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Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
Sujet: Marco Ferreri Jeu 1 Jan 2015 - 12:33
Citation :
Formation Responsable du secteur publicitaire d'une société pour laquelle il était représentant, Marco Ferreri réalise un court-métrage promotionnel et s'enthousiasme pour l'image et la caméra. Il va à Rome et rencontre des cinéastes (Luchino Visconti, Vittorio De Sica, Alberto Lattuada, Emmer), des écrivains et des scénaristes (Alberto Moravia, Sinisgalli, Cesare Zavattini). En 1951, il crée avec Ricardo Ghione le Documento mensile, un cinéma-journal, qui se solde par un échec. En 1952, il se lance dans la production avec le film de son ami Lattuada, Il cappotto. En 1953, il coproduit avec Zavattini et Ghione L'amore in città, film à épisodes réalisé par Michelangelo Antonioni, Lattuada, Maselli, Dino Risi, Federico Fellini et Lizzani, où il fait quelques apparitions en tant qu'acteur. Le film est un échec commercial. En 1956, il part pour l'Espagne, où il rencontre Rafael Azcona, le journaliste écrivain qui va devenir son scénariste attitré.
Carrière au cinéma C'est en Espagne que Marco Ferreri inaugure sa carrière de metteur en scène. Il tourne successivement El Pisito (1958), Los Chicos (1959), El Cochecito (1960) qui définissent déjà un univers d'ironie, de grotesque, de paradoxe et d'humour noir. Ferreri confirme son goût de l'absurde et de la dérision avec Una storia moderna : L'Ape regina (Le Lit conjugal, 1963), tourné lors de son retour en Italie. Cette satire de l'institution du mariage, où l'on voit une femme catholique qui épuise son mari par ses exigences sexuelles et son désir d'enfanter, lui vaut les foudres de la censure. Il développe son goût de la provocation dans ses films suivants (Le Mari de la femme à barbe, 1964 ; Marcia nuziale, 1965 ; Le Harem, 1967) et décline le thème de l'aliénation de l'homme moderne. Ses oeuvres mettent en scène les contraintes, les frustrations et les tabous qui pèsent sur lui, notamment dans le domaine sexuel. Avec Dillinger est mort (1969), son cinéma marque un tournant : il devient plus allégorique, en même temps que plus désespéré, voire suicidaire. Après L'Udienza (1971) et Liza (1972), Marco Ferreri s'impose au public avec La Grande Bouffe (1973), un film qui fit scandale à sa sortie. Conte de la folie ordinaire (1981), adapté de l'oeuvre de Charles Bukowski, constitue un aboutissement du thème ferrerien : le drame de l'homme moderne. Provocateur, paradoxal, maniant l'agression verbale et le choc visuel, le cinéma de Ferreri dérange. Avec Y a bon les blancs (1988), satire de l'aide alimentaire à l'Afrique dans laquelle les indigènes préfèrent la viande des hommes aux boîtes de conserve qu'ils leur proposent, Ferreri va loin dans la dérision. Dans La Carne (1991), un homme tue sa bien-aimée, dévore son cadavre et conserve les restes dans son réfrigérateur. La Casa del sorriso (1991) propose un regard plus tendre sur les amours de deux pensionnaires d'une maison de retraite. Le dernier film de Ferreri, Nitrate d'argent (1996), est une réflexion sur l'histoire du cinéma abordée sous l'angle du fantasme collectif.
source : cinémathèque française
animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
Sujet: Re: Marco Ferreri Jeu 1 Jan 2015 - 12:48
Dillinger est mort (1969)
Avec Michel Piccoli, Anita Pallenberg, Annie Girardot
Un dessinateur industriel finit sa journée saoulé de parole par un collègue après une petite démonstration de masque à gaz. Après le discours politico-contestataire il retrouve sa femme oisive prête à dormir et son repas qui l'attend tout seul et un peu plastifié.
Du coup, il se prépare à manger, entre radio et tv et chemin faisant décrasse un vieux revolver qu'il retrouve par hasard en fouillant les placards. Plus tard après s'être projeté quelques souvenirs de vacances il s'amuse avec jusqu'à... Entre temps il s'amuse aussi avec sa bonne (Annie Girardot). Sensualité amusée, un peu détachée.
