Bill Plympton

Comme certains auront pu le remarquer, il s'agit de mon réalisateur (peut-on parler de réalisateur lorsqu'il s'agit de films d'animation ?) préféré du moment.



Biographie express :

Citation :

Originaire de l'Orégon, région froide et pluvieuse des Etats-Unis, Bill Plympton s'inspire de ce climat rude dans ses dessins qui évoquent tout à la fois la noirceur et le surréalisme. Proche des thèmes d'un Claude Serre et du style de Robert Crumb, sa patte graphique s'impose sur le terrain de l'animation à partir des années 1980. A New York pour étudier les arts visuels, Plympton commence sa carrière comme illustrateur pour les revues Vogue, Village Voice ou encore Vanity Fair. C'est grâce à 'Your Face', court métrage qu'il réalise en 1987, que le dessinateur acquiert une certaine notoriété dans l'audiovisuel américain. MTV reste l'un des supports principaux de son travail, puisque la chaîne diffuse une grande partie de ses programmes courts, édités depuis sous le titre de 'Plymptoons'. Pourtant, son premier long, 'The Tune', naît dans la douleur, pour des raisons financières : le réalisateur extrait plusieurs courts métrages de ce projet afin de les faire produire, ce qui donne à l'ensemble une structure de film à sketches. L'une des parties de 'The Tune', 'Push Comes to Shoves', obtient le prix du Jury au Festival de Cannes en 1991. 'J. Lyle' voit sa première incursion dans le film en prise de vue réelle, bientôt suivi de 'Guns on the Clackamas'. Mais c'est toujours par l'animation que son travail de cinéaste est reconnu : 'L' Impitoyable Lune de miel', 'Les Mutants de l'espace' ou 'Des idiots et des anges'. Inventif à chaque dessin, Bill Plympton développe un univers burlesque et trash, avec un humour grinçant qui montre que le dessin animé ne se destine pas qu'aux enfants.

Source : Evene.fr



Un style vraiment à part qui tient beaucoup du surréalisme, en effet. Billy Plympton n'hésite pas à prendre à la lettre certaines expressions et à les retranscrire mot pour mot en image. Les thèmes sont évoqués de manière très réalistes, sans sentimentalisme démesuré ni mièvrerie.
Plympton n'est jamais cynique. Il pardonne toutes leurs bassesses à ses personnages et il semble porter beaucoup d'espoir dans l'espèce humaine.

Ah ok, c'est le réalisateur de Des idiots et des anges !


Je ne l'ai pas vu, mais il m'avait bien attiré.

Tu pourrais peut-être nous en dire un peu plus... Ça ne doit pas être facile de les trouver en dvd j'imagine...

Oui, en effet, c'est bien lui qui a réalisé Des idiots et des anges.

Bizarrement, je n'ai pas trop de mal à trouver ses films, même à la FNAC il est possible de trouver ses "classiques" : Les mutants de l'espace ou Des idiots et des anges.
Pour le moment, je n'ai pas encore vu ce dernier, mais ça ne devrait pas tarder car je l'ai emprunté à la bibliothèque et j'ai moins de 2 semaines pour le regarder

Tu as vu l'impitoyable lune de miel ? C'est complètement allumé en effet, mais quelle inventivité!

Nezumi a écrit:

Tu as vu l'impitoyable lune de miel ? C'est complètement allumé en effet, mais quelle inventivité!

Oui, et j'ai découvert Bill Plympton grâce à ce film !
Cela change de la majorité de ce qui se fait dans le domaine du plutôt-grand-public de l'animation (Bill Plympton n'est pas non plus très underground, bien qu'il ne figure pas non plus dans les meilleures entrées du cinéma).

Il était en dédicace au festival d'animation d'Annecy en Juin dernier. Malheureusement, je n'avais encore vu aucun de ses films et je n'ai donc pas eu le courage de lui demander une signature souvenir

Des idiots et des anges, regardé cette semaine !

Citation :

Angel est un homme égoïste et sans principes qui s'éveille un matin avec des ailes dans le dos. Il s'efforce de les dissimuler mais les autres clients du bar où il a ses habitudes vont finir par percer son secret...

Alors qu'avec ce film, Bill Plympton cherchait à faire quelque chose de strictement personnel (contrairement à son précédent film, Hair High, qui avait remporté peu de succès malgré un budget de 400 000 $), Des idiots et des anges est certainement le film qui a fait le plus d'émules parmi les cinéphiles.
Pour ma part, je reste un peu mitigée... Je trouve l'histoire un peu trop manichéenne. Le coup des ailes qui poussent dans le dos du méchant est franchement facile.
Heureusement, l'animation et le dessin restent toujours aussi éblouissants et le style de Plympton bien présent.

Cette semaine, je regarde Les mutants de l'espace, dernier long-métrage de Plympton que je n'ai pas encore vu.
Il me restera toujours ses courts-métrages pour poursuivre !

Eh bien, j'ai terminé mon tour d'horizon des longs métrages de Bill Plympton... J'ai regardé toute sa filmographie en un peu plus d'un mois. Même s'il n'a pas fait un nombre énorme de films, ça fait peut-être un peu beaucoup, ce qui pourrait expliquer ma déception (légère toutefois ) à la fin de ces visionnages successifs.

Pour la fin, j'ai gardé Les mutants de l'espace réalisé en 2000.



L'idée de l'histoire est originale... Un homme expédié dans l'espace se retrouve livré à lui-même dans le vide inter galactique suite à un malencontreux accident provoqué par le président des USA (en fait une manipulation politique bien expliquée dans le film et qui devait passer par le sacrifice de l'astronaute). Il laisse sur Terre sa fille qui, pendant des années, ne cessera jamais de scruter l'espace à sa recherche.
Finalement, notre malheureux astronaute revient sur Terre une vingtaine d'années plus tard, transportant à bord de son vaisseau une armée de mutants dressés pour permettre à son plan de vengeance d'être mené à bien. L'histoire de la formation de ces mutants est d'ailleurs un des points les plus intéressants du film .
A partir de là, nous avons droit à de nombreuses courses poursuites, hachages/broyages et autres joyeusetés que l'on retrouve finalement dans tous les films de Plympton . S'agit-il d'un moyen pour lui d'atteindre les 1h20 conventionnelles d'un film d'animation classique ? Je me demande finalement si Plympton n'est pas meilleur dans la réalisation de court-métrages. D'ailleurs, la plupart de ses films sont pensés comme des court-métrages et je suis même arrivée à m'ennuyer au cours d'une seule petite heure et demie de film !

Très enthousiaste lors de la visualisation de l'Impitoyable lune de miel, ma joie de retrouver Plympton a diminué petit à petit. J'ai l'impression qu'il se répète dans chacun de ses films, se croyant obligé d'inclure de très longs passages érotiques (il cherche à prouver qu'il fait de l'anim' pour adultes ?) et des course-poursuites qui n'en finissent pas.
Malgré tout, Plympton reste un très bon animateur. Ses dessins sont magnifiques, son style est inimitable et je le recommande à quiconque aurait envie de voir de l'animation un peu différente...

Le nouveau Bill Plympton sort en salles en France le 23 avril : Les amants électriques (Cheatin')
Ça a l'air encore méchamment barré.

Trop bien !