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| Marco Tullio Giordana | |
| | Auteur | Message |
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Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Marco Tullio Giordana Dim 24 Mai 2009 - 3:28 | |
| Le cinéma de Giordana, réalisateur et scénariste italien, remonte aux expériences qu'il a vécues quand il était plus jeune. Pendant les années 1970, il se rapproche du monde cinématographique en travaillant sur le scénario du documentaire Forza Italia! (1977) de Roberto Faenza ; il fait ses débuts derrière la caméra deux ans plus tard avec le long-métrage Maudits je vous aimerai ! (Maladetti, vi amerò), une vision sans concession de l'Italie, présenté au Festival de Cannes et récompensé au Festival de Locarno. En 1981, son ambitieux projet, La caduta degli angeli ribelli est présenté au Festival de Venise. Puis en 1984, il adapte à la télévision le roman de Carlo Castellaneta Notti e Nebbie, histoire d'un personnage fasciste qui se déroule à Milan, durant la période de déclin de la République de Salò. Il réalise en 1987 Appuntamento a Liverpool, film sur le massacre du Heysel qui, durant la finale de la Coupe des Champions à Bruxelles, a entrainé la mort de 39 personnes (dont 32 italiens) ; cette œuvre a été ensuite projetée en avant-première au Festival de Venise. En 1991, il participe à la réalisation du film La domenica specialmente, divisé en quatre épisodes (les trois autres ont été réalisés par Giuseppe Tornatore, Giuseppe Bertolucci et Francesco Barilli). En 1995, il s'intéresse à l'histoire italienne avec Pasolini, un delitto italiano . Un an après, il participe avec d'autres réalisateurs (Gianni Amelio, Marco Risi, Alessandro d'Alatri et Mario Martone) au projet de la Rai et de Unicef Au-delà de l'enfance – cinq réalisateurs pour l'Unicef, avec le film Scarpette bianche. En 2000, il retourne au festival de Cannes pour son film I cento passi à travers lequel il dénonce les méfaits de la Mafia en racontant la vie de Peppino Impastato ; il gagne le prix du meilleur scénario. En 2003, il réalise pour la télévision le film Nos meilleures années (La meglio gioventù) qui retrace l'histoire italienne des années 60. Cette longue œuvre (6 heures au total) est produite par la Rai avant de trouver une issue cinématographique. Le film sort alors en 2 parties dans peu de salles de cinéma mais connaît un grand succès malgré sa longue durée. En 2005, il se présente à Cannes avec son film Quando sei nato non puoi più nasconderti. En 2008, il réalise un nouveau film, Une Histoire italienne (Sangue pazzo), avec Luca Zingaretti,Monica Bellucci et Alessio Boni, un de ses acteurs fétiches. Merci wikipedia! | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Marco Tullio Giordana Dim 24 Mai 2009 - 4:05 | |
| Une histoire italienneMais je préfère l'affiche italienne Avec Monica Bellucci, Luca Zingaretti, Alessio Boni Contexte historique ( Allociné) - Citation :
- Couple célèbre à la vie comme à l'écran, Osvaldo Valenti et Luisa Ferida avaient été deux stars de ce cinéma des "téléphones blancs" que le fascisme avait encouragé. "Dans ces films rassurants et bien-pensants, ils avaient toujours joué le rôle des méchants, troublant l'Italie petite-bourgeoise avec des personnages qui se reflétaient aussi dans la conduite très libre de leur vie privée, raconte Marco Tullio Giordana. Après l'armistice du 8 septembre 1943, ils avaient adhéré à la République de Salò et étaient montés au Nord de l'Italie. Dans des conditions mouvementées, ils avaient tourné quelques films à Venise, dans les établissements de la Giudecca où Mussolini se flattait de recréer les fastes de Cinecittà. Là commença un rapide déclin. Valenti s'enrôla dans la Xème MAS de Junio Valerio Borghese, où on le chargea de la contrebande dans un but, dirait-on aujourd'hui, d'autofinancement, puisque la Xème MAS était mal vue des fascistes de la République de Salò. On n'a pas de preuves qu'il ait participé, comme le disait la rumeur, à des actions de ratissage, mais il est vrai que, pour s'approvisionner en cocaïne, il fréquentait assidûment Pietro Koch, un homme sinistre qui sévissait à Milan à la tête d'une police parallèle responsable de toutes sortes d'atrocités. C'est précisément dans les souterrains de la villa Triste, siège de la bande de Koch, qu'est née la légende de la participation d'Osvaldo Valenti aux tortures et de Luisa Ferida qui dansait à demi nue pour exciter les désirs effrénés des tortionnaires. A vrai dire, aucun des biographes qui se sont penchés sur cette histoire n'a jamais trouvé de témoignages directs qui confirment cette rumeur."