Ce qui est excellent, à part Piccoli, c'est qu'il ne se dit presque rien dans le film. Il rentre chez lui, ne fait pas trop de bruit. On sent juste qu'il en a doucement marre mais bien marre. La vie placardée d'icônes de la modernité et du futurisme ce n'est pas forcément moche mais ce qui l'occupe c'est sa petite bouffe qui fait du bien, de pouvoir détendre sa curiosité sans trop de sérieux, allons, avec un semblant d'égoïsme salutaire.
Et c'est merveilleux de naturel dans cette appartement parfait, dans la nonchalance à la "je n'en ai plus rien à faire et ce n'est pas un drame".
Énigmatique par séquences (avec une bien belle chorégraphie pour les mains), volontiers léger et gentiment moqueur, en faisant peut-être des tonnes mais avec discrétion, ce film d'une soirée d'un homme oublié de tous (et toutes) est fort agréable.
Accessoirement il est parfait pour un 31 décembre peinard.
Il va falloir que j'explore le reste et que je revienne avec quelques images...
animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
Sujet: Re: Marco Ferreri Jeu 1 Jan 2015 - 12:57
et du "cinéma de Traversay" :
traversay a écrit:
Le harem (L'Harem, Marco Ferreri, 1967) En pleine révolution sexuelle, Ferreri métaphorise à mort avec cette femme qui se partage les faveurs de trois prétendants. Provocateur à l'époque, le film ressemble aujourd'hui à un pétard mouillé, qui ne manque pas de style, mais certainement de fond. Carroll Baker, la Baby Doll de Kazan, n'est pas mal du tout dans son rôle de prédatrice finalement vaincue par le machisme revanchard.
animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
Sujet: Re: Marco Ferreri Jeu 1 Jan 2015 - 22:26
quelques images de Dillinger est mort :
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le pire avec ça est que c'est un film qui se refuse quand même à l'instantané !
animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
Sujet: Re: Marco Ferreri Sam 3 Jan 2015 - 8:37
la séquence avec les mains :
animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
Sujet: Re: Marco Ferreri Dim 4 Jan 2015 - 22:36
La grande bouffe (1973)
Avec Marcello Mastroianni, Ugo Tognazzi, Michel Piccoli, Philippe Noiret et Andréa Ferréol.
Quatre bonshommes dans leurs préparatifs pour un weekend de pause, genre le bon weekend entre bons amis à se couper du monde et à se taper la cloche comme il faut. Une pause dans une vie bien remplie de bourgeois modernes : un chef cuistot (Ugo), un juge (Philippe), un présentateur (Michel) et un pilote de ligne (Marcello).
Avec le réveil de Philippe (j'ai toujours un peu de mal avec Philippe Noiret) et les gâteries de sa nounou on est vite dans le ton mais l'arrivée dans la demeure parisienne, grande, vieillotte, mais cossue, et pleine de richesses et de trésors et d'exotisme développe une épaisseur particulière. Le déchargement des victuailles, ahurissant annonce le début des dérapages, du moins le croit-on.
Parce que oui, ils vont bouffer les quatre copains mais ils vont aussi faire venir des prostituées et inviter la maîtresse de l'école d'à côté... et les mœurs sont assez libres et Michel a de l'aérophagie. La surenchère dans le choix des plats, dans les quantités, efface tout de suite tout attrait pour entretenir l'hallucination. D'ailleurs les prostituées déchantent vite et n'arrivent pas à suivre, malades à force d'être gavées... seule l'institutrice tiendra jusqu'au bout et accompagnera les quatre garçons blasés jusqu'à leurs fins.
Le film est une espèce de tableau géant, baroque au possible, riche, une vanité qui aurait très mal tourné. L'autodestruction comme seule solution à un malaise de l'existence, une vie morne, saturée de plaisirs, ayant perdu le goût des choses. Et ce n'est pas seulement une critique par le burlesque d'une bourgeoisie avide et destructrice, méchante, non on ressent un grand vide. Et le film prend son temps, dans ce repli stratégique précieux de la maison, cette retraite désespérée, entre quelques chamailleries et moments d'attention entre ces amis qui ont choisi d'en finir. Avec à côté, autour, cette femme qui les veille (avec beaucoup de vitalité).
Quand les hommes disparaissent, les chiens apparaissent, calmes, sereins, détachés, et le final montrant la cour de cette maison parisienne avec les chiens est assez puissant.
