
Les USA ne sont pas ma tasse de thé....trop de choses insupportables à avaler m'éloigne de ce pays continent.
cependant, je suis accro à la série des desesperates housewife
En fait je suis partagée entre fascination et répulsion