J'avais beaucoup aimé Nos meilleures années, film fleuve de 6 heures vu en deux épisodes en salle , l'histoire du parcours de deux frères à la fin des années 60. Et j'ai aimé également cette histoire italienne, l'adaptation cinématographique donc de l'histoire de ce couple d'acteurs exécutés presque à la sauvette par les partisans, une histoire un peu trouble comme beaucoup à cette époque .. Pour le contexte historique lui même mais aussi cette période dans l'histoire même du cinéma italien, qui sait ce qu'il serait advenu d'Osvaldo Valenti si, au lieu d'aller à Venise avant la fin du régime fasciste pour avoir des rôles, il était resté à Rome où Rossellini travaillait à Rome, ville ouverte depuis 1943. Pour cet extraordinaire acteur italien qu'est Luca Zingaretti ( j'aurais plus de réserve sur le choix de Monica Belluci dans cette histoire qui commence en 1936, elle me semble un peu mûre physiquement pour le rôle d'une toute jeune actrice..) Et pour toujours la même réflexion, qui est la base même du film- dans lequel les personnages, comme c'est bien dit à un moment, sont tous un peu grisaillants et complexes- à quel moment et pourquoi on bascule irrémédiablement quelquefois à son insu , ou pour des raisons beaucoup plus compliquées que des croyances ou engagements politiques, dans un camp ou un autre. Et bien sûr aussi sur les difficultés d'une population à se pencher sur des actes perpétrés pendant une guerre civile. Presque toutes les critiques que j'ai lues au sujet de ce film sont sévères, pourtant. Vous en avez déjà parlé, quelqu'un l'a vu? | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Marco Tullio Giordana Ven 30 Nov 2012 - 22:58 | |
| Piazza Fontana - Citation :
- Milan, le 12 décembre 1969, une bombe explose à la Banque Nationale d'Agriculture sur la Piazza Fontana, faisant 17 morts et 88 blessés. Le commissaire Luigi Calabresi, chargé de l'enquête, s'oriente vers les milieux d'extrême gauche et d'extrême droite mais peu à peu, il a la certitude qu’il faut aller chercher les responsables dans les hautes sphères politiques.
On n'attendait pas nécessairement l'auteur du merveilleux Nos meilleures années dans le registre politique mais il faut croire que la plupart des cinéastes italiens ont dans leurs gènes cette envie irrépressible de se replonger dans les années de plomb de l'histoire de leur pays. Exit l'humanisme tendre auquel nous a habitué Marco Tullio Giordana, Piazza Fontana revient avec sécheresse sur un épisode sanglant survenu à Milan en 1969 et qui n'a jamais été totalement élucidé depuis lors. Les choix esthétiques sont très clairs, si l'on ose dire, avec un gris souris dominant, à la limite du noir et blanc. L'histoire est assez embrouillée mais Giordana se refuse à simplifier et nous balade des milieux anarchistes aux communistes et fascistes sans oublier d'évoquer l'implication des services secrets, de l'armée et de la justice, dans cette sombre affaire, trop importante pour être résolue par une police dépassée. C'est la période qui veut cela, celle d'une Europe du sud sous la botte des dictatures en Espagne, au Portugal et en Grèce. Et l'Italie est au bord du chaos. Si on se perd parfois dans les circonvolutions de l'intrigue, le film demeure cependant passionnant de bout en bout. Comme au bon vieux temps des Francesco Rosi et Elio Petri. | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Marco Tullio Giordana Sam 1 Déc 2012 - 20:42 | |
| c'est au ciné (dans le vrai monde) ? | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Marco Tullio Giordana Dim 2 Déc 2012 - 11:14 | |
| - animal a écrit:
- c'est au ciné (dans le vrai monde) ?
Mais oui, mais oui | |
| | | silou Agilité postale
Messages : 601 Inscription le : 24/05/2012 Localisation : centre
| Sujet: Re: Marco Tullio Giordana Ven 7 Déc 2012 - 21:36 | |
| Piazza Fontana ( Romanzo di una strage : Roman d'un massacre) de Marco Tullio Giordana
Le cinéaste reprend l'enquête pas encore élucidée sur un attentat qui eut lieu le 12 décembre 1969. Cet attentat a traumatisé l' Italie. Ce jour-là, une bombe explose en pleine journée à Milan, dans une banque située Piazza Fontana.
L'enquête minutieuse est conduite par le commissaire Luigi Calabresi chargé de l'affaire. Qui sont les auteurs ? les groupuscules anarchistes ? que l'on suit plus particulièrement, un homme notamment, l'anarchiste Pinelli, sur lequel Marco Tullio Giordana a aussi choisi d'attacher son regard. Les néofascistes ? l'extrême gauche ? En Italie l'année 1969 a été marquée par de nombreuses grèves et manifestations et le gouvernement conservateur a infiltré les partis d’extrême gauche et d’extrême droite. Mais les supérieurs de Calabresi n'en savent-ils beaucoup plus ? pourquoi le juge en place est-il soudain dessaisi ? pourquoi les experts de Rome sont-ils plus compétents que ceux de Milan ?
Le film est captivant, les images d'archives y sont très judicieusement insérées donnant au récit toute son atmosphère.
Des portraits forts : le commissaire Calabresi, l'anarchiste Pinelli, Aldo Moro alors ministre des affaires étrangères qui, quand on connait son destin, donne ici au film, une profondeur prémonitoire.
Mais il n'est sans doute pas toujours facile de se repérer dans les méandres de tous les mouvements politiques ni dans le fonctionnement des instances de l'état italien, et l'on peut être un peu perdu si on ne connait rien à l'Italie de ces "années de plomb".
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| | | | Marco Tullio Giordana | |
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