Excessif, pas toujours propre (le moins que l'on puisse dire) mais fascinant, effrayant aussi. Moins charmant que Dillinger est mort mais incroyable et foisonnant (des choses qui m'échappent d'ailleurs). Certainement marquant.
(Et puis Ugo Tognazzi qui imite Brando... )
animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
Sujet: Re: Marco Ferreri Dim 3 Mai 2015 - 9:11
El Cochecito / La Petite Voiture (1961)
Adapté d'un roman de Rafael Azcona qui était un copain du réalisateur (et qui n'a pas de fil lui), ce film de la phase espagnole de Ferreri nous fait rencontrer Don Anselmo et son petit monde. Don Anselmo est un vieillard certes mais encore en forme alors quand son ami Lucas se retrouve heureux propriétaire d'une "petite voiture", machine motorisée à trois roues permettant à un handicapé de se déplacer, et que toute la bande d'amis motorisés peut se promener et s'amuser et bien il est contrarié Don Anselmo !
Il lui faut la sienne, c'est tout. Mais ça coûte et sa famille qui pourtant s'en sort pas si mal avec les affaires du fils n'est pas du même avis. Le film brosse donc un portrait assez drôle de ce vieux et de son petit monde. Excellent bonhomme d'ailleurs que José Isbert qui campe Anselmo, très attachant et faisant ressortir toute la saveur et la justesse du "caprice". Enfin, caprice ? Il ne faut pas oublier que la solitude du vieil homme n'est pas qu'un mythe. Le film n'est donc pas qu'une comédie noire et assez féroce (quoique avec beaucoup de douceur) c'est aussi cet état, sans pathos et avec beaucoup de justesse, du désengagement malgré soi ou tout simplement parce qu'on ne fait pas partie de ce qui se passe et qu'on n'a pas forcément envie d'abandonner sa partie à soi.
Et puis il est tenace et infernal Anselmo mais ce n'est pas un mauvais type, ses amis un peu jalousés, et les bons moments c'est d'abord de bon cœur qu'il veut les rejoindre et les vivre.
Pas beaucoup d'effets, une sorte de néoréalisme en perché sur son arbre, chaleureusement distant et très frais, plus attentif à cette tiédeur bienfaisante paradoxale qu'à un discours préétabli.
Très chouette film de pas grand chose, très juste sur l'individualité et les relations diverses entre les gens, une douceur pas complètement rassurante mais qui fait du bien quand même, un peu la même chose que dans Dillinger est mort.
animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
Sujet: Re: Marco Ferreri Ven 29 Mai 2015 - 15:48
Pipicacadodo (1979)
Un instit qui arrive dans une école maternelle. Une histoire avec la mère d'une des gamines. Un gamin qui ne veut rien manger. Un acteur de théâtre expérimental. Un gamin fugueur. Des policiers. Un robot géant japonais. Un assistant. Le film à des côtés capharnaüm.
Peut-on parler d'intrigue avec cette succession d'événement et malgré que l'histoire se développe quand la femme tombe enceinte ou que tout le monde part à la mer ? Ou alors ce serait une illustration d'un état d'âme. Prise en étau entre des concepts, une profonde mélancolie pour ainsi dire "ni à gauche ni à droite et encore moins du milieu" pour ce maître d'école partagé entre deux femmes pour lesquelles sa place est incertaine et partagé aussi avec les enfants.
Mais une profonde mélancolie aux dehors exubérants. Cet instituteur bénéficie de toute la volubilité de Roberto Benigni et ne fait pas très très sérieux, voire pourrait être dangereusement irresponsable.
Il n'est pas non plus qu'un pitre. Et il vit sa solitude particulière à sa façon. Le film est assez noir si on résume aux questions de la place de l'enfance ou de la solitude justement dans une société moderne de droite ou de gauche. On retrouve l'individualité, blessée, boudeuse de Marco Ferreri mais encore emprunte de douceur, de chaleur il y a tout ce besoin contradictoire de repli et de compagnie.
Le disque est complété par une longue présentation du film par Didier Daeninckx (ça fait relire son fil au passage) et par une courte introduction insistant outre sa noirceur sur son côté cinématographiquement potentiellement rustique. Dans un cas comme dans l'autre je suis partagé, ce n'est pas fondamentalement optimiste mais il y a tant de douceur et de chaleur et ça passe tellement bien, facilement sans âneries au sujet des gamins qui restent très comme ils sont... et puis ça a oublié d'être moche, même cette petite école entre un terrain vague et des façades d'immeubles, ce n'est pas le paradis mais devient un décor qui peut, pourrait, être aussi celui d'une vie "belle", alors...
Très très beau film, surprenant, qui se balade sur le fil de son humeur et sur la grâce de savants mais simples mélanges.
animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
Sujet: Re: Marco Ferreri Dim 23 Aoû 2015 - 19:25
La semence de l'homme (1969)
Une jeune couple rentre chez lui par l'autoroute quand l'impensable qui pesait si lourd se produit. Une lointaine destruction du monde et un retour des épidémies. Arrêtés par les autorités ils doivent se loger où ils peuvent et "réapprendre à vivre à l'ancienne". Sur le pas d'une grande maison au bord de la plage il y a un Marco Ferreri mort, plus tard le jeune homme se laisse pousser une barbe comme sur un portrait qu'il trouve dans la maison.
A la fois film post apocalyptique et film d'une grande tristesse intérieure. Les bons moments ne manquent pas, quelques peurs non plus mais seulement voilà, lui veut un enfant, elle non. Tout cela, le plus intime possible, n'exclut pas l'influence de cette apocalypse.
Un film très dépouillé aussi bien visuellement que d'un point de vue sonore, un film dont le sentiment immédiat est une tristesse et une mélancolie sans soins. Et un film fascinant, extrêmement beau, très travaillé mais pour un résultat instinctif, de faux airs bricolés mais l'image ne perd pas de sa simplicité brute.
L'intériorité et l'intimité biographique, de même que les textures et le rapport au foyer (et au souvenir), ça fait penser à du Tarkovski quelque part... mais c'est peut-être bien encore plus beau, plus sobre, plus démuni en un sens ou désarmé.
Ce n'est pas grandiose, c'est juste beau, émouvant, pas seulement comme un bon moment, c'est plus fort que ça.
Je suis de plus en plus touché par ce que je découvre de ce réalisateur.
animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
Sujet: Re: Marco Ferreri Mar 25 Aoû 2015 - 22:11
quelques images (la flemme ne peut pas tout vaincre) :
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animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
Sujet: Re: Marco Ferreri Lun 22 Aoû 2016 - 22:01
L'audience (1971)
Certainement pas le film le plus facile à déchiffrer de l'histoire du cinéma ! Une sorte de comédie grinçante très noire et tout aussi sérieuse que le visage d'Amedeo (Enzo Jannacci). Amedeo personnage principal de cette embrouille est un jeune homme qui veut à tout pris une audience avec le Pape, lui parler.
Le côté froidement Kafkaïen de l'impossibilité bureaucratique de la démarche se dédouble d'une tentative d'escalade du problème par la voie improbable de ceux qui devraient l'en empêcher : Diaz (Ugo Tognazzi), policier véreux, Le Prince Alberto Donati (Vittorio Gassman) ou encore Aïche la prostituée (Claudia Cardinale... ) et sans oublier l'ambitieux Père Amerin (Michel Piccoli).
La farce de cette face qu'on peut considérer sombre de l'Italie (ou de la société) se vit sur la note de nostalgie boudeuse désabusée et résolue qui fait la force et le charme du cinéma de Marco Ferreri. Une note dans laquelle peuvent se côtoyer d'infinis regrets une pincée de mauvais esprit et cohabiter le goût des plaisirs les plus évidents et une austérité certaine.
Des enjeux pas évidents à peser, des images pas trop grandiloquentes mais de beaux numéros qui font passer l'art et la manière imparables de ce genre d'exercice de style.
Ce n'est pas celui que j'ai préféré dans ceux que j'ai vus mais ça me fascine, et j'aime, et j'y trouve une beauté réconfortante.
Il faudrait que je demande à mon libraire s'il aurait un bon bouquin sur Marco Ferreri de dégotable.
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Marco Ferreri Lun 22 Aoû 2016 - 22:05
Tu es un peu tout seul sur ce fil mais je te lis. Je le connais mal. A découvrir...
animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
Sujet: Re: Marco Ferreri Lun 22 Aoû 2016 - 22:09
Je ne désespère pas de voir du monde rappliquer.
Il fait partie pour moi des découvertes qui comptent, et je maintiens ce que j'écrivais plus haut, dans l'ensemble plus que pour L'Audience :
Citation :
ça fait penser à du Tarkovski quelque part... mais c'est peut-être bien encore plus beau
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille